
« On arrive en terrain inconnu » : que faut-il penser de la prodige chinoise de 12 ans Yu Zidi aux Mondiaux de natation ?
la jeune fille de 12 ans
sur la scène internationale.
Après avoir éclaboussé ses championnats nationaux en mai, la préadolescente a pris lundi 28 juillet
la quatrième place du 200 m 4 nages
, à six petits centièmes du podium, en nageant plus vite que la triple médaillée olympique de Paris,
Summer McIntosh
, sur le dernier 50 m en crawl. Et peut légitimement briguer une médaille sur 200 m papillon (jeudi 31 juillet) ou 400 m 4 nages (dimanche 3 août), deux distances qu'elle préfère et sur lesquelles elle affiche les 7e et 5e temps de l'année.

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L'Équipe
3 hours ago
- L'Équipe
« Aujourd'hui, je ne m'en veux plus » : Maxime Grousset, les confidences d'un revanchard devenu double champion du monde
Après la déception des JO, le Néo-Calédonien a su rebondir en récoltant quatre médailles mondiales, dont deux en or, à Singapour. Impressionnant, il a réalisé le doublé sur 50 et 100 m papillon avec le record d'Europe en 49" 62. Deux heures après la fin des Mondiaux, Maxime Grousset s'est posé pour évoquer sa folle semaine et sa capacité de rebond après sa déception des JO (pas de médaille individuelle). Le triple champion du monde qui a réalisé le doublé 50 et 100 papillon est fatigué mais heureux avec ses quatre médailles autour du cou. Il ne réalise pas encore la portée de sa performance. Le lendemain, il a pris l'avion pour Bali avec sa compagne Zoé avant de retrouver ses parents en Nouvelle-Calédonie pour une pause d'un mois. « Que représentent ces quatre médailles autour de votre cou ?Je me suis prouvé des choses. C'est un rebond derrière les Jeux que je voulais. Maintenant, il fallait le faire. C'est aussi le travail. J'ai beaucoup, beaucoup travaillé les trois dernières années et c'est grâce à ça que je suis capable de faire une semaine comme ça et de finir en beauté sur la dernière course (médaille d'argent sur le relais 4x100 m 4 nages). Ces médailles ne sont-elles pas nées aux Jeux ? Vous avez appris beaucoup de choses de cet échec ?Je pense que j'ai beaucoup appris aux Jeux. Malheureusement et heureusement. J'aurais bien aimé être à ce niveau pour les Jeux. On se dit : "dommage, c'est ballot". Mais ça fait partie de mon histoire, ces Jeux loupés à 50 % parce qu'on fait quand même une belle médaille (bronze en relais 4x100 m 4 nages). Comparé à deux médailles d'or sur ces Championnats du monde, on peut se dire que je mérite mieux sur les JO. Maxime Grousset, roi du papillon Avez-vous douté de ne plus savoir gagner ?C'est bizarre parce que j'ai douté après le titre du 50 pap. Je ne sais pas pourquoi je me suis mis la pression en demi-finales du 100 pap. Je n'ai pas paniqué mais j'ai eu un petit moment de stress, je ne sentais pas une énergie positive. Je me suis dit : "mince, qu'est-ce qui se passe ?" Ce sont des choses qui peuvent arriver mais qui ne m'étaient jamais arrivées. « Aux Jeux, je ne l'ai pas vu venir, je me sentais un peu vide, je ne sentais pas mes énergies » Même aux Jeux ?Aux Jeux, je ne l'ai pas vu venir, je me sentais un peu vide, je ne sentais pas mes énergies. Alors que là, j'ai vécu pleinement même si j'ai un peu stressé. Je me suis recentré. Votre entraîneur Michel Chrétien dit qu'il vous a retrouvé.Oui, un joueur, quelqu'un qui a envie de gagner, tout simplement. Un truc de gamin. En fait, on fait ça parce qu'on aime ça. On ne fait pas ça pour des résultats ou des choses externes. On fait ça pour soi. Je me suis fait plaisir. J'ai besoin de ce plaisir. La veille d'une course, si j'ai envie de me faire plaisir sur de la nourriture, je me fais plaisir, je ne culpabilise pas. Vous avez parlé de votre introspection. Êtes-vous dur avec vous-même ?Je pense que je suis plus dur avec moi-même qu'avec toute autre personne. Vraiment plus (sourire). Je m'en suis beaucoup voulu. Surtout quand je sens que je suis capable de le faire et au final, je n'y arrive pas parce qu'il y a un blocage. C'est très frustrant. Aujourd'hui, je ne m'en veux plus. À quel moment, avez-vous senti que c'était reparti ?Je ne sais pas. Pendant les vacances (après les JO), j'étais tout seul avec ma chérie, j'ai beaucoup réfléchi sur moi, je me suis posé et j'ai senti quelque chose. Derrière, j'ai eu envie de reprendre l'entraînement. C'est venu de moi. Maxime Grousset, le champion qui vient du bout du monde Quand on voit vos prestations en papillon, est-ce que ça ne rebat pas les cartes ?Cette insouciance du papillon m'aide beaucoup. Toute l'année, j'en fais très peu. Je dois faire 20 % de papillon et 80 % de crawl. C'est ce qui fait que je suis aussi fort aujourd'hui parce que je n'ai pas de pression sur le papillon. Il faut que je continue à kiffer sur du papillon et que je ne mette pas une pression inutile toute l'année. C'est pour ça que j'en fais aussi peu mais on va voir comment progresser encore sur du papillon sans en faire trop. « Au moment où je touche, oui, ça explose. Je vibre vraiment. J'avais besoin d'hurler pour vivre ce moment. Je me suis épaté » Avez-vous ressenti des trucs que vous n'aviez jamais ressentis lors de votre victoire sur le 100 m papillon en 49" 62 ?Dans la course, ce sont des choses comme la vitesse, la fluidité, que j'ai déjà ressenties sauf que là, j'ai réussi à les mettre bout à bout. Au moment où je touche, oui, ça explose. Je vibre vraiment. J'avais besoin d'hurler pour vivre ce moment. Je me suis épaté. Je pensais être capable de nager 49", j'étais assez proche. Casser des barrières comme ça, je ne pensais pas que j'en étais capable. Ça rebat les cartes. Avez-vous vu le regard de vos adversaires changer ?Oui, on m'a beaucoup félicité et tout le monde m'a dit que j'étais vraiment un monstre. Le regard a changé. Maintenant, on me demande un peu plus souvent mon bonnet (rires). J'étais trop content parce que (Kyle) Chalmers (champion olympique du 100 m en 2016 et sextuple champion du monde) m'a demandé mon bonnet, on a fait un petit échange. Piscine, promenade avec le chien, dodo : les journées millimétrées de Maxime Grousset Est-ce que vous ne sacralisez pas trop le 100 m nage libre qui est votre rêve d'enfant ?Peut-être que je le sacralise un peu trop. Je me crispe en finale alors que je fais une très belle demi-finale. La troisième place était atteignable mais je n'ai pas réussi à le faire. Je prends les choses comme ça. J'étais un peu abattu pendant trente minutes mais je n'étais pas au bout du rouleau. Après, c'est reparti. « A chaque fois que je prends le vélo, parfois j'y vais cool, mais souvent je bombarde. Un matin, j'étais en retard à l'entraînement et je me suis dit : "Record maison/Insep !" Je suis arrivé, je bavais de lactique » Quand vous voyez David Popovici qui descend deux fois en trois courses sous les 47", ça fait mal ?Non, ça ne fait pas mal. Quand on regarde ce que je suis capable de faire sur des coups de bras, sur les parties non nagées, je ne suis pas à des années-lumière de ces mecs-là, c'est juste qu'il y a des moments où je me crispe. Je pense que je peux être à ce niveau de 46". Est-ce que vous préférez toujours le crawl au papillon ?Non, je ressens plus de légèreté sur le pap. À la fin d'un 100 papillon, je récupère beaucoup plus vite. C'est affolant. Derrière un 100 crawl, c'est plus dur, j'ai plus mal. Grâce à ma puissance dans les bras, le pap est plus naturel pour moi. Il y a un temps d'arrêt sur les bras, j'ai le temps de glisser et d'utiliser toute ma puissance sur chaque coup de bras alors que le crawl, c'est de bras à bras et les jambes, on se fatigue plus vite. Il paraît que vous vous êtes mis au vélo. Est-ce pour travailler les jambes ?C'est récent. C'est juste parce que j'avais envie de kiffer et de prendre l'air. Ce n'est pas dans le but de la natation mais je pense que ça m'a fait progresser. En plus, à chaque fois que je prends le vélo, parfois j'y vais cool, mais souvent je bombarde (rires). Un matin, j'étais en retard à l'entraînement et je me suis dit : "Record maison/Insep !" Je suis arrivé, je bavais de lactique, c'était un des efforts les plus durs que je n'avais jamais fait (rires). Il faut que je me canalise de temps en temps. « Quand je dis quelque chose, il (Michel Chrétien) m'écoute et prend en compte tout ce que je lui dis. On a une relation fusionnelle. C'est aussi grâce à lui si je suis à ce niveau-là » Est-ce que ce côté gamin, vous l'avez retrouvé avec les jeunes dans l'équipe ?Il y a une nouvelle ère. Après une olympiade, il y a beaucoup d'anciens qui arrêtent, c'est normal. On a vu beaucoup de qualifiés et de jeunes aux Championnats de France. J'ai senti cette fraîcheur dans l'équipe, une super énergie, une super ambiance pendant le stage de prépa (à Jakarta). Ça fait partie de la réussite. Avec votre entraîneur Michel Chrétien, vous avez une relation très forte. Est-ce la pièce maîtresse de votre carrière ?Tous mes entraîneurs m'ont apporté beaucoup de choses, même très jeune. Mais c'est vrai que Michel a fait en sorte que je brille le plus possible. Il a poli la pierre. On a une énorme confiance mutuelle. Quand je dis quelque chose, il m'écoute et prend en compte tout ce que je lui dis. On a une relation fusionnelle. C'est aussi grâce à lui si je suis à ce niveau-là. Est-ce que vous vous projetez déjà sur les Championnats d'Europe en France l'an prochain ?Malheureusement, j'y pense déjà. Mais je vais vraiment faire un break physique et psychologique. J'ai besoin de prendre conscience de tout ce qui s'est passé et de me ressourcer, d'aller à la plage, de rentrer chez moi, de voir mes parents, de rester avec ma copine, de faire du surf. Après, je verrai. C'est vrai que j'y pense. Là, j'ai l'impression que lundi, je renage. Je suis dans l'énergie. »


L'Équipe
3 hours ago
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Triple championne olympique, 12 fois championne du monde : star de la brasse, Lilly King met un terme à sa carrière à 28 ans
Lilly King, championne olympique sur 100 m brasse à Rio en 2016 et médaillée d'or à six reprises en individuel, a mis un terme à sa carrière à 28 ans, à l'issue des Championnats du monde de Singapour. L'Américaine est la détentrice, depuis 2017, du record du monde du 100 m brasse. Une reine de la brasse quitte les bassins. Lilly King a mis un terme à sa carrière à l'âge de 28 ans à l'issue des Championnats du monde, à Singapour, lors desquels elle a décroché une 12e et dernière médaille d'or mondiale en nageant en séries du 4x100 m 4 nages. La nageuse américaine s'est révélée en 2016. King s'est illustrée dès sa première année universitaire (pour les Indian Hoosiers) avant de devenir championne olympique du 100 m brasse à Rio en 2016, son plus grand titre. Puis elle a dominé la brasse mondiale les années suivantes. Une publication partagée par USA Swimming (@usaswimming) Un centre aquatique à son nom Son palmarès est immense. Aux JO, trois titres olympiques (100 m brasse et 4x100 m 4 nages en 2016, 4x100 m 4 nages à Paris en 2024), deux médailles d'argent à Tokyo en 2021 (200 m brasse et 4x100 m 4 nages) et une médaille de bronze sur 100 m brasse au Japon. King a glané 12 titres mondiaux : deux sur 50 m brasse (2017, 2019), deux sur 100 m brasse (2017, 2019), un sur 200 m brasse (2022), cinq sur 4x100 m 4 nages (2017, 2019, 2022, 2023, 2025) et deux sur 4x100 m 4 nages mixte (2017, 2022). Elle compte également deux médailles d'argent, une sur 4x100 m 4 nages mixte en 2019, l'autre sur 50 m brasse en 2023. La nageuse originaire de l'Indiana détient, depuis 2017 et les Mondiaux de Budapest, le record du monde du 100 m brasse, avec un chrono d'1'04''13. L'année suivante, Evansville, sa ville natale, nommait son nouveau centre aquatique en son honneur. Dans une vidéo postée par la Fédération américaine de natation, la légende Katie Ledecky a commenté la vidéo d'adieux qui lui a été préparée : « Dis-moi que ce n'est pas vrai. Prête à perdre ma voix et à verser toutes les larmes aujourd'hui en te regardant ! »


Le Figaro
5 hours ago
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«Je me suis imposé de rejeter l'étiquette de star qu'on m'a collée»: le temps n'a pas de prise sur la nageuse reine Katie Ledecky
Réservé aux abonnés PORTRAIT - Alors que certains la prédestinaient à une fin de carrière en pente douce, l'Américaine de 28 ans a porté, à Singapour, son nombre de titres mondiaux à 23. Soudain, durant à peine plus de huit minutes de fureur et de grâce mêlées, Katie Ledecky a rappelé à tout le monde pourquoi elle était la plus grande nageuse de tous les temps. La « Goat » (« Greatest of all time » en anglais), comme disent les jeunes. Et surtout pourquoi, à 28 ans, il ne fallait certainement pas l'envoyer vers une retraite anticipée. Durant les jours précédents, le public des Mondiaux de Singapour n'avait pourtant d'yeux que pour la Canadienne Summer McIntosh, qui, avec toute l'effronterie de ses 18 ans, s'était lancé le formidable défi d'égaler la légende Michael Phelps, seul nageur, hommes et femmes confondus, à avoir remporté cinq titres mondiaux en individuel lors d'une seule et même édition (à Melbourne, en 2007). Même la jeune Chinoise Yu Zidi, du haut de ses 12 printemps et de son talent insolent, était parvenue à voler la vedette à l'Américaine, reléguée à un simple rôle de figurante. Jusqu'à samedi dernier, et la finale tant attendue du 800 m… Ledecky a fait taire les sceptiques Le moment…