logo
« Nous sommes encore en rodage » : comment les Bleues peuvent se relever de la claque face aux Anglaises

« Nous sommes encore en rodage » : comment les Bleues peuvent se relever de la claque face aux Anglaises

L'Équipe4 days ago
Humiliées par les Red Roses samedi soir à Mont-de-Marsan en match de préparation du Mondial (6-40), les Bleues vont profiter d'une coupure pour évacuer la frustration. Avant de se retrouver à Exeter, vendredi prochain.
Six essais à zéro et une seizième défaite d'affilée face aux Red Roses. Les Bleues n'ont trouvé aucune solution pour sortir de la nasse dans laquelle elles se sont empêtrées, samedi soir dans les Landes. Retour sur un Crunch à sens unique, à deux semaines du coup d'envoi du Mondial (du 23 août au 27 septembre) qui se disputera en Angleterre.
Une claque qui résonne
Samedi soir, Gaëlle Mignot avait le front soucieux. « Nous voulions affronter les Anglaises pour savoir où nous en étions, eh bien nous avons été servies », lâcha la coentraîneuse du quinze de France féminin. L'addition présentée par les Red Roses était salée : 6-40. « C'est une claque », assure l'ouvreuse Carla Arbez, constat que ne partageait pas sa partenaire de la charnière, la demie de mêlée Alexandra Chambon : « Une claque ? Non. Il y a des points sur lesquels on s'attendait à être challengées », note la numéro 9. En particulier les ballons portés, arme fatale de l'Angleterre.
Quatre des six essais inscrits par les Britanniques l'ont été derrière une pénaltouche. « On a beaucoup défendu face à une équipe qui tient bien le ballon, constatait la capitaine Manae Feleu. Et quand on défend, on est davantage pénalisée et on subit. » Au point de tenter deux pénalités pour ne pas finir Fanny. « On s'était dit qu'on voulait scorer dès qu'on entrait dans les 22 mètres anglais, et on est restées là-dessus », expliquera Arbez.
David Ortiz : « On a donné le bâton pour se faire battre »
Dix-sept pénalités, total rédhibitoire
Lors d'une rencontre de haut niveau, la jauge communément acceptée ne doit pas dépasser onze pénalités encaissées. Samedi soir, sur la pelouse synthétique du stade André et Guy Boniface, les Tricolores ont poussé le curseur jusqu'à dix-sept. Rédhibitoire. Durant la première période, elles encaissèrent onze pénalités et trois essais derrière pénaltouche. « Ce sont des ballons gratuits, regrettait la troisième-ligne aile Léa Champon. On a travaillé ce domaine mais nous ne sommes pas parvenues à le régler. L'indiscipline a été notre point faible. On mettait les mains dans les rucks alors qu'on s'était dit de ne pas le faire. On s'est laissées embarquer dans le jeu sans rien réguler. »
Ce que confirme sa partenaire Charlotte Escudero : « On avait comme consigne de retarder un peu les rucks anglais et on a confondu l'envie et les règles. On ne peut que progresser là-dessus : ça ne demande pas spécialement de talent. »
Du travail, encore du travail
Les vingt premières minutes de ce Crunch scellèrent la défaite française. Mais tout n'est pas à jeter, si l'on en croit la capitaine Manae Feleu : « On a mis beaucoup d'engagement. Ce qui est positif, c'est que l'énergie, on l'a. Mais il va falloir la canaliser et l'utiliser au bon endroit et à bon escient. » Même si côté offensif, ce fut plus que laborieux. « Mais on ne peut pas vraiment porter de jugement sur notre animation offensive, tempère Mignot. On avait ciblé le milieu de terrain pour y être performantes », en associant l'athlétique Marine Ménager (1,78 m) et la septiste Carla Neisen, « mais on a été mises sous pression. Les ballons qu'on a eus à jouer l'étaient souvent dans notre camp et quand on pouvait enchaîner, les fautes de mains sont venues gâcher le jeu. » Une piste à travailler d'urgence.
Comment retrouver le moral ?
À l'image de leur capitaine Manae Feleu, qui tentait de trouver les mots pour expliquer les raisons profondes de cette contre-performance alors même que tout avait été fait en amont pour préparer au mieux ce Crunch, ses coéquipières n'ont pas fini de s'interroger. Comment partir à l'assaut de la Coupe du monde après une telle humiliation ? « On aura une semaine pour recharger mentalement », apprécie Arbez. Un cocooning attendu. « On va retrouver nos familles, nos proches. Ça fera du bien de couper, détaille Champon. On en a besoin car la préparation a été longue et intense. »
Ces quelques jours de repos passés, la lourde défaite reviendra au coeur des discussions. « Ça va nous permettre de travailler certains détails, reprend la troisième-ligne. Ce n'était quand même qu'un match de préparation, même si on ne s'attendait pas à un score aussi lourd. Notre objectif reste la Coupe du monde. »
Et maintenant direction Exeter
Au sortir du fiasco landais, le coentraîneur David Ortiz ne cherchait aucune excuse : « Nous sommes encore en rodage. Il nous manque de la précision, en particulier pour tenir davantage le ballon afin d'aller jouer chez l'adversaire. » Les thématiques du débrief de la semaine prochaine sont faciles à trouver : discipline, efficacité, respect des consignes. « On a les atouts, assure Mignot. Mais il faut monter en puissance. Notre équipe a besoin d'enchaîner les matches pour se trouver. »
Ça tombe bien, après le rassemblement fixé à Roissy, vendredi prochain, pour rejoindre Exeter, trois rendez-vous sont inscrits sur l'agenda des Bleues : l'Italie le 23 août, le Brésil le 31 août et l'Afrique du Sud le 7 septembre. « À nous de monter notre curseur d'exigence », conclut Carla Arbez. Avant d'attaquer la phase finale et de, peut-être, retrouver les Red Roses en demi-finales de ce Mondial.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Supercoupe d'Europe : «Nous sommes dégoûtés», Tottenham condamne fortement les insultes racistes à l'encontre du Français Mathys Tel
Supercoupe d'Europe : «Nous sommes dégoûtés», Tottenham condamne fortement les insultes racistes à l'encontre du Français Mathys Tel

Le Figaro

time21 minutes ago

  • Le Figaro

Supercoupe d'Europe : «Nous sommes dégoûtés», Tottenham condamne fortement les insultes racistes à l'encontre du Français Mathys Tel

Le Français Mathys Tel, qui a loupé son tir au but face au Paris SG, en Supercoupe d'Europe, a été la cible d'insultes racistes. Quand la passion se transforme en bêtise, nouvel épisode. Entré en jeu à la 79e minute, à la place de l'excellent Mohammed Kudus, mercredi soir, lors de la Supercoupe d'Europe contre le Paris SG (2-2, 4-3 après t.a.b.), Mathys Tel n'a pas pu empêcher les Rouge et Bleu d'égaliser dans le temps additionnel pour aller chercher une séance de tirs au but décisive. Pire, l'avant-centre français – quatrième tireur – a manqué sa ainsi aux vainqueurs de la Ligue des champions 2024-2025 de remporter leur premier trophée cette saison. À découvrir Le calendrier complet du PSG Mathys a fait preuve de courage et de bravoure Tottenham Hotspur FC, à propos de Mathys Tel Et après cet échec – précisons que juste avant lui Micky van de Ven avait aussi loupé son tir au but –, l'ex-attaquant du FC Bayern Munich a été la cible d'insultes racistes sur les réseaux sociaux. Des comportements fortement condamnés par son club, le Tottenham Hotspur FC. «Nous sommes dégoûtés par les insultes raciales dont Mathys Tel a été victime sur les réseaux sociaux après la défaite de la Super Coupe de l'UEFA d'hier soir, a indiqué le club dans un communiqué officiel. Mathys a fait preuve de courage et de bravoure en s'avançant et en tirant un pénalty, et ceux qui l'insultent ne sont que des lâches - se cachant derrière des noms d'utilisateur et des profils anonymes pour exprimer leurs opinions odieuses.» À lire aussi PSG : un succès savoureux… et inquiétant à la fois Publicité Les Spurs ont aussi annoncé leur volonté de traduire en justice les auteurs de ces injures inacceptables : «Nous travaillerons avec les autorités et les plateformes de médias sociaux pour prendre les mesures les plus fortes possibles contre toute personne que nous sommes en mesure d'identifier. Nous sommes à tes côtés, Mathys», ont-ils précisé. À VOIR AUSSI - Mercato : «C'est incroyable», les mots d'Illya Zabarnyi après son arrivée au Paris SG

Rugby Championship : James O'Connor désigné titulaire à l'ouverture avec l'Australie, une première depuis 2022
Rugby Championship : James O'Connor désigné titulaire à l'ouverture avec l'Australie, une première depuis 2022

Le Figaro

time21 minutes ago

  • Le Figaro

Rugby Championship : James O'Connor désigné titulaire à l'ouverture avec l'Australie, une première depuis 2022

Le joueur de 35 ans sera titulaire pour affronter l'Afrique du Sud ce samedi. Il n'avait plus joué à ce poste en sélection depuis 2022. James O'Connor disputera son premier test pour l'Australie depuis trois ans après avoir été désigné demi d'ouverture pour le match d'ouverture du Rugby Championship contre l'Afrique du Sud samedi, une décision surprise de la part de l'entraîneur Joe Schmidt. O'Connor, 35 ans, n'a plus joué pour les Wallabies depuis la défaite 48-17 contre l'Argentine en 2022, mais les blessures de Noah Lolesio et Tom Lynagh lui ont ouvert la voie pour son retour. Ben Donaldson, 26 ans, qui est sorti du banc lors des trois derniers tests de l'Australie, ne figure pas dans le groupe des 23 joueurs sélectionnés pour le match, après avoir joué 45 minutes lors de la victoire 22-12 contre les Lions britanniques et irlandais lors du dernier match. Publicité White sera là Schmidt a opté pour une répartition 6-2 entre les avants et les arrières, et Donaldson est écarté, le troisième-ligne Nick Champion de Crespigny prend sa place sur le banc. Billy Pollard débute au poste de talonneur, avec les piliers expérimentés James Slipper et Taniela Tupou de chaque côté. Nick Frost et le géant Will Skelton composent la deuxième ligne, et Tom Hooper conserve le maillot numéro six, Rob Valetini étant toujours blessé. Le demi de mêlée Nic White, qui a reporté sa retraite internationale pour participer à cette tournée de deux matchs en Afrique du Sud, sera aux côtés d'O'Connor. Len Ikitau et Joseph Suaalii forment la paire de centres, tandis que les trois arrières sont les ailiers Dylan Pietsch et Max Jorgensen, et l'arrière Tom Wright. « Le groupe a passé une bonne semaine de préparation, s'adaptant assez bien au fuseau horaire et à l'altitude ici à Johannesburg », a déclaré Schmidt. « Il n'y a pas beaucoup de matchs plus importants que celui contre l'Afrique du Sud sur son propre terrain, et nous savons que nous devrons être au meilleur de notre forme samedi soir. » L'Australie cherche à remporter sa première victoire à l'Ellis Park depuis 1963, année où elle avait battu l'Afrique du Sud 11-9. La composition des Wallabies 15–Tom Wright, 14–Max Jorgensen, 13–Joseph Suaalii, 12–Len Ikitau, 11–Dylan Pietsch, 10–James O'Connor, 9–Nic White, 8–Harry Wilson (captain), 7–Fraser McReight, 6–Tom Hooper, 5–Will Skelton, 4–Nick Frost, 3–Taniela Tupou, 2–Billy Pollard, 1–James Slipper Remplaçants : 16–Brandon Paenga-Amosa, 17–Angus Bell, 18–Zane Nonggorr, 19–Jeremy Williams, 20–Langi Gleeson, 21–Nick Champion de Crespigny, 22–Tate McDermott, 23–Andrew Kellaway.

Ligue 1 : Paris champion, la surprise lyonnaise, l'OM loin derrière... Les prédictions d'Opta pour cette saison
Ligue 1 : Paris champion, la surprise lyonnaise, l'OM loin derrière... Les prédictions d'Opta pour cette saison

Le Figaro

time21 minutes ago

  • Le Figaro

Ligue 1 : Paris champion, la surprise lyonnaise, l'OM loin derrière... Les prédictions d'Opta pour cette saison

Le superordinateur Opta a prédit le classement de la Ligue 1 édition 2025-2026. Sans surprise, le PSG serait champion, l'OM raterait sa saison quand l'OL réussirait un gros coup. Le superordinateur Opta a encore frappé. Cette fois, il a prédit le classement de la Ligue 1 2025-2026. Sans grande surprise, le PSG serait champion de France, une certitude estimée à 77,62% de chances. Le reste du podium est en revanche bien plus surprenant. Opta classe Lille à la seconde place, malgré la perte de Lucas Chevalier, parti renforcer l'effectif parisien. À découvrir Le calendrier complet du PSG L'AS Monaco occuperait la troisième position du championnat. La grande surprise pourrait bien être... l'Olympique Lyonnais, qui malgré ses grosses difficultés financières, finirait devant un OM ambitieux mais donc très décevant d'après ces prédictions. Le superordinateur a procédé à 10.000 simulations pour en arriver à ce classement controversé. Publicité Le Paris FC maintenu sur le fil À noter ce paradoxe, les chances de titre des Marseillais sont plus élevées que celles des Rhodaniens (3,78% contre 3,54%), pourtant mieux classés d'après Opta. Nice serait aussi un grand perdant, dégringolant de la quatrième à la septième place du championnat. La plus grande déception serait sans doute Rennes, seulement 10e. Du côté du fond de tableau, les malheureux relégués désignés par le superordinateur sont Metz, habitué à faire l'ascenseur et Le Havre, plus vieux club de foot professionnel du pays. Lorient irait en barrages quand le Paris FC se sauverait de justesse à la 15e position. La saison de Ligue 1 débute ce week-end par un alléchant choc entre le Stade Rennais et l'OM au Roazhon Park. Les prédictions complètes d'Opta : 1) Paris SG 2) Lille Publicité 3) AS Monaco 4) Olympique Lyonnais 5) Olympique de Marseille 6) RC Strasbourg 7) OGC Nice Publicité 8) RC Lens 9) Stade brestois 10) Stade rennais 11) Toulouse 12) Auxerre 13) FC Nantes 14) Angers SCO 15) Paris FC 16) Lorient 17) Le Havre 18) Metz

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store