
Jesse Marsch garde ses espoirs canadiens à l'œil en Italie
Neil Davidson
La Presse Canadienne
« Ici en Italie, tout le monde aime son équipe locale, et si tu n'aimes pas ton équipe locale ou qu'il n'y en a pas, alors tu prends pour la Juventus, a expliqué Marsch en entrevue avec La Presse Canadienne.
Même ici, au café du village, je me fais poser beaucoup de questions. Je croyais que la moitié des gens ici ignoraient que j'étais un entraîneur de soccer.
Jesse Marsch, entraîneur-chef de l'équipe canadienne de soccer masculin
« Dès que je me présente quelque part pour un café ou un souper, ils me disent : 'Parle-nous de Jonathan David !' Il ne décevra pas. Il saura tirer son épingle du jeu », a raconté Marsch, qui a déjà dirigé l'Impact de Montréal.
Les deux hommes ont échangé des textos après que David, qui s'est joint au prestigieux club italien le mois dernier après avoir ratifié un pacte de cinq ans, eut noirci la feuille de pointage avec une volée spectaculaire.
PHOTO SPADA, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS
Jonathan David
David est l'un des nombreux joueurs canadiens qui apprennent à connaître leurs nouveaux coéquipiers, et il n'est pas exclu que d'autres suivent cette tendance d'ici la fermeture de la fenêtre de transferts estivale.
« Le fait que plusieurs d'entre eux aient déjà effectué leurs premiers pas [avec leurs nouveaux clubs], c'est très positif pour nous », a admis Marsch.
L'ex-joueur du CF Montréal Ismaël Koné est aussi en Italie, en prêt chez Sassuolo du club de Marseille, tandis que son compatriote, Nathan Saliba, s'est déjà inscrit à la marque avec Anderlecht, en Belgique. Saliba a lui aussi quitté le Bleu-blanc-noir récemment.
Marsch estime que le transfert de Koné en Italie lui sera bénéfique.
« Il jouera. Et je crois que, parce que c'est un club en queue de peloton, chaque match sera un défi. [Sassuolo] devra être très discipliné en défensive, et éviter d'ouvrir le jeu. Et c'est parfait pour Ismaël, ainsi que son développement général.
PHOTO NELL REDMOND, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS
Ismaël Koné
« De plus, Ismaël pourra un peu plus faire la différence avec son équipe, surtout par son style de jeu, sa façon de bouger le ballon et d'exprimer sa créativité. S'il peut trouver l'équilibre entre ces deux aspects de son jeu, alors il pourra aider son équipe à connaître du succès et il pourrait devenir un très grand joueur, ici, en Série A. »
Le défenseur Luc de Fougerolles (en prêt au club belge F.C.V. Dender de Fulham) et le milieu de terrain québécois Mathieu Choinière (en prêt au Los Angeles FC du club suisse Grasshopper Club Zurich) ont aussi déménagé leurs pénates.
Le Canada, 28e au monde, sera de retour au jeu le mois prochain. Il affrontera la Roumanie (no 48) le 5 septembre, à Bucarest, et le pays de Galles (no 31), le 9 septembre, à Swansea. Il jouera ensuite contre l'Australie (no 24) au stade Saputo le 10 octobre, et la Colombie (no 14) quatre jours plus tard à Harrison, au New Jersey.
Marsch a indiqué que, parmi ses objectifs pour ces fenêtres, se trouve la nécessité « de solidifier notre noyau de joueurs, améliorer notre leadership sur le terrain et développer notre communication ».
Il s'attend d'ailleurs à ce que le défenseur Moïse Bombito joue un rôle clé dans le leadership de l'équipe.

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Il ne reste plus qu'à espérer que cette légèreté se transpose sur la glace pour les Preds. Ça ne peut, d'une certaine manière, pas être pire. Leadership Être le dernier arrivé, disions-nous, n'est facile pour personne. Pas même quand on s'appelle Steven Stamkos, futur membre du Temple de la renommée du hockey qui était l'incarnation même du leadership à Tampa. PHOTO GEORGE WALKER IV, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Steven Stamkos a récolté 53 points en 82 matchs la saison dernière. À son entrée dans le vestiaire, à Nashville, il a rapidement constaté qu'il n'arrivait pas avec l'aura d'un vieux sage. Du moins pas sur-le-champ. Trois joueurs (Gustav Nyquist, Luke Schenn et Roman Josi) étaient légèrement plus vieux que lui. D'autres, comme Ryan O'Reilly, avaient eux aussi vu neiger. Même Filip Forsberg et Colton Sissons, à « seulement » 30 ans, traînaient chacun une décennie d'expérience dans la ville du country. « C'était délicat, a admis Stamkos. 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Mais je veux connaître un bon départ et me concentrer sur ce qu'on peut faire à Nashville. Le reste ira de soi. Je n'ai pas de contrôle là-dessus. »


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Matthew Judon devient officiellement un membre des Dolphins de Miami (Miami Gardens) Le vétéran secondeur Matthew Judon a signé un contrat avec les Dolphins de Miami, mardi. Associated Press Il avait obtenu un essai lundi. L'an dernier, Judon a inscrit cinq sacs et demi en 15 matchs avec les Falcons d'Atlanta. Il a aussi ramené une interception jusqu'à la zone des buts. Judon a disputé cinq saisons avec les Ravens de Baltimore, puis il a passé trois ans avec les Patriots de la Nouvelle-Angleterre. Il a signé 15 sacs et demi en 2022, terminant alors au troisième rang de la NFL à ce chapitre. Judon s'ajoute à un groupe de secondeurs réputés dont Jaelan Phillips, Bradley Chubb et Chop Robinson. Phillips et Chubb seront de retour après de sérieuses blessures au genou. Robinson a très bien fait comme recrue en 2024, récoltant six sacs. Les Dolphins vont conclure leur calendrier préparatoire samedi soir à la maison, contre les Jaguars de Jacksonville. Ils vont entamer la saison régulière le 7 septembre face aux Colts, à Indianapolis.


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Le quart Caleb Evans a subi une déchirure du ligament croisé antérieur du genou droit et qu'il ratera le reste de la saison. Il ne faut pas paniquer, a rappelé mardi le directeur général des Alouettes Danny Maciocia concernant la situation de son équipe. Malgré trois défaites consécutives, une liste des blessés qui s'allonge et l'utilisation d'un quatrième quart-arrière en 10 matchs, l'équipe préfère rester optimiste. Même si, dans les faits, tout joue contre elle. Dans la riche et glorieuse histoire du football, combien d'équipes ont connu du succès en l'absence du quart-arrière partant, des deux premiers receveurs de passe, du porteur de ballon principal, du joueur de centre, du retourneur de botté et du meilleur joueur dans le champ-arrière ? Pas beaucoup. Personne chez des Alouettes ne veut trouver d'excuses. Les blessures font partie de ce sport. Néanmoins, le sort semble s'acharner sur les Montréalais. 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Comme c'est le cas après chaque entraînement, le quart-arrière de 28 ans est resté 30 minutes de plus sur le terrain après le départ de ses coéquipiers pour lancer davantage de ballons. « C'est une belle occasion à saisir, a précisé celui qui s'exprime avec une voix aussi portante que celle de Guy Nadon sur les planches. La meilleure manière d'approcher la situation est de ne rien changer à ta routine habituelle. » Lors du dernier match, Morgan a complété 20 de ses 33 passes pour 211 verges, un touché et une interception. « Vous voyez son physique, vous voyez son bras, mais vous ne voyez pas sa préparation, a rappelé l'entraîneur-chef Jason Maas. Il est entré dans le match en n'ayant pris aucune répétition avec la première équipe à l'entraînement en 10 semaines et il connaissait le plan de match. Il l'a appliqué au mieux de ses capacités. » Sélectionné par les Jets de New York en quatrième ronde du repêchage de la NFL en 2020, l'Américain a fait partie d'une cuvée exceptionnelle. 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