
À Bâle, on songe aussi à interdire les Français des piscines… comme à Porrentruy
Après Porrentruy, c'est maintenant à Bâle que la question de l'interdiction d'accès aux piscines pour les Français se pose.
KEYSTONE/Gaetan Bally
Après Porrentruy, c'est maintenant à Bâle que la question de l'interdiction d'accès aux piscines pour les Français se pose. En effet, Joël Thüring, député UDC à Bâle-Ville, a déposé une motion visant à mettre en place des restrictions d'accès, rapporte la radio France Bleu mercredi 16 juillet.
L'élu demande au Conseil d'État de limiter l'entrée aux piscines du canton «aux citoyens suisses, aux personnes titulaires d'un permis d'établissement ou d'un permis de travail et aux touristes munis d'une BaselCard (ndlr: carte remise gratuitement aux personnes effectuant une réservation dans un hébergement touristique de la ville) valable». Joël Thüring demande que des mesures soient prises dans un délai de six mois.
Cela fait suite à plusieurs incidents ayant eu lieu dans les établissements publics bâlois. La police a dû intervenir plus de dix fois sur une période de cinq semaines à la piscine en plein air de Saint-Jacques. À plusieurs reprises, ces situations concernaient des ressortissants français d'origine nord-africaine, a expliqué un porte-parole de la police cantonale à la «Basler Zeitung» . Une interdiction jugée xénophobe
Mais qu'en pensent les usagers des établissements en question? «Il y a des jeunes hommes français qui font n'importe quoi», explique Mathias, un habitué de la piscine de Bachgraben, à côté de la ville française de Saint-Louis, interrogé par France Bleu.
«Les Français viennent de Hégenheim et de Saint-Louis parce que c'est près. Je pense que le problème, c'est qu'en France les shorts de bain sont interdits, alors ils viennent ici», constate Pierre, un autre baigneur. Si elles reconnaissent certains comportements inappropriés, la plupart des personnes interrogées jugent la mesure trop forte. Certains dénoncent également de la xénophobie.
Reste que la motion sera examinée par le Grand Conseil de Bâle-Ville en septembre prochain. Celle-ci n'a que peu de chance d'aboutir, estime le média français. Le parti de Joël Thüring ne dispose que de douze sièges sur les cent que compte le parlement cantonal.
Les ressortissants français déjà interdits à Porrentruy Newsletter
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Laure Schmidt est journaliste stagiaire au sein de la rubrique Suisse-Monde-Economie de la rédaction Tamedia depuis septembre 2023. Elle a étudié les sciences sociales et la psychologie à l'Université de Lausanne. Plus d'infos
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Drame à la piscine de la Chaux-de-Fonds – Les baigneurs reviennent, émus mais présents
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Les enfants de moins de 10 ans ne sont pas admis aux 10 mètres et, quand ceux-ci sont ouverts, un surveillant à l'entrée limite l'accès à huit personnes et un autre maître nageur est situé au sommet. Un dispositif similaire existe à la piscine couverte de Malley, avec un surveillant attitré par circuit. La piscine de Renens, 4500 personnes aujourd'hui, est connue pour ses toboggans et plongeoirs vertigineux, auquel s'ajoute un mur de grimpe, et parfois une corde «à la Tarzan». «On mise sur la prévention et les horaires: les 10 mètres ouvrent quand le reste est fermé par exemple. Le gros risque, c'est surtout des parents qui inciteraient des enfants à plonger ou des mauvais nageurs qui ne sont pas à l'aise. Certains sont tentés de revenir en arrière plutôt que de suivre l'échelle désignée. Les maîtres nageurs y sont particulièrement attentifs», assure John Flores. À Genève, certaines infrastructures bénéficient d'un bassin particulier uniquement destiné aux plongeurs. 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Après le pic d'ozone à Genève, le dispositif Stick'Air sera levé jeudi
Les niveaux d'ozone ont baissé. Le dispositif autorisant ou non les véhicules à circuler dans le centre du canton ne sera pas appliqué jeudi, annonce le Canton. Publié aujourd'hui à 19h00 Le panneau d'interdiction de circuler, à l'exception des catégories autorisées. Il devrait disparaître des rues jeudi. KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi Il n'y aura pas de bouchons liés à la mise en place du dispositif antipollution sur les routes genevoises jeudi matin. Le Canton a annoncé mercredi en fin de journée que le dispositif allait être levé dès mercredi soir, 22 heures, de même que la limitation à 80 km/h sur l'autoroute de contournement. La gratuité des transports publics ne sera pas reconduite au terme des services de nuit. La décision a été prise à la suite du constat que la qualité de l'air, après plusieurs jours de fortes concentrations d'ozone, connaît une amélioration. «Après avoir atteint localement mercredi le niveau de 223 µg/m3, l'ozone ne présente plus actuellement de concentrations dépassant le seuil de 180 µg/m³ associé au déclenchement de mesures antismog à Genève pour ce polluant. De plus, les prévisions météorologiques ne laissent pas anticiper à court terme des conditions susceptibles d'entraîner une péjoration de la qualité de l'air», indique le Département du territoire. Il précise encore que le dispositif antismog genevois pourra être reconduit à l'avenir en cas de hausse prévue ou confirmée des concentrations de polluants atmosphériques. Tout un chacun peut être informé à l'avance de l'activation de la circulation différenciée par le biais d'une alerte sur son smartphone au moyen de l'appli Air2G2. Il est aussi possible de s'abonner au système d'alerte Stick'AIR par e-mail, tout comme l'ont fait déjà plus de 10'000 personnes qui ont ainsi pu être informées de l'évolution de la situation et des mesures appliquées à Genève. Le Stick'AIR à Genève Newsletter «La semaine genevoise» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton de Genève, chaque semaine dans votre boîte mail. Autres newsletters Cathy Macherel est journaliste à la Tribune de Genève depuis 2010. Elle collabore à plusieurs rubriques, locale, Week-end et gère certains suppléments. Elle s'occupe notamment d'aménagement du territoire et affiche une prédilection pour les enquêtes et les approches magazine. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.