
L'ONU dénonce «l'expression honteuse» de l'apathie internationale face à un nouveau record de morts d'humanitaires
Il est «alimenté par les conflits incessants à Gaza, où 181 travailleurs humanitaires ont été tués, et au Soudan où 60 ont perdu la vie». Selon l'ONU, la plupart de ces meurtres en 2024 ont été perpétrés par des acteurs étatiques et la plupart des tués sont des employés locaux, attaqués soit en service, soit chez eux. Quelque 308 travailleurs humanitaires ont aussi été blessés, 125 kidnappés et 45 détenus l'an dernier.
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«Chaque attaque inflige des préjudices durables»
«Même une seule attaque contre un collègue humanitaire est une attaque contre nous tous et contre ceux que nous servons», a déclaré le secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires Tom Fletcher. «Des attaques de cette ampleur, avec zéro sanction, sont l'expression honteuse de l'inaction et de l'apathie internationales». «En tant que communauté humanitaire, nous demandons - à nouveau - que ceux ayant du pouvoir et de l'influence agissent pour l'humanité, protègent les civils et les travailleurs humanitaires et traduisent en justice les auteurs» des violences contre eux, a-t-il ajouté. Des chiffres provisoires de la base de données Aid Worker Security montrent qu'au 14 août, 265 travailleurs humanitaires ont déjà été tués depuis le début de l'année 2025.
L'ONU rappelle que les attaques contre des travailleurs ou des opérations humanitaires constituent des violations du droit international humanitaire et sabotent les planches de salut dont dépendent des millions de personnes piégées dans des zones de guerre ou de catastrophes. «Les violences contre les travailleurs humanitaires ne sont pas inévitables. Elles doivent cesser», a martelé le secrétaire général adjoint, également Coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU. Parallèlement, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé avoir enregistré plus de 800 attaques visant des services de soins dans 16 territoires, lesquelles ont été tués plus de 1.100 professionnels médicaux et patients. «Chaque attaque inflige des préjudices durables, prive des communautés entières de soins vitaux quand ils en ont le plus besoin, met en danger ceux qui fournissent ces soins et affaiblit des systèmes de santé déjà à bout», souligne l'OMS.
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