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Les Français sont-ils trop souvent en congé ?

Les Français sont-ils trop souvent en congé ?

La Presse7 hours ago
Pour éviter « l'écrasement par la dette », le gouvernement français propose de retrancher deux jours fériés pour augmenter la productivité du pays.
L'heure de l'austérité budgétaire a sonné en France. « Nous sommes à un moment critique de notre histoire », a déclaré mardi le premier ministre François Bayrou. Menacé par « l'écrasement par la dette » – qui serait la troisième en importance de la zone euro, derrière la Grèce et l'Italie –, le gouvernement propose de geler les dépenses de l'État… et de supprimer deux jours fériés.
Il faut augmenter la productivité, a déclaré le premier ministre, et cette abolition pourrait rapporter « plusieurs milliards d'euros au budget de l'État ». Dans sa ligne de mire, deux congés du printemps : le lundi de Pâques et le 8 mai (fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe).
Le mois de mai est « devenu un véritable gruyère », a dit M. Bayrou, puisque quatre autres congés surviennent durant cette période : le Vendredi saint, la fête du Travail (1er mai), l'Ascension (29 mai) et la Pentecôte (9 juin). En abolissant deux fériés, la France rejoindrait l'Allemagne au bas du classement européen avec neuf jours fériés.
Le Québec, quant à lui, ne compte que huit journées fériées, chômées et payées : Noël et le jour de l'An (décembre et janvier), le Vendredi saint ou le lundi de Pâques (au choix de l'employeur), la Journée nationale des patriotes (fin mai), la fête nationale (24 juin), la fête du Canada (1er juillet), la fête du Travail (septembre) et l'Action de grâce (octobre). Le jour du Souvenir (11 novembre) et la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation (30 septembre) sont fériés ailleurs au Canada, mais pas au Québec.
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(Bruxelles) L'Union européenne se prépare à cibler le secteur des services américains, dont la « tech », en cas d'échec des négociations commerciales avec Washington sur les droits de douane, ont dit des diplomates européens jeudi à l'AFP. Agence France-Presse Donald Trump a pris les Européens de court le week-end dernier en décrétant des droits de douane de 30 % sur toutes les importations en provenance de l'UE à compter du 1er août. L'Europe a encore l'espoir de trouver une solution négociée avec les États-Unis avant cette échéance, mais prépare sa riposte dans le cas contraire. Avions, voitures, bourbon… : elle a déjà établi une liste de produits qu'elle pourrait taxer. Mais l'UE envisage aussi de cibler les services américains, y compris la tech et les services financiers, susceptibles d'être soumis à des restrictions par exemple sur l'accès aux marchés publics européens. Un diplomate explique que l'UE pourrait riposter par étapes, en commençant par taxer progressivement les produits américains, avant de passer aux services si nécessaire. Quand un autre assure au contraire que l'UE n'a d'autre choix que de répondre de façon ferme. Les États membres de l'UE souhaitent garder toutes les options ouvertes, mais soutiennent les tentatives de la Commission pour parvenir à un accord avant d'engager des représailles. Le principal négociateur commercial de l'UE, Maros Sefcovic, s'est rendu à Washington mercredi pour des pourparlers avec ses homologues américains, mais la Commission n'a pas donné de détails sur ces rendez-vous. Des questions subsistent sur la volonté de l'Europe d'engager un conflit commercial avec Trump s'il impose bien des droits de douane de 30 % le 1er août. La France pousse Bruxelles à adopter une position ferme, jusqu'à déployer son outil commercial le plus puissant, « l'instrument anti-coercition », si les négociations avec les États-Unis échouent. Surnommé « bazooka », cet outil a été pensé comme un instrument de dissuasion à activer après épuisement des voies diplomatiques. Il permettrait notamment le gel de l'accès aux marchés publics européens ou le blocage de certains investissements, mais nécessite plusieurs mois pour entrer en vigueur.

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Un budget à haut risque pour François Bayrou
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Gel des pensions de retraite, économies en santé, suppression de deux jours fériés… Le premier ministre du fragile gouvernement français, François Bayrou, a présenté mardi son plan budgétaire contre le « danger mortel » de la dette. Ses annonces ont été rejetées par l'opposition. Ses jours sont-ils comptés ? L'analyse d'Olivier Ihl, professeur de science politique à l'Université de Grenoble. Jusqu'à quel point François Bayrou joue-t-il sa chemise avec le plan budgétaire présenté mardi ? François Bayrou joue sa chemise depuis qu'il a été nommé premier ministre (décembre 2024) du fait qu'il n'a pas de majorité à l'Assemblée. Donc il suffit que la gauche réunie (La France insoumise avec les socialistes en premier lieu) et le Rassemblement national votent contre lui, et il est mort politiquement. Comme ce budget est un acte politique majeur, la tension va être maximale. Mais il a encore du temps. Pour l'instant, il annonce son programme. Ce n'est que le premier round. Au mieux, le vote de ce budget ne se fera qu'en octobre. Ça laisse du temps pour des négociations. À quoi s'attendre de ce côté ? On sait une chose, c'est qu'il faut réduire la voilure. Parce qu'on ne peut pas défendre le principe d'avoir encore plus de déficits en France. Bayrou a mis la barre très haut, en visant 44 milliards d'euros d'économies. Sauf que tout le monde n'est pas d'accord sur les solutions. Certains pensent qu'il faut limiter les dépenses publiques, d'autres qu'il faut hausser les impôts, et d'autres pensent que ce sont les étrangers qui doivent payer la note avec une politique nationale ou nationaliste. Donc il y a du grain à moudre. Pour l'instant, on sent bien que certaines de ces mesures sont des ballons d'essai. Bayrou parle d'augmenter les dépenses militaires, de faire des coupes radicales en santé, de geler les retraites et d'annuler deux jours fériés (le lundi de Pâques et le 8 mai commémorant la fin de la Seconde Guerre mondiale). Ce dernier point, en particulier, fait couler beaucoup d'encre… En termes de stratégie politique, les jours fériés sont souvent l'épouvantail qui fait fuir les oiseaux. Mais ce n'est pas le plus important, et de loin. Grosso modo, les deux journées pourraient concerner quelque chose comme 4 milliards d'économies. Ce n'est pas rien [mais] c'est moins de 10 % de l'affaire. Mais tout le monde parle de ça parce que c'est très symbolique et que ça touche tout le monde. C'est un peu l'arbre qui cache la forêt, si vous voulez. Ça fait beaucoup de buzz. Mais il est possible que ça finisse dans les oubliettes de la négociation. Il y a plus d'enjeux sur la question des retraites, considérant que les retraités représentent 40 % du corps électoral. PHOTO MINISTÈRE DES ARMÉES DE FRANCE Défilé commémorant la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, le 8 mai dernier, à Paris Que prévoyez-vous pour la rentrée, quand le budget sera présenté ? Il y aura forcément une motion de censure déposée par La France insoumise (gauche radicale) et votée par le RN (extrême droite). Donc c'est avec le Parti socialiste (PS) que la survie du gouvernement va se jouer. C'est eux qui feront que ça passe ou pas. Le PS pourrait décider de s'abstenir de voter la motion de censure, comme il l'a fait lors du budget précédent (janvier 2025). Si les socialistes ne votent pas, il n'y a pas de majorité contre. Si, dans les négociations, Bayrou lâche un peu et accepte de céder sur certains points qui sont chers au PS, comme les retraites, ça peut le faire. Mais derrière tout ça, selon moi, la question est de savoir si on va vers une présidentielle anticipée ou pas. Que voulez-vous dire ? Qu'il y a deux possibilités. 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Le Parti socialiste et le parti Les Républicains (LR) n'ont aucun intérêt pour l'instant à une présidentielle anticipée. La France insoumise et Le Rassemblement national sont en meilleure position. C'est pourquoi ils sont si soucieux d'interrompre l'aventure de François Bayrou. Il y a aussi Édouard Philippe [ancien premier ministre, successeur annoncé de Macron au centre]. C'est le seul, d'ailleurs, qui soit déjà complètement déclaré comme candidat. C'est pour ça qu'il est le plus critique du budget de Bayrou. Non seulement il croit à cette possibilité, mais il compte là-dessus…

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