
L'Université de Genève recale… un ingénieur de l'EPFL
L'UNIGE ne reconnaît pas les crédits acquis à l'EPFL.
TDG
En bref:
Après avoir obtenu un bachelor en microtechnique et un master en robotique, Fabien* est diplômé de l' EPFL en septembre 2022 et devient officiellement ingénieur. Il peine à trouver un travail fixe et enchaîne les stages dans différents domaines, avant de goûter à l'enseignement, en devenant remplaçant de mathématiques dans un cycle d'orientation à Genève. C'est une véritable vocation qui naît, il sera professeur. Son aspiration sera rapidement mise à rude épreuve par le parcours tortueux requis par le métier. En effet, il faut désormais posséder un master dans la branche convoitée, avant d'entreprendre une formation à l'Institut universitaire pour la formation et l'enseignement ( IUFE ). De plus, l'Université de Genève (UNIGE) impose des équivalences strictes vis-à-vis d'autres universités.
«Lorsque j'ai pris la décision de devenir enseignant, je savais qu'il faudrait serrer la ceinture durant deux ans, le temps d'achever l'IUFE, puis j'ai appris qu'il fallait avoir un master de mathématiques stricto sensu, confie-t-il. J'étais néanmoins confiant que j'allais pouvoir y entrer directement, étant donné que j'avais un bagage solide en la matière, et que j'enseignais déjà comme remplaçant depuis quelques mois.» «J'étais sûr qu'ils s'étaient trompés de dossier»
En effet, les conditions pour accéder au professorat secondaire ont été durcies ces dernières années, à la suite d'une décision de la Conférence des directrices et directeurs cantonaux de l'instruction publique ( CDIP ), qui requiert désormais 120 crédits dans la discipline majeure qui sera enseignée. Fabien ne se décourage pas et entreprend les démarches auprès de l'Université de Genève (UNIGE).
Il fournit un dossier complet, avec un supplément d'études expliquant le contenu de chaque cour validé et une lettre de motivation. La réponse de l'université ne se fait pas attendre: Fabien a le droit de commencer, mais seulement en première année de bachelor. «J'étais convaincu qu'ils s'étaient trompés de dossier, j'ai alors demandé un entretien afin d'évaluer ma candidature avec une collaboratrice de l'établissement, poursuit-il. Ils m'ont reçu et m'ont expliqué qu'il n'y avait rien à faire, que mes cours n'ayant pas des contenus 100% dédiés à la matière en question, ils étaient considérés comme caducs. Ils ne m'ont donc validé que 33 crédits sur 330 obtenus.» Des conditions toujours plus strictes
Contactée, l'Université de Genève a confirmé son positionnement en termes de critères d'admission et d'équivalences: «L'admission au master n'est pas automatique et fait l'objet d'un dossier de candidature, d'une lettre de motivation et d'un relevé de notes, rappelle l'établissement. Nous évaluons chaque dossier sur des grilles et des critères objectifs pour éviter toute discrimination ou décision arbitraire.» En effet, ces conditions sont clairement définies, mais peuvent toutefois représenter un frein quant au parcours d'un étudiant dans la situation de Fabien, dont les équivalences ne sont pas reconnues.
Le Département de l'instruction publique (DIP) ne manque pas de rappeler que cette multitude de facteurs ne facilite pas l'accession à l'enseignement: «Genève a des exigences élevées en comparaison intercantonale, notamment, car elle applique désormais les mêmes exigences pour enseigner au cycle d'orientation et au collège.» De plus, les mathématiques font partie des trois branches qui peinent le plus à recruter des professeurs au secondaire à Genève. Un autre canton à la rescousse
Fabien pensait avoir toutes ses chances étant donné la matière qu'il entendait enseigner: «Je savais qu'il y avait un manque de professeurs de maths, j'étais alors d'autant plus surpris quand l'UNIGE n'a pas tenté de mieux cerner mes connaissances.»
Il perçoit tout de même le bout de son périple lorsqu'il reçoit la réponse positive de l'Université de Neuchâtel (UNINE). «J'étais soulagé quand j'ai eu la nouvelle, affirme Fabien. Je leur ai soumis le même dossier qu'à l'UNIGE, et j'ai été accepté directement en master. Ils ont saisi les compétences acquises durant mon parcours et ont bien compris les raisons pour lesquelles je reprenais des études. Je crois que sans cela, j'aurais jeté l'éponge.»
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24 Heures
2 hours ago
- 24 Heures
Deux millions de Suisses ignorent qu'ils ont le foie malade
La stéatose hépatique ou maladie du foie gras touche un quart de la population. Sans symptômes apparents, elle peut évoluer vers de graves complications si elle n'est pas détectée à temps. Publié aujourd'hui à 17h58 Le bilan hépatique permet de voir si les membranes des cellules du foie sont endommagées. GETTY IMAGES Une consommation excessive d' alcool abîme le foie. Par ailleurs, les personnes en surpoids qui ne pratiquent pas suffisamment d'activité physique voient également de la graisse s'accumuler dans leurs cellules hépatiques. Ce problème est très répandu dans les pays occidentaux. En Suisse, on estime que 2 millions de personnes souffrent de la maladie du foie gras. La stéatose hépatique non alcoolique est de plus en plus fréquente dans les sociétés touchées par l' obésité et la sédentarité. Le diagnostic est posé lorsque plus de 5% des cellules du foie accumulent de la graisse. Les personnes atteintes ne se rendent généralement pas compte qu'elles souffrent de cette maladie. Elles ne ressentent aucun symptôme, tout au plus une légère pression dans le haut de l'abdomen ou une sensation de satiété prononcée après les repas. Les médecins parlent donc d'une «épidémie silencieuse». La stéatose hépatique n'est pas anodine. En effet, une augmentation de la teneur en graisse du foie peut provoquer des inflammations. Les tissus hépatiques sont progressivement remplacés par des tissus conjonctifs, entraînant une cirrhose du foie . Dans le pire des cas, l'organe abdominal ne peut plus assumer ses fonctions vitales. Pourtant, elles sont multiples. Il ne se contente pas de détoxifier l'organisme, il stocke également de l'énergie, produit des protéines et aide à la digestion. Les patients souffrant d'insuffisance hépatique luttent pour survivre tandis que les toxines envahissent leur cerveau. Seule une transplantation peut les sauver. Pour éviter cela, les médecins recommandent un contrôle régulier des valeurs hépatiques, rapporte le magazine «Der Spiegel». «Entre le début de la trentaine et la fin de la quarantaine, c'est la période idéale pour lutter contre une stéatose hépatique», indique la gastroentérologue Uta Merle de la clinique universitaire de Heidelberg. Remède contre la stéatose hépatique En effet, détectée précocement, la stéatose hépatique peut être freinée, voire stoppée, grâce à une alimentation équilibrée et à une activité physique régulière. Aucun traitement n'est encore autorisé en Suisse. Mais l'Association suisse des patients atteints de maladies du foie ( Swiss HePa ) formule les recommandations suivantes: Perte de poids: les personnes en surpoids qui souffrent de stéatose hépatique doivent perdre 7 à 10% de leur poids, contre 3 à 5% pour les patients dont le poids est normal. Alimentation saine: les patients atteints de stéatose hépatique doivent réduire leur apport calorique et privilégier un régime méditerranéen «riche en légumes, en produits à base de céréales complètes, en graisses saines et en consommation modérée de viande maigre et de poisson». Il faut éviter les boissons sucrées. Certains médecins recommandent aussi le jeûne intermittent, qui permet au foie de se reposer et d'éliminer les graisses entre les repas. Activité physique: l'augmenter peut avoir un effet notable. «Monter les escaliers au lieu de prendre l'ascenseur», peut-on lire sur le site de Swiss HePa. Pas d'alcool: les personnes atteintes de stéatose hépatique doivent limiter leur consommation d'alcool, voire l'arrêter totalement. Intervention chirurgicale: selon Swiss HePa, un bypass gastrique ou un anneau gastrique peut également aider les patients souffrant d' obésité sévère . Trouver des solutions s'avère toutefois plus compliqué pour les patients qui ne sont pas en surpoids. Selon le magazine allemand, aucune approche thérapeutique établie n'existe encore pour eux. Plusieurs facteurs peuvent expliquer une stéatose hépatique chez des personnes de poids normal: troubles métaboliques, prédispositions génétiques ou hypothyroïdie. Traduit de l'allemand par Emmanuelle Stevan Santé et poids Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Anna Luna Frauchiger ist Volontärin und absolviert die Diplomausbildung Journalismus am MAZ. Sie hat in Zürich Wirtschaftsgeschichte studiert. Plus d'infos @alfrauchiger Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
3 hours ago
- 24 Heures
Ensevelie sous la neige, une Suissesse a vécu les minutes les plus terrifiantes de sa vie
Coincée dans un abri à neige effondré, une Suissesse a vécu les minutes les plus terrifiantes de sa vie. Trente ans plus tard, elle raconte son expérience et l'impact qu'elle a eu sur son existence. Publié aujourd'hui à 17h02 Ensevelie sous la neige, Catherine Hedinger ne pouvait «pas bouger d'un centimètre». L'accident s'est produit il y a plus de trente ans. Urs Jaudas En bref: Cela aurait pu être les dernières minutes de la vie de Catherine Hedinger. Ses derniers moments conscients. Ceux que la mort engloutit et dont sa famille et ses amis se seraient peut-être demandé toute leur vie: a-t-elle souffert? Quelles étaient ses dernières pensées? Savait-elle que c'était sa fin? Si Catherine Hedinger était morte ce jour-là, dans le massif de la Jungfrau , elle n'aurait jamais rencontré son mari, ses deux fils ne seraient jamais nés et elle ne serait pas là aujourd'hui, dans son jardin zurichois, par cet après-midi d'été orageux. À 66 ans, elle raconte comment, bloquée dans la neige il y a une trentaine d'années, elle se sentait «follement seule». Les mains de son père Si les choses s'étaient passées autrement, ses parents auraient peut-être trouvé du réconfort dans le fait que leur fille, alors âgée de 34 ans, soit morte en montagne. Car la montagne était un peu comme un membre de la famille. «Je me souviens encore aujourd'hui de l'odeur des mains de mon père en montagne, dit Catherine Hedinger, l'odeur du soleil et du sel.» C'est son plus ancien souvenir des excursions familiales dans la nature. Des sapins enneigés et des branches gelées qui brillent au soleil: c'est ainsi que Catherine Hedinger se souvient des hivers de son enfance. Urs Jaudas Encordée et équipée de lunettes de glacier, elle évolue dans les Alpes dès son plus jeune âge: sur la glace, sur la neige , sur les rochers et les prairies. Son père lui apprend qu'une montagne n'est pas simplement de la roche, mais qu'elle est vivante. Qu'en alpinisme, il faut regarder la morphologie, les conditions météorologiques, la qualité de la neige. Il est médecin, mais aurait parfois préféré devenir géologue. Il connaît tous les minéraux et toutes les formations rocheuses. Sa mère, également médecin, connaît pour sa part toutes les fleurs et les oiseaux par leur nom. Ne pas avoir peur de la montagne Été, automne et printemps, la famille gravit les sommets de l'Engadine et du Valais. L'hiver venu, elle chausse les skis dans les Alpes vaudoises pour dévaler la poudreuse, loin des pistes balisées. Catherine Hedinger (au centre) n'a jamais eu peur en montagne par le passé. DR Plus tard, devenue une jeune randonneuse, Catherine Hedinger fait confiance aux personnes qui l'accompagnent dans ses sorties. Elle s'associe à des gens qui connaissent mieux la montagne qu'elle. Une expérience scientifique à la Jungfrau À l'époque, elle dirige avec une amie le service d'oncologie de la Ligue contre le cancer. Elle rend visite aux patients à domicile et accompagne bon nombre d'entre eux jusqu'à leur dernier souffle. Elle connaît les signes physiologiques qui annoncent la fin. «Chez beaucoup d'entre eux, un triangle blanc se forme autour de la bouche et du nez, et la fin se voit aussi dans leurs yeux», explique la Suissesse. Elle alterne alors travail et passion: une semaine pour la Ligue contre le cancer, une semaine pour l'alpinisme. La nature et le sport l'aident, surtout quand elle se sent perdue dans la vie. Comme à l'époque, vers la trentaine, quand sa relation avec un alpiniste de l'extrême traversait une crise. Jeune femme, Catherine Hedinger (au centre) passe chaque minute de son temps libre dans la nature. DR Au même moment, Catherine Hedinger est sollicitée pour une expérience de médecine d'altitude: une équipe de scientifiques veut savoir si l'on peut se prémunir contre le mal des montagnes en entraînant ses muscles respiratoires. Catherine Hedinger participe à l'expérience. Pour les besoins de l'étude, elle escalade plusieurs fois la Jungfrau. En automne, au milieu des années 90, c'est la catastrophe. Aujourd'hui, Catherine Hedinger ne part en montagne que par beau temps. Auparavant, elle partait aussi en randonnée par temps de brouillard, comme ici. DR En raison du mauvais temps, l'équipe est bloquée dans la station de recherche de la Jungfrau , à 3500 mètres au-dessus du niveau de la mer. Dehors, une tempête de neige fait rage. À l'intérieur, c'est l'ennui et le mal de tête lié à l'altitude. Le directeur de recherche propose donc de construire à l'extérieur un igloo tout comme un trou à neige où l'on pourrait bivouaquer en cas d'urgence. Quelques personnes du groupe participent, dont Catherine Hedinger. Elle se lance dans la construction de l'igloo parce qu'elle est claustrophobe dans les grottes. Un mauvais pressentiment Lorsque le trou à neige est terminé, le directeur d'étude veut convaincre les personnes présentes de jeter un coup d'œil à l'intérieur. Catherine Hedinger a un mauvais pressentiment, mais ne veut pas faire la «difficile». Elle se rend donc dans l'abri. L'intérieur est si haut qu'on peut s'y tenir debout. Une chambre faite entièrement de neige, avec à l'intérieur deux bancs en neige. Catherine Hedinger se sent mal à l'aise, mais les autres – un groupe d'environ cinq personnes – la convainquent de s'arrêter un instant. Elle s'assied à côté d'une femme sur l'un des bancs. Soudain, l'abri s'effondre sur eux dans un bruit sourd. Catherine Hedinger est toujours assise sur le banc de neige, mais comme comprimée. Lors de l'effondrement, elle a instinctivement porté ses mains à son visage. Elle ne peut pas bouger, «pas d'un centimètre». Il y a de la neige partout, il fait froid. Sa première pensée: «Merde! Je dois sortir de là.» Elle essaie de créer une cavité avec sa main droite pour avoir plus d'air. Mais cela se retourne immédiatement contre elle. De la neige lui tombe sur le visage. «Dans quelques minutes, nous serons morts» Elle ne voit rien du tout. Quand elle lève les yeux, elle ne voit qu'un peu de bleu. Entre ses yeux et la neige, il n'y a que quelques millimètres. Elle n'entend rien non plus. La femme qui était assise à côté d'elle il y a quelques instants a été avalée par la neige. Catherine Hedinger est seule. Elle ne fait rien. Elle ne peut rien faire. Elle a du mal à respirer, tout est étroit, la neige pèse sur elle. «Tu ne peux pas faire de bruit, tu ne peux pas crier», se souvient-elle. L'impuissance totale. Catherine Hedinger se souvient encore aujourd'hui très précisément de ces minutes passées dans la neige. Photo: Urs Jaudas Elle se dit: «Si nous sommes tous ensevelis, nous serons morts dans quelques minutes.» Le groupe de la station de recherche ne remarquera son absence qu'au moment du dîner, une heure plus tard environ. Catherine Hedinger sait que dans cinq minutes environ, il sera déjà trop tard. Elle urine. Pas intentionnellement, mais peut-être à cause du choc. L'urine est chaude. «C'était une sensation si étrange, dit-elle, j'ai cru que la vie me quittait. Ma chaleur s'écoulait dans ce froid.» Elle en est sûre: c'est la fin. «J'étais brutalement objective» Elle pense à ses parents. Au fait qu'elle va mourir avant sa mère malade, dans ce «trou stupide» dans lequel elle ne voulait pas aller. Elle imagine l'horreur pour son père et sa sœur lorsqu'ils la trouveront ici, dans la neige. Et elle pense à l'alpiniste de l'extrême, son amour. Seule sa mort rendrait peut-être possible la séparation définitive avec lui. À l'époque, Catherine Hedinger ne pense pas à l'avenir. Elle ne s'apitoie pas sur son sort. Elle ne se demande pas: «Pourquoi moi, précisément?» Elle ne panique pas non plus. Elle accepte le fait qu'elle ne peut rien y faire et n'envisage pas un instant qu'elle pourrait sortir vivante de ce trou. Elle ne voit pas de lumière transcendante, ne ressent aucun sentiment de bonheur, ne vit pas d'expérience de mort imminente, comme dans certains récits de ses anciens patients atteints de cancer. «J'étais brutalement objective, dit Catherine Hedinger, je pensais que j'allais mourir banalement dans ce trou.» Pendant ces minutes dans la neige, elle se sent «follement seule», plus seule que jamais dans sa vie. Pas seule au milieu des gens, pas seule dans une relation, mais seule et isolée. C'est silencieux, froid et définitif. Puis elle perd connaissance. Elle ne reverra plus jamais les gens du groupe La vie de Catherine Hedinger reprend au son de la pelle qui la dégage de la neige et à la vue de «la peur bleue» dans les yeux du directeur de l'étude. Le directeur de l'étude ne dit rien. Plus tard, le groupe, indemne, reste également silencieux sur l'incident. Même après son accident, Catherine Hedinger continue à faire des randonnées. DR Sur le chemin du retour vers la station de recherche, ils traversent un tunnel éclairé par des néons. Catherine Hedinger se dit: «Cette lumière et ce tunnel m'auraient été utiles avant.» Le lendemain, elle accompagne le groupe au sommet de la Jungfrau pour conclure l'expérience. L'étude ne révèle aucun résultat révolutionnaire. Catherine Hedinger rentre chez elle. Elle ne reverra plus jamais les personnes de son groupe de recherche. Un an plus tard, elle rencontre son futur mari. Elle donne naissance à un premier fils, puis à un second. Après le décès de ses parents, elle s'installe dans la maison familiale. Elle continue à aller en montagne, mais évite désormais les tempêtes de neige. Entre son jardin qu'elle cultive et les livres qu'elle dévore, elle trouve un équilibre. La solitude la visite parfois, mais jamais plus avec cette intensité dévastatrice d'autrefois. Avec l'âge viennent quelques problèmes de genou. Malgré tout, elle se considère comme chanceuse. Traduit de l'allemand par Olivia Beuchat Davantage sur l'alpinisme Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Alice Britschgi est stagiaire au «Tages-Anzeiger». Elle a étudié la germanistique, la linguistique évolutionnaire et la théorie de la photographie à Zurich, Helsinki et Berlin. Plus d'infos @alice_in_butter Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
6 hours ago
- 24 Heures
La chaleur revient en Suisse mais ne devrait pas s'installer durablement
L'été fait son grand retour en Suisse ce week-end. Des orages pourraient toutefois éclater en montagne, alors que l'Europe du Sud suffoquera sous 40 degrés. Publié aujourd'hui à 13h29 Ce week-end, le thermomètre dépassera les 30 degrés en Suisse. DOMINIQUE MEIENBERG/TAMEDIA En bref: Ces dernières semaines, la chaleur estivale s'est révélée particulièrement difficile à supporter en Suisse. La dernière fois que le thermomètre a dépassé les 30 degrés remonte au 3 juillet, soit exactement 35 jours. Par la suite, le temps a été marqué par des températures moyennes et des pluies fréquentes. Mais le week-end prochain, le plein été fera son grand retour dans notre pays. «La barre des 30 degrés sera dépassée à de nombreux endroits», explique Christoph Holstein, météorologue à MétéoSuisse. Selon les prévisions météorologiques, les températures de la semaine prochaine devraient rester estivales, voire très estivales, soit entre 27 et 30 degrés. L'Europe du Sud en alerte face à une vague de chaleur record La situation change donc par rapport à ce qui s'est passé durant une grande partie du mois de juillet . Cela s'explique d'abord par l'affaiblissement de la dépression qui dominait l'Europe centrale ces dernières semaines. À la place, une masse d'air chaud subtropical s'élèvera depuis l'ouest de la Méditerranée vers les Alpes. Samedi, une zone de haute pression s'établira sur l'Espagne et le sud de la France. Sous cette «coupole» se développe généralement une vague de chaleur marquée, avec des températures maximales dépassant 35 degrés. Selon les estimations actuelles des experts de Severe Weather Europe , des températures maximales dépassant les 40 degrés sont même possibles sur la péninsule Ibérique. Les vacanciers au Portugal, en Espagne ou dans le sud de la France risquent donc d'avoir chaud. La carte météo révèle aussi une Europe clairement divisée en deux. Une dépression persiste au-dessus des îles Britanniques, de la Scandinavie et du nord de l'Allemagne, maintenant un temps frais et venteux. La vague de chaleur extrême qui touchait encore certaines parties de la Scandinavie en juillet a désormais complètement disparu. Et en Suisse? Le pays se trouve, comme c'est souvent le cas cet été , à la limite de ce gradient nord-sud. Cela influence considérablement le temps qu'il fait et complique du même coup les prévisions météorologiques à long terme. La raison en est que même de petits changements dans cette configuration atmosphérique peuvent avoir de grandes conséquences. Le week-end prochain peut servir d'exemple. Samedi, un front froid s'approchera effectivement du continent européen par l'ouest. Mais ce front, évoluant de plus en plus dans des conditions de haute pression, finit par s'enliser. Les météorologues parlent dans ce cas d'un ciel de traîne. Même affaibli, le front continue de générer une dynamique ascendante et déclenche des orages. L'intensité de ce front orageux ne pourra probablement être évaluée avec précision qu'à court terme. «Pour l'instant, nous partons du principe que les orages de samedi et dimanche se limiteront plutôt aux montagnes », indique Christoph Holstein. Face à ces incertitudes, les organisateurs d'activités de plein air ont donc tout intérêt à suivre attentivement les prévisions météorologiques des prochains jours. Une nouvelle canicule cet été en Suisse? La grande question du moment: l'été va-t-il se terminer en beauté chez nous aussi en août, avec peut-être même une vague de chaleur prolongée? Un regard en arrière montre que c'est possible. Ainsi, en 2023, la Suisse a vécu sa période de chaleur la plus intense de l'été entre le 15 et le 25 août, avec des températures record. À Bâle, par exemple, le thermomètre a grimpé à plus de 35 degrés le 19 août 2023. Les modèles météorologiques n'annoncent cependant pas de vague de chaleur aussi intense à court terme. Le météorologue Markus Übel, du service météorologique allemand, estime qu'«il ne faut pas s'attendre à un anticyclone stable avec un temps estival sans perturbations, ni même à une véritable vague de chaleur». La carte montre l'écart de température par rapport à la norme climatique à long terme pour la période du 5 au 11 août. On y distingue une Europe divisée en deux: un sud-ouest chaud et un nord plus frais. La Suisse se trouve à la frontière entre ces deux zones, mais plutôt du côté chaud. ECMWF La Suisse se trouve cependant plus proche de l'anticyclone méditerranéen chaud que le nord de l'Allemagne, par exemple. Des masses d'air divisent l'Europe en deux. On peut donc supposer qu'à partir du week-end, notre pays connaîtra une vague de chaleur durable. Les abondantes précipitations qu'ont connues de nombreuses régions suisses en juillet rendent peu probable une canicule en fin d'été. Selon MétéoSuisse, certaines régions du centre et du nord-est de la Suisse ont connu deux fois plus de précipitations que la normale. Le sol contient donc beaucoup d'humidité susceptible de s'évaporer, ce qui a généralement un effet modérateur sur l'évolution des températures. C'est exactement l'inverse qui se produirait en cas de sécheresse marquée dans notre pays. Elle peut en effet amplifier et prolonger les vagues de chaleur. L'automne frappe déjà aux portes de la Suisse Le plein été tire à sa fin. Dès le mois d'août, les jours raccourcissent de façon notable. Ils passent de près de quinze heures au début du mois à un peu plus de treize heures à la fin août. Les nuits s'allongent, favorisant le refroidissement nocturne. Parallèlement, l'hémisphère Nord entame sa transition progressive du régime estival vers le régime hivernal. Autrement dit, dès la mi-août au plus tard, l'automne est déjà aux portes de l'été. Au vu des prévisions, un conseil s'impose: profitez bien des températures estivales qui s'annoncent. Il ne reste plus beaucoup de temps au plein été en Suisse. Traduit de l'allemand par Emmanuelle Stevan À propos de la météo en Suisse Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Martin Steinegger ist als Redaktor im Ressort Wissen des Tages-Anzeigers tätig. Er berichtet schwerpunktmässig über die Themen Wetter und Klima. Plus d'infos @Stonie_78 Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.