
Le groupe de hackers prorusses qui a sévi en Suisse démantelé
Publié aujourd'hui à 17h46
Après plusieurs attaques DDoS perpétrées contre les sites internet de différentes autorités fédérales en juin 2023, le Ministère public de la Confédération (MPC) a ouvert une procédure pénale contre inconnu.
IMAGO/Photo News
Les agences Europol et Eurojust ont annoncé mercredi le démantèlement du groupe de hackers prorusses NoName057(16) , responsable de multiples attaques visant l'Ukraine et ses alliés, en ciblant notamment des infrastructures importantes en Europe.
«Lors d'une journée d'action le 15 juillet, le botnet , qui utilisait des centaines de serveurs à travers le monde, a été démantelé et plusieurs suspects ont été identifiés, dont les principaux instigateurs résidant en Fédération de Russie», ont déclaré les agences européennes dans un communiqué.
Un botnet est un réseau de machines piratées pour mener des opérations malveillantes. L'opération a impliqué douze pays et entraîné l'arrestation de deux personnes, une en France et une en Espagne, ont précisé les agences. La Suisse également concernée
En Suisse , le groupe de hackers s'en était notamment pris à des sites fédéraux lors de l'allocution vidéo du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, devant le parlement en juin 2023. Les hackers avaient revendiqué ces attaques DDoS, un mode d'action visant à rendre un service en ligne indisponible en le submergeant de trafic.
Le Ministère public de la Confédération (MPC) avait ouvert une procédure pénale contre inconnu à la suite de ces attaques, revendiquées plus tard par le groupe. D'autres avaient suivi, lors de la visite d'Alain Berset à Kiev ou au moment de la Conférence sur la paix au Bürgenstock. Instigateurs des activités de NoName057(16) sous mandat d'arrêt
Dans le cadre d'investigations menées à l'échelle internationale, auxquelles le MPC et la police fédérale ont contribué, plusieurs membres du groupe ont pu être identifiés au printemps 2025, écrit le MPC dans un communiqué diffusé ce mercredi. Ce dernier a étendu la procédure pénale à trois personnes clés du groupe et lancé un mandat d'arrêt contre elles.
Lors de l'action coordonnée par Europol, des interventions policières ont ainsi eu lieu pour procéder à des perquisitions, à des saisies d'ordinateurs ainsi qu'à des arrestations. Pour l'heure, aucun ordinateur impliqué dans le réseau ni aucune personne domiciliée dans le pays n'ont été identifiés en Suisse, précise le MPC.
Pour sa part, «l'Allemagne a émis six mandats d'arrêt contre des suspects résidant en Fédération de Russie. Deux d'entre eux sont accusés d'être les principaux instigateurs des activités de NoName057(16)», indique Europol. Au total, les autorités ont émis sept mandats d'arrêt, visant six personnes basées en Russie. Attaques DDoS contre des «infrastructures critiques»
«NoName057(16) a affiché son soutien à la Fédération de Russie depuis le début de la guerre d'agression contre l'Ukraine», souligne Eurojust. «Le groupe a mené plusieurs attaques DDoS contre des infrastructures critiques lors d'événements [politiques] de premier plan», ajoute l'agence de l'Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale.
Selon les agences européennes, le groupe a mené quatorze attaques en Allemagne, certaines ayant duré plusieurs jours et ayant touché environ 230 organisations, dont des usines d'armement, des fournisseurs d'électricité et des organisations gouvernementales.
Des cyberattaques ont également été menées partout en Europe lors des élections européennes. Plus récemment, les Pays-Bas ont été ciblés lors du sommet de l'OTAN fin juin, selon ces mêmes sources.
Le groupe NoName057(16) est déjà connu Newsletter
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