
«Une Europe forte est une très bonne chose» : les raisons du revirement de Donald Trump en Ukraine
ANALYSE - Le président américain, qui a longtemps cru qu'il pourrait imposer une paix rapide dans la région, même si elle devait se faire au détriment des Ukrainiens, a pris acte de son échec.
C'est le scénario qu'espéraient les dirigeants ukrainiens depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Même avant le scrutin, certains d'entre eux manifestaient leur préférence pour le candidat républicain, « disrupteur » et imprévisible, capable du pire comme du meilleur, à la « mort lente » promise par une réélection du vieux président Biden, qui avait passé son mandat à appuyer sur le frein de l'aide à l'Ukraine, de peur de provoquer une « escalade » de la part de la Russie.
Le revirement du dirigeant de la première puissance mondiale, qui depuis janvier maltraite Volodymyr Zelensky et caresse Vladimir Poutine, l'homme fort à la tête d'un immense pays rempli de richesses naturelles, a finalement eu lieu. Après avoir répété cent fois son désir de se désengager d'Ukraine, Donald Trump a annoncé de nouvelles livraisons d'armes à Kiev, notamment les fameux systèmes de défense antiaériens Patriot. Et peut-être également des missiles ATACMS. Il a aussi menacé de viser…
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- Le HuffPost France
Ukraine-Russie : des négociations sont attendues à Istanbul ce mercredi, voici ce que l'on sait
INTERNATIONAL - Jamais deux sans trois. Après des pourparlers à Istanbul en mai et en juin, de nouvelles discussions sont attendues ce mercredi 23 juillet en Turquie entre Russes et Ukrainiens. Ils doivent tenter, sans grands espoirs de succès rapide, de trouver une issue diplomatique à la guerre opposant leurs deux pays depuis plus de trois ans. Si Kiev a annoncé leur tenue mercredi, Moscou, pour l'heure, n'a pas clairement confirmé qu'elles auraient lieu dans la journée. Le Kremlin a affirmé mardi qu'elles pourraient se tenir « dans la semaine ». Cette troisième session d'échanges directs à Istanbul doit intervenir, une nouvelle fois, sous la pression du président américain Donald Trump qui a donné à la Russie, mi-juillet, 50 jours pour parvenir à un accord avec l'Ukraine, sous peine de sanctions sévères. Mais la perspective d'avancées apparaît toujours très limitée, tant les positions des deux camps semblent actuellement irréconciliables. Les précédents pourparlers à Istanbul de mai et juin n'avaient débouché que sur des accords d' échanges de prisonniers et de corps de soldats tués. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué mardi s'attendre à discuter avec Moscou de nouveaux échanges et du rapatriement d'enfants ukrainiens emmenés en Russie. « Aucune raison d'espérer des avancées miraculeuses » Sur le terrain, les combats sur le front et les bombardements russes meurtriers à travers l'Ukraine se poursuivent sans relâche. Et, mardi, le Kremlin a de nouveau douché les espoirs d'une résolution rapide du conflit déclenché en février 2022 par l'invasion russe du pays et qui a depuis fait, a minima, des dizaines de milliers de morts dans les deux camps. « Il n'y a bien sûr aucune raison d'espérer des avancées miraculeuses, mais nous avons l'intention de défendre nos intérêts, de les garantir et d'accomplir les tâches que nous nous sommes fixées dès le départ », a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Il a aussi affirmé qu'il restait « beaucoup de travail à faire » avant toute rencontre entre les présidents Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, un format que réclame le dirigeant ukrainien. Ce dernier a déjà annoncé mardi la composition de la délégation ukrainienne à Istanbul, qui sera menée comme les fois précédentes par l'ex-ministre de la Défense Roustem Oumerov, réputé fin diplomate, et comprendra des représentants des services de renseignement, de la diplomatie et de la présidence. La composition de l'équipe russe n'a pas été dévoilée. Elle était menée les fois précédentes par un responsable de second plan, au grand dam de Kiev : l'ex-ministre de la Culture et historien nationaliste Vladimir Medinski. Des positions « diamétralement opposées » Dmitri Peskov avait souligné lundi que les positions des deux camps continuaient d'être « diamétralement opposées ». La Russie réclame que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées de l'est et du sud du pays, en plus de la Crimée annexée en 2014, renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'Otan. Des conditions inacceptables pour l'Ukraine, qui veut le retrait des troupes russes de son territoire et des garanties de sécurité occidentales dont la poursuite des livraisons d'armes et le déploiement d'un contingent européen, ce à quoi s'oppose Moscou. Kiev insiste aussi, de concert avec ses alliés européens, sur la nécessité d'un cessez-le-feu de 30 jours, auquel se refuse Moscou, dont les forces ont l'avantage sur le terrain. Donald Trump, qui s'est rapproché de la Russie pour tenter d'arrêter la guerre, n'a pas obtenu les résultats escomptés et a exprimé sa frustration à l'égard du Kremlin au cours des dernières semaines.


Le Figaro
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- Le Figaro
Ukraine : malgré les critiques, Volodymyr Zelensky promulgue une loi supprimant l'indépendance des instances anticorruption
Plusieurs centaines de manifestants sont descendus dans les rues de Kiev mardi soir pour protester contre cette loi, qualifiée de «sérieux recul» par l'Union européenne. Elle supprime en effet l'indépendance des agences anticorruption. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a promulgué ce mardi une loi critiquée qui supprime l'indépendance des agences anticorruption, suscitant l'inquiétude des alliés de Kiev. Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés dans les rues de la capitale ukrainienne pour exprimer leur colère. «Le projet de loi a été adopté à la hâte», a critiqué parmi eux Anastasia, une conceptrice de jeux vidéo de 26 ans qui dénonce une «action ciblée». L'adoption de la loi par les députés ukrainiens, au lendemain de l'arrestation contestée d'un responsable travaillant dans l'une de ces structures, a suscité les critiques de militants et ONG en Ukraine qui s'inquiètent d'un recul démocratique dans le pays, en pleine guerre contre la Russie depuis l'invasion lancée par Moscou en février 2022. Publicité La Commission européenne, par la voix de la commissaire chargée de l'élargissement de l'UE, Marta Kos, s'est dite «profondément préoccupée» par le vote de mardi, estimant qu'il s'agissait d'un «sérieux recul» de l'Ukraine en matière de lutte contre la corruption. Le respect de «l'État de droit reste au coeur des négociations d'adhésion » de l'Ukraine à l'UE, a-t-elle ajouté. Large majorité au Parlement La corruption est un mal endémique en Ukraine depuis de nombreuses années mais le pays avait fait des progrès en créant notamment, respectivement en 2014 et en 2015, une instance d'enquête, le Nabu, et un parquet dédié, le SAP, spécialisé dans ces affaires. Mardi, le Parlement a voté à 263 voix pour, 13 contre et 13 abstentions, pour subordonner les activités de ces deux structures au procureur général, lui-même subordonné au président. Une mesure qui supprime de fait leur indépendance. Le président Zelensky a ensuite signé le projet de loi, a indiqué à l'AFP un haut responsable ukrainien. «L'infrastructure anticorruption fonctionnera. Simplement, sans l'influence russe - tout doit être (débarrassé) de cela», a soutenu Volodymyr Zelensky sur Telegram dans la nuit de mardi à mercredi. «Il est important que le procureur général soit déterminé à assurer qu'en Ukraine, l'inévitabilité des peines soit véritablement assurée pour ceux qui vont à l'encontre de la loi», a-t-il ajouté. «L'infrastructure anticorruption a été détruite» «Aujourd'hui, avec les votes de 263 députés, l'infrastructure anticorruption a été détruite», a regretté lors d'une conférence de presse le directeur du Nabu, Semion Kryvonos, avertissant que la loi permettra l'existence de «personnes intouchables» en Ukraine. Le texte «détruit effectivement l'indépendance de ces deux institutions vis-à-vis de toute influence politique et pression sur nos enquêtes», a abondé le chef du SAP, Oleksandre Klymenko. Selon le député Roman Lozinsky, ce texte accorde au procureur général le pouvoir de gérer le SAP, de donner des «instructions écrites obligatoires» au Nabu et d'avoir accès aux détails de n'importe quelle affaire et de les déléguer au procureur de son choix ou à d'autres agences. Quelques heures avant le vote, un porte-parole de l'UE, Guillaume Mercier, avait souligné que les deux instances étaient «essentielles au programme de réforme» que l'Ukraine s'est engagée à mener pour pouvoir adhérer à l'Union européenne. Publicité Arrestation d'un responsable du Nabu Lundi, les services de sécurité ukrainiens (SBU) avaient annoncé l'arrestation d'un responsable du Nabu soupçonné d'espionnage au profit de Moscou, et ont perquisitionné les locaux de l'organisation, qui rejette ces accusations. Cette arrestation a notamment été dénoncée par la branche ukrainienne de l'ONG anticorruption Transparency International, selon laquelle ces perquisitions sont illégales et «visent à obtenir de force des informations et à influencer les enquêtes menées sur des hauts responsables». Elle a fait état dans un communiqué d'une «pression systématique» des autorités à l'encontre des structures anticorruption en Ukraine. Avant le vote de mardi, les militants ukrainiens s'étaient déjà inquiétés des récentes poursuites judiciaires visant Vitaliï Chabounine, directeur d'une des principales ONG de lutte contre la corruption. Selon des médias ukrainiens, ces mesures interviennent alors que le Nabu et le SAP s'apprêtaient à inculper l'ex-ministre de l'Unité nationale Oleksiï Tchernychov et alors que les deux instances enquêtaient sur l'ex-ministre de la Justice Olga Stefanichina.


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- Le Parisien
Guerre en Ukraine : Kiev a perdu pour la première fois un avion de chasse français Mirage dans un crash
C'est une première depuis le début du conflit . L'Ukraine a perdu un avion de chasse français Mirage 2000 ce mardi lors d'une mission au cours de laquelle son pilote a pu s'éjecter, a annoncé le président Volodymyr Zelensky. « Malheureusement, nous avons perdu (un) avion de combat. Un appareil français, très efficace, l'un de nos chasseurs Mirage », a déclaré le chef de l'État tôt ce mercredi dans une allocution diffusée sur le site de la présidence ukrainienne. « Le pilote a réussi à s'échapper et (l'avion) n'a pas été abattu par les Russes », a-t-il ajouté. Les forces aériennes ukrainiennes ont indiqué que les faits s'étaient déroulés mardi soir et qu'« aucune victime au sol » n'avait été recensée. « Le pilote a signalé au directeur de vol une défaillance d'un équipement aéronautique. Il a ensuite agi avec compétence, comme attendu lors d'une situation de crise, et s'est éjecté avec succès », a précisé l'armée de l'air. Cet incident marque un nouveau coup dur pour l'armée de Kiev, qui souffre d'un manque de moyens de défense aériens pour contrer les attaques russes. Des pilotes et mécaniciens aériens ont bénéficié d'un entraînement dans l'est de la France pour manœuvrer ces avions de chasse, conçus par la société Dassault Aviation et dont la livraison a débuté plus tôt cette année dans le cadre d'une aide apportée par la France.