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Bourse de Paris : le CAC 40 temporise face aux droits de douane, Edenred en hausse

Bourse de Paris : le CAC 40 temporise face aux droits de douane, Edenred en hausse

Le Figaro2 days ago
En l'absence de publications majeures, la Bourse de Paris se montre sans élan et temporise ce mercredi. Les récentes données et la menace douanière font planer des doutes sur la résistance de l'économie américaine.
La tendance du marché
La Bourse de Paris évolue sans direction claire ce mercredi. Comme ses homologues du Vieux continent, la place boursière française engrange quelques gains, mais l'euphorie est loin d'être présente. Les négociations commerciales et les mauvais chiffres américains n'amènent pas les investisseurs à céder à l'optimisme.
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Le CAC 40 a bien ouvert avec une franche hausse, mais le soufflé est rapidement retombé. Le principal indice de la place boursière parisienne a connu quelques sursauts, mais il a longtemps flotté au-dessus de l'équilibre. Pourtant, comme la veille, il s'est dangereusement rapproché de l'équilibre vers 16h.
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En effet, Wall Street a commencé en territoire positif, mais le Dow Jones s'est montré indécis avec de nombreux résultats d'entreprises Outre-Atlantique. Si Disney et Uber ont publié des chiffres qui correspondent aux attentes des analystes, les investisseurs ne les ont pas récompensés en Bourse. Une situation qui n'a donc pas impulsé une nouvelle dynamique au CAC 40. L'indice français termine la séance avec de légers gains.
Du côté des indices en France et dans le monde
CAC 40 + 0,18% 7 635,03 points SBF 120 + 0,18% 5 806,60 points DAX + 0,33% 23 897,64 points FTSE 100 + 0,24% 9 162,65 points Nikkei + 0,60% 40 794,86 points Dow Jones* + 0,29% 44 238,80 points Nasdaq* + 0,80% 21 084,10 points *indice arrêté à la clôture des bourses européennes
Le fait du jour
La séance est relativement calme et aucune publication majeure n'est prévue pour balayer le retour des doutes sur l'économie américaine. Les marchés financiers ont été refroidis par les dernières données américaines sur l'emploi et l'activité des services. Ces chiffres combinés à une menace douanière, toujours aussi constante, maintiennent la pression sur les marchés financiers. Cet après-midi, Donald Trump a décidé d'ajouter 25% de surtaxes douanières, pour atteindre 50% de droits de douane, contre certains produits indiens. Le président américain accuse New Delhi d'acheter du pétrole russe.
Les interrogations sur la résistance de la première puissance économique mondiale font tranquillement leur retour : «Les investisseurs commencent à se demander si la baisse des PMIs des services n'est pas le signe du début de la décroissance de l'économie américaine…», note John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank.
De son côté, Chris Iggo, CIO for Core Investments, AXA IM, va plus loin : «La semaine dernière a-t-elle marqué un tournant pour l'économie et les marchés américains ? […] Cela en a tout l'air.» L'ombre d'une récession Outre-Atlantique fait également son retour dans les commentaires des analystes.
Les valeurs en vue
Le Top
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Edenred est la meilleure performance du CAC 40 lors de cette séance avec une hausse de 2,94%, à 25,22 euros. Le spécialiste des titres-restaurants poursuit son rebond après avoir connu une prise de bénéfices ces derniers jours. Le groupe français a dévoilé des résultats semestriels plus que convaincants le 23 juillet dernier, mais le titre a reculé pendant cinq séances de suite pour perdre près de 12% en Bourse.
Pour autant, la société parvient à se relancer cette semaine avec une troisième clôture dans le vert. En effet, les analystes se montrent optimismes pour l'avenir du groupe de titres prépayés. Depuis le début de l'année, l'action Edenred perd plus de 20% en Bourse.
Le Flop
Eurofins Scientific a vécu une journée difficile en Bourse. Le groupe de laboratoires d'analyses termine la séance en étant la lanterne rouge du CAC 40 et du SBF 120 avec une baisse de 3%, à 64,60 euros. Certains investisseurs ont décidé de prendre des bénéfices lors de cette séance alors que le titre restait sur deux clôtures dans le vert.
Depuis le 15 juillet, la société spécialisée dans les analyses pour l'agroalimentaire, la pharmacie ou encore la biologie médicale, est dans une dynamique positive, mais elle a également connu quelques rechutes depuis quelques jours. Depuis le 1er janvier, l'action Eurofins Scientific a gagné plus de 30% en Bourse.
Le chiffre du jour
+ 18% Ce mercredi, Disney a publié ses résultats décalés de son troisième trimestre. Le géant américain a profité du gain d'abonnés (+ 1,8 million d'abonnés supplémentaire d'avril à juin) et d'un fort dynamisme pour ses parcs de loisirs afin de relever ses prévisions de bénéfice par action. Précédemment attendus à 16%, ils ont été ajustés à la hausse pour ambitionner une progression de 18%. L'action Disney n'est pourtant pas portée par les investisseurs, le titre recule de plus de 3% à la clôture des Bourses européennes.
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L'agenda du jeudi 7 août
Ce jeudi marque l'entrée en vigueur des droits de douane américains contre des dizaines de partenaires commerciaux, dont l'Union européenne. Dans le reste de l'actualité, il faudra surveiller la décision de la Banque d'Angleterre sur la politique monétaire ou encore les chiffres du chômage de juillet en Suisse.
Les chiffres du commerce chinois et ceux du commerce extérieur allemand en juin sont également attendus. Du côté des sociétés, les investisseurs seront attentifs aux publications de Toyota, Sony et SoftBank au Japon, Allianz, Deutsche Telkom et Siemens en Allemagne ainsi que Deliveroo et Intercontinental au Royaume-Uni.
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Les marchés mondiaux concentrent leur attention vendredi sur la possible rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine qui pourrait faire avancer le dossier de la guerre en Ukraine, ainsi que sur les négociations encore en cours sur les droits de douane américains. Dans les premiers échanges en Europe, la Bourse de Paris prenait 0,30%, Londres 0,27%, Milan 0,23% et la Bourse suisse 0,31%. Seule Francfort fléchissait de 0,27%. «Les marchés boursiers européens ont récemment progressé dans l'espoir que Donald Trump puisse négocier une rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky», commente Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote. Donald Trump s'est dit jeudi toujours prêt à rencontrer Vladimir Poutine même si ce dernier refuse de voir Volodymyr Zelensky, qui insiste pour être à la table des discussions visant à trouver une issue au conflit en Ukraine. «La Maison Blanche n'a pas encore confirmé de date, mais il s'agirait du premier sommet entre présidents américain et russe depuis l'invasion de l'Ukraine en 2022», note Jim Reid, économiste à la Deustche Bank. À lire aussi Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky réitère son appel pour une rencontre en face-à-face avec Vladimir Poutine Publicité «Baisser la prime de risque sur les actifs affectés par la guerre» Interrogé sur le fait de savoir si l'ultimatum qu'il a donné à son homologue russe pour trouver un accord avec Kiev sous peine de sanctions sévères était toujours fixé à vendredi, le président américain est resté vague. «Malgré l'incertitude persistante», les espoirs grandissants d'une avancée sur le dossier de la guerre en Ukraine font «baisser la prime de risque sur les actifs affectés par la guerre» comme le pétrole, relève Jim Reid. Vers 7h20 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord cédait 0,75% à 65,93 dollars et celui de son équivalent américain, le WTI, perdait 0,86% à 63,33 dollars. Sur le front commercial, «les droits de douane de Trump sont officiellement entrés en vigueur (jeudi), mais les marchés ont peu réagi», souligne Jim Reid. Des pays continuent toujours de négocier avec Washington dans l'espoir de réduire les conséquences des surtaxes massives imposées sur leurs produits par Donald Trump, qui entend remodeler le commerce international au profit des États-Unis. Ces surtaxes se situent dans une large fourchette, allant de 15% à 41%. À la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a terminé en hausse de 1,85%, rassuré par les précisions nippones sur l'application des surtaxes douanières américaines. Le négociateur japonais Ryosei Akazawa a affirmé jeudi depuis Washington que les États-Unis devraient réviser son ordonnance de manière que le nouveau droit ne s'ajoute pas à ceux existants, comme prévu par l'accord. Le dollar sous pression Donald Trump compte propulser son conseiller économique Stephen Miran à un poste stratégique au sein de la banque centrale des États-Unis (Fed) qu'il veut voir baisser les taux d'intérêt. Sa nomination doit encore être confirmée par le Sénat à majorité républicaine. Autre nomination très attendue: celle du remplaçant de Jerome Powell, l'actuel président de la Fed, dont le mandat prend fin au printemps. L'ex-gouverneur Christopher Waller fait figure de favori, selon l'agence Bloomberg jeudi. «Les deux hommes sont perçus comme accommodants, ce qui s'aligne avec la volonté de Trump de réduire les taux», rappelle Ipek Ozkardeskaya. Sur le marché des changes, «le dollar américain reste sous pression à cause de la volatilité commerciale (...) et des anticipations d'une Fed plus accommodante», poursuit-elle. Vers 7h20 GMT, le dollar prenait quelque 0,10% face à la monnaie unique, à 1,1654 dollar pour un euro. En revanche, les taux obligataires américains à échéance deux ans, pourtant les plus sensibles à la conjoncture monétaire, réagissaient à peine. Ils évoluaient à 3,73% vers 7h20 GMT, comme jeudi en clôture. De quoi «rappeler - encore - que les baisses de taux n'entraînent pas toujours une baisse des coûts d'emprunt si elles ne sont pas perçues comme crédibles ou justifiées», souligne l'analyste. Publicité Le géant japonais des investissements dans les technologies SoftBank Group (+10,39% à la clôture à Tokyo), qui réoriente son portefeuille vers l'intelligence artificielle (IA), a dégagé un bénéfice bien meilleur qu'attendu au premier trimestre de son exercice 2025-2026, aidé par sa participation dans le champion des puces Nvidia. Le géant japonais du divertissement Sony (+3,50% à la clôture à Tokyo) a fortement relevé jeudi sa prévision de bénéfice net pour l'exercice 2025-2026, grâce à des résultats robustes dans le jeu vidéo et à un impact moins sévère qu'attendu des droits de douane américains.

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