
Le RN au cœur d'une enquête sur des financements de campagnes électorales à Marseille
Le Rassemblement National est également au cœur d'une autre enquête menée à Marseille depuis 2021 sur des soupçons de financement illégal de campagnes électorales lors des municipales de 2020 et des régionales de 2021, a-t-on appris auprès du parquet.
Au lendemain d'une perquisition menée au siège du RN dans le cadre d'une enquête pour financement illicite des campagnes électorales du parti de droite nationaliste en 2022 et 2024, Le Monde révèle jeudi qu'une autre enquête est en cours à Marseille sur des campagnes antérieures et que le milliardaire Pierre-Édouard Stérin aurait été interrogé dans ce dossier.
Publicité
Interrogé par l'AFP, le parquet de Marseille confirme: «l'objet des investigations concerne les conditions dans lesquelles des prêts visant à financer les campagnes électorales de plusieurs candidats à des scrutins ont été accordés».
Enquête préliminaire ouverte
Les faits sont initialement «apparus incidemment dans le cadre d'une procédure ouverte à Alençon (Orne), le 18 janvier 2021». Le parquet de Marseille a ensuite récupéré le dossier et ouvert une enquête préliminaire «pour violation des règles relatives au financement de campagnes électorales concernant le financement de plusieurs candidats du parti Rassemblement National au scrutin des élections municipales 2020 de Marseille».
Par la suite, le périmètre des investigations s'est élargi aux municipales de 2020 dans plusieurs villes dont Nice ou Lyon et aux régionales de 2021 en Provence-Alpes-Côte d'Azur, Normandie, Occitanie ou dans le Centre-Val de Loire. Au fil de l'enquête, des soupçons de blanchiment ou d'exercice illégal de la profession de banquier se sont ajoutés à ceux de financement illicite de campagne, détaille le parquet. Le 11 juin 2024, le milliardaire ultra-conservateur Pierre-Édouard Stérin a été entendu «sous le régime de suspect libre», confirme encore le parquet.
Le montant des prêts visés par cette enquête s'élève au total à 1,8 million d'euros, selon cette même source. Les prêts aux partis politiques sont autorisés par la loi dans un cadre précis mais ne doivent pas être «habituels» au risque de devenir des dons déguisés selon les règles de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques. Le RN, parti qui a le plus utilisé ce système de prêts ces dernières années selon la CNCCFP, a dénoncé jeudi le «flou» qui règne autour des règles encadrant ces prêts de particuliers aux organisations politiques.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le HuffPost France
26 minutes ago
- Le HuffPost France
Motif, état de santé du maire Gilles Dussault… ce que l'on sait de l'agression qui a eu lieu dans l'Isère
FAITS DIVERS - Des nouvelles rassurantes. L'état de santé du maire de Villeneuve-de-Marc, Gilles Dussault, agressé dans son village mercredi, s'est amélioré, selon le ministre de la Santé Yannick Neuder interrogé ce jeudi 7 août. L'homme qui s'en serait pris à l'édile est pour sa part toujours en fuite, alors que le motif de l'attaque se précise. Le HuffPost fait le point sur les faits. • Que s'est-il passé ? L'agression a eu lieu aux alentours de 17 heures. Selon les premiers éléments de l'enquête, le suspect « aurait agressé le maire avec une arme blanche » en portant « trois coups au niveau du thorax », selon le parquet. « Il quittait ensuite les lieux avant de revenir avec son véhicule. Il tentait alors de percuter le maire et son fils qui réussissaient à l'éviter. Il finissait sa course contre un mur, endommageant le véhicule puis prenait la fuite à pied après avoir porté des coups de poing au fils du maire », poursuit la même source. L'auteur présumé de l'agression est toujours en fuite et « les recherches se poursuivent activement par la gendarmerie » pour l'interpeller, a indiqué le parquet à l'AFP. • Que sait-on du motif de l'agression ? Selon le ministre de la Santé Yannick Neuder sur TF1, Gilles Dussault souhaitait rencontrer le suspect qui avait « contrevenu en bâtissant un mur qui n'était pas autorisé. C'est au départ un problème d'urbanisme ». Une enquête pour « tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique » a été ouverte. • Quel est l'état de santé du maire ? « Les nouvelles que j'avais tout à l'heure laissaient entendre une amélioration » de l'état de santé Gilles Dussault, 63 ans, hospitalisé à Lyon, a indiqué Yannick Neuder, interrogé sur TF1. Son pronostic vital ne serait plus engagé. Le fils du maire a de son côté été hospitalisé à Vienne. Le ministre s'est dit « bien émotionné et peiné » après l'agression du maire de cette commune de moins de 1 200 habitants, issu de la même circonscription iséroise que lui, et de la même intercommunalité. « Je connais bien le maire, ça fait plusieurs années qu'on travaille ensemble (...). Sa famille est sous le choc », a ajouté le ministre à la mi-journée, précisant que Gilles Dussault « est sorti de l'urgence absolue ». « Quand un élu est attaqué, c'est la Nation qui est à ses côtés. Quand on s'attaque à ses représentants, la République se doit d'être sévère et intraitable », a réagi le président de la République Emmanuel Macron mercredi sur X.


Le Parisien
26 minutes ago
- Le Parisien
« Plus serein, plus fluide et plus rapide » : à Roissy, vous ne raterez plus votre correspondance Air France
À son arrivée au contrôle des frontières, ce jeudi matin, une agente d'accueil scanne sa carte d'embarquement. Sur son appareil, cette dernière s'affiche en orange avec ce message en gras « Short Connection Pass ». L'agente la rassure, lui explique qu'elle va pouvoir passer en priorité — même s'il n'y a presque pas de queue — et avoir son vol sans problème. Le visage de la voyageuse, jusque-là marqué par le stress, se détend immédiatement.


Le Parisien
26 minutes ago
- Le Parisien
Mutilations de chevaux en Normandie : ce que l'on sait du suspect, qui dit avoir « obéi à des pulsions »
Trahi par une goutte de sang. Dans l'enquête sur les mutilations de chevaux en Normandie, un homme d'une vingtaine d'années a été interpellé en début de semaine grâce à une trace ADN retrouvée sur les lieux de l'un de ses forfaits. Il est suspecté d'avoir tué et blessé grièvement plusieurs chevaux de la région ces dernières semaines. La procureure de la République a établi son profil lors d'une conférence de presse ce jeudi. Un homme réputé bagarreur gé d'une vingtaine d'années, le jeune homme est décrit par les enquêteurs comme bien inséré socialement. Il ne s'agit pas d'un cavalier et on ne lui connaît aucun intérêt pour l'équitation. Un détail interpelle toutefois les enquêteurs : sa petite amie est elle-même propriétaire de chevaux. Le jeune homme aurait d'ailleurs tué un de ses équidés. Auditionnée par les enquêteurs, cette dernière l'a décrit comme bagarreur, et il est effectivement connu de la justice pour des faits de violence quand il était plus jeune. Les enquêteurs ont recensé sept événements non naturels dans lesquels une intervention humaine est incontestable. À chaque fois, les animaux ont été retrouvés les yeux crevés, le corps profondément lacéré et les os fracturés ou écrasés par des objets contondants. Sur les quinze chevaux concernés, 10 ont été gravement blessés, et cinq sont morts. Un arsenal impressionnant L'affaire a pris un tournant décisif le 1er août : du sang humain est retrouvé sur un des chevaux blessés pendant la nuit. L'échantillon a été analysé en urgence et a conduit à l'identification du suspect qui a été interpellé le 4 août. [2/4] Cécile Vallin, les secrets d'une disparition Crime story raconte chaque semaine les grandes affaires criminelles. Écouter Dans sa voiture, les enquêteurs ont découvert plusieurs armes, dont certaines maculées de sang : clé à griffe, cutter, enrouleur… Un monoculaire qui permet de voir la nuit, ainsi que des biscuits pour chevaux, ont également été retrouvés. Au moment de l'interpellation, le jeune homme avait une plaie sur la main, qu'il prétend s'être faite au travail. À lire aussi Encore un cheval tué et quatre autres blessés près du Havre, la série de mutilations se poursuit en Seine-Maritime Lors de sa garde à vue, il a reconnu sa présence sur les lieux de deux des sept faits, la nuit du 31 août sur la commune de Saint-Martin-du-Manoir, et celle du 26 juin à Saint-Vaast-Dieppedalle, mais il a nié les autres faits. Le jeune homme a expliqué avoir « obéi à des pulsions ». Une première expertise psychiatrique a été effectuée pendant la garde à vue. L'expert a relevé une probable altération de discernement pendant les faits, mais il a réclamé une deuxième expertise. Jugé en septembre Le parquet a confirmé l'ouverture d'une enquête pour des « sévices graves et actes de cruauté ayant entraîné la mort sur des chevaux » et pour des « sévices graves et actes de cruauté sur des chevaux ». Ces délits sont passibles de cinq ans d'emprisonnement maximum. Le suspect a été placé en détention provisoire mercredi soir et comparaîtra au tribunal le 26 septembre 2025.