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Pourquoi le Gruyère AOP fait fondre sa production

Pourquoi le Gruyère AOP fait fondre sa production

24 Heures6 days ago
Marchés anglo-saxons en berne, franc suisse vigoureux et menace de taxes américaine: l'Interprofession du fromage emblématique suisse réduit sa production. Publié aujourd'hui à 18h30
L'exportation du gruyère AOP chute de 8% depuis janvier 2025.
KEYSTONE
Face à un recul de 8% des exportations sur les cinq premiers mois de l'année, l'Interprofession du gruyère (IPG) a décidé de réduire de 3% les quotas de production du gruyère AOP traditionnel pour l'année en cours. Cela après avoir déjà imposé des restrictions au gruyère d'alpage AOP et au gruyère bio AOP ce printemps.
Cette décision, prise lors d'une réunion tenue mardi et rapportée par «La Liberté» , s'inscrit dans une stratégie d'anticipation plutôt que de réaction à une crise immédiate. «Pour l'instant, la situation est loin d'être alarmante au niveau des stocks et de l'état général des ventes», affirme Olivier Isler, directeur de l'IPG. Il souligne cependant que «les signaux qui parviennent aux maisons de commerce font apparaître une certaine inquiétude pour le marché des exportations.» Les exportations inquiètent
La vigueur du franc suisse, combinée aux incertitudes liées aux droits de douane américains, affecte particulièrement cette filière qui exporte environ 40% de sa production. Les marchés anglo-saxons sont les plus touchés, avec des baisses de 14 à 15% en Allemagne, aux États-Unis et au Royaume-Uni par rapport à l'année précédente.
Les chiffres sont éloquents: les exportations vers les États-Unis ont chuté à 1294 tonnes (contre 1503 en 2024), celles vers l'Allemagne sont passées de 1317 à 1128 tonnes, et le Royaume-Uni a importé seulement 335 tonnes, soit 52 de moins qu'en 2024. Olivier Isler attribue ce recul à un climat de consommation morose où «les dépenses consacrées à l'alimentation sont les premières à faire l'objet d'économies». Marché stable en Suisse
Quelques marchés résistent néanmoins à cette tendance baissière, notamment la France, où les ventes ont augmenté de 22 tonnes pour atteindre 518 tonnes, et le Benelux (+18 tonnes, à 276 tonnes). En Suisse, le marché reste stable comparé à 2024, qualifiée de «bonne année» par l'IPG.
La réduction des quotas devrait diminuer la production annuelle d'environ 900 tonnes, alors que le volume initialement prévu pour 2025 s'élevait à 30'605 tonnes. L'IPG reste particulièrement vigilante quant aux décisions américaines sur les droits de douane, les taxes supplémentaires de 10% (réduites depuis leur annonce initiale à 31% en avril) pouvant potentiellement réduire les ventes de 1000 tonnes sur ce marché crucial.
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Claude Béda est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 heures. Licencié en sciences sociales et politiques, passionné par les sujets de société et la vie des gens d'ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction lausannoise. Plus d'infos
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Droits de douane: L'UE valide des représailles à 93 milliards d'euros
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24 Heures

time4 hours ago

  • 24 Heures

Droits de douane: L'UE valide des représailles à 93 milliards d'euros

L'Union européenne a préparé une liste de marchandises américaines qui seront taxées dès le 7 août si les négociations avec les États-Unis échouent. Publié aujourd'hui à 11h52 Les négociations se poursuivent et un accord semblait jeudi se dessiner (image d'illustration). AFP/JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN Les États européens ont donné leur feu vert à des réprésailles à hauteur de 93 milliards d'euros, qui s'appliqueraient dès le 7 août si les négociations commerciales avec les États-Unis devaient échouer, ont indiqué des diplomates jeudi. L' UE a préparé une liste de marchandises américaines qui seraient taxées si les Etats-Unis de Donald Trump devaient appliquer des droits de douane de 30% sur les importations européennes, comme ils ont menacé de le faire, à compter du 1ᵉʳ août. L'Europe a encore l'espoir de trouver une solution négociée, mais a listé des biens américains à taxer à partir du 7 août en cas d'échec des discussions, dont une première liste déjà adoptée à hauteur de 21 milliards d'euros, à laquelle s'est ajoutée une deuxième liste à hauteur de 72 milliards d'euros. L'UE a décidé jeudi de fusionner ces deux listes, qui comprennent un très grand nombre de marchandises: soja, avions, voitures, etc. Les négociations se poursuivent et un accord semblait jeudi se dessiner avec des droits de douane américains ramenés à 15% et plusieurs exemptions concernant le secteur aéronautique ou pharmaceutique. Les Européens entendent toutefois faire aussi preuve de fermeté si ces négociations devaient une nouvelle fois capoter. «Instrument anti-coercition» Outre ces représailles à hauteur de près de 100 milliards d'euros, l'UE dispose également d'un «instrument anti-coercition», un puissant outil commercial qui lui permettrait d'aller au-delà de simples taxes douanières. Cet instrument, au départ pensé pour répliquer aux pratiques jugées déloyales de la Chine, permet ainsi à l'UE de bloquer certains investissements ou l'accès à ses marchés publics. Droits de douane Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Êtes-vous dans la moyenne suisse du bonheur? Passez le test
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24 Heures

timea day ago

  • 24 Heures

Êtes-vous dans la moyenne suisse du bonheur? Passez le test

Le sentiment de bonheur est en baisse. Les couples sans enfants et les retraités se sentent le plus épanouis. Les statistiques ont-elles raison? Passez le test. Publié aujourd'hui à 06h51 En bref: La Suisse bénéficie d'un niveau de vie parmi les plus élevés au monde. Ce confort matériel rend-il ses habitants heureux? Comment perçoivent-ils leur bien-être au quotidien et quels sont les profils les plus épanouis? Notre calculateur tente de répondre à ces questions, permet d'évaluer son niveau de satisfaction et de le comparer à celui du reste de la population. Wie hoch ist Ihre Zufriedenheit in Bezug auf das jetzige Leben? Cette moyenne est le résultat de la dernière enquête de satisfaction menée par la Confédération. Les couples sans enfants sont les plus heureux Étonnamment, le sexe n'a pas vraiment d'importance. Les femmes ne sont que légèrement plus satisfaites que les hommes. En revanche, l'âge est déterminant. À l'âge adulte, l'indice de bonheur augmente. C'est à partir de 65 ans, c'est-à-dire à l'âge de la retraite, que les Suisses sont les plus heureux. Le niveau d'éducation joue aussi un rôle essentiel. En général, plus le niveau d'éducation est élevé, et généralement le revenu qui l'accompagne, plus la satisfaction est importante. On observe aussi des différences significatives entre propriétaires et locataires. Par ailleurs, la composition du ménage joue un rôle crucial. Les couples sans enfants se déclarent plus satisfaits de leur vie que ceux qui en ont ou que les personnes vivant seules. Notre vie de famille et nos relations avec les autres ont un impact majeur sur notre bien-être général. Selon les derniers chiffres de l'Office fédéral de la statistique , le niveau moyen de satisfaction dans la population suisse s'élevait à 7,8 en 2023. Pourtant, il n'y a pas si longtemps, elle dépassait encore 8,2. Les habitants de notre pays sont donc de plus en plus malheureux, et cela pour de multiples raisons. Par exemple, le moral des employés suisses continue de diminuer. Selon un sondage annuel réalisé par le cabinet de conseil Gallup, près de 70% d'entre eux se disaient confiants dans leur vie personnelle avant la pandémie, alors qu'aujourd'hui, moins de la moitié partage ce sentiment. De nombreuses personnes sont mécontentes de leur rémunération et de leur temps libre, ce que confirment les statistiques de la Confédération. Beaucoup redoutent une détérioration de la qualité de vie en Suisse La hausse du coût de la vie pose un problème à un nombre grandissant de Suisses, tout comme l'individualisme croissant dans la société. À cela s'ajoute le climat politique international tendu. Selon une étude récente de l'EPF de Zurich, le sentiment de sécurité au sein de la population n'a jamais été aussi faible. La baisse d'enthousiasme chez les jeunes est fortement liée au temps qu'ils passent sur les réseaux sociaux. Des études révèlent que les jeunes âgés de 14 à 29 ans sont moins heureux que les générations qui les ont précédés et souffrent davantage de dépression. Face aux crises mondiales, beaucoup s'inquiètent pour leur avenir. La confiance dans le Conseil fédéral diminue, quel que soit l'âge des citoyens. Près d'une personne sur deux se sent délaissée par le gouvernement. Plus des deux tiers des personnes redoutent une diminution significative de la qualité de vie en Suisse durant les vingt prochaines années. Malgré tout, la population suisse reste parmi les plus heureuses au monde en comparaison avec d'autres pays. Les Finlandais seraient les plus heureux. La proportion de personnes très heureuses, avec une note de 9 ou 10 sur l'échelle, est de loin la plus élevée dans notre pays. La moyenne européenne est de 7,3. Tous les pays voisins, à l'exception de l'Autriche, se situent en dessous. Les Allemands sont particulièrement peu enclins au bonheur. Seules la Lettonie, la Grèce, la Bulgarie et la Turquie affichent un moral encore plus bas. En Suisse, on observe également des différences régionales. En général, les personnes qui vivent dans les campagnes se disent un peu plus enjouées que celles résidant dans les centres-villes densément peuplés. On serait plus heureux en Suisse alémanique qu'en Suisse romande et italienne. D'après les statistiques de la Confédération, les habitants de Suisse centrale sont les plus fortunés du pays. Traduit de l'allemand par Emmanuelle Stevan On se compare un peu au reste de la Suisse? Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Crise de la viticulture: la révolte gronde chez les vignerons romands
Crise de la viticulture: la révolte gronde chez les vignerons romands

24 Heures

time2 days ago

  • 24 Heures

Crise de la viticulture: la révolte gronde chez les vignerons romands

Difficultés financières – Face à la crise, les vignerons en révolte ciblent les importations Quelque 200 vignerons vaudois, valaisans, genevois et neuchâtelois ont lancé un mouvement de protestation, lundi à Gilly. Sébastien Galliker Quelque 200 personnes ont participé à cette table ronde intitulée «Les vendanges du désespoir». Elles disent leur ras-le-bol de la concurrence étrangère à bas coût. Yvain Genevay / Tamedia Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk En bref : Des vignerons romands en t-shirts patriotiques expriment leur détresse à Gilly. La consommation locale chute tandis que l'importation atteint sept bouteilles sur dix. Les viticulteurs demandent un doublement des paiements directs pour 2025. L'unité nationale reste fragile sans le soutien des vignerons alémaniques. Les panneaux de localité des villages viticoles ne sont pas encore tournés, mais entre agriculteurs et viticulteurs, les revendications sont proches. Concurrence étrangère déloyale ou difficultés financières et risques de faillites sont des mots qui ont été fréquemment prononcés, lundi soir, à Gilly. Dix-huit mois après la révolte agricole, un groupe de viticulteurs romands invitait ses pairs à réagir. T-shirts rouges à croix blanche avec une grappe de raisin sur le torse, ils exprimaient ainsi leur mal-être du moment. La consommation de vin en chute entraîne manques de liquidités et hausse des stocks. Ajoutez à cela l'importation de sept bouteilles consommées sur dix et les encaveurs craignent de ne pas pouvoir vendre leur production de l'automne. Que ce soit au niveau régional, cantonal ou fédéral, le comité a proposé des idées de mesures à mettre en place. Et a surtout insisté sur la nécessaire solidarité entre exploitants, quand des acheteurs ont déjà annoncé ne pas pouvoir s'engager sur la prise en charge complète de la récolte 2025. Sans consensus du milieu viticole suisse, lutter contre la concurrence étrangère ne sera pas simple, a rappelé la conseillère nationale Jacqueline de Quattro. Yvain Genevay / Tamedia «Seuls les cantons peuvent réagir à court terme. Nous proposons un doublement des paiements directs pour 2025, une mesure rapide et peu bureaucratique pour tenir le cap dans l'urgence», s'est exprimé Richard Pellissier, vigneron et arboriculteur valaisan. La réintroduction de prêts sans intérêts et la réduction ou l'interdiction de la publicité sur les vins étrangers bas de gamme sont aussi au menu. La prime à l'arrachage des vignes n'a pas été retenue (lire ci-dessous). Cibler la concurrence étrangère Diverses propositions de soutien à l'agriculture au niveau fédéral ont aussi émané de ces échanges restés courtois. «Face à une branche en péril, nous demandons l'activation de la clause de sauvegarde prévue dans les accords de l'OMC. Il faut aussi repenser les accords de libre-échange. À chaque signature, c'est l'agriculture qui trinque. S'il le faut, nous soutiendrons un référendum», a poursuivi le producteur de Sion. Le comité de la révolte viticole arborait des t-shirts rouges à croix blanche avec une grappe de raisin sur le torse. Yvain Genevay / Tamedia La problématique n'est pas nouvelle. En 2001 déjà, Willy Cretegny, président de l'Association suisse des vignerons-encaveurs indépendants, montait à Berne. En 2019, le mouvement «Les raisins de la colère» faisait de son leader, Alexandre Fischer, le Vaudois de l'année 2020. Tous sont encore de la partie. Si des instances telles que l'interprofession des vins vaudois ou la Fédération vigneronne vaudoise ont apporté leur soutien, lutter contre la concurrence étrangère ne sera pas simple, a rappelé Jacqueline de Quattro. «La perception de la viticulture n'est pas uniforme au niveau suisse. Sa valeur est forte en Suisse romande, mais en Suisse alémanique, l'argument principal sera que l'alcool est une menace pour la santé publique», expliquait la conseillère nationale. Fer de lance de révolte agricole romande, Arnaud Rochat est venu apporter son soutien au mouvement viticole. Yvain Genevay / Tamedia Députés genevois, Lionel Dugerdil (UDC) et Patricia Bidaux (Le Centre) ont présenté deux futures résolutions fédérales, dont ils espèrent un soutien des autres cantons viticoles. Elles visent à limiter l'importation, en adaptant les contingents à la consommation actuelle ou en la liant à des contre-prestations en faveur de la production suisse. «On vise tous les produits agricoles, car on sait que défendre uniquement la vigne, c'est compliqué», souligne l'élu. «On se doit de défendre notre marché», a renchéri Arnaud Rochat, fer de lance de la révolte agricole, présent parmi les quelque 200 participants. Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Autoriser les cookies Plus d'infos Tirer à la même corde À Berne, les soucis de la viticulture n'ont pas manqué de toucher l'ancien vigneron Guy Parmelin. Le ministre s'est récemment entretenu avec Olivier Mark, patron de la Communauté interprofessionnelle du vin vaudois (CIVV), sur la question d'une limitation. «On peut atteindre un objectif que nous n'avons jamais atteint, mais il faudra tous tirer à la même corde. Petits et grands ou Valaisans, Genevois et Vaudois», s'est exprimé le directeur. Fer de lance du référendum contre le Cassis de Dijon, Willy Cretegny est toujours de la partie. Yvain Genevay / Tamedia Alors que la lutte commence, l'unité nationale n'est toutefois pas encore là. «J'ai fait une dizaine de téléphones pour mobiliser des collègues alémaniques, sans succès. Il m'a même été répondu que si certains font faillite, c'est la loi du système», conclut Philibert Frick, producteur de Féchy. La lutte débute. La première bataille sera de créer l'unité. Valérie Dittli: «Nous serons aux côtés des vignerons» Trois questions à Valérie Dittli, cheffe du Département vaudois de l'agriculture, de la durabilité et du climat et du numérique: Quel est votre regard sur la crise actuelle de la viticulture romande? Durant cet été, je lis un hors-série du journal «Le Monde». Il parle d'une «polycrise» viticole. Le mot est juste. Le secteur est confronté à des bouleversements économiques, sociétaux et climatiques. Notre viticulture – si importante pour notre patrimoine, notre économie et nos moments de convivialité – traverse une crise majeure. Le climat dérègle les saisons, avance les vendanges, et expose nos vignobles à des gels tardifs, des canicules ou des sécheresses. Il faut renforcer notre capacité d'adaptation et protéger ce savoir-faire ancien qui fait la richesse de nos terroirs. Mais les défis sont aussi économiques. La consommation de vin baisse, surtout chez les jeunes générations. Le régime des importations soumet le milieu vitivinicole vaudois et suisse à une concurrence intense. Les habitudes changent, les références culturelles évoluent. Nos vignerons doivent imaginer le vin de demain. Nous serons à leurs côtés pour cela. Quelles solutions rapides le Canton de Vaud peut-il apporter? Face aux défis actuels, nous devons structurer une réponse globale. Les vins européens nous font aussi de l'ombre. Il est temps que la prise de conscience collective et la solidarité – de la part des consommateurs, des restaurateurs et de la grande distribution – se traduisent concrètement pour permettre à nos vignerons de relever la tête avec dignité et succès. Dans le contexte actuel de frein à l'endettement, que penser de l'idée du doublement des paiements directs? C'est une compétence fédérale. Je peux agir au niveau cantonal en intensifiant le plan vaudois de relance de la viticulture mis en place par mon prédécesseur, Philippe Leuba. Le Canton a confié des mandats à la CIVV. Tout d'abord, un programme d'investissement pour moderniser les caves et leur donner accès à plus d'énergie verte. Puis, une promotion renforcée des vins vaudois. Actuellement, une réflexion au niveau des priorisations est en cours, notamment au niveau du prix des vins en vrac. Pourquoi ne pas arracher des vignes? Face à des caves abritant encore des stocks de la production 2024, voire 2023, la solution ne serait-elle tout simplement pas d'arracher des vignes? Claude Blanchard a proposé cette solution, déjà en place à Genève, où une prime de 5 francs par mètre carré arraché est payée. «On n'arrive pas à vendre la récolte d'une année 2024 moins productive. Personnellement, je préférerais réduire mes charges et me concentrer sur la vente que travailler dans le vide», explique le viticulteur de Bougy-Villars. En lieu et place, le Vaudois imagine des oliviers ou des arbres longues tiges. «Voire de la jachère, puisqu'elle est imposée aux agriculteurs», souffle-t-il. Sa proposition n'a toutefois pas obtenu de soutien. «On en a discuté, sans garder cette mesure, car on ne produit que 30% de la consommation nationale. Le problème vient de l'importation», a rétorqué Richard Pellissier. Courtier en vins, Jean-Luc Kursner s'est aussi attardé sur la thématique. «Si on devait arracher, faudrait-il le faire en plaine pour sauvegarder les coteaux historiques ou alors dans ces coteaux, dont l'entretien coûte plus cher?» a questionné l'ancien vigneron de Féchy. Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Se connecter Sébastien Galliker est journaliste à la rubrique vaudoise depuis 2017. Au bureau de Payerne, il couvre l'actualité de la Broye vaudoise et fribourgeoise. Journaliste depuis 2000, il a travaillé à La Broye Hebdo, aux sports et en région. Plus d'infos @sebgalliker Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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