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Royaume-Uni : près de 60 députés appellent à reconnaître un État palestinien

Royaume-Uni : près de 60 députés appellent à reconnaître un État palestinien

Le Figaro12-07-2025
Des députés travaillistes ont écrit une lettre au ministre des Affaires étrangères pour agir après l'annonce d'Israël de vouloir construire une «ville humanitaire» pour l'entièreté de la population gazaouie.
Près de 60 députés travaillistes souhaitent que le Royaume-Uni reconnaisse urgemment un État palestinien. Une demande qui fait suite à l'annonce d'Israël de vouloir construire une «ville humanitaire» sur les ruines de Rafah (sud de l'exclave palestinienne). Selon le journal britannique The Guardian, les députés ont écrit ce jeudi à David Lammy, secrétaire d'État aux Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement du Royaume-Uni, pour lui indiquer que Gaza serait en train d'être «nettoyée ethniquement».
Ils lui réclament alors de prendre des mesures pour empêcher Israël de mettre en œuvre son plan à Rafah, et de reconnaître le plus vite possible la Palestine comme étant un État. «C'est avec une grande urgence et une grande inquiétude que nous vous écrivons au sujet de l'annonce faite lundi par le ministre israélien de la Défense de son projet de transférer de force tous les civils palestiniens de Gaza vers un camp dans la ville en ruines de Rafah, sans leur permettre de partir», ont écrit les députés.
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Avant de poursuivre : «En ne reconnaissant pas [la Palestine] comme un État, nous sapons notre propre politique de solution à deux États et créons l'espoir que le statu quo puisse se poursuivre, et risquons de voir l'effacement et l'annexion effectifs du territoire palestinien.»
«Nous sommes déterminés à reconnaître un État palestinien»
Un courrier qui fait écho à l'appel d'Emmanuel Macron à une reconnaissance commune de l'État de Palestine par la France et le Royaume-Uni lors de son déplacement à Londres ce jeudi 10 juillet, aux côtés du premier ministre britannique, Keir Starmer. D'après The Guardian, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a affirmé : «Nous sommes déterminés à reconnaître un État palestinien et à le faire au moment où cela aura le plus d'impact en faveur d'un processus de paix.»
C'est la deuxième fois ces dernières semaines que des députés travaillistes écrivent au gouvernement pour demander à reconnaître l'État de la Palestine. Une précédente lettre avait été rédigée par des députés, assistants parlementaires et ministres délégués, mais tous avaient signé anonymement.
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Le Parisien

time2 hours ago

  • Le Parisien

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Branle-bas de combat au large de Gaza. Le mouvement propalestinien « Flottille pour la liberté » a annoncé samedi que son nouveau bateau transportant de l'aide humanitaire pour Gaza approchait des côtes du territoire palestinien, avec l'intention d'y accoster dimanche matin, en dépit du blocus imposé par Israël. Le Handala , affrété par ce mouvement international non violent de soutien aux Palestiniens, est parvenu à s'approcher davantage des côtes de Gaza qu'un précédent bateau, le Madleen , intercepté en juin, et ne se trouvait samedi plus qu'à 105 milles nautiques (194 km) de sa destination, ont indiqué les organisateurs. À son bord, 19 militants de nationalités diverses, parmi lesquels deux élues du parti français de gauche radicale La France insoumise (LFI), Gabrielle Cathala et Emma Fourreau, ainsi que deux journalistes. Le bateau avait quitté le 13 juillet le port de Syracuse, en Sicile. La marine israélienne a indiqué qu'elle ne permettrait pas au navire d'atteindre le territoire palestinien assiégé. Un navire d'intervention était tout proche ce samedi en début de soirée a témoigné Emma Fourreau, à bord du navire. « L'armée israélienne applique le blocus maritime légal de sécurité sur la bande de Gaza et se tient prête à divers scénarios, qu'elle mettra en œuvre conformément aux directives du niveau politique », a déclaré samedi un porte-parole militaire. Le Handala, ancien chalutier norvégien, transporte du matériel médical, des denrées alimentaires, des équipements pour enfants ainsi que des médicaments. L'expédition, financée par des campagnes de dons, vise à briser le blocus israélien imposé à la bande de Gaza, en proie à une crise humanitaire majeure, et à y acheminer de l'aide. Des agences onusiennes et plusieurs ONG ont alerté sur un risque imminent de famine à Gaza. L'équipage du Handala a indiqué sur X qu'il entamerait une grève de la faim si le bateau venait à être intercepté par l'armée israélienne et ses passagers détenus. L'initiative intervient six semaines après le départ du Madleen, un autre navire de la flottille, parti d'Italie le 1er juin. Ce voilier avait alors à son bord 12 militants dont l'écologiste Greta Thunberg et l'eurodéputée LFI Rima Hassan , qui avait été détenue trois jours après l'interception du navire, à environ 185 km à l'ouest de la côte de Gaza. Israël, dont l'offensive a débuté au lendemain de l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023, a imposé début mars au territoire palestinien un blocus humanitaire strict. Ce blocus a entraîné de très graves pénuries de nourriture, médicaments et autres biens de première nécessité, et n'a été que partiellement assoupli fin mai.

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C'est un oui assorti de nombreux mais… Ils avaient beau exiger de longue date ce geste symbolique, les Insoumis ont accueilli très fraîchement l'annonce faite jeudi soir par Emmanuel Macron de la reconnaissance par le France de l'État de Palestine , en septembre, devant les Nations unies. Certes, LFI, qui a fait du combat pour la paix à Gaza un cheval de bataille, se félicite d'avoir été entendue. Son coordinateur national Manuel Bompard a ainsi salué « une victoire de la mobilisation populaire qui s'est déployée partout en France depuis des mois en solidarité du peuple palestinien ». « La victoire morale est là », a également estimé Jean-Luc Mélenchon . Mais pas question pour le triple candidat à la présidentielle d'accorder le moindre satisfecit à Emmanuel Macron . Sa décision ? « Presque un non-événement » tant « le poids de la parole française est tombé en dessous de zéro », étrille-t-il dans une longue note de blog publiée vendredi. Pour le leader insoumis, le fait que le président ait reporté « une décision qu'il pourrait prendre tout de suite est un signal de faiblesse, un délai de permis de tuer encore deux mois ». Il l'accuse de vouloir ainsi « se tirer d'affaire d'une manière communicationnelle ». On l'aura compris, l'annonce est insuffisante pour Mélenchon. « Il faut un signal beaucoup plus fort pour montrer que la France comprend la gravité de la situation à Gaza », exhorte-t-il. Le tribun suggère ainsi l'intervention de l'armée française « pour approvisionner la zone » et mettre ainsi « au défi » Netanyahou. LFI réclame aussi des sanctions contre Israël, la rupture de l'accord d'association économique avec l'UE ou encore la suspension des livraisons d'armes. Des revendications également réaffirmées par le Parti socialiste, les Écologistes et le Parti socialiste. « Sur Gaza, on en a pris plein la gueule depuis 18 mois mais on n'a jamais renoncé, faisait valoir il y a quelques jours un dirigeant LFI. Avec le retournement de l'opinion, c'est une position dont on va tirer des gains politiques. Car on a souvent été seuls… même à gauche. » Une remarque qui fait bondir ce proche du socialiste Olivier Faure , qui accuse LFI de surenchère permanente : « Les Insoumis veulent avoir le monopole de la défense des Palestiniens. C'est la dernière connerie à faire : quand on défend une cause, il faut l'élargir », tacle-t-il. LFI ne compte pourtant pas en rabattre sur le sujet. Le mouvement, dont deux députées sont en ce moment à bord d'une « Flottille de la liberté » arrivée au large de Gaza, promet « un temps fort sur la paix » lors de ses universités d'été, fin août, à Valence. Maintenir la pression, toujours.

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