
Mike Waltz questionné par le Sénat sur la fuite de renseignements militaires
(Washington) L'ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, Mike Waltz, a défendu mardi l'utilisation d'une messagerie chiffrée pour discuter de plans militaires, lors d'une audition au Sénat pour le poste d'ambassadeur des États-Unis aux Nations unies.
Agence France-Presse
Mike Waltz, un ancien élu républicain, avait été écarté début mai de son poste de conseiller à la sécurité nationale, fragilisé par les révélations d'un journaliste du magazine The Atlantic qui avait été ajouté par mégarde à un groupe de discussion à propos de frappes américaines imminentes contre les rebelles houthis du Yémen, sur la messagerie Signal.
Y étaient inclus des membres du gouvernement Trump, dont le secrétaire à la Défense Pete Hegseth et le vice-président J. D. Vance, ainsi que d'autres hauts responsables américains, comme les patrons du renseignement et de la CIA. Le déroulé en temps réel des attaques américaines y avait été partagé.
Cette importante faille de sécurité avait provoqué un tollé et secoué la classe politique américaine, même si l'administration Trump avait tenté de minimiser l'affaire.
« Nous avons suivi les recommandations et même l'exigence d'utiliser une messagerie chiffrée, mais il n'y a pas eu de partage d'informations classifiées », a affirmé M. Waltz, questionné par plusieurs sénateurs démocrates membres de la commission des Affaires étrangères.
Le sénateur Cory Booker a notamment déploré l'« absence de leadership » et les « mensonges » du responsable.
Nommé ambassadeur des États-Unis auprès de l'ONU, un poste qui doit obtenir l'approbation du Sénat américain, M. Waltz a plaidé pour une réforme majeure de l'organisation qu'il a qualifiée de « pléthorique ».
« Les Nations unies sont pléthoriques et comptent aujourd'hui plus de 80 agences dont les missions se chevauchent et gaspillent les ressources », a-t-il affirmé lors de l'audition.
« Si je suis confirmé dans mes fonctions, j'insisterai sur la transparence, à l'instar du plan de réforme de l'ONU du secrétaire général [Antonio Guterres], qui prévoit une réduction de 20 % du nombre d'employés », a-t-il dit.
Il a, par ailleurs, promis de lutter contre l'antisémitisme présumé à l'ONU et demandé le démantèlement de l'UNRWA, l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens.
« De 2015 à 2023, l'Assemblée générale a adopté 154 résolutions contre Israël, contre 71 contre toutes les autres nations réunies », a-t-il relevé.
« L'UNRWA à Gaza, dont le personnel est impliqué dans le massacre du 7 octobre et dont les écoles enseignent la haine antisémite, doit être démantelé », a souligné M. Waltz, faisant référence aux accusations d'Israël selon lesquelles certains membres du personnel de l'UNRWA auraient participé à l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.
Il s'est aussi engagé à œuvrer en faveur d'une réforme du maintien de la paix à l'ONU, relevant que ces « missions coûtent des milliards de dollars », et promis d'user de sa tribune pour contrer l'influence de la Chine.
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