
La CAQ ne manque pas de cynisme
La CAQ ne manque pas de cynisme
Ahhh l'été ! Le soleil, les vacances, le moment béni où l'on se permet enfin de décrocher du train-train quotidien. C'est exactement ce moment que la Coalition avenir Québec (CAQ) a choisi pour déclencher l'élection complémentaire qui aura lieu le 11 août dans la circonscription d'Arthabaska-L'Érable.
François Legault aurait pu tenir le scrutin depuis quatre mois, car le siège est libre depuis la démission d'Eric Lefebvre, qui a largué la CAQ pour se faire élire au fédéral, sous la bannière conservatrice.
Aussi, le premier ministre aurait pu attendre jusqu'à la mi-septembre, puisqu'il disposait de six mois après le départ du député pour appeler les électeurs aux urnes.
Mais non ! Il a sciemment décidé de lancer la campagne juste avant les vacances de la construction, assurant ainsi un minimum d'attention publique à l'exercice démocratique.
C'est d'un rare cynisme politique.
Depuis l'an 2000, le Québec a tenu 58 élections complémentaires. Seulement trois se sont déroulées en juillet ou en août. Et encore, le contexte était différent.
En août 2006, par exemple, une élection complémentaire avait permis l'élection du péquiste André Boisclair, devenu du même coup chef de l'opposition. Le premier ministre Jean Charest lui avait ouvert grand la porte, en ne présentant aucun candidat contre lui.
Cela dit, il est clair que les élections complémentaires tenues en juillet et en août ont obtenu un taux de participation bien inférieur (32 % en moyenne) à celui des autres élections complémentaires (41 %).
Voilà la preuve chiffrée que des élections en plein été nuisent au vote.
Mais François Legault fait passer les intérêts de la CAQ avant ceux des électeurs d'Arthabaska-L'Érable.
En danger dans ce château fort caquiste du Centre-du-Québec, le premier ministre tente de cacher le scrutin qui prend des allures de référendum sur la popularité du gouvernement.
Loin d'être une affaire purement locale, les élections complémentaires sont généralement un bon baromètre de l'opinion de l'ensemble de la population, a démontré le professeur de l'Université de Montréal Frédérick Bastien, dans une étude publiée par la Revue canadienne de science politique.
À ce compte, la CAQ pourrait subir une sérieuse raclée, puisque les récents sondages placent les caquistes au troisième rang dans les intentions de vote provinciales, loin derrière les libéraux et les péquistes.
C'est sans compter le fait que les plus petits partis sont souvent avantagés lors des élections complémentaires qui leur permettent de concentrer leurs énergies à un seul endroit.
Ce sera particulièrement vrai dans Arthabaska-L'Érable où se présente le chef du Parti conservateur, Éric Duhaime. Il jouera le tout pour le tout afin d'accéder à l'Assemblée nationale.
Mais le Parti québécois, qui a remporté les deux élections complémentaires précédentes, a aussi de grandes aspirations, avec la candidature de l'ancien animateur de Radio-Canada Alex Boissonneault.
Au milieu de ce duel, le candidat de la CAQ, Keven Brasseur, sonne comme un vieux disque usé, en chantant les louanges du « parti de l'économie ».
Dans ce contexte, l'élection d'Arthabaska-L'Érable revêt un intérêt pour toute la province. Elle pourrait même marquer un tournant, comme d'autres élections complémentaires dans le passé.
En 2017, la CAQ avait frappé un grand coup en ravissant le château fort libéral de Louis-Hébert, dans la région de Québec. L'année suivante, François Legault faisait le plein de députés dans les banlieues de la capitale, lors des élections générales. Cette vague lui avait permis d'accéder au pouvoir.
Cette fois, la CAQ pourrait vivre le ressac. Mais en tenant des élections alors que les électeurs ont le dos tourné, le gouvernement ne fait qu'alimenter le cynisme de la population, déjà fort désabusée.
Entre autres, l'entêtement de la CAQ à construire un troisième lien a contribué à la perte de confiance des électeurs. Pour séduire quelques circonscriptions de la région de Québec, le gouvernement perd sa crédibilité à l'échelle de la province avec ses volte-face absurdes et ses explications contradictoires.
Cette semaine, on apprenait que le projet pourrait coûter jusqu'à 9,3 milliards, une facture très élevée au moment où le gouvernement doit faire des coupes partout pour sortir du rouge. Malgré tout, la vice-première ministre, Geneviève Guilbault, ne s'est pas gênée pour réclamer 275 millions afin de lancer la planification.
Après, on ne se demande pas pourquoi la confiance envers les politiciens est en chute libre !
Selon le Baromètre de confiance Edelman, près des deux tiers des Québécois (63 %) étaient d'avis que les politiciens tentaient délibérément de les tromper en 2025, un bond énorme par rapport à 42 % en 20211.
Or, la confiance est essentielle au bon fonctionnement de la société. C'est ce qui permet aux politiciens d'exercer le leadership nécessaire pour convaincre la population de prendre des décisions audacieuses. Autrement, on reste calés dans un statu quo malsain.
En lançant des élections quand la population regarde ailleurs, la CAQ tente plutôt d'esquiver le débat public. Ce n'est pas en mettant la politicaillerie devant la démocratie qu'on fera avancer le Québec.
1. Consultez le rapport La confiance et la crise du sentiment d'injustice
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4 hours ago
- La Presse
Beaucoup de baigneurs téméraires
Quelques centaines de personnes étaient entassées sur la plage de Verdun mercredi après-midi, alors que le mercure frôlait les 33 °C. La troisième noyade de l'été survenue près de la plage de Verdun, mardi, n'étonne pas les habitués de l'endroit, qui observent quotidiennement des nageurs téméraires s'aventurant dans le courant. Ce qu'il faut savoir Un homme de 32 ans s'est noyé mardi soir dans le fleuve Saint-Laurent près de la plage de Verdun ; Cette noyade, la troisième dans le secteur depuis juin, n'étonne pas les usagers de la plage ; Plusieurs nageurs s'aventurent dans les courants à l'extérieur de la zone surveillée ; Le fort achalandage de la plage pourrait pousser les baigneurs à s'éloigner de la zone protégée. « Moi, ça ne me surprend pas que quelqu'un se soit noyé. Les gens ne respectent pas les règles. Il ne faut pas qu'ils aillent en dehors des bouées, le courant est bien trop fort », a déploré Chloée Guillette, étendue sur une serviette dans le sable de la plage bondée, mercredi après-midi, alors que le mercure frôlait les 33 °C. « Des fois, il y a des gens qui prennent de l'alcool, de la drogue, alors ils sont téméraires », a ajouté son amie, Stéphanie Fournier. PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE La récente noyade à la plage urbaine de Verdun ne surprend pas les Verdunoises Chloée Guillette et Stéphanie Fournier. La veille, un baigneur avait sombré dans les eaux du fleuve Saint-Laurent, hors de la zone surveillée de la plage urbaine. Mercredi, vers 18 h 30, le Service de police de la Ville de Montréal a repêché son corps inanimé dans l'eau. Des nageurs hors de surveillance Le corps de l'homme de 32 ans, dont l'identité n'a pas été dévoilée, a été retrouvé non loin du lieu d'où il avait plongé, près des terrains de baseball du parc Arthur-Therrien. 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Carole Arsenault, une habituée de la plage, voudrait voir la zone protégée s'agrandir pour accueillir davantage de nageurs. « C'est tellement extraordinaire ici, surtout quand il fait chaud comme aujourd'hui », a-t-elle ajouté, les deux pieds dans l'eau. Des dizaines de personnes se baignaient à l'écart de la zone surveillée, pour éviter la foule. « Nous, on ne va jamais loin », a assuré Maurice Aubertin, assis dans une berge ombragée. Le Verdunois a observé en secouant la tête un adolescent se balancer à la branche d'un arbre, avant de se propulser dans l'eau. « On ne prend pas de risques, mais il y en a qui en prennent », a-t-il ajouté. PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE Des adolescents se propulsent dans l'eau en se balançant aux branches d'un arbre en dehors de la zone protégée, mercredi L'eau peu profonde du fleuve peut tromper certains nageurs, selon son amie Nathalie Lebel. « Mais le courant est fort. 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Sur le site de l'arrondissement de Verdun, on rappelle que « les courants du fleuve peuvent être forts et dangereux » et que la baignade à l'extérieur de la zone délimitée par des bouées « comporte des risques importants ».


La Presse
6 hours ago
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Quand les dividendes prennent le dessus sur la santé
« En autorisant la vente et la livraison de produits SAQ par des acteurs privés, sans garanties suffisantes de contrôle et de formation du personnel, l'État contribue à banaliser le risque d'intoxications, potentiellement mortelles, chez les jeunes », écrivent les auteures. Avant d'étendre ses activités, la SAQ devrait redéfinir sa mission et assumer les conséquences sociales de la vente d'alcool, estiment les cosignataires Laurence Ruel, Alexane Langevin et Marianne Dessureault Les deux premières sont chargées de projets en substances psychoactives, la troisième est avocate responsable des affaires juridiques. Toutes trois sont de l'Association pour la santé publique du Québec. Le projet pilote de mini-agences, qui vise à vendre des produits exclusifs à la SAQ dans des dépanneurs et épiceries de milieux urbains, soulève de vives inquiétudes. Bien que répondre aux besoins des communautés éloignées soit légitime, aucun des milieux ciblés par le projet pilote dans le Grand Montréal n'est un « secteur moins bien desservi1 ». Au contraire, certains nouveaux points de service sont à moins de 10 minutes de marche d'une succursale SAQ. À cela s'ajoute l'assouplissement des livraisons de produits SAQ via des plateformes comme Uber Eats, facilitant l'accès à des produits fortement alcoolisés en quelques clics, sans contact humain ni contrôle rigoureux de l'âge. Accroître l'accès à une plus grande variété de produits, plus fortement alcoolisés, dans des lieux de proximité, et à des heures élargies comparativement à l'offre en succursale SAQ, c'est accroître les effets négatifs bien documentés de l'alcool sur la santé publique. Cette initiative va à l'encontre de la responsabilité fondamentale de l'État : protéger la santé de sa population, en particulier celle des jeunes. En 2018, le Québec a été profondément bouleversé par le décès d'Athéna Gervais, une adolescente de 14 ans morte noyée après avoir consommé une boisson sucrée à haute teneur en alcool, achetée dans un dépanneur sur son heure de dîner. Ce drame a mené à l'interdiction de la vente de ces produits contenant plus de 7 % d'alcool dans les commerces de proximité (article 31 de la Loi sur les permis d'alcool). Le coroner avait d'ailleurs recommandé un encadrement plus strict de la vente d'alcool pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent. Une renonciation de son rôle d'exemplarité Aujourd'hui, le projet de mini-agences et la livraison risquent de contourner cette interdiction en permettant à nouveau la vente de prêts-à-boire et de spiritueux à teneur élevée en alcool dans les commerces de proximité, dans des zones déjà bien desservies par la SAQ et les établissements privés. En autorisant la vente et la livraison de produits SAQ par des acteurs privés, sans garanties suffisantes de contrôle et de formation du personnel, l'État contribue à banaliser le risque d'intoxications, potentiellement mortelles, chez les jeunes, tout en renonçant à son rôle d'exemplarité et en accentuant la libéralisation de la vente d'alcool. La SAQ affirme vouloir « protéger son dividende » et « remplir sa mission ». Mais cette mission, centrée sur la performance économique, est aujourd'hui dépassée. Il est urgent de la revoir pour y inclure explicitement la protection de la santé et la prévention en matière d'alcool. Une société d'État ne peut pas se contenter de générer des profits sans assumer les conséquences sociales et sanitaires de ses activités. Les coûts liés à la consommation d'alcool au Québec dépassent les 3 milliards de dollars par an. Pourtant, aucune part des revenus de la SAQ n'est consacrée exclusivement à la prévention, au traitement ou à la recherche sur les méfaits de l'alcool. Ce déséquilibre est inacceptable. Nous demandons de réviser le projet de mini-agences et d'ouvrir un dialogue avec les organisations de santé publique. Mais surtout, nous appelons à modifier rapidement la mission de la SAQ pour qu'elle reflète les valeurs de santé, de sécurité et de responsabilité sociale que les Québécoises et Québécois attendent de leurs institutions. 1. Lisez « Vente d'alcool jusqu'à 23 h dans les dépanneurs : la Santé publique sonne l'alerte rouge à la SAQ » Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue


La Presse
6 hours ago
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Encore 1100 personnes déplacées en Saskatchewan
Sur cette photo datant du 11 juillet on peut voir l'étendue des panaches de fumée. PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DU SERVICE DES INCENDIES DE WARMAN (Régina) La Saskatchewan a continué mercredi de progresser dans sa lutte contre les incendies de forêt, mais les autorités indiquent qu'il y a encore 49 feux en cours – de nouveaux se déclarant chaque jour – et plus de 1000 personnes ont dû quitter leur domicile. La Presse Canadienne Steve Roberts, vice-président des opérations de l'Agence de la sécurité publique de la Saskatchewan, a déclaré que bon nombre des nouveaux incendies ont été déclenchés par la foudre, par des campeurs négligents ou d'autres personnes ignorant les interdictions de faire du feu. « Nous exhortons la population à la prudence, à respecter l'interdiction de faire du feu et à ne pas contribuer à l'apparition d'un autre de ces incendies de forêt », a ordonné M. Roberts lors d'une conférence de presse virtuelle mercredi. L'agence a indiqué que 1100 personnes ont été évacuées de certaines communautés éloignées, dont la plupart se trouvent au nord-ouest de Saskatoon. La zone la plus touchée est le village de Beauval, où 700 résidants ont été forcés à quitter les lieux, tandis que Parcs Canada a averti les habitants du parc national de Prince Albert de se tenir prêts à partir en urgence si nécessaire. Un avis de Parcs Canada prévient que le temps plus chaud prévu mercredi dans le parc pourrait provoquer la propagation d'un feu incontrôlable. « Bien qu'il n'y ait aucune menace immédiate pour la sécurité publique ou le lotissement urbain de Waskesiu, les changements climatiques et le comportement des incendies pourraient compromettre la sécurité publique », note l'avis. Ce parc de 3900 kilomètres carrés est l'une des destinations de vacances estivales les plus prisées de la province, réputé pour la randonnée, le vélo, la navigation de plaisance, le golf ainsi que l'observation d'oiseaux et d'animaux sauvages, notamment de bisons. La Saskatchewan indique qu'elle reçoit l'aide d'autres provinces, dont le Québec, ainsi que d'équipes internationales des États-Unis, de l'Australie et du Mexique. Les incendies ont également déclenché des alertes et des avis de fumée dans le nord-ouest, ainsi qu'à Saskatoon et dans d'autres localités au sud de la ville. Les flammes ont aussi fait des ravages au Manitoba, obligeant environ 6000 personnes à quitter leur domicile. On compte 123 incendies de forêt actifs. Mercredi, la province a signalé un niveau de risque d'incendie modéré à élevé, la menace étant réduite à certains endroits. La province est en état d'urgence et plus de 10 000 kilomètres carrés de terres ont brûlé au cours de ce qui est considéré comme la pire saison de ce type en 30 ans. Les résidants des communautés du nord, comme Lynn Lake et Snow Lake, ont été évacués pour la deuxième fois depuis le printemps. Au plus fort de la première vague d'évacuations, environ 22 000 personnes étaient évacuées et le gouvernement du premier ministre Wab Kinew a mis en place des refuges collectifs pour ceux qui n'ont nulle part où aller.