
Djourou, l'homme qui murmure aux oreilles des Suissesses
Il est le grand frère, l'assistant, le confident: l'ex-international raconte ses nombreux rôles à la veille du quart de finale Suisse – Espagne vendredi soir. Publié aujourd'hui à 08h10
Johan Djourou est officiellement le coordinateur sportif des Suissesses. Dans les faits, il est bien plus que ça: grand frère, assistant, confident… un apport précieux pour l'équipe nationale. Ici, l'ex-international est en compagnie de Riola Xhemaili.
KEYSTONE/Peter Klaunzer
En bref:
Il a tout vécu de l'intérieur. Tout. La formidable euphorie d'un pays autour de sa sélection féminine est aujourd'hui chose acquise, ce quart de finale contre l' Espagne , vendredi soir, portera d'ailleurs les espoirs insensés de toutes et tous, du terrain aux tribunes, de Genève à Saint-Gall, mais rien de tout cela n'était certain. Et Johan Djourou a tout vu de ses yeux.
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Un homme parmi les femmes, mais pas n'importe quel homme. On sait sa carrière de joueur professionnel, d'international suisse. Ce n'est pas pour cela qu'il a été nommé coordinateur sportif de l'équipe féminine suisse. Non. C'est pour son investissement en faveur du football des filles. De ses trois filles, de celles du FC Lancy, qu'il entraîne, de joueuses de l'équipe de Suisse désormais.
Une trajectoire tendue vers un monde meilleur, dont il n'a pas perdu une miette. La Suisse est maintenant en quarts de finale de «son» Euro, elle a déjà réussi son tournoi, mais Djourou sait bien qu'au-delà des espoirs d'exploit, ce n'est pas une fin en soi. Il mesure ce que tout cela a déclenché, la nécessité de souffler sur les braises de ce feu de joie.
«Coordinateur sportif de l'équipe nationale féminine A», c'est son titre pompeux. Il raconte ici le sens réel de son engagement depuis un an auprès des internationales helvétiques. La légitimité par la compétence
Postulat: quand on s'appelle Johan Djourou, on est forcément légitime pour encadrer une sélection féminine. Faux!
«Il faut surtout être compétent dans ce domaine d'activité, tranche-t-il. Ma carrière de joueur ne dit rien de ce que je peux faire dans le cadre de ma mission actuelle. En revanche, j'avais déjà un bagage d'entraîneur des jeunes filles à Lancy. Une sensibilité, autrement dit.»
Sens de la compréhension, justesse des attitudes: Djourou leste son bagage d'ex-joueur et l'adapte à sa mission. «Oui, mon expérience personnelle est utile, précise-t-il. J'ai joué avec Thierry Henry: quand je suis sur le terrain avec les filles et que je leur montre une frappe à sa manière, une orientation du corps pour la réussir, c'est plus simple. Mais cela ne suffit pas, il faut une compréhension.» Le sens d'une approche différente
Johan Djourou et les internationales suisses, c'est une complicité, une association qui fonctionne. Précieux à la veille d'un quart de finale contre l'Espagne, une montagne, la plus haute qui soit. Mais comment l'alchimie fonctionne-t-elle?
«J'ai très vite compris qu'avec les filles, il faut être pédagogue et constructif, explique-t-il. Je sais par expérience la dureté du football masculin: bousculer un groupe, un joueur, avec parfois des mots très durs. J'ai vite compris que ce n'était pas la bonne approche avec les joueuses. Et je le sais parce qu'avec mes trois filles, quand elles ont voulu faire du foot, j'ai cédé à cela, j'ai eu envie de les bouger, comme on dit. Mais c'était contre-productif et je l'ai rapidement compris.»
Attention! On pourrait croire ici que les footballeuses, par nature, sont plus fragiles que les garçons, qu'il ne faut pas les secouer, qu'il s'agit de les prendre avec des pincettes. Ce n'est pas le sens profond du discours de Djourou.
«Non, surtout, pas, reprend-il. Les filles ne sont pas plus fragiles. Simplement, il est plus productif de travailler différemment. D'ailleurs, on devrait même se demander si cela ne serait pas mieux pour les garçons aussi, dans le fond. Mais pour revenir aux femmes, il faut s'attacher à cette méthode. Ne pas oublier les incroyables efforts fournis pour en arriver là, pour avoir une place en vue dans le football, en partant de rien par rapport aux hommes. Et s'adapter en fonction des personnes.» L'exemple avec Alayah Pilgrim
Avec un rôle de grand frère assumé auprès des plus jeunes sélectionnées, mais aussi d'assistant ou de confident parfois, Johan Djourou est présent sur plusieurs fronts. Notamment sur celui du coaching mental, en quelque sorte. Gestion d'une frustration réussie avec Alayah Pilgrim .
Avant l'Euro, Johan Djourou a prédit à Alayah Pilgrim, frustrée de ne pas avoir joué le dernier match amical, qu'elle entrerait en jeu pour inscrire un but capital. Et cela s'est produit: vertu de la pensée positive et complicité sans faille.
KEYSTONE/Peter Klaunzer
«Le dernier match amical avant l'Euro a eu lieu le 26 juin à Winterthour, contre la République tchèque, rappelle Djourou. Zéro minute de jeu pour Alayah. Je la vois après la rencontre, elle est très frustrée par cette situation. Elle s'interroge, elle ne comprend pas, elle se demande si elle ne va pas passer l'Euro sur le banc. On échange donc autour de cela, pour évacuer la frustration.»
Comment? Comment trouver les mots? «En ouvrant des perspectives, explique Djourou. D'abord, je lui ai dit de changer de mentalité, de ne pas être négative, d'accepter et de voir plus loin. Je lui ai dit qu'elle devait se battre pour avoir sa chance. Et que celle-ci arriverait. Je lui ai dit, à Winterthour ce soir-là, qu'elle entrerait peut-être en jeu pendant l'Euro pour marquer un but important.»
Magie de la prémonition: à la 78e minute de Suisse – Islande , Alayah Pilgrim remplace Nadine Riesen; à la 91e minute, d'une frappe superbe, elle inscrit le 2-0, un but capital, qui permet à la Suisse de se contenter d'un nul quatre jours plus tard contre la Finlande pour passer en quarts de finale.
«Elle est venue vers moi m'en parler à la fin du match contre l'Islande, sourit le grand frère. On en a ri ensemble, mais elle avait bien compris qu'en changeant sa mentalité, en étant positive et plus négative, elle avait rendu cela possible.» Son rôle auprès de Pia Sundhage
Johan Djourou est proche des internationales. Il est présent sur le terrain aux entraînements aussi, notamment pour travailler les balles arrêtées, par exemple. Extension du domaine de l'aide.
Chacun son rôle, Pia Sundhage décide des choix pour la sélection helvétique. Mais elle n'oublie pas de prendre tous les suppléments d'informations auprès notamment de Johan Djourou.
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Tout cela, son apport global, «multitâche», dit-il lui-même, se fait évidemment en coordination et avec l'accord explicite de Pia Sundhage , la sélectionneuse suédoise de la Suisse.
«Nous sommes en confiance elle et moi, nous parlons ouvertement de tout, explique Djourou. Pia aime les gens qui ont des expériences. Discuter avec Alayah Pilgrim, c'est peut-être plus facile pour moi par rapport à elle: j'ai un autre rôle, je ne suis pas sélectionneur.»
Cela s'est aussi concrétisé dans des demandes spéciales faites par Pia Sundhage à Johan Djourou. «Elle m'a invité à faire un discours devant les joueuses, lance-t-il. Pour parler de mon arrivée à Arsenal en provenance de Carouge (ndlr: il avait 16 ans) . La thématique, c'était: comment prendre sa place dans un groupe. Elle me demande aussi comment je sens l'équipe. Le caractère émotionnel, tout ça. Elle décide de tout, mais elle prend toutes les informations.» Comment y croire contre l'Espagne?
Vendredi soir, ce n'est pas une performance hors normes qu'il faudra à la Suisse pour renverser l'Espagne, c'est plus que ça: un miracle. Sur les trois dernières confrontations, trois gifles infligées par la Roja, toutes en 2023: 7-1 et 5-0 en Ligue des nations, 5-1 au Mondial, soit un différentiel de 17-2!
«Il faudra la performance du siècle, relève Johan Djourou. Et il faut donc rendre ça possible.» Comment rendre l'impossible possible?
«Bon, on sait toutes les qualités de cette équipe espagnole, relève-t-il. Le secteur offensif est impressionnant, elles sont capables de tout. À nous de restreindre les espaces, de diminuer si possible le temps de possession. Et, on l'a observé, la défense espagnole n'est pas imperméable. Alors il faudra que tout soit parfait de notre côté pour avoir une chance, oui, mais il faut justement tout mettre en œuvre pour que tout puisse avoir une chance d'être parfait.»
Sur ce plan, un conditionnement mental. Là encore Pia Sundhage a demandé à Johan Djourou d'évoquer le dépassement de soi, la notion d'exploit impensable qui devient réalité.
«Elle m'a suggéré d'évoquer le miracle de Durban , quand la Suisse a battu l'Espagne 1-0 lors du Mondial 2010. J'étais blessé, je n'y étais pas, mais je connais tout ce qui a conduit à cet exploit, la manière dont le groupe s'est persuadé que c'était possible. Je vais leur parler de ça, avant le quart de finale.»
Le reste s'écrira sur la pelouse du Wankdorf. Dans un rêve improbable, Johan Djourou a murmuré l'idée d'un incroyable exploit aux oreilles des Suissesses, qui deviendra réalité dans une sensation inouïe. Ou pas. De toute façon, quoi qu'il arrive, même si la marche s'avère trop haute, l'Euro 2025 restera gravé dans sa mémoire et dans celles de toutes les joueuses.
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Daniel Visentini est journaliste pour la Tribune de Genève, 24 Heures et le Matin Dimanche. Il a été durant sept ans le chef de la rubrique Sports de la Tribune de Genève. Il suit de près l'actualité du football, notamment celle du Servette FC et de l'équipe de Suisse. Il est juré du Ballon d'or pour la Suisse. Plus d'infos
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Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. La réalité a quelque peu changé. Les intermédiaires sont moins les persona non grata qu'à l'époque, même s'ils sont loin d'occuper une place centrale dans les mercatos. «La plupart des transactions sont faites lorsqu'une joueuse se retrouve agent libre, observe le patron d'une agence représentant plus d'une centaine d'athlètes. Les conditions de travail s'améliorent, mais il y a toujours du chemin à parcourir en termes d'infrastructures, et surtout dans la manière dont les athlètes féminines sont traitées et considérées.» Les clubs ont dépensé plus de 3 millions de dollars en frais d'agents en 2024, selon un rapport de la FIFA. Le nombre de transferts impliquant un agent au sein d'un club a augmenté de plus de 47% en une année seulement. 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