
États-Unis : un dentiste du Colorado déclaré coupable du meurtre de sa femme empoisonnée au cyanure
La justice américaine a tranché. James Craig, dentiste dans la ville d'Aurora dans le Colorado, a été reconnu coupable mercredi 30 juillet du meurtre avec préméditation de son épouse, Angela Craig, 43 ans, selon la chaîne ABC News.
L'homme a été condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle selon le juge. Cinq chefs d'accusation viennent s'ajouter au meurtre, parmi lesquels «la sollicitation à commettre une parjure» et une «tentative d'altération des preuves».
Publicité
«Des niveaux extrêmement élevés d'arsenic»
Selon la chaîne de télévision, les faits remontent à mars 2023. Angela Craig avait été hospitalisée à trois reprises en dix jours pour des symptômes inexpliqués. Le 15 mars, alors qu'elle était admise à l'hôpital une nouvelle fois, son état s'est détérioré brutalement. Placée sous respirateur, elle a été déclarée en état de mort cérébrale quelques heures plus tard. Elle ne se réveillera jamais.
Les investigations ont rapidement révélé une série de comportements suspects de la part de son mari. Selon les procureurs, James avait acheté de l'arsenic et de la tétrahydrozoline, un composant que l'on retrouve dans les gouttes ophtalmiques en vente libre, et avait discrètement administré ces substances à sa femme, notamment via ses shakers protéinés.
À l'hôpital, alors qu'elle était déjà gravement affaiblie, il lui aurait injecté une dose mortelle de cyanure à l'aide d'une seringue. Un expert en toxicologie, ayant témoigné lors du procès, a affirmé que la femme du meurtrier présentait un taux de cyanure deux fois supérieur à la limite létale. «Son sang contenait également des niveaux extrêmement élevés d'arsenic» explique le médecin légiste.
Se libérer d'un mariage devenu encombrant
Le mobile du crime selon les procureurs : un désir de se libérer d'un mariage devenu encombrant, sans ternir l'image sociale du dentiste. James Craig menait, en effet, une double vie, multipliant les infidélités. Les procureurs ont présenté des recherches effectuées sur son ordinateur professionnel telles qu'«Existe-t-il un poison indétectable?» ou bien «Combien de temps faut-il pour mourir d'un empoisonnement à l'arsenic ?»
Face à cette avalanche de preuves, la défense a affirmé qu'Angela Craig souffrait de troubles suicidaires à la suite des infidélités de son mari, et que ce dernier aurait alors cherché à l'aider dans ses intentions. Un argument balayé par le jury. À aucun moment, le mari n'a témoigné à la barre et aucun témoin n'a été appelé par la défense au cours du procès de deux semaines.
Publicité
«Elle a rendu chaque moment passé avec elle inoubliable»
Lors d'un point de presse organisé à la suite du verdict et de la sentence, Amy Padden, porte-parole du bureau du procureur, a déclaré : «Les actions égoïstes et trompeuses de James Craig ont brisé une famille, volé une mère à six enfants et tenté de manipuler ses proches avec des calculs effrayants».
Un représentant de la famille, Mark Pray, s'est dit «ravi» de la sentence. «Elle a rendu chaque moment passé avec elle inoubliable», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. «Cela a été une période incroyablement difficile pour notre famille. Nous sommes réconfortés par l'intégrité et l'engagement de tous ceux qui se sont tenus à nos côtés pour défendre la justice et nos enfants.»

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
7 minutes ago
- Le Figaro
États-Unis : une fillette meurt après avoir été retrouvée sur l'autoroute, son père accusé de torture
Un américain de 32 ans est accusé d'avoir maltraité, abusé, torturé et tué sa fille âgée de 10 ans, abandonnée sur une autoroute de l'Arizona et décédée à l'hôpital à la fin du mois de juillet. Sa compagne a également été arrêtée. Une histoire effroyable a touché la petite ville de Holbrook, en Arizona. Une fillette de 10 ans est décédée à l'hôpital le 30 juillet dernier, trois jours après avoir été abandonnée sur une intersection entre deux autoroutes de cet État situé à l'ouest des États-Unis, d'après plusieurs médias américains, dont AZ Family. La jeune enfant, nommée Rebekah, a été retrouvée le 27 juillet par la police de Holbrook, qui patrouillait aux alentours de cette section d'autoroute. Elle était inconsciente et présentait de nombreuses blessures sur tout son corps. Immédiatement transportée dans un hôpital local, avant d'être rapidement transférée à l'hôpital pour enfants de Phoenix, la fillette a finalement succombé à ses blessures, trois jours plus tard. Publicité Des conditions de vie «épouvantables» Le père de la victime, nommé Richard Baptiste et âgé de 32 ans, a été arrêté avec sa compagne, une femme de 29 ans appelée Anicia Woods. Tous les deux sont poursuivis pour meurtre au premier degré et maltraitance d'enfants, d'après le dossier judiciaire. Selon les avocats d'Anicia Woods, le couple envisageait de se marier, et le parquet affirme que la femme agissait comme si elle était la mère de Rebekah et de ses deux petits frères. Auditionné au tribunal après leur interpellation, le couple n'a pas reconnu les faits, bien que la femme ait admis avoir donné des coups à Rebekah. Pourtant, les médecins ont transmis aux procureurs un rapport médical accablant, qui détaille les nombreux abus, notamment sexuels, subis par la fillette, également victime de malnutrition et de déshydratation. Les médecins ont ainsi employé le terme de «torture» pour décrire les faits commis sur la jeune enfant, qui n'avait plus d'ongles sur les orteils. Ses conditions de vie ont été qualifiées d'«épouvantables» par le procureur. Damon Hawkins, l'oncle de Rebekah, a témoigné au tribunal sur les conditions de vie de sa nièce, après être resté à son chevet à l'hôpital. Il affirme que celle-ci était «couverte de bleus des pieds à la tête» et avait les «deux yeux au beurre noir» à cause des nombreux coups subis. La cause exacte de la mort n'est pas encore connue, et le médecin légiste aurait annoncé à Damon Hawkins que la raison pourrait «ne pas être connue avant un an». Inquiétude de l'oncle de Rebekah Damon Hawkins a fait part de son désarroi et de son incompréhension face à l'attitude du Département de la Sécurité de l'Enfance (DCS), lui qui a de nombreuses fois fait part de son inquiétude en voyant l'état de santé de sa nièce, après avoir été interpellé par le comportement de la fillette face à son père et sa compagne. Pourtant, ses signalements sont restés sans suite, le DCS ayant «fermé les yeux» selon l'oncle. Publicité Damon Hawkins affirme que Richard Baptiste et sa compagne refusaient qu'il puisse voir Rebekah et ses frères. Il a aussi remarqué «la peur dans leurs yeux» au moment de rentrer chez eux, la dernière fois qu'il a pu les voir. Il a également fait part d'un signalement pour des abus sexuels subis par Rebekah plus d'un an auparavant, sans que le DCS ne réagisse. En outre, le collège où Rebekah était scolarisée affirme dans un communiqué que son personnel avait également contacté le département à douze reprises, sans qu'aucune réponse ou mesure n'ait visiblement été prise. Le DCS s'est exprimé dans un communiqué, affirmant avoir le «cœur lourd» face à cet «acte odieux», et promettant qu'une enquête interne serait menée pour comprendre les obstacles systémiques dans cette affaire et «mettre en œuvre des changements (...) pour prévenir de telles tragédies à l'avenir». Damon Hawkins affirme être en colère contre ce service normalement chargé de protéger les mineurs, et promet qu'il va «défendre ses intérêts et défendre les enfants qui ne l'ont pas été», bien qu'il ne soit pas le tuteur légal de Rebekah et de ses neveux. De leur côté, Richard Baptiste et Anicia Woods sont détenus dans la prison du comté d'Apaches, en Arizona, avec une caution fixée à 1 million de dollars. L'acte d'accusation a évolué, puisque les deux individus sont désormais poursuivis non seulement pour le meurtre de Rebekah, mais aussi pour des actes de maltraitance sur les deux jeunes frères de la fillette. Ces derniers sont actuellement sous la garde du DCS.


Le Parisien
2 hours ago
- Le Parisien
Corps égorgé et éviscéré près d'Amiens : le suspect présenté à un juge d'instruction
L'homme de 27 ans arrêté mardi par la police judiciaire d'Amiens, dans le cadre de l'enquête sur le meurtre d'un homme de 32 ans retrouvé égorgé et éviscéré dans un parc de la périphérie d'Amiens, lundi 4 août, a été présenté ce jeudi matin à un juge d'instruction, en vue d'une probable mise en examen. VidéoUn cadavre égorgé et éviscéré découvert dans la Somme Le suspect, au cours d'une garde à vue qui a duré 48 heures, avait d'abord gardé le silence, avant de passer aux aveux. Il est soupçonné d'être l'auteur du déchaînement de violence à l'arme blanche, qui a coûté la vie à Steeven G., 32 ans, dans le parc du Pré du Moulin, à Pont-de-Metz, dans la périphérie d'Amiens (Somme). La victime et le suspect vivaient dans le même quartier Selon un communiqué du parquet d'Amiens diffusé mercredi, le suspect a précisé « ne pas connaître la victime ». Tous les deux vivaient cependant dans le même quartier du Petit-Saint-Jean, qui jouxte le parc en bordure d'un ruisseau envahi de végétation. Selon nos informations, Steeven G. fréquentait régulièrement ces sentiers noyés dans la verdure, le soir, comme d'autres habitués qui viennent s'y promener ou passer le temps aux beaux jours, sur les bancs et tables de pique-nique aménagés près de deux terrains de tennis. Une rencontre fortuite est-elle à l'origine de ce déchaînement de violence ? [2/4] Cécile Vallin, les secrets d'une disparition Crime story raconte chaque semaine les grandes affaires criminelles. Écouter Le corps de la victime, atrocement supplicié, avait été retrouvé lundi matin vers 7 heures par une femme qui promenait son chien au Pré du Moulin. Le corps, éviscéré et égorgé, gisait à terre près d'une table de pique-nique et d'une aire de jeux pour les tout-petits. Les policiers primo-intervenants ont d'abord cru à une possible mise en scène du corps, retrouvé dans une position étonnante, les bras levés au-dessus de la tête. Une hypothèse ensuite infirmée par le parquet d'Amiens. Rien ne laisse penser à un règlement de compte Le mobile du crime reste encore mystérieux. Rien ne vient accréditer l'hypothèse d'un règlement de compte entre les deux hommes. La victime, un homme sans emploi connu, selon le voisinage, vivait au Petit-Saint-Jean avec sa famille sans faire parler de lui. Le suspect arrêté mardi matin par les enquêteurs de la Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) est « inconnu des services de police et de justice ». L'état psychique du mis en cause au moment des faits reste à éclaircir, de même que les circonstances de sa rencontre avec la victime.

Le Parisien
3 hours ago
- Le Parisien
« Il n'a pas pu contrôler sa colère » : un Britannique de 62 ans arrêté pour avoir tenté de noyer sa belle-fille dans une piscine
Il reconnaît avoir plongé la tête de sa belle-fille dans l'eau, mais nie toute intention de la tuer. Mark Gibbon, un Britannique de 62 ans, a été arrêté en Floride (États-Unis) après une altercation avec sa belle-fille de 33 ans, Jasmine Wyld, sur fond de différend familial, rapporte People. Les faits remontent au début du mois août. Mark Gibson est en vacances avec sa famille au Soltera Resort, à Davenport, près du parc Walt Disney World. Alors qu'ils se trouvent dans la piscine de la maison de vacances, une dispute éclate au sujet des petits-enfants et d'un testament. Selon le département du shérif du comté de Polk, l'homme a plongé la tête de sa belle-fille sous l'eau à plusieurs reprises. Sa petite-fille, âgée de 9 ans, a sauté à l'eau pour protéger sa mère, avant d'être repoussée. Il ne se serait arrêté que lorsque deux vacancières, séjournant dans une maison voisine, ont alerté les autorités, détaille la BBC. [2/4] Cécile Vallin, les secrets d'une disparition Crime story raconte chaque semaine les grandes affaires criminelles. Écouter Inculpé de tentative de meurtre au deuxième degré La victime souffre de blessures légères, notamment d'une éraflure au niveau de la poitrine. Mark Gibbon a admis avoir immergé sa belle-fille, mais nie cependant avoir voulu la tuer. Inculpé de tentative de meurtre au deuxième degré et de deux autres chefs d'accusation pour coups et blessures, Mark Gibbon est détenu sans possibilité de libération sous caution au centre de détention du comté de Polk. « C'est formidable que le comté de Polk attire des visiteurs du monde entier, mais nous attendons des vacanciers qu'ils se comportent bien quand ils nous rendent visite, tout comme nos résidents de longue date », a déclaré le shérif Grady Judd dans un communiqué.