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À Paris, le nouveau mode de scrutin plébiscité par Rachida Dati rebat les cartes pour les municipales 2026

À Paris, le nouveau mode de scrutin plébiscité par Rachida Dati rebat les cartes pour les municipales 2026

Le Figaro3 days ago
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ANALYSE - Dans la capitale, la modification de la loi PLM pourrait profiter à la ministre de la Culture, plus identifiée que ses rivaux.
En faisant le choix de censurer la loi agricole, dite Duplomb, vendredi dernier, le Conseil constitutionnel a provoqué un coup de théâtre inattendu au cœur de l'été. De quoi faire passer sous les radars une autre décision des Sages pourtant d'ampleur : leur feu vert pour la réforme de la loi PLM qui acte le changement du mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille dès les élections municipales de mars 2026. Les habitants de ces trois plus grandes villes de France votaient, depuis 1982, à l'échelle de leur arrondissement ou de leur secteur. Ils vont désormais pouvoir directement voter pour la mairie centrale. Cette modification ne bouleverse peut-être pas totalement le jeu mais elle a le mérite de rebattre les cartes, en particulier dans la capitale.
La majorité municipale de gauche sortante (PS, EELV, PCF) était vent debout contre le texte. Ses représentants dénoncent un « tripatouillage électoral » de dernière minute, orchestrée pour mettre sur orbite Rachida Dati, la maire du…
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« C'est valorisant de courir sur un site visité par des passionnés du monde entier »  : visite du seul stade dessiné par Le Corbusier
« C'est valorisant de courir sur un site visité par des passionnés du monde entier »  : visite du seul stade dessiné par Le Corbusier

L'Équipe

time2 hours ago

  • L'Équipe

« C'est valorisant de courir sur un site visité par des passionnés du monde entier » : visite du seul stade dessiné par Le Corbusier

Autant l'annoncer d'emblée, Charles-Édouard Jeanneret dit Le Corbusier (1887-1965) père du modernisme architectural, concepteur révolutionnaire de la Villa Savoye à Poissy dans les Yvelines et de la Cité radieuse de Marseille, n'était pas le genre de gars avec qui on avait envie de boire une bière. Il se montrait raide avec ses clients et ses collaborateurs, misogyne, malaisant au plan politique. Son opportunisme le fit tanguer (très) à droite dès les années 1930, draguant le régime de Vichy sous l'Occupation, ou bien (très) à gauche si le sort d'une de ses unités d'habitation qui ont fait sa renommée planétaire, tel le Centrosoyus de Moscou, érigé au moment où Staline entame son bail de dictateur sanguinaire (1928), en dépendait. La saga du Stade de France La seule chose qu'on ne pourra jamais reprocher à celui dont l'Unesco a classé l'intégralité de l'oeuvre à son patrimoine mondial le 17 juillet 2016 en tant que « contribution exceptionnelle au mouvement moderne » est d'avoir anticipé il y a un siècle la façon dont les citadins veulent vivre aujourd'hui, entre la nature et les éléments. Baignée de lumière, la Cité radieuse de Marseille se fond dans le bleu de la Méditerranée. À la Villa Savoye, il a mis en scène une maison qui abolit spectaculairement les frontières entre extérieur et intérieur. L'ancien disciple d'Auguste Perret, le reconstructeur du Havre d'après-guerre, avait une conception hygiéniste de l'habitat. Sans être un ardent pratiquant lui-même, il considérait le sport comme un facteur de régénérescence physique et morale, en phase avec la pensée dominante des années 1930. En 1936, « Corbu » eut une idée radicale : raser le centre de Paris pour y ériger des tours d'habitation géantes, histoire que l'air circule. En parallèle, il fit parvenir des plans au sous-secrétariat d'État à la Santé publique chargé de l'Organisation des Loisirs et des Sports du Front populaire. Ceux d'un complexe olympique d'une capacité de 100 000 spectateurs. Le seul stade signé le Corbusier en France Paradoxalement, le seul stade en France qu'il a dessiné de sa main ne dispose que de 4 500 places. On le trouve à Firminy, dans le département de la Loire. Ses habitants, qu'on appelle les Appelous, s'y sont massés le 22 juin 2024 pour voir passer la flamme olympique. Lors de cette fête populaire, combien au sein de cette cité ouvrière à forte densité de population immigrée, marquée par de violentes émeutes en 2009, où la commune voisine de La Ricamarie est restée détentrice du record de France du nombre de débits de boissons par nombre d'habitants année après année, combien donc ont conscience, en posant leurs fesses sur les bancs en béton, de faire corps avec un pan de l'histoire de l'architecture ? Tous. Firminy est piquouzée au Corbusier. Matrixée au Modulor, la silhouette humaine standardisée d'1,83 m servant à calibrer la structure d'une unité d'habitation. Le Corbusier ou le produit d'appel idéal pour le rayonnement de la cité qui compta jusqu'à 25 000 habitants quand Creusot-Loire employait tout un bassin de population. La big, big star locale. Tout Appelou qui se respecte a appris à nager à la piscine André-Wogenscky, le bras droit du grand homme. Tous les collèges de la ville sont montés en cortèges visiter l'unité d'habitation. La Maison de la culture leur appartient corps et biens. Réchauffée par ses couleurs primaires, on y vient pour danser, peindre, assister à des expositions ou des concerts. Posée sur un socle de grès houiller massif, on y a une vue d'ensemble sur le stade (en béton) derrière laquelle se profile l'église Saint-Pierre (en béton) qui fait comme la cheminée d'un transatlantique géant. « Le stade est très joli, très bien agencé malgré son âge » Elise Fournel, lycéenne et licenciée au club d'athlétisme de Firminy Le béton de « Corbu ». Mythique. Comme à Poissy où, un an après sa construction, les propriétaires engagent un procès contre l'architecte car il pleut dans leur chambre, une partie de la façade de la Maison de la culture a menacé de s'effondrer en 1962. L'étanchéité : intemporel caillou dans la chaussure du Corbusier (et des locataires). Mieux valait prendre son temps pour qu'un ciment, enfin de bonne qualité, prenne. Entamée en 1973, la construction de l'église Saint-Pierre a été achevée en 2006. Celle du stade d'athlé a duré un peu moins : quatre ans, entre 1966 et 1969. Si à Poissy le flux des visiteurs tient de la déambulation dévote, Ali Hadj, 36 ans, gérant du Café du Mail, situé à deux cents mètres du stade, garde des souvenirs guillerets de la Semaine de l'enfance qui se déroulait là avant les grandes vacances. « Les centres aérés de Firminy se rejoignaient pour des festivités autour du sport. Je n'en avais pas conscience puisque j'avais dans les 10-12 ans, mais toutes les classes sociales se mélangeaient : ceux qui avaient la vie aisée, ceux qui avaient la vie moins aisée. » Claude Bardy, 86 ans, ancien entraîneur à l'ACO (l'Athlétic Club de l'Ondaine), le club d'athlétisme du coin, a vécu les travaux en privilégié : « Je travaillais moi-même dans le bâtiment. Les patrons nous envoyaient visiter. "Corbu", c'est spécial. Une façon de vivre autrement. Avant, il y avait une école au dernier étage de l'unité d'habitation. Avec ma 4L, j'allais chercher mes jeunes qui habitaient là-haut. On partait aux Championnats de France. » Élise Fournel, lycéenne à Albert-Camus, a été marquée par le confort des appartements : « Autrefois les gens n'avaient pas forcément des logis aussi bien réalisés avec une chambre pour chacun, une salle de bains, la vue depuis sa terrasse. » Licenciée à l'ACO, elle pratique le 400 et le 800 m. « Le stade est très joli, très bien agencé malgré son âge. Il reste agréable à utiliser. C'est valorisant pour nous de courir sur un site comme celui-ci, visité par des passionnés du monde entier. » Des matches amicaux de Saint-Etienne L'inauguration, en 1971, aurait plu à l'iconoclaste archi. Sur cette terre de football, à quinze kilomètres de Geoffroy-Guichard, les Appelous se voient proposer un match de rugby entre Béziers et Narbonne. Il en est passé des clients au Corbusier. Les Verts de Saint-Étienne pour une série de matches amicaux comme cette rencontre face au Dinamo Bucarest en 2000. À la fin des années 1980, un tournoi international juniors de football prend place sur le site classé Monument historique (et toujours le seul dans sa catégorie). Sur le terrain, ça gueule en anglais, portugais, danois, algérien, italien. Hafida Gadi-Richard s'est entraînée dans les couloirs de la piste d'athlé pour décrocher son titre de championne de France de semi-marathon en 2002. Le soir du 26 juin, le deuxième des trois meetings du Challenge Loire renvoyait aux belles heures du sport en vallée de l'Ondaine. Quatre-vingt-cinq records personnels y sont tombés. Dans la semi-obscurité, Julien Rabaca, de l'ACS Monistrol, remportait la finale du 3 000 m en 8'23''. Trois jours plus tard, transportés par hélicoptère, les poteaux d'éclairage validés par les architectes des bâtiments de France permettraient d'y voir plus clair. Des puristes, ces gens-là. Pointilleux comme pas permis. « Ici, on a toujours une forme de bataille entre les architectes des bâtiments de France, soucieux de faire respecter la règle corbuséenne, et les pratiquants qui veulent faire leur sport », sourit Didier Chastel, responsable du stade, également manager de la section athlétisme. « Un stade signé Le Corbusier, ça ne se gère pas comme n'importe quel autre. » Olympiades, utopie architecturale née dans l'euphorie des JO de Grenoble Maire de Firminy, Julien Luya a appris à composer avec les bâtiments de France : « Ils ont leur conception de la préservation du patrimoine. » Il prend l'exemple de l'éclairage. « Les dessins d'origine comportaient des mâts d'éclairage aux quatre coins du stade. On dit que Le Corbusier était rigide. Au contraire, il avait intégré que les progrès de la technique puissent modifier certains de ses bâtiments et il ne s'en offusquait pas. C'est en cela que nous avons plaidé auprès des bâtiments de France pour installer des mâts éclairant puissamment mais qui coûtent moins cher que si nous avions dû les reproduire à l'identique. » Des détails peuvent agacer Didier Chastel : « Rien n'avait été prévu pour le stockage du matériel à l'exception d'une petite cabane. Où est-ce qu'on range les haies ? Et les tondeuses à gazon ? » Reprenant les points essentiels de l'architecture corbuséenne, la piscine, de l'autre côté des tribunes, s'en sort-elle mieux ? Le fait qu'elle soit actuellement en pleins travaux ne plaide pas en sa faveur d'autant qu'elle l'a été régulièrement depuis sa mise en fonction en 1971. Dans les entrailles du bâtiment, la corrosion est une source d'inquiétude permanente avec 15 000 m3 d'eau qui exercent une pression d'enfer sur le béton pas très armé du Corbusier. Des morceaux entiers se décrochent des parois si on les gratte avec les doigts et il a plu aussi directement dans le grand bassin. La piscine, lieu de rencontre des nageurs et des visiteurs D'habitude résonnent ici les cris des gamins dévalant les toboggans à eau, ajoutés sans dénaturer l'espace. En ce moment, des échafaudages occupent le bassin de 25 m vide et montent à la hauteur du plongeoir de 5 mètres. Même comme cela, les immenses surfaces vitrées, les escaliers type coursive, le bleu et le jaune de « Corbu » mêlés à l'orange cher à Wogenscky, signataire définitif de l'oeuvre en 1970, nous replongent dans l'atmosphère de Playtime, le long-métrage de Jacques Tati (1967). Gilles Villeneuve (un homonyme du pilote canadien de Formule 1) dirige la piscine. Son « Corbu », il le gère au jour le jour. « Cette piscine est une pièce rare de nos jours, mais la question qui se pose aussi est de savoir si elle est bien adaptée. » La force mais aussi la principale faiblesse de la piscine résident dans ce béton à haute teneur historique, on l'a vu, mais qui n'autorise des transformations qu'à la marge. « Chaque fois qu'on veut apporter des améliorations, il faut passer par le patrimoine (la direction générale des patrimoines et de l'architecture). Nous avons des dépenses d'énergie énormes. 325 000 euros en 2023, rien que pour l'électricité. On pourrait disposer des panneaux photovoltaïques sur le toit mais le caractère patrimonial du site nous l'interdit. » Il pointe les leds au plafond : « Avec les normes architecturales fixées, ils nous ont coûté trois fois plus cher que pour une installation classique. » Le directeur se félicite en revanche du faible prix d'entrée pour un bâtiment situé en plein centre-ville et géré à 100 % par la municipalité, une rareté au moment où les centres aqualudiques privés poussent comme des champignons en périphérie des cités : 2 euros hors abonnement pour ses concitoyens, 5 euros pour les autres. « On n'a peut-être pas un bassin à débordement, on s'accroche à des goulottes, mais c'est le prix à payer pour nager dans du Corbusier. Et c'est un lieu vivant. L'an dernier, on a accueilli 43 classes de primaire. Le club des Dauphins, lui, repart fort avec 280 licenciés » Gilles Villeneuve, directeur de la piscine de Firminy « On n'a peut-être pas un bassin à débordement, on s'accroche à des goulottes, mais c'est le prix à payer pour nager dans du Corbusier. Et c'est un lieu vivant. L'an dernier, on a accueilli 43 classes de primaire. Le club des Dauphins, lui, repart fort avec 280 licenciés. La piscine fait partie d'un circuit touristique. Après être passés à l'église Saint-Pierre, les gens font un stop chez nous. On a deux sortes de public : les nageurs et les visiteurs. » On lève le nez. Des dizaines de corbeaux survolent la pelouse du stade. Symbolique fugace. Pourquoi Charles-Édouard Jeanneret-Gris s'était-il rebaptisé « Le Corbusier » ? Du côté de sa mère, il comptait un trisaïeul belge dénommé Lecorbésier et il éprouvait aussi un faible pour les corbaques (il signait « couah ! couah ! » ses courriers personnels). Le gars qui peignait à poil dans son 240 m2 situé au 24 de la rue Nungesser-et-Coli dans le XVIe arrondissement parisien, d'où il disposait d'une vue plongeante sur le Parc des Princes, avait propension à se laisser gagner par son intransigeance. Ainsi, le 12 janvier 1936, il assiste, du haut de son appartement-atelier, à la branlée infligée à l'équipe de France lors par les Pays-Bas (1-6) d'une rencontre amicale. Plus que les trois buts de Beb Bakhuys, c'est le tableau d'affichage du stade qui coince. « Les chiffres étaient si sales qu'avec ma lorgnette j'arrivais à peine à les lire. Triste tenue de maison », écrit-il dans Quand les cathédrales étaient blanches (1937). Il en rajoute une couche sur l'horloge du Parc des Princes : « Elle est recouverte par la publicité d'un chocolat ; deux autres cinquièmes du tableau proclament les vertus d'un cirage à chaussures. On a vendu sa dignité pour gagner quatre sous, cela au nom des étrangers qui viennent participer ici aux joutes internationales décisives, où la France hisse son drapeau à côté de celui des nations rivales. Sale nature d'esprit. Relâchement. Bassesse. » Fichu bonhomme !

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« La Seine est dangereuse, explique la préfète déléguée, il y a des péniches et l'eau n'est pas propre à la baignade. » Pour faire régner l'ordre, elle peut compter sur la mobilisation de plusieurs brigades. Des groupes d'intervention à pied, une brigade équestre basée sur l'île de loisirs du Port-aux-Cerises et les moyens nautiques de la section des moyens spécialisés (SMS) de la CRS 61. « Une opération assez complète », selon Julie Bouaziz. « Le cheval permet un bon contact avec la population. Ça facilite l'approche et dissuade aussi », lance une des quatre cavalières présentes ce jour-là.

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