
Qui sont les islamistes du groupe ADF qui sévissent en République démocratique du Congo ?
DÉCRYPTAGE - Affilié à l'État islamique, le groupe des Forces démocratiques alliées (ADF) est responsable du massacre d'au moins 43 fidèles catholiques dans une église d'un village du nord-est du pays ce dimanche.
Neuf enfants, 19 femmes et 15 hommes ont été massacrés dans la nuit de samedi à dimanche, dans un village du nord-est du Congo-Kinshasa, selon les derniers chiffres rapportés par la Mission de l'ONU en RDC, citant des «informations officielles». Les civils, fidèles catholiques de la paroisse Bienheureuse Anuarite de Komanda, «ont été surpris et tués à la machette» dans une église, ont dénoncé de leur côté les Forces armées congolaises.
Le pape Léon XIV a dit ce lundi sa «consternation». «Sa Sainteté le pape Léon XIV a appris avec consternation et profonde affliction l'attaque perpétrée contre la paroisse Bienheureuse-Anuarite de Komanda dans la province de l'Ituri, qui a causé la mort de plusieurs fidèles, rassemblés pour le culte», indique un télégramme publié par le Vatican.
Cet attentat est loin d'être un événement isolé. Depuis plusieurs années, rebelles ADF, groupe armé formé à l'origine d'anciens rebelles ougandais, ont tué des milliers de civils et multiplié les pillages et les meurtres…
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Le Figaro
5 hours ago
- Le Figaro
«Face à Trump, l'Afrique doit changer de méthode»
FIGAROVOX/TRIBUNE - La rencontre, début juillet, entre Donald Trump et cinq de ses homologues africains a permis au président américain de réaffirmer son style brutal. Les Africains devraient faire de cette discourtoisie un levier dans leurs négociations, argumente l'avocat mauritanien Jemal Taleb. Jemal Taleb est avocat de l'État de Mauritanie. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié Ils étaient cinq. Cinq chefs d'État africains à avoir répondu, début juillet, à l'invitation du président américain Donald Trump pour une rencontre organisée à la Maison-Blanche. Le Liberia, la Mauritanie, le Sénégal, la Guinée-Bissau et le Gabon étaient représentés au plus haut niveau. L'événement, censé renforcer les liens diplomatiques et économiques entre les États-Unis et certains pays d'Afrique subsaharienne, a suscité nombre de commentaires. Non pas tant pour le fond des discussions – dont peu d'éléments ont filtré – mais pour la forme, ou plutôt, pour l'absence manifeste de formes diplomatiques. Publicité L'image a fait le tour des réseaux sociaux. On y voit Donald Trump, assis derrière son bureau dans le Bureau ovale, entouré de cinq présidents africains debout, comme figés dans un protocole inversé. À cela s'ajoutent d'autres gestes et propos qui ont dérouté les observateurs : la remarque sur la maîtrise de l'anglais du président libérien Joseph Boakai – alors même que l'anglais est la langue officielle de son pays depuis 1847 –, l'interruption impromptue du président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani alors qu'il s'exprimait. Certains ont crié à l'humiliation. D'autres ont dénoncé la posture docile de dirigeants africains restés impassibles. Et comme souvent, les procès en indignité ont fusé : trop d'empressement à répondre à l'appel du «maître du monde», pas assez de fierté dans l'attitude. Mais ces critiques passent à côté d'un fait essentiel : la responsabilité première incombe à celui qui invite. Et en l'espèce, c'est bien Donald Trump, président atypique, qui a une fois encore imposé son style brutal. L'Afrique doit sortir du piège de l'émotion immédiate et se doter des instruments de son affirmation : diplomatie économique, influence culturelle, alliances sélectives Fallait-il alors s'attendre à un autre comportement vis-à-vis des dirigeants africains ? Probablement pas. Mais il y a, derrière ces maladresses protocolaires, un message implicite que les pays africains doivent prendre au sérieux. Il ne s'agit pas seulement d'un manque de savoir-vivre, mais d'un révélateur d'un changement plus profond : celui d'une reconfiguration des rapports Nord-Sud. Les États-Unis – et plus largement les grandes puissances – ne cachent plus leur préférence pour des relations fondées sur l'intérêt pur, et ne cherchent plus à masquer leur indifférence aux convenances diplomatiques dès lors que cela sert leur agenda stratégique. Dans ce contexte, les États africains doivent revoir leurs postures. Il ne devrait plus s'agir de quémander une audience ou d'attendre un geste de bienveillance. Le temps des rapports paternalistes, qu'ils soient condescendants ou bienveillants, touche à sa fin. Ce qui se joue désormais, ce sont des partenariats durs, dictés par des logiques d'influence. Et c'est sur ce terrain que les pays africains doivent affirmer leur voix. Face aux provocations, la tentation est grande d'opter pour le coup d'éclat : répondre publiquement à l'affront, dénoncer haut et fort les manquements, claquer la porte. Mais la diplomatie est aussi l'art du temps long et du sang-froid. Le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani en a offert une illustration remarquable. Interrompu sans ménagement, il n'a pas réagi à chaud, n'a pas riposté en public. Son mutisme a été critiqué, perçu à tort comme de la passivité. Ghazouani est connu pour sa pondération, sa sobriété, sa méfiance des postures excessives. «Affable, à l'écoute, profondément réfractaire à la violence», disait de lui l'opposant mauritanien Ethmane El Yessa. Son homologue sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a été pointé du doigt pour une attitude jugée trop conciliante. Sa proposition, sur le ton de la plaisanterie, de construire un terrain de golf au Sénégal pour accueillir Donald Trump, a été interprétée par certains commentateurs comme une tentative maladroite de flatter un hôte notoirement insensible aux formes diplomatiques classiques. À lire aussi Aide humanitaire, droits de douane, immigration... L'Afrique, cible facile de Donald Trump Publicité Il est légitime d'attendre du respect. Mais il est tout aussi stratégique de savoir ne pas réagir à chaque offense. À condition, bien sûr, que le silence soit habité, et qu'il s'accompagne d'une défense ferme des intérêts nationaux. L'Afrique doit sortir du piège de l'émotion immédiate et se doter des instruments de son affirmation : diplomatie économique, influence culturelle, alliances sélectives. Il ne s'agit pas d'accepter l'humiliation. Il s'agit de comprendre que la scène mondiale est un théâtre de jeux de pouvoir, où les formes comptent moins que les résultats. Et dans cette arène, les dirigeants africains gagneraient à adopter une diplomatie d'influence, patiente, méthodique, et moins soucieuse de posture que d'impact. L'épisode de la Maison-Blanche aura donc eu au moins un mérite : rappeler que la courtoisie n'est pas toujours au rendez-vous des puissants, mais que la maîtrise de soi peut être une arme redoutable. Trump, fidèle à lui-même, a «fait du Trump». Aux Africains, désormais, de faire de cette discourtoisie un révélateur – et un levier – pour repenser leur place dans le monde.


Le Parisien
6 hours ago
- Le Parisien
Après la Slovénie, les Pays-Bas déclarent à leur tour deux ministres israéliens d'extrême droite persona non grata
Les ministres israéliens de la sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, et des Finances, Bezalel Smotrich, sont désormais « persona non grata » aux Pays-Bas , a annoncé le chef de la diplomatie néerlandaise dans une lettre, abordant la situation humanitaire à Gaza, publiée lundi soir. « Le cabinet a décidé de déclarer les ministres israéliens Smotrich et Ben-Gvir persona non grata et s'est engagé à les enregistrer en tant qu'étrangers indésirables dans le système d'enregistrement Schengen SIS », a déclaré Caspar Veldkamp, ministre des Affaires étrangères. Les deux ministres israéliens « ont incité à plusieurs reprises à la violence des colons contre la population palestinienne, ils prônent constamment l'expansion des colonies illégales et appellent à un nettoyage ethnique dans la bande de Gaza », a-t-il poursuivi. Les Pays-Bas avaient soutenu en juin l'initiative suédoise visant à sanctionner les ministres israéliens d'extrême droite au Conseil des Affaires étrangères de l'UE, qui n'avait pas fait l'unanimité. Ils sont le deuxième pays de l'UE après la Slovénie à sanctionner de la sorte Bezalel Smotrich et Itamar Ben-Gvir, ministres clés de la coalition du gouvernement de Benyamin Netanyahou . En juin, l'Australie, le Canada, le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande et la Norvège ont imposé des sanctions similaires. À la suite de l'annonce des Pays-Bas, Itamar Ben-Gvir a déclaré sur X que « dans un endroit où le terrorisme est toléré et où les terroristes sont les bienvenus, un ministre juif d'Israël est indésirable, les terroristes sont libres et les Juifs sont boycottés ». « À en juger par l'hypocrisie européenne, la reddition de ses dirigeants aux mensonges de l'islam radical qui prend le contrôle, et l'antisémitisme croissant (en Europe) – les Juifs ne pourront pas y vivre en sécurité à l'avenir non plus », a quant à lui déclaré le ministre Bezalel Smotrich. Bezalel Smotrich fait notamment partie de ceux qui ont tenu ce mois-ci une réunion publique au Parlement à Jérusalem pour discuter d'un plan visant à transformer en « riviera » la bande de Gaza, à l'heure où les habitants de ce territoire sont confrontés à la famine. Dans sa lettre, Caspar Veldkamp fait part de la volonté des Pays-Bas de « soulager la souffrance de la population à Gaza » et d'examiner les possibilités de contribution à l'aide. « Les largages aériens de nourriture sont un instrument d'aide relativement coûteux et risqué… C'est pourquoi les Pays-Bas prennent également des mesures pour soutenir davantage l'assistance terrestre », a-t-il déclaré. Quelque 2,4 millions de Palestiniens sont assiégés à Gaza par Israël depuis le début de la guerre déclenchée par une attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien. Ces dernières semaines, l'ONU et des ONG ont alerté sur un risque de famine généralisée dans le territoire. Des largages d'aide y ont repris dimanche , tandis qu'Israël a déclaré une pause des combats à des fins humanitaires dans certains secteurs. Le ministre néerlandais a également indiqué que si Israël ne remplissait pas ses obligations humanitaires, les Pays-Bas pousseraient à la suspension de la partie commerciale de l'Accord d'association entre l'UE et Israël. « Ce désengagement sera en outre utilisé pour rappeler à Israël de respecter ses obligations en vertu du droit humanitaire international », a poursuivi Caspar Velkamp, qualifiant la situation actuelle d'« intolérable et indéfendable ». Après une conversation téléphonique avec le président israélien Isaac Herzog, le Premier ministre néerlandais Dick Schoof a indiqué lundi sur son compte X que l'objectif du gouvernement néerlandais était « parfaitement clair ». « Les habitants de Gaza doivent avoir un accès immédiat, sans entrave et en toute sécurité à l'aide humanitaire », a-t-il affirmé. « Pour sa part, le Hamas doit pleinement coopérer afin de garantir l'accès de la population souffrante de Gaza à l'aide humanitaire », a ajouté Dick Schoof.


Le Parisien
6 hours ago
- Le Parisien
Un homme tué d'une balle dans la tête devant une épicerie à Saint-Denis
Le tueur ne lui a laissé aucune chance. Un homme, dont on ignore l'âge, a été tué d'une balle dans la tête alors qu'il se trouvait dans une voiture garée devant une épicerie de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), dans la nuit de lundi à mardi. Celle qui l'accompagnait a été atteinte à la jambe. Le(s) auteur(s) sont en fuite et recherchés par les forces de l'ordre. Il était environ 1h30 quand les faits se sont produits. Les secours convergent vers la rue Montmorency, quartier Allende, suite à des coups de feu devant une épicerie. Deux victimes, un homme et une femme, sont prises en charge dans une voiture garée juste devant. Inanimé sur le siège conducteur, l'homme présente un impact de balle à la tête. Quelques minutes seulement après leur arrivée, les secouristes le déclarent décédé. Dans le même temps, la femme qui l'accompagnait côté passager est soignée pour une blessure à la cuisse. Elle sera évacuée en urgence absolue à l'hôpital Delafontaine. Une grande partie de la nuit, les policiers ont procédé aux premières constatations et relevés d'indices. Une arme de poing a été retrouvée sur place et pourrait être l'arme du crime. Selon les premiers éléments, c'est au moment où les 2 victimes se sont stationnées devant le commerce pour y accéder qu'elles ont été prises pour cible par un individu sorti d'un autre véhicule… Ce même véhicule aurait ensuite pris la fuite. Une version qui reste soumise à vérification, mais qui accréditerait la piste d'un règlement de comptes. La scène s'est déroulée devant de nombreux témoins, des auditions sont à venir. Dans la nuit, un suspect a été interpellé, il s'agirait d'un proche de la passagère grièvement blessée. Une enquête pour homicide a été ouverte. Selon nos informations, elle a été confiée à la brigade criminelle, ce service de la police judiciaire parisienne régulièrement sollicité lorsqu'il s'agit de règlements de compte. Le parquet de Bobigny n'était pas joignable ce mardi matin.