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Guerre en Ukraine : «échange de territoires», garanties de sécurité, rôle de l'Europe... Les réponses de Philippe Gélie, directeur adjoint de la rédaction, aux lecteurs du Figaro

Guerre en Ukraine : «échange de territoires», garanties de sécurité, rôle de l'Europe... Les réponses de Philippe Gélie, directeur adjoint de la rédaction, aux lecteurs du Figaro

Le Figaro8 hours ago
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Ancien correspondant à Washington, directeur adjoint de la rédaction du Figaro en charge de l'international, Philippe Gélie livre son éclairage sur la guerre en Ukraine en répondant à vos questions après la rencontre à Washington entre Donald Trump, Volodymyr Zelensky et sept dirigeants européens.
C'était un rendez-vous très attendu. Lundi 18 août, le premier ministre britannique Keir Starmer, le président français Emmanuel Macron, la première ministre italienne Giorgia Meloni, le chancelier allemand Friedrich Merz, le président finlandais Alexander Stubb, le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen se sont rendus à la Maison-Blanche avec Volodymyr Zelensky pour rencontrer Donald Trump dans le cadre de négociations visant à mettre fin à la guerre russe en Ukraine.
Échanges de territoires, garanties de sécurité, rôle de l'Europe... Les sujets de discussion ont été nombreux. Vos questions également. Ancien correspondant à Jérusalem, Bruxelles et Washington, directeur adjoint de la rédaction du Figaro en charge de l'international, Philippe Gélie livre son éclairage sur une situation qui reste très incertaine.
Peut-on dire que Donald Trump a réussi à imposer la paix et que les dirigeants européens sont désormais hors-jeu ?
C'est pour le moins prématuré, car la paix n'est pas encore acquise. Le fait que Donald Trump ait accepté la préférence de Vladimir Poutine pour un accord «durable» réglant «les causes profondes du conflit» et ait renoncé au préalable d'un cessez-le-feu rend le processus plus complexe. Cela signifie qu'il faut trancher d'emblée les questions territoriales, définir précisément les garanties de sécurité et le statut futur de l'Ukraine. Ce qui va sans doute nécessiter un travail diplomatique long et difficile avant qu'une véritable paix paraisse à portée de main.
En revanche, les Européens se sont remis dans le jeu lundi à Washington, profitant du fait que Donald Trump a voulu rééquilibrer sa posture après être apparu très complice avec Vladimir Poutine. C'est ce risque de basculement qui explique la mobilisation exceptionnelle de sept hauts dirigeants au côté de Volodymyr Zelensky. Ils ont été entendus sur plusieurs points cruciaux, mais il est vrai qu'ils n'ont pas obtenu la garantie de s'imposer durant la suite des discussions…
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Le mur frontalier entre les États-Unis et le Mexique va être peint en noir... pour empêcher les migrants de l'escalader
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Le mur frontalier entre les États-Unis et le Mexique va être peint en noir... pour empêcher les migrants de l'escalader

En visite le long du mur au Nouveau-Mexique, la ministre américaine à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a motivé cette décision pour «rendre les parois plus chaudes» et dissuader l'immigration illégale. La ministre de la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a annoncé mardi que l'ensemble du mur longeant la frontière entre les États-Unis et le Mexique serait peint en noir afin de le rendre plus chaud, dans le but de décourager les tentatives d'escalade. Au cours d'une visite le long d'une portion du rempart au Nouveau-Mexique, la ministre a indiqué que cette idée émanait directement de Donald Trump. «Cela a été spécifiquement demandé par le président, car avec ces températures élevées, lorsque quelque chose est peint en noir, l'objet devient encore plus chaud et il sera encore plus difficile pour les personnes de grimper dessus. Nous allons donc peindre tout le mur de la frontière sud en noir afin d'inciter les individus à ne pas entrer illégalement dans notre pays», a précisé Kristi Noem, rouleau de peinture à la main, à la presse, dont CBS News. Selon les autorités, la peinture noire servira également à protéger le métal contre la rouille. Mike Banks, chef de la patrouille frontalière, a confirmé que cette mesure compléterait les efforts existants pour sécuriser la frontière. Publicité 46 milliards de dollars pour achever le mur Au cours de son premier mandat, le 47e président des États-Unis avait érigé la construction du mur frontalier comme l'un des piliers de sa politique migratoire, malgré plusieurs retards juridiques et logistiques. Le financement alloué à sa finalisation devrait atteindre 46 milliards de dollars (environ 40 millions d'euros, NDRL), grâce à l'adoption du «One Big Beautiful Bill Act » cet été. Parallèlement à la construction du mur, Donald Trump poursuit le déploiement de milliers de militaires le long de la frontière. «Traverser ces territoires est considéré comme entrer sur une base militaire, permettant la détention par la patrouille frontalière et le département de la Défense», a déclaré plus tôt cette année le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth. Selon Kristi Noem, l'avancée de la construction du mur se poursuit avec 800 mètres de barrière par jour. «Le mur frontalier aura un aspect très différent selon la topographie et la géographie du lieu où il est construit», a-t-elle prévenu, avant d'ajouter que ses équipes travaillaient sur des infrastructures flottantes pour faire office de mur. La ministre a dans le viseur les quelque 3200 kilomètres de frontière entre les États-Unis et le Mexique via le fleuve Rio Grande. Cette annonce intervient alors que le nombre de passages illégaux à la frontière sud des États-Unis connaît une baisse historique. En juin, un peu plus de 6000 migrants ont été interceptés, un chiffre largement inférieur aux pics observés sous l'administration Biden, avec plus de 6000 arrestations quotidiennes.

Affaire Epstein : le juge rejette la demande de publication des procès-verbaux du grand jury
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Nouveau rebondissement dans l'affaire Epstein. Le juge Richard Berman a rejeté la demande du gouvernement de rendre publics les procès-verbaux du grand jury, indique The Associated Press. Selon cette même source, le juge a déclaré que les informations qui y figurent « ne sont rien en comparaison des informations et documents d'enquête sur Epstein détenus par le ministère de la Justice ». « La requête du grand jury semble être une diversion face à l'ampleur et à la portée des dossiers Epstein en possession du gouvernement. Le témoignage du grand jury n'est qu'un ouï-dire des faits reprochés à Jeffrey Epstein », ajoute-t-il. Des « ouï-dire » Le juge explique qu'aucune victime n'a témoigné devant le grand jury d'Epstein. Selon lui, le seul témoin - qui lui a écrit - était un agent du FBI « qui n'avait aucune connaissance directe des faits de l'affaire et dont le témoignage était essentiellement basé sur des ouï-dire ». Deux autres documents - un diaporama PowerPoint et un journal des audiences - resteront également confidentiels.

Moscou met en garde contre toute garantie pour l'Ukraine qui ignorerait ses intérêts
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Moscou met en garde contre toute garantie pour l'Ukraine qui ignorerait ses intérêts

Moscou a aussi calmé les ardeurs concernant un potentiel sommet imminent entre les présidents russe Vladimir Poutine et ukrainien Volodymyr Zelensky, argumentant qu'une telle rencontre devait être «préparée avec le plus grand soin». La Russie a averti mercredi que toute discussion sur les garanties de sécurité que les Occidentaux envisagent de donner à l'Ukraine qui ne prendrait pas en compte la position de Moscou ne mènerait «nulle part». Moscou a aussi une nouvelle fois calmé les ardeurs concernant un potentiel sommet imminent entre les présidents russe Vladimir Poutine et ukrainien Volodymyr Zelensky, argumentant qu'une telle rencontre devait être «préparée avec le plus grand soin». Au-delà des considérations territoriales, la question de ces garanties de sécurité, réclamées par l'Ukraine pour dissuader la Russie de toute nouvelle agression en cas de paix, est au cœur des efforts diplomatiques en cours pour trouver une issue au conflit lancée en 2022. Européens et Américains ont évoqué ces derniers mois différentes possibilités allant de garanties similaires au fameux «article 5» de l'Otan au déploiement d'un contingent militaire en Ukraine ou encore d'un soutien en matière de formation, aérien ou naval. Publicité La Russie, qui considère l'expansion de l'Otan à ses frontières comme l'une des «causes profondes» ayant mené au conflit, rejette de son côté catégoriquement la plupart de ces éventualités. «Discuter sérieusement de garanties de sécurité sans la Russie est utopique, c'est une voie qui ne mène nulle part», a asséné mercredi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, pour qui «les questions de sécurité collective» ne peuvent être abordées «sans la Russie». «Escalade» Sergueï Lavrov a aussi accusé les dirigeants européens, qui ont accompagné lundi Volodymyr Zelensky lors de sa visite à Washington, de mener à une «escalade agressive de la situation» en cherchant «maladroitement» à influencer Donald Trump pour qu'il continue à armer l'Ukraine. Donald Trump, qui a reçu Volodymyr Zelensky lundi après s'être entretenu avec Vladimir Poutine vendredi en Alaska, souhaite désormais organiser un sommet entre les deux dirigeants, auquel le Kremlin est selon lui favorable. Moscou envisage pourtant un tel sommet seulement dans la phase finale des négociations devant mener à un accord de paix. Sergueï Lavrov a indiqué mercredi que cette rencontre ne devait pas être précipitée pour qu'elle ne débouche pas sur une «détérioration de la situation». Le président russe a proposé, au téléphone lundi soir avec Donald Trump, de voir Volodymyr Zelensky à Moscou, ont révélé à l'AFP trois sources proches du dossier, mais le chef d'État ukrainien a refusé. Pour mettre fin à son assaut, la Russie réclame notamment que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renonce à intégrer l'Alliance atlantique. L'Otan a de son côté réuni mercredi après-midi en visioconférence les chefs d'état-major de ses pays membres au sujet de l'Ukraine. «Sur l'Ukraine, nous avons confirmé notre soutien. La priorité continue à être une paix juste, crédible et durable», a indiqué sur X l'amiral Giuseppe Cavo Dragone, qui préside le comité militaire de l'Otan. «Nos pensées demeurent auprès des courageux combattants et combattantes ukrainiens», a-t-il ajouté à l'issue de la réunion. Mardi, Donald Trump s'était dit prêt à ce que les États-Unis apportent un soutien militaire aérien en guise de garanties de sécurité à l'Ukraine en cas d'accord de paix avec la Russie, tout en excluant des soldats au sol, une mission dévolue aux alliés européens. Publicité «Force de réassurance» Tous les participants aux réunions de la Maison-Blanche lundi se sont félicités d'avancées sur le dossier central des garanties de sécurité à Kiev et ont déclaré que Vladimir Poutine avait accepté le principe d'un sommet avec Volodymyr Zelensky dans les prochaines semaines. Si une rencontre bilatérale se passe bien, une réunion tripartite pourrait suivre avec Donald Trump, avait proposé ce dernier lundi. Mardi également, la «coalition des volontaires», une trentaine de pays surtout européens soutenant l'Ukraine, s'est réunie par visioconférence sous les auspices du Premier ministre britannique, Keir Starmer, et du président français Emmanuel Macron, afin de rendre compte des entretiens de la veille à Washington. Des équipes de planification européennes et américaines devraient se contacter dans «les prochains jours» pour «préparer le déploiement d'une force de réassurance si les hostilités prenaient fin», a précisé un porte-parole de Keir Starmer. La question des concessions territoriales exigées par la Russie reste une grande inconnue, alors que ses troupes occupent près de 20% du territoire ukrainien. Washington, comme les Européens, assure qu'elle doit être réglée directement entre Moscou et Kiev, qui a exclu à ce jour toute perte de territoire. Pour Donald Trump, en revanche, qui a appelé Volodymyr Zelensky à faire preuve de «souplesse», l'Ukraine devra s'y résoudre, en particulier pour le Donbass, région industrielle et minière de l'est du pays. Pendant ce temps, sur le front, l'armée russe a poursuivi sa progression. Elle a revendiqué mercredi la prise de trois nouvelles localités dans les régions de Donetsk (est) et de Dnipropetrovsk (centre-est), face à un adversaire moins nombreux et moins bien équipé.

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