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Une belle petite neige

Une belle petite neige

La Presse6 days ago
Cette chronique a été publiée le mardi 7 janvier 2014, en page A5. Nous la republions sans altérer les mots que l'auteur a utilisés à l'époque.
Devinez d'où j'arrive, drette là. Devinez où j'ai passé le temps des Fêtes. Mais non, pas au Luxembourg. C'est un peu décevant, le Luxembourg en hiver. Je n'étais pas en Floride non plus, ni dans quelque île exotique. Je vais vous le dire là, c'est trop difficile comme devinette : j'étais sur le toit.
Parfaitement. Sur le toit de l'appentis à la grosse pluie battante. J'y cassais la glace avec la binette, la même binette qui me sert l'été à désherber les allées du jardin, cette binette-là, paf dans la glace du toit de l'appentis, paf, paf, et repaf jusqu'à ce que se détachent d'énormes plaques que j'allais jeter en bas du toit.
Vous savez, les esclaves dans les films de Romains qui portent d'énormes pierres dans leurs bras pour faire les chemins, j'avais l'air de ça sur le toit avec mes plaques de glace. C'est ma fiancée qui me l'a dit : t'as l'air d'un esclave dans un film de Romains.
Regarde mieux, mon amour, et tu vas voir que j'ai plutôt l'air d'un con qui s'est trompé de pays.
Ai-je dit que c'est un toit grand comme la moitié d'un terrain de basketball et qu'il pleuvait à boire debout ?
Tout ça a commencé par la fille de la météo à la radio qui nous a annoncé « une belle petite neige », il y a de cela deux ou trois semaines.
Au lieu de la belle petite neige annoncée – cout'donc, sont toutes jovialistes dans ce métier-là ? – au lieu d'une belle petite neige, ici on a eu une sale petite pluie qui s'est tout de suite transformée en glace sur le toit de l'appentis, mais pas seulement : sur les arbres aussi, chaque branche, branchette, rameau, ramille pris dans une gaine de glace, la tête du genévrier au coin du garage a cassé la première, même les robustes vinaigriers ont craqué, et les têtes des bouleaux se sont penchées jusqu'à terre en révérences toutes cliquetantes de la verroterie de leurs milliards de petits glaçons.
Ben oui, c'est beau. Sauf que les grands pins, eux, au contraire des grands bouleaux ne penchent pas, les grands cèdres non plus. Ils cassent. Ils font crac en s'abattant sur les fils électriques : plus d'électricité. Et même plus de téléphone. Plus d'eau. Plus de chauffage. Le message de l'Hydro disait que le courant reviendrait vers 23 h. À 23 h, le message précisait : dimanche. On était samedi. Le courant est revenu, puis reparti pour 24 heures encore. Les gars de l'Hydro avec leurs longues perches sont arrivés pour désengager les « breakers » en haut des poteaux. Ça va être long, monsieur ?
Disons à midi ?
On l'a eu à 6 h. Il faisait moins 22.
Dimanche, on est allés dans le bois porter des pommes à notre couple de porcs-épics. On a eu l'impression d'un ouragan. Pins amputés de leurs bras, cèdres couchés, faux-trembles étêtés. Et même des érables. Un massacre.
Une belle petite neige, avait dit la dame de la météo.
Devinez d'où j'arrive, drette là ? Ah non, j'étais pas sur le toit. C'est fini, sur le toit. Depuis, je me suis fait un café, j'ai commencé cette chronique, et… et je suis ressorti. Drette là, j'arrive du garage qui n'abrite pas mon auto mais mon bois de chauffage. Devant les portes du garage, il y a de l'eau, un lac. Forcément, il pleut à boire debout et comme il y a de la glace dessous, l'eau reste là. Et comme il va geler à la fin de l'après-midi, si je n'écope pas l'eau avant qu'il gèle, je ne pourrai plus ouvrir les portes du garage avant la mi-avril. Si l'électricité vient à manquer – peut-être même avant la fin de cette chronique –, je ne pourrai pas aller chercher du bois pour le poêle. Non seulement je vais me geler, mais les tuyaux de l'évier aussi vont geler.
Écope l'eau devant le garage avec une casserole. Verse dans le seau. Quand le seau est plein, va le vider de l'autre côté du chemin : 20 seaux, 30, 2350 ?
Tiens, qu'est-ce que je vous disais, l'électricité vient de manquer. Devinez ce que j'ai dit en en allumant la bougie. J'ai dit pays de cul.
Tiens, l'électricité vient de revenir. Pays de cul pareil.
TRALALA MORTICOLE – Les revues de 2013 n'ont pas jugé bon de revenir sur cet évènement qui, moi, « a fait » mon année. L'histoire la plus tordue de l'année, celle de ce type qui s'étant fait passer pour un traducteur du langage des sourds, s'est retrouvé sur la scène où l'on rendait hommage à Mandela, à deux pas d'Obama et, pendant cinq heures, s'est livré à des gesticulations insensées. J'eusse trouvé la chose plus suave encore si, au lieu d'un halluciné, on avait eu affaire à un plaisantin, mais ça reste un sacré pied de nez pareil, non ?
D'abord un pied de nez à la sécurité. Imagine ! Imagine les savants et rigoureux dispositifs mis en place dans les jours qui ont précédé la cérémonie, imagine les effectifs, le nombre de flics en civil dans la foule, sur les toits avec des fusils à lunettes, la tête penchée sur le côté pour parler au micro fiché dans le col de leur veston, tous reliés à une centrale au sous-sol du stade, imagine combien ça a coûté, 20 millions ? 50 ?
Et voilà l'autre petit comique qui se pointe sur l'estrade. Tadam, tadam, salut, Barack…
Un pied de nez aussi à – comment dire ? – à tout le tralala morticole qui durait depuis plus d'une semaine, ces hommages, ces prosternations… Comme si l'autre avait voulu traduire le dérisoire de tout cela.
Mais paraît que les sourds ne l'ont pas trouvé drôle. Ah bon. En plus d'être sourds, ils n'entendent pas à rire ?
Les chroniques de cette section spéciale ont été sélectionnées par le journaliste André Duchesne, ex-collègue et fidèle lecteur de Pierre Foglia.
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La Presse

time4 days ago

  • La Presse

Terreur nocturne

En Floride, des citoyens enquêtent sur la disparition d'enfants d'une même classe survenue à la même heure, la même nuit. C'est par la voix d'une petite fille (Scarlett Sher) que Zach Cregger, réalisateur de l'efficace et anxiogène Barbarian, invite le spectateur à pénétrer dans l'univers sombre et terrifiant de Weapons (Heure de disparition en version française). Évoquant la légende du Joueur de flûte de Hamelin et Picnic at Hanging Rock, de Peter Weir, ce conte moderne sur fond de sorcellerie et d'occultisme démontre une fois de plus que Cregger a un talent indéniable pour jouer avec les codes de l'horreur, mais qu'il aurait tout intérêt à embaucher un bon scénariste. Lorsque les 17 enfants de la classe de Justine Gandy (Julia Garner) disparaissent en même temps, à 2 h 17 du matin, les citoyens tiennent l'enseignante responsable de cette mystérieuse disparition. Employé de la construction, Archer (Josh Brolin) s'entête à mener sa propre enquête pour retrouver son fils. Justine lui prêtera bientôt main-forte. À l'école, le directeur (Benedict Wong) reçoit la visite de Gladys Lilly (Amy Madigan), excentrique grand-tante d'Alex (Cary Christopher), seul enfant n'ayant pas disparu. Lorsqu'un toxicomane (Austin Abrams) prétend avoir retrouvé les enfants, Paul (Alden Ehrenreich), policier et ami intime de Justine, fonce sans réfléchir sur les lieux du crime. Inspiré par la structure narrative de Magnolia, de Paul Thomas Anderson, Weapons épouse le point de vue de divers personnages de ce coin d'Amérique où l'on préfère se faire justice soi-même parce qu'on ne fait plus confiance à la police. Ce faisant, il dévoile au compte-gouttes les secrets de chacun et recompose minutieusement le récit à la manière d'un puzzle. Et c'est sans doute là que réside la grande force de Weapons. Ainsi que dans le jeu des acteurs, qui interprètent leur partition avec une grande conviction. Hélas ! Malgré toutes ces précautions, Zach Cregger ne réussit guère à préserver très longtemps le mystère. À sa décharge, ce n'est pas tant l'histoire et son dénouement, grand-guignolesque et hilarant au demeurant, qui cloue d'effroi le spectateur sur son siège, mais le talent avec lequel le cinéaste crée des atmosphères suffocantes et délétères. S'il revisite des scènes vues des milliers de fois à l'écran, tels des cauchemars gigognes, des êtres sous emprise, des maisons semblant à l'abandon, le tout assaisonné d'humour noir, Zach Cregger le fait avec un tel souci du détail et une mise en scène si soignée qu'il surprend et réjouit les fans d'horreur les plus aguerris. Sa relecture de Resident Evil, prévue pour 2026, devrait donc surpasser l'original et ses suites. En salle

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time6 days ago

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Cette chronique a été publiée le mardi 7 janvier 2014, en page A5. Nous la republions sans altérer les mots que l'auteur a utilisés à l'époque. Devinez d'où j'arrive, drette là. Devinez où j'ai passé le temps des Fêtes. Mais non, pas au Luxembourg. C'est un peu décevant, le Luxembourg en hiver. Je n'étais pas en Floride non plus, ni dans quelque île exotique. Je vais vous le dire là, c'est trop difficile comme devinette : j'étais sur le toit. Parfaitement. Sur le toit de l'appentis à la grosse pluie battante. J'y cassais la glace avec la binette, la même binette qui me sert l'été à désherber les allées du jardin, cette binette-là, paf dans la glace du toit de l'appentis, paf, paf, et repaf jusqu'à ce que se détachent d'énormes plaques que j'allais jeter en bas du toit. Vous savez, les esclaves dans les films de Romains qui portent d'énormes pierres dans leurs bras pour faire les chemins, j'avais l'air de ça sur le toit avec mes plaques de glace. C'est ma fiancée qui me l'a dit : t'as l'air d'un esclave dans un film de Romains. Regarde mieux, mon amour, et tu vas voir que j'ai plutôt l'air d'un con qui s'est trompé de pays. Ai-je dit que c'est un toit grand comme la moitié d'un terrain de basketball et qu'il pleuvait à boire debout ? Tout ça a commencé par la fille de la météo à la radio qui nous a annoncé « une belle petite neige », il y a de cela deux ou trois semaines. Au lieu de la belle petite neige annoncée – cout'donc, sont toutes jovialistes dans ce métier-là ? – au lieu d'une belle petite neige, ici on a eu une sale petite pluie qui s'est tout de suite transformée en glace sur le toit de l'appentis, mais pas seulement : sur les arbres aussi, chaque branche, branchette, rameau, ramille pris dans une gaine de glace, la tête du genévrier au coin du garage a cassé la première, même les robustes vinaigriers ont craqué, et les têtes des bouleaux se sont penchées jusqu'à terre en révérences toutes cliquetantes de la verroterie de leurs milliards de petits glaçons. Ben oui, c'est beau. Sauf que les grands pins, eux, au contraire des grands bouleaux ne penchent pas, les grands cèdres non plus. Ils cassent. Ils font crac en s'abattant sur les fils électriques : plus d'électricité. Et même plus de téléphone. Plus d'eau. Plus de chauffage. Le message de l'Hydro disait que le courant reviendrait vers 23 h. À 23 h, le message précisait : dimanche. On était samedi. Le courant est revenu, puis reparti pour 24 heures encore. Les gars de l'Hydro avec leurs longues perches sont arrivés pour désengager les « breakers » en haut des poteaux. Ça va être long, monsieur ? Disons à midi ? On l'a eu à 6 h. Il faisait moins 22. Dimanche, on est allés dans le bois porter des pommes à notre couple de porcs-épics. On a eu l'impression d'un ouragan. Pins amputés de leurs bras, cèdres couchés, faux-trembles étêtés. Et même des érables. Un massacre. Une belle petite neige, avait dit la dame de la météo. Devinez d'où j'arrive, drette là ? Ah non, j'étais pas sur le toit. C'est fini, sur le toit. Depuis, je me suis fait un café, j'ai commencé cette chronique, et… et je suis ressorti. Drette là, j'arrive du garage qui n'abrite pas mon auto mais mon bois de chauffage. Devant les portes du garage, il y a de l'eau, un lac. Forcément, il pleut à boire debout et comme il y a de la glace dessous, l'eau reste là. Et comme il va geler à la fin de l'après-midi, si je n'écope pas l'eau avant qu'il gèle, je ne pourrai plus ouvrir les portes du garage avant la mi-avril. Si l'électricité vient à manquer – peut-être même avant la fin de cette chronique –, je ne pourrai pas aller chercher du bois pour le poêle. Non seulement je vais me geler, mais les tuyaux de l'évier aussi vont geler. Écope l'eau devant le garage avec une casserole. Verse dans le seau. Quand le seau est plein, va le vider de l'autre côté du chemin : 20 seaux, 30, 2350 ? Tiens, qu'est-ce que je vous disais, l'électricité vient de manquer. Devinez ce que j'ai dit en en allumant la bougie. J'ai dit pays de cul. Tiens, l'électricité vient de revenir. Pays de cul pareil. TRALALA MORTICOLE – Les revues de 2013 n'ont pas jugé bon de revenir sur cet évènement qui, moi, « a fait » mon année. L'histoire la plus tordue de l'année, celle de ce type qui s'étant fait passer pour un traducteur du langage des sourds, s'est retrouvé sur la scène où l'on rendait hommage à Mandela, à deux pas d'Obama et, pendant cinq heures, s'est livré à des gesticulations insensées. J'eusse trouvé la chose plus suave encore si, au lieu d'un halluciné, on avait eu affaire à un plaisantin, mais ça reste un sacré pied de nez pareil, non ? D'abord un pied de nez à la sécurité. Imagine ! Imagine les savants et rigoureux dispositifs mis en place dans les jours qui ont précédé la cérémonie, imagine les effectifs, le nombre de flics en civil dans la foule, sur les toits avec des fusils à lunettes, la tête penchée sur le côté pour parler au micro fiché dans le col de leur veston, tous reliés à une centrale au sous-sol du stade, imagine combien ça a coûté, 20 millions ? 50 ? Et voilà l'autre petit comique qui se pointe sur l'estrade. Tadam, tadam, salut, Barack… Un pied de nez aussi à – comment dire ? – à tout le tralala morticole qui durait depuis plus d'une semaine, ces hommages, ces prosternations… Comme si l'autre avait voulu traduire le dérisoire de tout cela. Mais paraît que les sourds ne l'ont pas trouvé drôle. Ah bon. En plus d'être sourds, ils n'entendent pas à rire ? Les chroniques de cette section spéciale ont été sélectionnées par le journaliste André Duchesne, ex-collègue et fidèle lecteur de Pierre Foglia.

Immortaliser son potager
Immortaliser son potager

La Presse

time13-07-2025

  • La Presse

Immortaliser son potager

Le livre de recettes de Mathieu Lachapelle et d'Hélène Mallette, Abondance, est une ode à leur jardin, mais aussi à la nature qui les entoure. Le tandem derrière le magazine Dînette, c'est eux. Depuis 10 ans, Hélène Mallette et Mathieu Lachapelle mènent ce bateau de front, publiant environ deux numéros par année. Ils forment aussi un couple depuis si longtemps qu'ils complètent leurs phrases respectives. Et aujourd'hui, ils publient un premier livre de recettes, Abondance, qui fait la part belle aux légumes, à la fois ceux qui poussent dans leur jardin et ceux dénichés chez les maraîchers du coin. « Ça nous a pris 10 ans pour faire le livre, dans le fond. On aurait dû se réveiller avant ! », lance Mathieu Lachapelle en riant. Ce ne sont toutefois pas les projets qui manquent pour lui et sa partenaire, Hélène Mallette. Leur magazine semestriel et un nouveau projet de casse-têtes, Holiyay, les tiennent fort occupés. Mais le temps était venu de regrouper leurs recettes préférées dans un livre qui vivrait plus longtemps que le magazine, plus éphémère. « Je pense qu'on était rendus là dans notre cheminement. Ça faisait un petit bout qu'on parlait de le faire, mais on a d'autres projets aussi, donc ça a pris un peu de temps avant qu'on démarre, souligne Hélène Mallette. Mais ce qui l'a lancé, c'est notre amour pour la nature, ainsi que notre jardin, qui est toujours partie prenante de notre été. » PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Dans leur potager à Bromont, les légumes poussent en abondance. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Récoltes du moment PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE De jolis légumes bientôt prêts à récolter PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Le jardin se déploie dans plusieurs grands bacs. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Dans leur potager à Bromont, les légumes poussent en abondance. 1 /4 Non seulement profitent-ils de leur potager de Bromont, gorgé de légumes, mais également des nombreux kiosques libre-service de leur région, sans oublier les maraîchers avec qui ils sont même devenus amis. Ça fait quelques années qu'on met à profit notre jardin, qu'on s'en sert pour faire du contenu. Je pense que c'était une belle manière de l'immortaliser, mais aussi de célébrer les liens qu'on a tissés au fil du temps avec les maraîchers et les maraîchères de notre région. Ce sont des gens qu'on côtoie, ça fait partie de notre mode de vie. Hélène Mallette, coauteure du livre Abondance « L'été dernier, on est allés récolter des légumes un peu partout : dans notre potager, mais aussi dans plein de jardins qui nous entourent et qu'on connaît bien, raconte Mathieu. Souvent, on faisait les recettes l'après-midi avec les produits frais. C'était comme une façon de s'imprégner un peu de tout ça. » IMAGE TIRÉE DU LIVRE ABONDANCE Extrait du livre Abondance IMAGE TIRÉE DU LIVRE ABONDANCE Extrait du livre Abondance IMAGE TIRÉE DU LIVRE ABONDANCE Extrait du livre Abondance IMAGE TIRÉE DU LIVRE ABONDANCE Extrait du livre Abondance IMAGE TIRÉE DU LIVRE ABONDANCE Extrait du livre Abondance IMAGE TIRÉE DU LIVRE ABONDANCE Extrait du livre Abondance IMAGE TIRÉE DU LIVRE ABONDANCE Extrait du livre Abondance 1 /6 Les recettes – créées par la chef Marie-Ève Collin – sont toutes végés, ce qui reflète le mode de vie d'Hélène et de Mathieu. Oui, c'est un livre végétarien, mais c'est surtout un livre où les légumes sont à l'honneur. Il n'y a pas de tofu, pas de seitan, pas de tempeh. Les préparations sont assez simples. Mathieu Lachapelle, coauteur du livre Abondance On y trouve donc des légumes grillés en abondance, mais aussi des herbes fraîches, des salades croquantes, ainsi que des petites douceurs fruitées… entre autres. Autre ingrédient important : la signature visuelle du livre, aussi léchée que celle des magazines. Afin d'assurer une cohésion d'ensemble, ils ont demandé à la céramiste Catherine Rousselle de créer une collection d'assiettes pour eux. Ils ont aussi utilisé leurs fonds en vinyle pour faire les photos, les mêmes qu'ils vendent sur leur site pour les amateurs de photographie. Le produit est le résultat de leur travail acharné, non seulement dans leur jardin, mais aussi dans le soin mis à chaque page de leur ouvrage. Car ils n'ont pas d'éditeur et ont réalisé l'entièreté du livre eux-mêmes. « Toute la production, le marketing, l'édition… c'est nous qui l'avons fait », affirme Mathieu. Mais pour eux, ce n'est pas nouveau, puisqu'ils ont toujours fonctionné ainsi : à deux, envers et contre tout. « Depuis toujours, Dînette, c'est notre équipe de deux. »

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