
Victoire Piteau battue de justesse pour le titre WBA des super-légers à Detroit
Victoire Piteau a été battue aux points par l'Américaine Samantha Worthington pour le titre WBA des super-légers (-63,503 kg) par intérim vacant, samedi soir à la Little Caesars Arena, à Detroit (Michigan). À l'issue des dix rounds de deux minutes, un juge arrivait au nul 95-95, tandis que les deux autres se prononçaient pour Worthington 96-94 et un ridicule 99-91. « Ce n'est pas un vol, remarque Sébastien Piteau, père de la gauchère française, mais on voit Victoire un peu devant. À l'extérieur, il aurait fallu en faire un peu plus. »
Comme prévu, Worthington (29 ans, 1,70m, désormais 12 victoires, dont 7 avant la limite, 0 défaite) s'est montrée très offensive d'entrée. Mais, à partir du sixième round, elle a nettement baissé de rythme.
« Victoire perd assez nettement deux des trois premiers rounds, commente son père Sébastien Piteau, qui l'entraîne avec Nicolas Fernandez, puis le combat s'équilibre. Worthington nous a surpris défensivement, elle a été un peu mieux que lors de ses précédents combats. Mais Victoire hausse vraiment le ton à partir du sixième. Elle perd le septième, mais ensuite c'est une démonstration, Worthington s'éteint physiquement. Contrairement à l'Américaine, ma fille a l'expérience des dix rounds. Elle a dominé techniquement Worthington, l'a prise de vitesse. »
Indéniablement, la Française a été pénalisée par son début de combat. « Elle a peut-être été submergée par l'événement, s'interroge son père. Les vingt mille spectateurs venus pour le combat vedette de l'Américaine Claressa Shields étaient déjà là. On n'y est pas habitués... »
Économe au centre pénitentiaire de Lavaur (Tarn), Victoire Piteau (26 ans, 1,69m, 14 victoires, dont 2 avant la limite, 3 défaites aux points), qui boxe habituellement dans l'Indre, pourrait néanmoins s'engager avec le promoteur américain Dmitry Salita. « Il a été enthousiasmé, précise Sébastien Piteau. Et Victoire étant bien plus jeune que ses autres boxeuses, il est intéressé pour s'occuper d'elle et la faire boxer. »L'incontestée championne du monde est l'Irlandaise Katie Taylor.
Au même programme, Licia Boudersa (32 ans, 1,70m, 23 v., 2 nuls, désormais 4 d.) s'est inclinée aux points (91-99, 91-99, 92-98) face à la Canadienne (née à Paris) Caroline Veyre (36 ans, 1,67m, 10 v. aux points, 1 d.) pour un titre international (WBC-Silver) des plume (-57,153 kg). Dans le combat vedette, l'Américaine Claressa Shields (30 ans), championne olympique des -75 kg en 2012 et 2016, aujourd'hui championne du monde des poids lourds (WBC-WBA, WBO-IBF), a dominé aux points la Néo-Zélandaise Lani Daniels.
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Nos jeunes Françaises sont prêtes à jouer et à assumer des responsabilités. Le fait qu'elles aient côtoyé les plus hauts niveaux professionnels en Europe plus tôt que leurs concurrentes NCAA leur permet d'avoir tous les outils pour s'imposer ici. Certaines ont disputé l'Eurobasket avec les Bleues : avez-vous été surpris du résultat de la France (4e) ?Je les voyais aller au bout. La France en avait vraiment les moyens. J'étais un peu déçu pour les filles. La France, sur le papier, c'était l'or après lequel elle court depuis si longtemps... Et pourtant c'est la Belgique qui vient d'en remporter deux de suite. « J'ai repoussé quelques possibilités d'équipes nationales, mais la France est et restera spéciale » Un deuxième sacre qui, après le premier que vous aviez obtenu en 2023, vous a mis du baume au coeur ?Ce premier titre, c'était plus qu'un accomplissement sportif, ça a créé des liens si forts entre joueuses et staff. 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