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Huttopia Les Deux Lacs

Huttopia Les Deux Lacs

La Presse3 days ago
L'entreprise française de prêt-à-camper Huttopia vient de lancer son deuxième site au Québec. Elle a planté son camp au cœur des Laurentides, entre deux lacs. Nous avons testé les installations flambant neuves en famille le temps d'un week-end.
(Mont-Blanc) Aveu : nous n'avons jamais été de grands campeurs, même si nous aimons la nature et l'aventure. Et maintenant que nous sommes parents de deux petites terreurs de 2 ans et quatre ans et demi, cette simple idée nous… terrifie. Plaisanterie à part, quand nous avons eu l'occasion de tester le nouveau site de camping d'Huttopia, nous sommes partis avec un mélange d'appréhension et d'excitation. Car quoi de mieux que de s'initier au plein air avec nos garçons en formule glamping ?
C'était notre première fois dans un site Huttopia, dont le nom provient d'une contraction entre les mots hutte et utopie. Il en existe un autre au Québec, à Sutton, mais celui-ci est le premier situé au bord de l'eau. Des Cantons-de-l'Est aux Laurentides, le fonctionnement reste le même : on peut choisir des hébergements à divers degrés de confort, qui vont de la tente rustique à celle équipée de vrais lits, et même jusqu'au chalet tout équipé.
Sans surprise, nous avons opté pour ce dernier – changer des couches sous une tente ? Non, merci ! C'est donc avec un niveau de difficulté minimal que nous avons expérimenté les nouvelles installations, qui font partie du parc régional Éco-Laurentides, dans un ancien camping repris par les propriétaires d'Huttopia, Céline et Philippe Bossanne. Le tout a quand même exigé un investissement de 10 millions de dollars, précise Mme Bossanne en entrevue de la France.
PHOTO SOPHIE OUIMET, LA PRESSE Les petits chariots ont trouvé une utilisation pas tout à fait recommandée, mais très pratique !
PHOTO SOPHIE OUIMET, LA PRESSE Un petit baigneur bien matinal
PHOTO SOPHIE OUIMET, LA PRESSE La zone de l'accueil surplombe le lac à la Truite.
PHOTO SOPHIE OUIMET, LA PRESSE Les vestes de sauvetage sont fournies avec les embarcations.
PHOTO SOPHIE OUIMET, LA PRESSE
Les petits chariots ont trouvé une utilisation pas tout à fait recommandée, mais très pratique !
1 /4
À notre arrivée, le vendredi soir, nous découvrons que le réseau cellulaire ainsi que le WiFi ne sont disponibles qu'à l'accueil. Une contrainte qui s'avère plutôt avantageuse pour le repos mental. De toute façon, nous avons passé beaucoup, beaucoup de temps dans le chalet principal, puisqu'on y trouve le café-restaurant, une aire de jeux, un parc, ainsi que la petite plage qui borde le lac à la Truite. Les enfants adorent se rendre à l'accueil dans les petits chariots mis à la disposition des campeurs pour… transporter les bagages, en théorie.
Arrivés à notre chalet de bois rond, nous constatons avec un brin de soulagement qu'il est très confortable. En plus d'avoir l'eau et l'électricité, il est muni d'une cuisine assez bien équipée, d'une salle de bains avec douche, ainsi que de jolies chambres, décorées de manière simple et minimaliste. Les enfants s'y sentent tout de suite à l'aise : ils se mettent immédiatement à sauter sur les lits. Au moment de se coucher, on constatera que les lits en question sont pourvus de matelas plutôt durs. Mais puisqu'on est censés être en camping, il est difficile de s'en plaindre…
Céline Bossanne et son mari étaient justement de passage à ce nouveau village Huttopia, il y a quelques semaines.
Cette fois, on a dormi dans un chalet, parce que c'est un nouveau fabricant qui nous les a faits. Donc on voulait vivre l'expérience. On est toujours en train d'affiner le produit.
Céline Bossanne, copropriétaire d'Huttopia
Petite déception toutefois pour nous : alors que plusieurs chalets se trouvent au bord du lac, le nôtre est de l'autre côté de la route et donne sur la forêt. On s'en accommode plutôt bien, mais le terrain est accidenté autour de notre balcon en hauteur, ce qui s'avère plutôt dangereux avec de jeunes enfants. On trouvera aussi dommage de n'avoir qu'un accès limité à l'eau au cours de notre séjour. Il y a bien sûr la plage principale du lac à la Truite, mais elle est plutôt étroite et plus fréquentée que les quais bordant les chalets. Ceux-ci surplombent le lac Bonnet, et nous envions la tranquillité qui y règne. On se sent vraiment… entre deux lacs.
PHOTO FOURNIE PAR HUTTOPIA Deux lacs bordent le nouveau village Huttopia des Laurentides.
PHOTO FOURNIE PAR HUTTOPIA Tente en bord de lac
PHOTO FOURNIE PAR HUTTOPIA Chalet en bord de lac
PHOTO FOURNIE PAR HUTTOPIA
Deux lacs bordent le nouveau village Huttopia des Laurentides.
1 /3
Mais cela ne nous empêche pas de profiter du côté sauvage des lieux. Quand on se baigne, on est seuls au monde, entourés de l'eau, de la forêt et de quelques canots qui glissent tranquillement sur le lac. Ou plutôt, sur les lacs. « On est ravis parce que c'est un territoire extraordinaire. Sans embarcation, sans habitation, un calme absolu, décrit Céline Bossanne. C'est quand même unique de vivre des choses comme ça. Comme dit mon mari, qu'est-ce qu'il y a de mieux qu'un lac ? Deux lacs ! », lance-t-elle en riant.
Pour ce qui est de l'accès au lac Bonnet, de petits ajustements seront peut-être faits à l'usage, affirme Mme Bossanne. En théorie, tout le monde peut bénéficier de ces quais, car chez Huttopia, rien n'est entièrement privatif, tout est davantage collectif. « Mais on se rend bien compte que les quais seront surtout pour les hébergements en bord de lac, parce que plus directement accessibles. »
PHOTO FOURNIE PAR HUTTOPIA
Cette aire de jeux a tenu les enfants occupés suffisamment longtemps pour que les parents puissent siroter leur café.
Canot, maquillage et feu de camp
Après notre réveil très matinal du samedi, nous constatons avec joie que le petit bistro du chalet principal fait des cafés lattés (pour les parents) et propose des crêpes à la française (qui plairont aux enfants).
Les puristes du camping ne seront peut-être pas d'accord avec cette approche, mais c'est ce qui rend l'expérience Huttopia accessible et, surtout, communautaire.
Car on peut aussi jouer aux poches, à la pétanque ou encore au ping-pong (où l'aîné a constaté les talents très limités de sa maman). Un deuxième chalet propose aussi des jeux de société. Un parc équipé de structures de jeux volera toutefois la vedette auprès des tout-petits.
Des embarcations sont offertes à la location : canot, kayak, planche à pagaie. En après-midi, lorsque la lumière dorée se reflète sur l'eau, les enfants essaient d'attraper des poissons avec un filet emprunté à leurs tout nouveaux amis, qui sont là avec leurs grands-parents. On termine la journée avec une activité maquillage pour les petits, qui dévoreront ensuite leur souper au crépuscule – une pizza commandée au bistrot – toujours vêtus de leurs maillots humides. La soirée se terminera avec un feu de camp au chalet, où l'on fera griller des s'mores… et lorsque les enfants sont au lit, on lira quelques pages d'un roman avant de sombrer dans le sommeil.
Et si c'était un peu ça, le bonheur ?
Les frais d'hébergement ont été payés par Huttopia, qui n'a observé aucun droit de regard sur le contenu du reportage.
L'embarras du choix
Le village Huttopia Les Deux Lacs – Laurentides offre plus de 70 habitations de sept types différents, de la tente Bonaventure destinée aux amateurs de canot-camping (à partir de 84 $ la nuit) au chalet en bord de lac (à partir de 225 $ la nuit). Des emplacements avec électricité sont aussi accessibles aux tentes, roulottes et véhicules récréatifs (à partir de 50 $ la nuit).
Consultez le site du village Huttopia
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La Presse

time3 days ago

  • La Presse

Huttopia Les Deux Lacs

L'entreprise française de prêt-à-camper Huttopia vient de lancer son deuxième site au Québec. Elle a planté son camp au cœur des Laurentides, entre deux lacs. Nous avons testé les installations flambant neuves en famille le temps d'un week-end. (Mont-Blanc) Aveu : nous n'avons jamais été de grands campeurs, même si nous aimons la nature et l'aventure. Et maintenant que nous sommes parents de deux petites terreurs de 2 ans et quatre ans et demi, cette simple idée nous… terrifie. Plaisanterie à part, quand nous avons eu l'occasion de tester le nouveau site de camping d'Huttopia, nous sommes partis avec un mélange d'appréhension et d'excitation. Car quoi de mieux que de s'initier au plein air avec nos garçons en formule glamping ? C'était notre première fois dans un site Huttopia, dont le nom provient d'une contraction entre les mots hutte et utopie. Il en existe un autre au Québec, à Sutton, mais celui-ci est le premier situé au bord de l'eau. Des Cantons-de-l'Est aux Laurentides, le fonctionnement reste le même : on peut choisir des hébergements à divers degrés de confort, qui vont de la tente rustique à celle équipée de vrais lits, et même jusqu'au chalet tout équipé. Sans surprise, nous avons opté pour ce dernier – changer des couches sous une tente ? Non, merci ! C'est donc avec un niveau de difficulté minimal que nous avons expérimenté les nouvelles installations, qui font partie du parc régional Éco-Laurentides, dans un ancien camping repris par les propriétaires d'Huttopia, Céline et Philippe Bossanne. Le tout a quand même exigé un investissement de 10 millions de dollars, précise Mme Bossanne en entrevue de la France. PHOTO SOPHIE OUIMET, LA PRESSE Les petits chariots ont trouvé une utilisation pas tout à fait recommandée, mais très pratique ! PHOTO SOPHIE OUIMET, LA PRESSE Un petit baigneur bien matinal PHOTO SOPHIE OUIMET, LA PRESSE La zone de l'accueil surplombe le lac à la Truite. PHOTO SOPHIE OUIMET, LA PRESSE Les vestes de sauvetage sont fournies avec les embarcations. PHOTO SOPHIE OUIMET, LA PRESSE Les petits chariots ont trouvé une utilisation pas tout à fait recommandée, mais très pratique ! 1 /4 À notre arrivée, le vendredi soir, nous découvrons que le réseau cellulaire ainsi que le WiFi ne sont disponibles qu'à l'accueil. Une contrainte qui s'avère plutôt avantageuse pour le repos mental. De toute façon, nous avons passé beaucoup, beaucoup de temps dans le chalet principal, puisqu'on y trouve le café-restaurant, une aire de jeux, un parc, ainsi que la petite plage qui borde le lac à la Truite. Les enfants adorent se rendre à l'accueil dans les petits chariots mis à la disposition des campeurs pour… transporter les bagages, en théorie. Arrivés à notre chalet de bois rond, nous constatons avec un brin de soulagement qu'il est très confortable. En plus d'avoir l'eau et l'électricité, il est muni d'une cuisine assez bien équipée, d'une salle de bains avec douche, ainsi que de jolies chambres, décorées de manière simple et minimaliste. Les enfants s'y sentent tout de suite à l'aise : ils se mettent immédiatement à sauter sur les lits. Au moment de se coucher, on constatera que les lits en question sont pourvus de matelas plutôt durs. Mais puisqu'on est censés être en camping, il est difficile de s'en plaindre… Céline Bossanne et son mari étaient justement de passage à ce nouveau village Huttopia, il y a quelques semaines. Cette fois, on a dormi dans un chalet, parce que c'est un nouveau fabricant qui nous les a faits. Donc on voulait vivre l'expérience. On est toujours en train d'affiner le produit. Céline Bossanne, copropriétaire d'Huttopia Petite déception toutefois pour nous : alors que plusieurs chalets se trouvent au bord du lac, le nôtre est de l'autre côté de la route et donne sur la forêt. On s'en accommode plutôt bien, mais le terrain est accidenté autour de notre balcon en hauteur, ce qui s'avère plutôt dangereux avec de jeunes enfants. On trouvera aussi dommage de n'avoir qu'un accès limité à l'eau au cours de notre séjour. Il y a bien sûr la plage principale du lac à la Truite, mais elle est plutôt étroite et plus fréquentée que les quais bordant les chalets. Ceux-ci surplombent le lac Bonnet, et nous envions la tranquillité qui y règne. On se sent vraiment… entre deux lacs. PHOTO FOURNIE PAR HUTTOPIA Deux lacs bordent le nouveau village Huttopia des Laurentides. PHOTO FOURNIE PAR HUTTOPIA Tente en bord de lac PHOTO FOURNIE PAR HUTTOPIA Chalet en bord de lac PHOTO FOURNIE PAR HUTTOPIA Deux lacs bordent le nouveau village Huttopia des Laurentides. 1 /3 Mais cela ne nous empêche pas de profiter du côté sauvage des lieux. Quand on se baigne, on est seuls au monde, entourés de l'eau, de la forêt et de quelques canots qui glissent tranquillement sur le lac. Ou plutôt, sur les lacs. « On est ravis parce que c'est un territoire extraordinaire. Sans embarcation, sans habitation, un calme absolu, décrit Céline Bossanne. C'est quand même unique de vivre des choses comme ça. Comme dit mon mari, qu'est-ce qu'il y a de mieux qu'un lac ? Deux lacs ! », lance-t-elle en riant. Pour ce qui est de l'accès au lac Bonnet, de petits ajustements seront peut-être faits à l'usage, affirme Mme Bossanne. En théorie, tout le monde peut bénéficier de ces quais, car chez Huttopia, rien n'est entièrement privatif, tout est davantage collectif. « Mais on se rend bien compte que les quais seront surtout pour les hébergements en bord de lac, parce que plus directement accessibles. » PHOTO FOURNIE PAR HUTTOPIA Cette aire de jeux a tenu les enfants occupés suffisamment longtemps pour que les parents puissent siroter leur café. Canot, maquillage et feu de camp Après notre réveil très matinal du samedi, nous constatons avec joie que le petit bistro du chalet principal fait des cafés lattés (pour les parents) et propose des crêpes à la française (qui plairont aux enfants). Les puristes du camping ne seront peut-être pas d'accord avec cette approche, mais c'est ce qui rend l'expérience Huttopia accessible et, surtout, communautaire. Car on peut aussi jouer aux poches, à la pétanque ou encore au ping-pong (où l'aîné a constaté les talents très limités de sa maman). Un deuxième chalet propose aussi des jeux de société. Un parc équipé de structures de jeux volera toutefois la vedette auprès des tout-petits. Des embarcations sont offertes à la location : canot, kayak, planche à pagaie. En après-midi, lorsque la lumière dorée se reflète sur l'eau, les enfants essaient d'attraper des poissons avec un filet emprunté à leurs tout nouveaux amis, qui sont là avec leurs grands-parents. On termine la journée avec une activité maquillage pour les petits, qui dévoreront ensuite leur souper au crépuscule – une pizza commandée au bistrot – toujours vêtus de leurs maillots humides. La soirée se terminera avec un feu de camp au chalet, où l'on fera griller des s'mores… et lorsque les enfants sont au lit, on lira quelques pages d'un roman avant de sombrer dans le sommeil. Et si c'était un peu ça, le bonheur ? Les frais d'hébergement ont été payés par Huttopia, qui n'a observé aucun droit de regard sur le contenu du reportage. L'embarras du choix Le village Huttopia Les Deux Lacs – Laurentides offre plus de 70 habitations de sept types différents, de la tente Bonaventure destinée aux amateurs de canot-camping (à partir de 84 $ la nuit) au chalet en bord de lac (à partir de 225 $ la nuit). Des emplacements avec électricité sont aussi accessibles aux tentes, roulottes et véhicules récréatifs (à partir de 50 $ la nuit). Consultez le site du village Huttopia

Nouvelle ère, nouveaux crimes
Nouvelle ère, nouveaux crimes

La Presse

time3 days ago

  • La Presse

Nouvelle ère, nouveaux crimes

Les crimes violents en lien avec le vol de cryptomonnaies font régulièrement les manchettes. La Presse a interrogé deux experts pour mieux comprendre cette nouvelle facette de la criminalité. Pourquoi les criminels se tournent-ils vers des méthodes violentes pour voler des cryptomonnaies ? Si user de la violence physique pour dérober des cryptomonnaies est si tentant pour des criminels, c'est paradoxalement à cause de la sécurité informatique entourant celles-ci, explique Mélissa Fortin, professeure au département des sciences comptables de l'Université du Québec à Montréal (UQAM). « Il faut avoir d'excellentes connaissances techniques pour parvenir à pirater un compte de cryptomonnaie. Alors qu'avec la violence physique, on a directement accès à ce portefeuille », illustre-t-elle. Contrairement aux virements bancaires classiques, il est possible de faire des transactions de plusieurs millions en cryptomonnaies sans se heurter à un plafond fixé par une banque. Et une fois la transaction réalisée, impossible de faire marche arrière : elle est irréversible. Enfin, contrairement à un vol de bijoux ou d'œuvres d'art, il est relativement facile de blanchir puis de convertir le butin en dollars canadiens. « Certaines cryptomonnaies sont plus difficilement retraçables, donc les criminels peuvent par exemple échanger une cryptomonnaie contre une autre, à plusieurs reprises, pour blanchir l'argent dérobé », explique David Décary-Hétu, professeur à l'École de criminologie de l'Université de Montréal et directeur par intérim du Centre international de criminologie comparée. Quel est leur mode opératoire ? Les crimes violents liés aux cryptomonnaies peuvent prendre différentes formes. Les criminels peuvent cambrioler leur victime, l'enlever, la menacer ou la faire chanter, voire la blesser ou la tuer. « Le plus souvent, ils exigent un transfert direct de cryptomonnaies. Et une fois la transaction faite, elle est irréversible », indique Mélissa Fortin. Les voleurs peuvent cibler leurs victimes de différentes façons. D'abord, il est fréquent que des personnes ayant gagné le gros lot grâce aux cryptomonnaies s'en vantent sur les réseaux sociaux, s'affichant au volant de voitures de luxe ou portant des vêtements griffés, devenant par là même une cible de choix pour les criminels. Le bouche-à-oreille peut aussi jouer en la défaveur des personnes détenant des sommes importantes en cryptomonnaies, même si elles se font discrètes. Ou, plus rarement, il peut arriver que des proches les attaquent pour leur dérober une partie de leur magot. Enfin, des transactions directes en cryptomonnaies, de particulier à particulier, peuvent mettre la puce à l'oreille à des criminels. Comment se protéger ? Selon Mélissa Fortin, les crimes violents liés aux vols de cryptomonnaies semblent plus nombreux avec les années, stimulés par la valeur du bitcoin qui atteint aujourd'hui des sommets. « Je pense que le phénomène va probablement s'exacerber dans le temps », prévient-elle. S'il est difficile d'obtenir des chiffres précis, un groupe de chercheurs britanniques a tout de même répertorié plus d'une centaine d'agressions physiques visant spécifiquement des personnes détenant des cryptomonnaies depuis le début des années 2010. Dans près de 7 cas sur 10, les voleurs ont réussi leur coup. Et selon les chercheurs eux-mêmes, ce n'est probablement que la pointe de l'iceberg. Pour se prémunir contre de telles agressions, les deux experts recommandent de rester discret sur ses gains, que ce soit sur les réseaux sociaux ou auprès de son entourage. Mais outre les attaques physiques, il faut aussi se prémunir contre les cyberattaques. « Je suis pas mal certain que la plupart des vols de cryptomonnaies se font électroniquement », dit David Décary-Hétu. Il recommande donc d'adopter avant tout de bonnes pratiques sur le web pour éviter de tomber dans le panneau des cybercriminels, comme avoir une clé USB contenant une clé numérique permettant au propriétaire de s'identifier sur l'ordinateur qui contient ses actifs en cryptomonnaies. Si la clé USB est conservée dans un coffre à la banque, par exemple, cela permet de doublement se protéger – virtuellement et physiquement –, puisque la victime sera incapable d'effectuer une transaction sur-le-champ, même si un criminel le lui demande sous la contrainte.

La fille dont Elon Musk ne veut pas
La fille dont Elon Musk ne veut pas

La Presse

time4 days ago

  • La Presse

La fille dont Elon Musk ne veut pas

Vivian Jenna Wilson est la fille d'Elon Musk. Mais pour l'homme le plus riche de la planète, cet enfant n'existe pas. Le fils qu'il a d'abord connu en elle a été « tué par le virus du wokisme ». Alors que Fierté Montréal bat son plein, portrait de la nouvelle voix de la communauté trans. Alors qu'elle est enfant et qu'elle est identifiée comme un garçon, Vivian Wilson passe des vacances avec son père. Elle savoure ce moment rare avec ce géniteur peu présent. À un moment donné, le père s'énerve et se met à l'engueuler. Il n'aime pas que son fils s'exprime avec une voix aiguë. Je n'ose imaginer la déchirure qui se produit. Les années passent. Elon Musk accumule les milliards. Et les enfants. Il en aurait (le compte varie constamment) 14 de 4 femmes différentes. Je précise que ce surréel personnage a comme objectif de créer une légion d'enfants avant la fin du monde. PHOTO ALLISON ROBBERT, ARCHIVES REUTERS Elon Musk En 2002, avec l'autrice canadienne Justine Wilson, il devient le père de jumeaux : Griffin et Xavier Alexander (nom de garçon de Vivian). Le couple a recours à l'insémination artificielle. Durant l'enfance, Vivian a souvent des crises de nerfs. Qu'est-ce qui ne va pas en elle ? Elle découvre qu'elle souffre de dysphorie de genre et de divers problèmes de santé mentale qui peuvent en découler. En bonne adolescente, elle fait d'abord son coming out sur Instagram. Sa mère est ensuite mise au courant. « C'est logique », dit-elle simplement. Mon père, ce zéro En 2020, à 16 ans, Vivian demande à prendre des bloqueurs de puberté. Pour cela, elle doit obtenir l'accord de ses parents, ce qu'elle obtiendra. Sitôt son 18e anniversaire célébré, en 2022, elle dépose une demande de changement d'identité sexuelle et de nom. Xavier Alexander devient officiellement Vivian Jenna Wilson. Entre l'état libre que lui procure sa véritable identité et la tyrannie d'un père qui n'arrive plus à compter ses milliards, la jeune fille choisit la première avenue. Je m'incline devant tant de détermination. Durant cette période, Elon Musk garde pour lui les effets de cette décision. Mais le 22 juillet 2024, le patron de SpaceX, de Tesla et du réseau X accorde une entrevue au psychologue Jordan B. Peterson sur la plateforme DailyWire+. En quelques mots, la transphobie de Musk éclate. Il parle de « mutilation infantile » et de soins « démoniaques ». Puis, il assène un coup fatal en disant : « Mon fils est mort, tué par le virus woke. » Vivian a tout à perdre en réagissant. Mais elle le fait quand même trois jours plus tard en entrevue sur NBC. Elle déclare n'avoir jamais été proche de ce père « froid, colérique, insensible et narcissique ». À partir de là, une guerre ouverte se fait par médias et réseaux sociaux interposés. Et à partir de là, Vivian Jenna Wilson devient un symbole de résistance face à la voix ultraconservatrice symbolisée par son père qui, à l'été 2024, est un allié de Donald Trump. Au lendemain de l'élection de ce dernier, Vivian menace de quitter les États-Unis. Elle craint des mesures antitrans. Elle voit juste. Sitôt installé à la Maison-Blanche, en janvier dernier, Donald Trump signe un décret visant à interdire le financement fédéral lié aux soins de réaffirmation de genre pour les jeunes de moins de 19 ans. Ce décret est, pour le moment, bloqué par des juges. Une femme de sa génération Aujourd'hui âgée de 21 ans, Vivian Wilson tente de mener la vie d'une jeune femme de son époque. Sur les photos qu'on publie d'elle, sa frimousse est encadrée par une longue chevelure blonde. Ses sourires sont toutefois rares. Mais en entrevue, les mots sortent en cascade. 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Quand la journaliste lui demande si elle a peur de l'homme le plus riche du monde, elle répond : « C'est un gros bébé pathétique. Pourquoi aurais-je peur de lui ? […] Je m'en fous, de l'argent que chacun possède. Je m'en fiche. » Le jour de la publication de cette entrevue, Elon Musk publie sur X un message insinuant que des attaques visant Tesla sont proférées par des personnes transgenres ou non binaires. Depuis quelque temps, Vivian Wilson semble vouloir réduire les coups de gueule contre son père. Interviewée en mai dernier par Vanity Fair, elle a esquivé une question sur le retrait de la vie politique de son paternel. Une voix pour les trans L'histoire de Vivian Wilson et de son père est un scénario très douloureux. Personne ne veut vivre ça. Une adolescente qui entreprend une démarche de réaffirmation de genre a besoin d'appui, celui de ses parents en premier. Ceux-ci doivent trouver la force nécessaire pour épauler leur enfant, malgré la peine qu'ils vivent, le choc qu'ils encaissent, les tourments et les inquiétudes. Autour de moi, des mères et des pères ont dû accompagner leur enfant dans la reconnaissance de leur homosexualité ou une réassignation de genre. Je me mets à leur place et je comprends parfaitement leurs sentiments. C'est une expérience extrêmement difficile qui s'ajoute au défi d'être parents. Ils se disent que ce n'était pas prévu dans le livret d'instructions qui venait avec le bébé. Alors, ils plongent avec les outils dont ils disposent. Les parents sont habités par la peur que la voie empruntée ne soit qu'une lubie, que l'enfant ou l'adolescent soit ostracisé, que le jugement des autres s'abatte sur eux. Mais surtout, et c'est ce que j'entends le plus souvent, il y a la peur que l'adulte que deviendra l'enfant soit malheureux. À cela je réponds toujours que cet enfant ne sera pas heureux s'il ne peut compter sur le rempart dont il a le plus besoin, sa famille. C'est à cela que Vivian Wilson fait référence quand elle dit qu'il faut cesser de « diaboliser » les enfants trans et les personnes qui les entourent. Moins il y aura de préjugés, plus il y aura de ponts. Tout en menant ce combat, Vivian Wilson demeure indécise sur son avenir. Elle est de plus en plus sollicitée comme mannequin. Elle a récemment accepté de faire la promotion de la marque de lingerie inclusive Tomboyx. Ce rapport avec le monde glam l'enchante (après Teen Vogue, on l'a vue dans Vanity Fair et Harper's Bazaar). Tout en se glissant dans les tenues de grands designers, elle aborde les questions sociales. Elle utilise les tribunes dont elle dispose pour défendre ses nombreuses convictions. Les inégalités de richesse sont pour elle une source de la crise que traverse son pays. Malgré ce climat trouble, elle est devenue l'une des grandes voix des LGBTQ+, particulièrement des personnes transgenres. La chanteuse Pink l'a récemment qualifiée d'icône trans. Rien de moins. Entre deux opinions bien tranchées, elle trouve le temps de nourrir sa nouvelle passion, les spectacles de drag queens dans lesquels elle souhaite s'immiscer. Apparaîtra-t-elle en drag queen ou en drag king ? La question est en suspens. Aux dernières nouvelles, elle songerait à une formule drag king femboy. Pourquoi pas. Tant qu'à naviguer à contre-courant. Sources consultées : Teen Vogue, Vanity Fair, Harper's Bazaar, USA Today, The Wall Street Journal, The New York Times, Libération, Le Figaro, Figaro Madame, Parade, Daily Wire, NBC News

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