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Pourquoi le Gruyère AOP fait fondre sa production

Pourquoi le Gruyère AOP fait fondre sa production

24 Heures18-07-2025
Marchés anglo-saxons en berne, franc suisse vigoureux et menace de taxes américaine: l'Interprofession du fromage emblématique suisse réduit sa production. Publié aujourd'hui à 18h30
L'exportation du gruyère AOP chute de 8% depuis janvier 2025.
KEYSTONE
Face à un recul de 8% des exportations sur les cinq premiers mois de l'année, l'Interprofession du gruyère (IPG) a décidé de réduire de 3% les quotas de production du gruyère AOP traditionnel pour l'année en cours. Cela après avoir déjà imposé des restrictions au gruyère d'alpage AOP et au gruyère bio AOP ce printemps.
Cette décision, prise lors d'une réunion tenue mardi et rapportée par «La Liberté» , s'inscrit dans une stratégie d'anticipation plutôt que de réaction à une crise immédiate. «Pour l'instant, la situation est loin d'être alarmante au niveau des stocks et de l'état général des ventes», affirme Olivier Isler, directeur de l'IPG. Il souligne cependant que «les signaux qui parviennent aux maisons de commerce font apparaître une certaine inquiétude pour le marché des exportations.» Les exportations inquiètent
La vigueur du franc suisse, combinée aux incertitudes liées aux droits de douane américains, affecte particulièrement cette filière qui exporte environ 40% de sa production. Les marchés anglo-saxons sont les plus touchés, avec des baisses de 14 à 15% en Allemagne, aux États-Unis et au Royaume-Uni par rapport à l'année précédente.
Les chiffres sont éloquents: les exportations vers les États-Unis ont chuté à 1294 tonnes (contre 1503 en 2024), celles vers l'Allemagne sont passées de 1317 à 1128 tonnes, et le Royaume-Uni a importé seulement 335 tonnes, soit 52 de moins qu'en 2024. Olivier Isler attribue ce recul à un climat de consommation morose où «les dépenses consacrées à l'alimentation sont les premières à faire l'objet d'économies». Marché stable en Suisse
Quelques marchés résistent néanmoins à cette tendance baissière, notamment la France, où les ventes ont augmenté de 22 tonnes pour atteindre 518 tonnes, et le Benelux (+18 tonnes, à 276 tonnes). En Suisse, le marché reste stable comparé à 2024, qualifiée de «bonne année» par l'IPG.
La réduction des quotas devrait diminuer la production annuelle d'environ 900 tonnes, alors que le volume initialement prévu pour 2025 s'élevait à 30'605 tonnes. L'IPG reste particulièrement vigilante quant aux décisions américaines sur les droits de douane, les taxes supplémentaires de 10% (réduites depuis leur annonce initiale à 31% en avril) pouvant potentiellement réduire les ventes de 1000 tonnes sur ce marché crucial.
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Claude Béda est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 heures. Licencié en sciences sociales et politiques, passionné par les sujets de société et la vie des gens d'ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction lausannoise. Plus d'infos
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Le Grand Conseil voulait que les bureaux soient construits en prévoyant une potentielle transformation en logements. Veto de la justice. Publié aujourd'hui à 15h25 Genève, le 19 mai 2023. Photos du chantier de la gare de Chêne-Bourg. Magali Girardin Faut-il qu'en zone de développement, les bureaux soient planifiés en prévoyant une possible conversion en logements sans travaux majeurs? Pas selon la Chambre constitutionnelle, qui a annulé une loi adoptée en 2024 par le Grand Conseil. Votée par la gauche, LJS et le MCG, elle prévoyait une telle obligation pour limiter la crise du logement. Selon «Le Temps» , la justice a accepté un recours porté par la Chambre genevoise immobilière (CGI). «La mesure ne respecte pas le principe de la proportionnalité. Elle est donc contraire à la garantie de la propriété et à la liberté économique», selon l'arrêt du 26 juin. Pourquoi? Car les surcoûts «vraisemblables» de 15% grèveraient trop le rendement d'un projet. Conversion impossible En outre, ces immeubles hybrides «risquent d'être peu adaptés à chaque type de construction», et donc de perdre en qualité. Exemples: l'orientation nord apporte la meilleure lumière pour travailler mais est peu propice pour un logement, les ascenseurs surdimensionnés des bureaux sont inutiles pour des logements, etc. Sans compter des questions de bruit ou de sécurité, qui rendent souvent une transformation impossible ou non souhaitable, rendant la loi «faiblement apte» à atteindre son objectif. Son auteur, le Vert Philippe de Rougemont, se dit «très déçu»: «Il y a près de 300'000 m² de bureaux vides , nous avons écouté les professionnels selon qui les reconversions sont très compliquées, faute d'avoir été prévues en amont. Par exemple, la loi n'envisageait pas des baignoires, mais les canalisations pour les ajouter ensuite.» Il reproche au Conseil d'État d'avoir renoncé à rédiger un règlement précisant les modalités et les exceptions, sans lequel la loi «est effectivement disproportionnée». D'ailleurs, un juge minoritaire estime que le recours aurait dû être rejeté justement parce que le Conseil d'État pouvait faire en sorte que le principe de proportionnalité soit respecté. Les Verts reviendront à la charge avec un nouveau projet plus précis. Moratoire Un règlement n'y aurait rien changé, rejette Christophe Aumeunier, secrétaire général de la CGI . Car «les plans localisés de quartier (PLQ), très stricts, empêchent les conversions». Dès lors, faute de garantie qu'une conversion sera autorisée, il est disproportionné d'obliger à prévoir des immeubles à double usage. Il préconise de faire confiance aux privés pour anticiper de futures conversions quand elles sont rationnelles. Et d'assouplir les PLQ. Philippe de Rougemont, lui, appelle à un moratoire sur la construction de bureaux. De quoi mettre en péril le développement économique du canton et sa prospérité, répond Christophe Aumeunier. Newsletter «La semaine genevoise» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton de Genève, chaque semaine dans votre boîte mail. Autres newsletters Rachad Armanios est journaliste à la rubrique genevoise depuis août 2022 et couvre en particulier la politique cantonale. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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Alors que Washington et Bruxelles ont conclu un accord à 15% ce dimanche, Berne, qui a décidé de faire cavalier seul, ronge toujours son frein. Publié aujourd'hui à 14h34 Mis à jour il y a 7 minutes Le président des États-Unis, Donald Trump, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ainsi que leurs délégations ce dimanche en Écosse. AFP En bref: La Suisse se serait-elle trompée de stratégie? Alors qu'elle semblait à bout touchant d'un accord avec les États-Unis sur les droits de douane, voilà qu'elle se fait dépasser par l'Union européenne, qui vient de signer dimanche un accord avec Trump pour les limiter à 15%. Or, dans cette affaire, l'historique fait mal. Quand le président américain a dégainé sa menace le 2 avril , la Suisse a d'abord découvert, stupéfaite, qu'il avait l'intention de taxer ses exportations plus lourdement que celles de l'UE: 31% contre 20%. Dans la foulée, Berne et Bruxelles ont alors eu des approches radicalement différentes. Du côté de l'UE, le discours a très vite été de répondre œil pour œil dent pour dent. En face, la Suisse s'empressait de rejeter toute escalade . Longtemps, cette approche semblait avoir été la bonne. En mai, le Conseil fédéral déclarait même espérer être le deuxième pays , après le Royaume-Uni, à trouver un accord. Les Européens, eux, étaient toujours dans un bras de fer économique. Autant dire que ce dimanche a eu des allures de douche froide, quand Donald Trump et Ursula von der Leyen ont annoncé avoir conclu. Car la Suisse, elle, continue de ronger son frein. C'est en effet le 1er août que le couperet des 31% pourrait tomber. «Chacun défend son pré carré» La Suisse se serait-elle plantée de stratégie? «Pas du tout, répond Michaël Buffat (UDC/VD). Que l'UE conclue avant nous est une chose, mais l'important, c'est ce qu'il y a dans l'accord; pas le timing. Et pour le moment on ne sait pas ce contiendra notre deal avec Washington.» Pour lui, il aurait été faux de s'allier avec l'UE. «Ce que nous voyons, c'est que chacun défend son pré carré. Et les spécificités de l'industrie d'exportation suisse ne sont pas les mêmes que celles de nos voisins européens.» Sidney Kamerzin (Le Centre/VS). Services du Parlement Du côté du Centre, Sidney Kamerzin (VS) rappelle que la Suisse – qui ne fait pas partie de l'UE – n'avait pas vraiment le choix de faire cavalier seul et qu'il ne sert à rien de jalouser Bruxelles. «Cet accord est même plutôt encourageant pour nous. Ça montre qu'il y a une marge de manœuvre pour négocier avec l'administration américaine. Nous pourrons nous appuyer sur ce résultat.» Et de souligner que les États-Unis n'auraient aucun intérêt à punir la Suisse, «alors que nous sommes des partenaires commerciaux de longue date et que nous investissons énormément sur leur territoire». Carlo Sommaruga (PS/GE). Service du Parlement «Je n'ai pas d'états d'âme à voir le Royaume-Uni, le Japon ou l'UE conclure avec les États-Unis avant nous», commente pour sa part Carlo Sommaruga (PS/GE), qui trouve même cela assez logique. «Ce sont là de grands exportateurs vers les USA. On a beaucoup surjoué le rôle qu'auraient eu Karin Keller-Sutter, Guy Parmelin ou la secrétaire d'État à l'Économie et leurs contacts privilégiés avec l'administration américaine. Au final, il faut se rendre compte que la Suisse et ses 9 millions d'habitants, c'est peanuts comme marché, surtout si l'on exclut les pharmas et l'acier.» Berne n'aurait-elle pas dû faire front commun avec Bruxelles? «On saura à la fin si la stratégie était juste ou pas.» Et d'apporter un autre élément d'analyse: la politique monétaire de la Suisse. «Il y a les droits de douane, mais aussi la force du franc. En jouant sur cette variable, la Banque nationale suisse peut favoriser ou péjorer nos exportations. Je ne serais pas étonné que les États-Unis attendent de voir ce que va faire la BNS ces prochaines semaines avant de conclure.» Les Verts, eux, sont les plus sévères sur la stratégie adoptée par Berne. «Cela fait un mois que le Conseil fédéral attend une lettre de l'administration Trump, après qu'il a de son côté approuvé un projet de déclaration d'intention commune, réagit la présidente du parti, Lisa Mazzone. Le fait que l'UE passe avant démontre ce que nous disons depuis le début: ensemble, on est plus fort.» Cela étant dit, la Genevoise voit l'accord sur les droits de douane conclu entre Bruxelles et Washington d'un œil critique: «Le deal est clairement déséquilibré en faveur de Trump. Et il se fait sur le dos du climat, avec des engagements à long terme sur les énergies fossiles américaines qui vont saper les objectifs de l'UE.» Plus sur les droits de douane, la Suisse, l'Union européenne et les États-Unis Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Florent Quiquerez est journaliste à la rubrique Suisse depuis 2015. Spécialisé en politique, il couvre avant tout l'actualité fédérale. Auparavant, il a travaillé comme correspondant parlementaire pour les Radios Régionales Romandes. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Terroir local: la bière 100% suisse reste une rareté
Terroir local: la bière 100% suisse reste une rareté

24 Heures

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Terroir local: la bière 100% suisse reste une rareté

Faut que ça brasse! – La bière 100% suisse reste une rareté Pour la fête nationale, deux brasseries romandes ont concocté une bière composée d'ingrédients suisses. Une démarche qui reste relativement rare. Explication. David Genillard Pour la fête nationale, Qrew et son brasseur Chris Treanor (au centre) ont réalisé un triptyque de bières 100% suisses. Jérôme Rebetez et René Bage de BFM ont participé à l'élaboration d'une saison à base de malts jurassiens. Florian Cella/Tamedia Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk En bref : Qrew propose trois bières 100% suisses pour le 1 er Août. Août. Malgré le succès du terroir régional, les mousses élaborées avec des ingrédients suisses restent rares. Depuis l'ouverture de la malterie de Satigny, Genève a fait un immense pas dans cette direction. Sur Vaud, seules trois brasseries proposent des bières locales, dont la Brasserie du Jorat. Le terroir local a bonne réputation. Pourtant, dans le monde brassicole romand, dénicher une authentique bière locale tient de la gageure. Fête nationale oblige, Qrew a décidé de rendre hommage au terroir helvétique. La brasserie créée par la société QoQa et basée à Bussigny propose pour l'occasion un triptyque élaboré à base de malts et de houblons suisses. Des bières estivales simples et désaltérantes: Au lac, En forêt et À la Montagne sont, respectivement, une landbier, une saison et une pale-ale aux abricots du Valais. Le 8 juillet, le brasseur de Qrew Chris Treanor recevait Jérôme Rebetez, fondateur de la BFM (Brasserie des Franches-Montagnes) et pionnier dans le domaine en Suisse romande, et son maître brasseur, René Bage. Outre sa propre souche de levure, le duo jurassien a notamment amené les malts, issus de Malticulture, malterie basée à Delémont. Jérôme Rebetez ne tarit pas d'éloges sur le travail de cette entreprise et la qualité de sa production. La gamme de BFM compte pourtant majoritairement des céréales allemandes. Une première raison à ce choix: Malticulture touraille en moyenne 50 tonnes d'orge par an. Un volume qui ne suffirait de loin pas à répondre aux besoins de BFM. Loïc Eggenschwiler, de Malticulture en convient: «Les grosses brasseries n'arrivent pas tourner exclusivement avec des grains suisses. Elles se concentrent donc en général sur une bière locale à leur assortiment. Ce sont plutôt les plus petites structures qui peuvent s'approvisionner uniquement chez nous, à l'image de la brasserie Blanche Pierre à Delémont.» L'autre raison est financière: le malt suisse est plus cher que celui des géants industriels, notamment allemands. «Avec du grain suisse, on est presque au double du prix, mais c'est normal: les grands groupes transforment des volumes bien plus importants; ils peuvent réaliser des économies d'échelle. Et les salaires dans l'agriculture ne sont pas les mêmes en Suisse», poursuit Jérôme Rebetez. Jérôme Rebetez salue la qualité du grain fourni par Malticulture. Mais la production annuelle ne suffit pas à répondre aux besoins de BFM. Florian Cella / Tamedia Marges réduites À ce surcoût s'ajoutent ceux liés à l'énergie. «Au final, un fût de bière réalisée avec des ingrédients locaux va coûter entre 15 et 18 fr. de plus et une bouteille entre 30 et 35 centimes. Or, les consommateurs disent vouloir des produits locaux, mais peu sont prêts à payer pour.» En conséquence, peu de producteurs font le choix du local. Sur les quelque 80 brasseries vaudoises inscrites auprès de la Confédération, trois seulement proposent des mousses labellisées Vaud Certifié d'ici: la Brasserie du Jorat à Ropraz, Edamus au Mont-sur-Lausanne et la Talentueuse à Chavornay. Le Jorat est donc le seul poids lourd à avoir pris ce tournant avec sa Vaudoise et sa Bio. Sur les étals, la différence se fait légèrement sentir: «Nous vendons nos bières standards à 3 fr. 80 la bouteille; la Vaudoise et la Bio sont vendues 3 fr. 95 et 4 fr. 05, précise Alexandre Clerc, codirecteur. Nous ne répercutons pas complètement la différence. Si nous le faisions, nous devrions vendre la Bio environ 4 fr. 30.» Changement de panorama à Genève où les bières labellisées GRTA (ndlr: Genève Région – Terre Avenir, label certifiant une provenance genevoise de la matière première) sont de plus en plus nombreuses. À elle seule, la Brasserie du Virage affiche sept bières labellisées sur son site et les autres artisans ne sont pas en reste. La différence? Le canton peut s'appuyer sur la malterie de Satigny, qui transforme en moyenne 100 tonnes d'orge par an, et une seconde a ouvert plus récemment, en France voisine, à Viry. Le malteur de Satigny Thomas Malaquin n'entre pas dans les détails sur l'écart de prix. «Oui, il y a une différence, mais c'est surtout une philosophie différente. Les céréales sont cultivées par les agriculteurs de la région, nous les trions méticuleusement, chaque lot fait l'objet d'une analyse en laboratoire, ce qui était une demande des brasseurs…» La Bio fait partie des deux bières locales à l'assortiment de la Brasserie du Jorat. PATRICK MARTIN/24HEURES Avant même l'ouverture de la malterie, les artisans s'étaient engagés à acheter l'entier de sa production, et les membres de l'ABIG (Association des brasseries indépendantes genevoises) privilégient cette matière première. Fondateur de La Source à Soral, Loïc Pillet en convient: «On pourrait payer notre malt 50 centimes par kilo en l'achetant chez Weyermann (ndlr: principal acteur de la branche). Là, on est plutôt à 1 fr. 80, 2 fr., mais à notre échelle, la question ne se pose même pas. Nous préférons réduire nos marges et travailler avec des produits locaux. Je suis convaincu que c'est un argument que les consommateurs et les revendeurs apprécient.» «On ne fait clairement pas ça par souci d'économie, mais il y a des questions à se poser sur le fonctionnement du commerce international, confirme Stefan Jakob, fondateur du Père Jakob à Soral, qui malte sur place les céréales de ses producteurs. En privilégient le circuit court, on s'assure de garder un certain contrôle sur notre matière première.» Palette limitée Autre raison qui oblige encore les producteurs de bières suisses à s'approvisionner à l'étranger: un assortiment suisse limité. À Satigny comme à Malticulture, celui-ci se concentre sur les classiques – malts blonds ou caramélisés, blé malté… «Cela peut être une limitation, convient Chris Treanor. Mais ce n'est pas nécessairement une mauvaise chose. Lorsque l'éventail est trop large, on risque de se retrouver avec une recette trop complexe, ce qui n'est pas le but avec ces styles de bières.» Cet article vous a plu? Découvrez davantage de contenus dans l'édition actuelle de l'e-paper «Le Matin Dimanche» et dans nos archives. Chaque dimanche matin, retrouvez également votre journal en caissettes près de chez vous. Vous pouvez aussi vous inscrire à notre newsletter. Newsletter «Gastronomie & Terroirs» «24 heures» suit depuis toujours l'actualité gastronomique et culinaire. Recevez, chaque vendredi, une sélection d'articles sur la restauration, la cuisine, les produits du terroir et le vin. Autres newsletters Se connecter David Genillard est journaliste depuis 2007 au sein de la rédaction de 24 heures, chargé plus spécifiquement, depuis 2025, de la couverture du Valais romand. Auparavant, il a travaillé durant plus de 15 ans à la rubrique Vaud & Région, où il a notamment couvert l'actualité du Chablais et des Alpes vaudoises. Il a également participé en 2021 au lancement de l'hebdomadaire Riviera-Chablais Votre Région, partenaire de 24 heures. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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