
Cinq morts en Ukraine et deux en Russie dans des frappes croisées
Cinq morts en Ukraine et deux en Russie dans des frappes croisées
(Kyiv) Cinq personnes ont été tuées dimanche dans des frappes russes en Ukraine et deux dans des bombardements ukrainiens en Russie où une raffinerie de pétrole a été touchée, selon leurs autorités respectives.
Agence France-Presse
Dans la région de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, trois personnes ont été tuées et une autre blessée par les attaques russes, a indiqué la police.
Deux autres personnes sont mortes dans la région de Donetsk, dans l'est du pays, où se concentre l'essentiel des combats, a-t-elle ajouté.
Dans la ville portuaire d'Odessa, trois baigneurs ont été tués après être entrés en contact avec une mine alors qu'ils nageaient dans une zone interdite, qui avait été minée par les forces ukrainiennes pour prévenir toute attaque depuis la mer.
En Russie, l'armée ukrainienne a affirmé avoir attaqué avec des drones une raffinerie de pétrole dans la région de Saratov, dans l'ouest du pays, à près de 1000 kilomètres de la ligne de front.
IMAGE TIRÉE DES RÉSEAUX SOCIAUX, FOURNIE PAR REUTERS
De la fumée et du feu s'élèvent d'une installation industrielle, qui, selon le gouverneur de la région du sud de la Russie, a été endommagée lors d'une attaque de drone ukrainien, à Saratov, en Russie, sur cette capture d'écran obtenue à partir d'une vidéo sur les réseaux sociaux publiée le 10 août 2025.
Le gouverneur régional, Roman Boussarguine, a indiqué qu'« une entreprise industrielle a(vait) été endommagée », précisant qu'une personne était morte à la suite de l'attaque ukrainienne.
Une autre femme a été tuée dans la région russe de Belgorod, frontalière de l'Ukraine et très souvent visée par des bombardements, a déclaré le gouverneur local.
L'Ukraine a par ailleurs affirmé dimanche avoir repris à l'armée russe un village frontalier dans la région de Soumy, dans le nord du pays, rare gain ukrainien face à un adversaire qui continue d'avancer dans l'est.
« Les forces ukrainiennes ont libéré et complètement nettoyé des occupants russes la localité de Bezsalivka, dans la région de Soumy », a annoncé l'état-major sur Telegram.
Ce petit village est situé juste à la frontière entre la Russie et l'Ukraine, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de la principe zone d'affrontements entre les deux armées dans cette région.

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La Presse
18 hours ago
- La Presse
Dans le Donbass, les lendemains amers du sommet en Alaska
La 31 e brigade de l'armée ukrainienne s'entraîne avec un drone logistique, à l'arrière du front du Donbass. Entre le sommet Trump-Poutine et la visite de Volodymyr Zelensky à Washington, le collaborateur de La Presse a pris le pouls des soldats et résidants près de la ligne de front ukrainienne, dans le Donbass. Le spectre d'une cession de territoires en échange d'un arrêt des combats plane sur l'Ukraine, et les avis glanés sur le terrain sont divisés. Théophile SImon Collaboration spéciale Un énorme drone à six rotors décolle dans l'aube du Donbass, dans l'est de l'Ukraine. L'engin survole une ravine, s'immobilise dans les airs, puis lâche un paquet fixé sous la voilure. Le colis, pesant plusieurs kilos, disparaît dans les arbustes. « Bravo, en plein dans la tranchée ! », dit en souriant Arthur, un soldat ukrainien de 27 ans. À ses côtés, Vitalyi, 53 ans, suit la trajectoire du drone depuis une tablette numérique. Igor, 29 ans, pilote l'appareil à l'aide d'une télécommande. Ces trois soldats de la 31e brigade de l'armée ukrainienne s'entraînent une ultime fois avant de mettre le cap sur la ligne de front, située à une poignée de kilomètres. Le soir même, leur drone larguera des vivres et munitions aux soldats en première ligne. PHOTO THÉOPHILE SIMON, COLLABORATION SPÉCIALE Soldats de la 31e brigade de l'armée ukrainienne Depuis le début de l'année, l'approvisionnement des positions avancées par voie terrestre est rendu quasi impossible par la prolifération des drones guidés par fibre optique, c'est-à-dire invulnérables au brouillage électronique. Arthur, Vitaliy et Igor espéraient obtenir un répit à l'issue du sommet entre Vladimir Poutine et Donald Trump, vendredi. Las ! La rencontre s'est clôturée sans le moindre résultat tangible, Washington échouant à obtenir le cessez-le-feu tant espéré. Le conflit continue donc de plus belle. « Je suis déçu de cet échec, car il faut que cette guerre s'arrête le plus vite possible. 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Dimanche, il a republié sur son réseau Truth Social la publication de « Loraine », une mystérieuse abonnée affirmant que « l'Ukraine doit accepter de céder des territoires à la Russie, car si la guerre continue, elle en perdra encore davantage ! ». PHOTO KEVIN LAMARQUE, ARCHIVES REUTERS Le président de la Russie, Vladimir Poutine, est accueilli à Anchorage, en Alaska, par son homologue américain, Donald Trump, vendredi dernier. Dans la 31e brigade ukrainienne, tous n'ont pas la même opinion de ce possible scénario. « Si la Russie nous rendait les régions de Zaporijjia et Kherson, alors je ne serais pas contre qu'on se retire d'une partie du Donbass », tente Igor. Arthur réplique d'un ton offusqué. « Non, je ne suis pas d'accord avec toi. Si nous cédons le Donbass, cela encouragera la Russie à multiplier ses exigences. Elle demandera ensuite la région de Soumy, puis de Kharkiv. 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PHOTO THÉOPHILE SIMON, COLLABORATION SPÉCIALE Des fortifications antichars en cours de construction dans la campagne d'une région limitrophe du Donbass Six jours avant le sommet en Alaska, l'armée russe a réalisé une percée de plus de dix kilomètres dans le Donbass, la plus importante depuis 2022. La petite ville minière de Dobropillia s'est subitement retrouvée sous les bombes et menacée d'infiltration par des commandos russes. La population a été évacuée plus à l'ouest, échouant dans un vieux cinéma soviétique reconverti en dortoir. C'est là, sur des lits de camp alignés sur un sol vermoulu, que des dizaines de personnes âgées passent désormais leurs jours et leurs nuits. À l'extérieur, plusieurs dizaines d'évacués font le pied de grue devant une tente pour recevoir de l'aide financière et un peu de nourriture. Parmi la foule, Alina Tarasova, 34 ans, s'agrippe à ses papiers comme à une bouée de sauvetage. « J'ai tout perdu. Dobropillia va être rasée de la carte », murmure cette mère de deux enfants qui rejoint ainsi la cohorte des 3,7 millions de déplacés internes dans le pays. PHOTO THÉOPHILE SIMON, COLLABORATION SPÉCIALE Alina Tarasova, une habitante de Dobropillia, dans un centre humanitaire de la région de Dnipro Après avoir dépêché à Dobropillia des unités d'élite, l'armée ukrainienne a réussi à enrayer la percée russe. Mais jusqu'à quand ? Comme beaucoup d'habitants du Donbass, Alina veut voir la guerre s'arrêter le plus vite possible. « Ça ne peut pas continuer comme ça. Les Russes ne cessent d'avancer. Je pense que Vladimir Poutine est sincère lorsqu'il dit qu'il veut arrêter la guerre. Il faut passer aux négociations », supplie-t-elle. La jeune femme refuse elle aussi d'envisager la cession du Donbass à la Russie. « C'est injuste de nous demander cela. L'Ukraine est une et indivisible. 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PHOTO THÉOPHILE SIMON, COLLABORATION SPÉCIALE Des habitants de Dobropillia, un village du Donbass victime de la récente percée russe, dans un centre humanitaire de la région de Dnipro PHOTO THÉOPHILE SIMON, COLLABORATION SPÉCIALE Des habitants de Dobropillia, un village du Donbass victime de la récente percée russe, dans un centre humanitaire de la région de Dnipro PHOTO THÉOPHILE SIMON, COLLABORATION SPÉCIALE Des habitants de Dobropillia, un village du Donbass victime de la récente percée russe, dans un centre humanitaire de la région de Dnipro PHOTO THÉOPHILE SIMON, COLLABORATION SPÉCIALE Des habitants de Dobropillia, un village du Donbass victime de la récente percée russe, dans un centre humanitaire de la région de Dnipro PHOTO THÉOPHILE SIMON, COLLABORATION SPÉCIALE Des habitants de Dobropillia, un village du Donbass victime de la récente percée russe, dans un centre humanitaire de la région de Dnipro 1 /4 « Le gouvernement nous a oubliés » Malgré les progrès militaires russes, le front du Donbass ne menace pas de s'effondrer, notamment parce que la prolifération des drones à fibre optique empêche tout assaut mécanisé. À moins d'une innovation technologique majeure, le ministère de la Défense britannique estime qu'il faudra, au rythme actuel, plus de quatre ans à la Russie pour conquérir la totalité des quatre régions ukrainiennes qu'elle occupe. Mais Vladimir Poutine, dont l'économie de guerre tourne à plein régime, semble estimer avoir le temps de son côté. Volodymyr Zelensky ne peut pas en dire autant. La mobilisation de nouveaux conscrits piétine, les armes manquent et l'opinion donne des signes de fatigue, alimentée ces derniers mois par plusieurs scandales de corruption. Cette lassitude est perceptible dans les rangs de l'armée. Oleksandr*, un officier rencontré dans le Donbass, laisse éclater sa colère sous le couvert de l'anonymat. « Nous avons 10 % des munitions qu'il nous faudrait. Le gouvernement de Kyiv nous a oubliés », dit l'homme en maugréant. Cette grogne est néanmoins compensée par un puissant facteur psychologique : « La situation n'est pas bonne. Si nous cessons de nous battre, ce sont nos femmes et nos enfants qui seront tués par les Russes. C'est pour ma famille que je me bats, pas pour Zelensky. Nous tiendrons le temps qu'il faudra », tempère Oleksandr, avant de rejoindre le front à bord d'une camionnette. Lorsque la guerre frappe à la porte, la politique s'efface souvent derrière les considérations personnelles. Alina et Yuri, la cinquantaine, sont sur le point d'en faire la terrible expérience. Ce couple de paysans vit dans une petite ferme postée au bout de la route menant à Dobropillya avec Olesya et Palina, leurs filles de 16 et 8 ans. Depuis la percée russe, un va-et-vient de véhicules militaires et de bus chargés de civils évacuant la région défile sous leurs fenêtres. Le point de contrôle situé au bout de leur rue a été visé par un drone russe il y a quelques jours. La guerre se rapproche. « Les premiers ordres d'évacuation ne devraient plus tarder. Les autorités évacueront d'abord les enfants », dit Alina, les yeux rivés sur son écran de télévision. Une fois leurs deux filles parties, Alina et Yuri auront quelques jours – quelques semaines peut-être – pour vendre leurs vaches et leurs poules, barricader leur maison, puis fuir vers l'ouest. PHOTO THÉOPHILE SIMON, COLLABORATION SPÉCIALE Alina, une habitante d'un village proche de Dobropillia, chez elle avec sa famille Afin d'éviter un tel destin, le couple est prêt à toutes les concessions. Y compris à passer sous le joug russe. « Je me fiche de l'identité du gouvernement. Je ne veux l'aide de personne. Juste qu'on nous laisse en paix, que notre maison soit épargnée, et que nous ayons la vie sauve. Cette guerre a trop duré, et Zelensky a échoué à nous protéger », conclut Alina, amère. À bout de souffle, pressée par Donald Trump d'en finir, l'Ukraine risque dans les prochains jours d'être poussée vers une mauvaise paix. Le martyre du Donbass n'est pas terminé. 1. Lisez « After Meeting Putin, Trump Reverts to Land Swaps for Peace in Ukraine » (en anglais ; abonnement requis) 2. Consultez « Perception of individual peace plans to end the war » (en anglais)


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3 days ago
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Attaques de drones réciproques entre Moscou et Kyiv
Des ouvriers retirent les débris d'un immeuble endommagé par des bombardements, que les autorités locales installées par la Russie ont attribués à une frappe ukrainienne, le 16 août 2025 à Donetsk. (Kyiv) Kyiv et Moscou se sont mutuellement attaqués avec des drones dimanche, à la veille de la visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky aux États-Unis pour des discussions avec son homologue Donald Trump sur la fin de trois ans et demi de conflit avec la Russie. Agence France-Presse M. Trump doit informer M. Zelensky de ses discussions, vendredi en Alaska, avec le président russe Vladimir Poutine, censées mettre fin au conflit meurtrier déclenché par l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Sur le terrain, les hostilités se poursuivent. L'armée de l'air de Kyiv a accusé la Russie d'avoir attaqué l'Ukraine avec 60 drones, dont des drones iraniens Shahed, ainsi qu'un missile Iskander dans la nuit de samedi à dimanche. Le gouverneur de la région orientale assiégée de Donetsk, Vadim Filachkine, a déclaré que des attaques russes avaient tué cinq personnes dans la région samedi. En Russie, le ministère de la Défense a déclaré de son côté que Kyiv avait lancé 46 drones sur le pays – principalement au-dessus des régions frontalières mais également sur la région de Nijni Novgorod, à l'est de Moscou et à des centaines de kilomètres de l'Ukraine. Le gouverneur par intérim de la région frontalière de Koursk, Alexandre Khinstein, a déclaré qu'une attaque de drone ukrainien avait tué un homme dans sa voiture. Le gouverneur de la région méridionale de Voronej, Alexandre Goussev, a rapporté qu'un employé des chemins de fer avait été blessé par un drone dans la région. M. Zelensky doit être reçu lundi après-midi dans le bureau Ovale, à la Maison-Blanche, par Donald Trump, qui n'a pas obtenu de cessez-le-feu de M. Poutine en Alaska mais prône désormais un accord de paix, une position défendue par Moscou. M. Poutine a lancé l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022 et les forces de Moscou occupent désormais près de 20 % de l'Ukraine.


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La Russie lance 85 drones et un missile sur l'Ukraine
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