
Sur les rails: la ligne du Val-de-Travers fonce tout droit au pays de l'absinthe
La ligne R21 traverse (ici entre Noiraigue et Travers) traverse le Val-de-Travers de bout en bout.
Marie-Lou Dumauthioz
En bref:
Entre lac et montagne, et si la ligne du Val-de-Travers était tout simplement un condensé de Suisse offert à ses voyageurs? La question a ceci de piquant que les rails qui la composent ont été parmi les premiers du pays à offrir une voie de sortie vers la France: jusqu'à Pontarlier dès 1860, puis jusqu'à Paris à compter de 1862, grâce à la Compagnie Paris-Lyon-Méditerrannée .
Mais oublions les glorieuses années de ce «Franco-Suisse» du XIXe siècle bien vite remplacé par le Régional Val-de-Travers (RVT) et revenons sur le bitume du quai 1 de la gare de Neuchâtel pour mieux comprendre cette interrogation de départ. Jeudi dernier, la rame Flirt du TransN (société des Transports publics neuchâtelois issue de la fusion en 1999 de trois compagnies régionales) n'attendait que ses derniers passagers pour quitter l'univers urbanisé du chef-lieu cantonal, direction la campagne.
En cabine, Flavien Joye, un ancien cuisinier reconverti en mécanicien au sortir du Covid, est prêt à raconter son bonheur de suivre depuis cinq ans ce tracé de 34 kilomètres. «Ma vie a changé du tout au tout. Mon travail maintenant, c'est presque des vacances!» A voir le paysage défiler, on peut comprendre.
Les premiers kilomètres de la ligne sont très «minéraux». Mais bien vite, le vert de la campagne neuchâteloise prend le dessus.
Marie-Lou Dumauthioz
Derrière les vitres de sa loco, les immeubles d'habitation se sont faits plus rares. On a passé Serrières. La vue se dégage. Elle est splendide sur les eaux azur du lac de Neuchâtel, que la ligne R21 surplombe en se faufilant à travers les vignes. À 105 km/h dans le vignoble
Le train accélère pour atteindre sa vitesse maximale: 105 km/h. Pas de quoi rendre jaloux l'immense InterCity en provenance d'Yverdon, que la petite rame blanche et rouge croise à Auvernier, juste avant d'imprimer une légère courbe sur la droite.
Le lac s'éloigne, le jaune doré des champs de céréales s'efface devant le vert des forêts qui approchent. Le convoi toise de haut les pierres séculaires du Château de Colombier et frôle la cheminée moins esthétique de l'usine d'incinération de Cottendart. Les arbres ont pris le pas sur les épis.
Feuillus et épineux sont même omniprésents quand le RN21 s'engage dans la trouée de Bourgogne, ce passage entre les montagnes d'où surgit souvent ce joran qui descend des reliefs pour troubler la quiétude du lac. Adieu le littoral, bienvenue dans le massif du Jura, l'autre facette du canton de Neuchâtel . L'Areuse trace la voie
On le sent à peine, mais la voie prend un peu de hauteur (300 m de dénivelé au total). Bientôt, les rails calquent leur tracé sur le cours de l'Areuse, dont les magnifiques gorges calcaires façonnent maintenant le paysage.
Au total, huit petits tunnels rythment le trajet, comme pour rappeler aux passagers la tâche ardue des ouvriers qui ont posé ces voies il y a plus d'un siècle et demi.
Huit petits tunnels jalonnent le parcours et permettent l'entrée dans le Val-de-Travers.
Marie-Lou Dumauthioz
La moitié de ces ouvrages d'art est déjà dans le rétroviseur du mécano quand le train arrive au lieu-dit «Champ-du-Moulin» d'où apparaît le cirque majestueux du Creux-du-Van. C'est autour de ce relief atypique que se plaît la seule harde jurassienne de bouquetins, réintroduite en 1965. Mais Flavien Joye n'a pas croisé leur route, contrairement à celle des chevreuils, chamois et renards qui abondent dans le coin. «J'espère un jour voir le lynx», complète-t-il alors que la silhouette d'un milan royal se découpe dans le ciel.
À Noiraigue, l'étau montagneux se desserre un peu: le train vient de pousser la porte d'entrée du Val-de-Travers. Les villages s'égrainent au pays de l'absinthe , entourés de champs et de pâturages qui ont repris leurs droits. Innovation technologique
Flavien Joye peut pousser un peu plus sa machine dont la vitesse atteint les 95 km/h. Quitte à ignorer la halte de La Presta, point d'accès à l'attraction touristique des mines d'asphalte. «C'est la seule des douze gares de cette course de 45 minutes pour laquelle l'arrêt doit être demandé par les passagers», sourit-il devant notre étonnement.
La ligne vient de subir d'importants travaux entre Couvet et Môtiers.
Marie-Lou Dumauthioz
C'est donc à pleine vitesse qu'il roule littéralement sur l'innovation technologique tout juste mise en place entre Couvet et Môtiers. On parle là d'une première suisse qui a permis de stabiliser la voie mise à mal par les intempéries tout en préservant la géologie et la perméabilité d'une zone riche en tourbe et reconnue d'intérêt fédéral. Trois minutes entre modernité et histoire
Et ici, modernité et histoire ne sont séparées que de quelques minutes. En l'occurrence trois, qui permettent d'atteindre Fleurier où se dresse encore, dans son jus et sous l'ombre protectrice du Chapeau-de-Napoléon, le dépôt historique du Régional Val-de-Travers, mis en service en 1883.
Ancien restaurateur, Flavien Joye est aux commandes des trains de la ligne du Val-de-Travers depuis cinq ans.
Marie-Lou Dumauthioz
Laissant l'entrepôt sur sa droite, le train file en direction de Buttes. Au sortir de la courbe qui accompagne les dernières bâtisses fleurisanes, on voit la montagne se refermer sur le vallon et indiquer de fait que le petit train du Val-de-Travers file droit vers son terminus. Les incontournables
Musée Dans le Val-de-Travers, la «fée Verte» est presque partout. À Môtiers, elle fait depuis 2014 un joli pied de nez au destin: formellement interdite de 1910 à 2005, elle s'expose en long, en large et en travers (forcément) dans les murs d'un bâtiment qui abritait jadis… le poste de police et le tribunal de la région. Et elle a de la gueule, cette Maison de l'absinthe qui refait toute l'histoire de cette fierté locale. Sans oublier de reproduire un café d'époque où s'attend presque à voir Toulouse-Lautrec porter un verre de «Bleue» à ses lèvres. Une «Heure verte» y est proposée chaque vendredi (17 h-20 h) jusqu'au 26 septembre.
Au cœur du pays de l'absinthe, le village de Môtiers a consacré un très joli musée à la «fée Verte».
Marie-Lou Dumauthioz
Au fil de l'eau Arriver en train au Val-de-Travers et repartir à pied en suivant le «fil vert» de l'Areuse, c'est possible. Un cheminement piétonnier longe les berges de la rivière, de sa source à Saint-Sulpice jusqu'à son embouchure dans le lac de Neuchâtel, à Boudry. Dans le sens du cours d'eau, la balade est tranquille jusqu'à Noiraigue où elle quitte un décor champêtre pour s'engager dans les très belles gorges calcaires auxquelles elle a donné son nom (compter 3 h 30 entre ici et le lac). L'itinéraire n'est pas très compliqué, mais des chaussures de marche sont nécessaires, certains passages pouvant être glissants.
L'Areuse s'écoule tranquillement dans tout le vallon, avant de prendre des allures de torrent impétueux dans les gorges auxquelles la rivière a donné son nom.
Marie-Lou Dumauthioz
Le dévale-pente Pour sortir de l'état contemplatif que peut procurer l'apaisante montée en train jusqu'au fin fond du Val-de-Travers, rien de tel qu'une voie ferrée un peu plus «nerveuse». En l'occurrence celle de la luge d'été du parc de loisirs de La Robella qui serpente sur 1200 mètres dans les pâturages surplombant Buttes. Ouverte 7 j/sur 7 jusqu'au 31 août, située à 5 minutes à pied de la gare, la piste de luge Féeline est accessible à tous, dès 3 ans. Activité gratuite pour les moins de 8 ans, à la condition qu'ils soient accompagnés d'une personne d'au moins 12 ans.
Au-dessus du village de Buttes, place aux sensations fortes.
Robella – Val-de-Travers – DR
Notre série d'été consacré au train Newsletter
«La semaine neuchâteloise» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton de Neuchâtel, chaque vendredi.
Autres newsletters Frédéric Ravussin est journaliste à 24 heures depuis 2005 pour qui il couvre l'actualité régionale du Nord vaudois. Au-delà de ces frontières géographiques, il a un intérêt marqué pour les sujets touchant au monde des animaux (les oiseaux en particulier) et au domaine du sport. Plus d'infos @fredravussin
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À Noiraigue, l'étau montagneux se desserre un peu: le train vient de pousser la porte d'entrée du Val-de-Travers. Les villages s'égrainent au pays de l'absinthe , entourés de champs et de pâturages qui ont repris leurs droits. Innovation technologique Flavien Joye peut pousser un peu plus sa machine dont la vitesse atteint les 95 km/h. Quitte à ignorer la halte de La Presta, point d'accès à l'attraction touristique des mines d'asphalte. «C'est la seule des douze gares de cette course de 45 minutes pour laquelle l'arrêt doit être demandé par les passagers», sourit-il devant notre étonnement. La ligne vient de subir d'importants travaux entre Couvet et Môtiers. Marie-Lou Dumauthioz C'est donc à pleine vitesse qu'il roule littéralement sur l'innovation technologique tout juste mise en place entre Couvet et Môtiers. 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Les incontournables Musée Dans le Val-de-Travers, la «fée Verte» est presque partout. À Môtiers, elle fait depuis 2014 un joli pied de nez au destin: formellement interdite de 1910 à 2005, elle s'expose en long, en large et en travers (forcément) dans les murs d'un bâtiment qui abritait jadis… le poste de police et le tribunal de la région. Et elle a de la gueule, cette Maison de l'absinthe qui refait toute l'histoire de cette fierté locale. Sans oublier de reproduire un café d'époque où s'attend presque à voir Toulouse-Lautrec porter un verre de «Bleue» à ses lèvres. Une «Heure verte» y est proposée chaque vendredi (17 h-20 h) jusqu'au 26 septembre. Au cœur du pays de l'absinthe, le village de Môtiers a consacré un très joli musée à la «fée Verte». Marie-Lou Dumauthioz Au fil de l'eau Arriver en train au Val-de-Travers et repartir à pied en suivant le «fil vert» de l'Areuse, c'est possible. 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