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« Ils ont faim et ne font pas de complexe d'infériorité » : Gaël Fickou au sujet des bizuths de l'équipe de France

« Ils ont faim et ne font pas de complexe d'infériorité » : Gaël Fickou au sujet des bizuths de l'équipe de France

L'Équipe04-07-2025
Celui qui sera capitaine pour la première fois dès l'entame du match face aux All Blacks, samedi, le presque centurion (95e sélection) Gaël Fickou n'a pas ressenti ces dernières heures de poussée d'anxiété chez les néophytes de l'équipe de France présents en Nouvelle-Zélande.
Dans la vie, il ne faut jamais refuser un bon trou de mémoire. Par télépathie, c'est ce qu'on suggérait à Gaël Fickou au moment où il refoulait la pelouse du Forsyth, ce drôle de stade à verrière où il a vécu un de ces désagréables moments que tant de joueurs du XV de France ont connu avant lui. À Dunedin, en Nouvelle-Zélande, en 2018, sous le patronage de Jacques Brunel, Fickou, exilé à l'aile ce jour-là, et ses compagnons de galère avaient touché le fond en seconde période (28-0) pour une addition chiffrée à 49-14. Nous avions rediscuté avec lui de cette tournée à trois valises en octobre, juste avant la venue des All Blacks au Stade de France (victoire 30-29 le 16 novembre).
« Cette tournée... On n'était contents que d'un truc, que ça s'arrête, se remémorait celui qui sera, samedi, capitaine dès le début du match pour la première fois. Je ne me rappelais même plus qu'on menait à la mi-temps du premier test (8-11) qu'on perdra 52-11. C'est terrible en y repensant. J'ai connu la période où on prenait souvent des branlées contre eux. On sentait qu'on n'était pas invités à ce niveau-là parce que chez nous, rien n'était fluide, structuré. Le groupe changeait beaucoup, la stratégie n'était pas claire. On avait 60 % de possession et on ramassait cinquante points. On cramait notre énergie, on jouait beaucoup de ballons chez nous... »
« Si on était ici avec l'équipe qui les a battus les trois dernières fois (2021, 2023, 2024), médiatiquement, ce serait différent. Là, on a énormément de novices »
Sept années plus tard, le voilà de retour sur les lieux du crime, avec un groupe très « bleu-blanc-bec ». Fort de ses 94 sélections, le Racingman (31 ans) s'est-il senti obligé de se démultiplier dans les chambrées pour rassurer les troupes et leur donner du coeur à l'ouvrage ? « Non, pas besoin, assure-t-il. Vraiment pas. Ils sont prêts. Ils sont hyper pros, hyper concentrés, ils ont envie. À part les conseiller sur la stratégie, il n'y a rien à dire. J'essaie d'épauler les gars s'ils en ont besoin mais je ne suis pas le genre à raconter la messe aux gars. S'ils sont là, c'est qu'ils sont doués et qu'ils le méritent. On se dit qu'on a rien à perdre, qu'on a tout à gagner. On joue face à une immense équipe néo-zélandaise, on sait que ça va être très dur mais on va donner tout ce qu'on a au fond de nous-mêmes. On se prépare à ça depuis trois semaines. »
Arrivé au pied du mur, le message n'est pas de dire qu'il n'y a pas de mur ou qu'il n'est pas si haut que ça. Chez les Bleus, on parle volontiers d'un défi qui semble impossible mais pas de cette appréhension d'être dépassés qui pourrait s'insinuer dans les rangs. « Au contraire, on ressentirait une pression ou une appréhension particulières si on était venus avec une équipe plus aguerrie, estime Fickou. Si on était ici avec l'équipe qui les a battus les trois dernières fois (2021, 2023, 2024), médiatiquement, ce serait différent. Là, on a énormément de novices. Mais ils ont faim et ne font pas de complexe d'infériorité. Honnêtement, je sens les mecs, pas relâchés, mais on rigole aussi, on passe de bons moments hors du terrain. Ce que j'ai dit aux gars, c'est que les trois victoires récentes contre les Blacks ne viennent pas de nulle part. On avait une stratégie hyper claire et on s'y est tenu. L'autre chose, c'est de ne jamais baisser d'intensité contre eux. Parce que ça peut aller très vite. »
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