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Un budget à haut risque pour François Bayrou

Un budget à haut risque pour François Bayrou

La Presse17-07-2025
Gel des pensions de retraite, économies en santé, suppression de deux jours fériés… Le premier ministre du fragile gouvernement français, François Bayrou, a présenté mardi son plan budgétaire contre le « danger mortel » de la dette. Ses annonces ont été rejetées par l'opposition. Ses jours sont-ils comptés ? L'analyse d'Olivier Ihl, professeur de science politique à l'Université de Grenoble.
Jusqu'à quel point François Bayrou joue-t-il sa chemise avec le plan budgétaire présenté mardi ?
François Bayrou joue sa chemise depuis qu'il a été nommé premier ministre (décembre 2024) du fait qu'il n'a pas de majorité à l'Assemblée. Donc il suffit que la gauche réunie (La France insoumise avec les socialistes en premier lieu) et le Rassemblement national votent contre lui, et il est mort politiquement. Comme ce budget est un acte politique majeur, la tension va être maximale. Mais il a encore du temps. Pour l'instant, il annonce son programme. Ce n'est que le premier round. Au mieux, le vote de ce budget ne se fera qu'en octobre. Ça laisse du temps pour des négociations.
À quoi s'attendre de ce côté ?
On sait une chose, c'est qu'il faut réduire la voilure. Parce qu'on ne peut pas défendre le principe d'avoir encore plus de déficits en France. Bayrou a mis la barre très haut, en visant 44 milliards d'euros d'économies. Sauf que tout le monde n'est pas d'accord sur les solutions. Certains pensent qu'il faut limiter les dépenses publiques, d'autres qu'il faut hausser les impôts, et d'autres pensent que ce sont les étrangers qui doivent payer la note avec une politique nationale ou nationaliste. Donc il y a du grain à moudre. Pour l'instant, on sent bien que certaines de ces mesures sont des ballons d'essai.
Bayrou parle d'augmenter les dépenses militaires, de faire des coupes radicales en santé, de geler les retraites et d'annuler deux jours fériés (le lundi de Pâques et le 8 mai commémorant la fin de la Seconde Guerre mondiale). Ce dernier point, en particulier, fait couler beaucoup d'encre…
En termes de stratégie politique, les jours fériés sont souvent l'épouvantail qui fait fuir les oiseaux. Mais ce n'est pas le plus important, et de loin. Grosso modo, les deux journées pourraient concerner quelque chose comme 4 milliards d'économies. Ce n'est pas rien [mais] c'est moins de 10 % de l'affaire. Mais tout le monde parle de ça parce que c'est très symbolique et que ça touche tout le monde. C'est un peu l'arbre qui cache la forêt, si vous voulez. Ça fait beaucoup de buzz. Mais il est possible que ça finisse dans les oubliettes de la négociation. Il y a plus d'enjeux sur la question des retraites, considérant que les retraités représentent 40 % du corps électoral.
PHOTO MINISTÈRE DES ARMÉES DE FRANCE
Défilé commémorant la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, le 8 mai dernier, à Paris
Que prévoyez-vous pour la rentrée, quand le budget sera présenté ?
Il y aura forcément une motion de censure déposée par La France insoumise (gauche radicale) et votée par le RN (extrême droite). Donc c'est avec le Parti socialiste (PS) que la survie du gouvernement va se jouer. C'est eux qui feront que ça passe ou pas. Le PS pourrait décider de s'abstenir de voter la motion de censure, comme il l'a fait lors du budget précédent (janvier 2025). Si les socialistes ne votent pas, il n'y a pas de majorité contre. Si, dans les négociations, Bayrou lâche un peu et accepte de céder sur certains points qui sont chers au PS, comme les retraites, ça peut le faire. Mais derrière tout ça, selon moi, la question est de savoir si on va vers une présidentielle anticipée ou pas.
Que voulez-vous dire ?
Qu'il y a deux possibilités. Si le budget est rejeté, qu'il y a une motion de censure qui fait tomber le gouvernement, le chef de l'État peut soit nommer un nouveau premier ministre avec la même majorité, sans dissoudre l'Assemblée – mais on a vu à quel point c'est difficile –, soit dissoudre et déclencher de nouvelles élections législatives. Mais alors on se retrouverait peut-être avec les mêmes forces politiques à l'Assemblée nationale. La pression sur Macron sera alors tellement forte qu'on risque de lui demander de démissionner… et il y a tout à penser qu'il le ferait. Ce qui nous mènerait à une présidentielle anticipée puisqu'en principe cette élection n'est pas prévue avant 2027.
PHOTO LUDOVIC MARIN, ARCHIVES REUTERS
Le président français, Emmanuel Macron, le 10 juillet dernier, à Londres
À qui profiterait ce scénario ?
Il faut que chacun compte ses forces en disant : qu'est-ce que je gagne moi dans l'opération ? Le Parti socialiste et le parti Les Républicains (LR) n'ont aucun intérêt pour l'instant à une présidentielle anticipée. La France insoumise et Le Rassemblement national sont en meilleure position. C'est pourquoi ils sont si soucieux d'interrompre l'aventure de François Bayrou. Il y a aussi Édouard Philippe [ancien premier ministre, successeur annoncé de Macron au centre]. C'est le seul, d'ailleurs, qui soit déjà complètement déclaré comme candidat. C'est pour ça qu'il est le plus critique du budget de Bayrou. Non seulement il croit à cette possibilité, mais il compte là-dessus…
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Le taux de 15 % concerne par exemple le secteur automobile, crucial pour l'Allemagne. Sous le feu des critiques, Bruxelles a présenté lundi l'accord commercial avec les États-Unis de Donald Trump comme le « meilleur » compromis possible dans un contexte « très difficile ». Il doit encore être précisé dans une déclaration commune des deux partenaires attendue d'ici au 1er août. Voici ce que l'on sait à ce stade. Agence France-Presse Que prévoit l'accord ? Négocié âprement depuis des mois, il prévoit le principe d'une surtaxe de 15 % sur toutes les importations européennes aux États-Unis, comme dans l'accord USA-Japon annoncé la semaine dernière. Ce niveau absorbe toutes les taxes déjà existantes et évite le spectre des 30 %, la menace que brandissait Donald Trump ces derniers jours. Avant le retour de Trump à la Maison-Blanche, les biens européens étaient taxés en moyenne à 4,8 %. Le taux de 15 % concerne par exemple le secteur automobile, crucial pour l'Allemagne, la première économie du bloc européen. Dans un secteur employant environ 13 millions de personnes en Europe, les constructeurs paient depuis avril des droits de douane de 27,5 % – contre 2,5 % avant la nouvelle administration Trump. Le lobby européen des constructeurs automobiles a salué lundi une « désescalade » bienvenue. Sont également prévus des achats d'hydrocarbures américains (gaz naturel, pétrole et combustibles nucléaires) pour 750 milliards US sur trois ans. Pour l'UE, cela permettra de remplacer les importations de gaz russe et d'éviter de financer ainsi la guerre lancée par le Kremlin en Ukraine. L'accord comporte aussi de nouveaux investissements européens aux États-Unis pour 600 milliards US, un montant correspondant aux « intentions » du secteur privé européen, explique-t-on à Bruxelles. Donald Trump a évoqué par ailleurs des « centaines de milliards de dollars » d'achats d'armement par les Européens. Lundi, un responsable de la Commission a assuré que ce domaine n'était pas concerné par l'accord, ce qui explique que « nous n'avons pas donné de chiffres là-dessus ». Y a-t-il des exemptions ? Si les droits de douane de 15 % s'appliquent sur la plupart des exportations, Bruxelles et Washington ont convenu que chacun des deux partenaires serait exempté de taxes pour des biens jugés essentiels. La liste exacte doit encore être confirmée. L'UE s'est dite disposée à élargir la liste de ce qui pourrait être importé des États-Unis en Europe sans aucune taxe, en pigeant parmi des productions faiblement taxées aujourd'hui. Cela pourrait concerner les fruits à coque, le homard, le fromage, certains produits laitiers, ou encore la nourriture pour animaux domestiques, a mentionné lundi un responsable de la Commission. Bruxelles devrait exempter de droits de douane les machines-outils, certains produits chimiques ou liés aux engrais, un approvisionnement américain qui constituerait une option alternative aux sources russes. Côté industrie, l'UE s'est dite prête à réduire les taxes sur les voitures américaines si Washington le souhaite. En échange, un « zéro tarif douanier » bénéficierait à l'aéronautique européenne et à certains dispositifs médicaux exportés outre-Atlantique. Quant aux exportations européennes de vins et spiritueux, rien n'est encore arrêté. Les discussions se poursuivent. Flottement pour la pharmacie et l'acier Un flottement persiste pour certains domaines. Plusieurs secteurs – semi-conducteurs, produits pharmaceutiques – sont actuellement visés par des enquêtes commerciales américaines qui pourraient conduire Trump à imposer des taxes massives. 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Ces négociations se tiennent au lendemain d'un accord commercial entre Américains et Européens, conclu par le président Donald Trump et la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. La délégation chinoise est arrivée vers 14 h 20 (8 h 20 heure de l'Est), suivie de quelques minutes par son homologue américaine. Aucun détail sur le déroulé des discussions n'a été communiqué. Pékin a dit lundi espérer qu'elles se tiendront dans un esprit « de respect mutuel et de réciprocité ». La Chine entend « réduire les malentendus, renforcer la coopération et promouvoir un développement stable, sain et durable des relations sino-américaines », a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Guo Jiakun, lors d'une conférence de presse régulière. Les discussions à Stockholm visent à prolonger la pause de 90 jours négociée en mai à Genève, qui avait mis fin aux représailles des deux côtés du Pacifique à l'origine de surtaxes prohibitives. 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Washington a ainsi obtenu un relâchement des restrictions d'exportation des terres rares chinoises quand Pékin a vu son accès aux semi-conducteurs américains les plus performants être en partie rétabli. Un prolongement de la trêve indiquerait une « volonté de continuer à discuter de part et d'autre », selon Thibault Denamiel, chercheur pour le CSIS à Washington. En attendant l'étape suivante : une rencontre entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping. Dans l'immédiat, les marchés réagissent lundi positivement, après la conclusion des négociations commerciales entre les États-Unis et l'Union européenne (UE). À l'issue d'une rencontre entre Donald Trump et la présidente de la Commission européenne en Écosse, le président américain a annoncé dimanche que l'UE avait accepté de se voir imposer 15 % de droits de douane et s'engageait à investir 600 milliards de dollars supplémentaires aux États-Unis, sans précisions sur l'échéance. Un « bon accord, qui apportera de la stabilité et de la prévisibilité » des deux côtés de l'Atlantique, a assuré Ursula von der Leyen. Néanmoins, Washington n'est pour l'heure parvenu à décrocher que cinq autres accords commerciaux – et plus souvent des déclarations d'intention que des accords formels. L'Indonésie, le Japon, les Philippines, le Royaume-Uni et le Vietnam ont jusqu'ici pu s'entendre avec Washington et vu leurs droits de douane potentiels réduits, a priori entre 15 et 20 % pour la plupart d'entre eux. Pour les autres pays, le 1er août devra bien marquer l'entrée en vigueur des surtaxes annoncées par Donald Trump.

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