
L'éditorial de Patrick Saint-Paul : «Gaza, l'émotion et l'impuissance»
Emmanuel Macron, en choisissant la reconnaissance de la Palestine, acte son impuissance diplomatique.
Passant outre les conditions qu'il avait lui-même fixées - au premier chef, la libération des otages détenus par le Hamas -, Emmanuel Macron a choisi d'acter la reconnaissance de l'État palestinien. En France, il donne le point aux Insoumis de Jean-Luc Mélenchon. Sur la scène internationale, le chef de l'État fait cavalier seul, suscitant l'incompréhension de ses principaux partenaires - Allemagne, Royaume-Uni, États-Unis - et sans entraîner avec lui les pays arabes, ce qui jadis faisait la force de la France.
À lire aussi État de Palestine : le pari risqué d'Emmanuel Macron
Certes, Emmanuel Macron ne pouvait détourner les yeux du drame humanitaire, qui se déroule à Gaza. Après les massacres barbares du 7 Octobre, la riposte israélienne était bien légitime. Vingt mois plus tard, le lourd prix payé par le Hamas et par les Gazaouis a rétabli la force de la dissuasion israélienne. Cependant, on ne peut s'empêcher d'être épouvanté par les dizaines de milliers de tués de Gaza et les images d'enfants faméliques. Et de constater que Benyamin Netanyahou est allé…
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Le Parisien
26 minutes ago
- Le Parisien
« J'espère qu'elle fera faillite » : l'ambassadeur d'Israël en France attaque Vueling après l'expulsion d'ados de confession juive
Il n'y a là, de sa part, aucune demi-mesure. « J'espère qu'elle fera faillite le plus rapidement possible », a lancé ce lundi matin sur TF1 l'ambassadeur d'Israël en France Joshua Zarka, à propos de la compagnie aérienne espagnole Vueling. Il était interrogé sur l'expulsion ce mercredi d'une cinquantaine d'enfants et leurs accompagnateurs de confession juive - tous Français - d'un avion Valence-Paris, alors qu'ils participaient à une colonie de vacances. Deux versions s'opposent drastiquement sur cette affaire. « C'est une vague d'antisémitisme dans le monde, un tsunami (…) c'est quelque chose de terrible ce qui se passe en Europe », a déclaré Joshua Zarka d'un point de vue plus général. « J'espère que la France va demander, comme il faut, des comptes au gouvernement espagnol », a-t-il ajouté. Pour l'heure, Paris a affirmé ce samedi avoir exigé des « explications » à la compagnie aérienne Vueling « pour déterminer si ces compatriotes avaient fait l'objet de discriminations liées à leur confession ». Une cinquantaine d'enfants et leurs accompagnateurs s'apprêtaient à quitter Valence pour l'aéroport de Paris-Orly mercredi 23 juillet quand ils ont été débarqués de l'appareil. Vueling, tout comme la Guardia Civil - équivalente espagnole de la gendarmerie - parlent d'une « attitude fortement conflictuelle, mettant en péril le bon déroulement du vol », notamment pendant les consignes de sécurité. Ce que réfute « Club Kineret », l'organisme en charge de la colonie de vacances, qui dément tout acte violent ou problématique en assurant que « le seul élément commun à l'ensemble du groupe était leur visibilité religieuse » : « Certains enfants portaient une kippa, d'autres des symboles identitaires juifs (étoile de David) ». Un témoin, indépendant au groupe, présent dans l'avion a également confié au Parisien ne rien avoir vu ou entendu qui puisse justifier une expulsion. De leur côté, les autorités espagnoles maintiennent leur version quant à une attitude dérangeante des adolescents, notamment pendant les consignes de sécurité.. « Compte tenu du risque que ce comportement représentait pour la sécurité opérationnelle de l'avion, le commandant de bord a demandé l'intervention de la Guardia civil afin de débarquer le groupe de passagers susmentionné », a ajouté la Guardia civil. Celle-ci assure, en outre, ne jamais avoir eu « connaissance de la confession religieuse des personnes débarquées » La responsable des animateurs de la colonie aérienne a également été arrêtée à l'intervention des forces de l'ordre. Selon le récit de ces dernières, cette femme de 21 ans a eu une « attitude agressive envers les agents », allant « jusqu'à pousser et agresser » l'un d'eux. D'après la mère d'un témoin, elle a été « plaquée au sol et emmenée manu militari ». Ce que semble confirmer une vidéo tournant sur les réseaux sociaux. Cette responsable est depuis visée par une procédure judiciaire et une plainte a été déposée pour atteinte à la sécurité aérienne . « Club Kineret » a pour sa part annoncé avoir déposé plainte contre la compagnie aérienne, estimant que « les faits sont clairs, graves, établis et corroborés par de multiples témoignages ».


Le HuffPost France
26 minutes ago
- Le HuffPost France
La pétition contre la loi Duplomb dépasse un nouveau seuil symbolique
POLITIQUE - C'est un seuil de plus de franchi, qui donne encore plus de force à ses opposants. La pétition contre la loi Duplomb, qui permet notamment sous conditions la réintroduction d'un pesticide interdit en France depuis 2018, a dépassé ce lundi 28 juillet au matin la barre des deux millions de signatures sur le site de l'Assemblée nationale. Elle demande l'abrogation « immédiate » du texte du sénateur LR Laurent Duplomb, qualifié d' « aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire », mais également « la révision démocratique des conditions dans lesquelles elle a été adoptée ». Lire aussi Peut-on signer la pétition contre la loi Duplomb plusieurs fois ? Cette pétition avait atteint les 500 000 signatures le week-end dernier, une première sur le portail de l'Assemblée, un seuil qui ouvre la voie à l'organisation d'un débat dans l'hémicycle qui ne permettra toutefois pas, seul, de revenir sur les dispositions déjà adoptées. « De toute façon, le texte sera promulgué » Le gouvernement s'est néanmoins dit favorable à l'organisation de ce débat. Même s'il ne s'agira sûrement en aucun cas de revenir sur les mesures les plus importantes du texte. « Il y aura un débat (parlementaire) si la conférence des présidents de l'Assemblée nationale en décide. Et de toute façon le texte sera promulgué. Le président de la République le rappelait ce matin, à l'issue du conseil des ministres, qu'il est dans l'obligation de promulguer la loi », avait déclaré le 23 juillet la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, alors que les oppositions de gauche avaient réclamé à Emmanuel Macron de ne pas promulguer le texte. « Il n'a pas été question du tout d'une seconde délibération, ce qui me paraîtrait être extrêmement périlleux parce que là, d'abord, ça contreviendrait à ce que les parlementaires eux-mêmes ont voté. Et puis, on compromet possiblement l'issue d'une loi qui, je le rappelle, vise à lever les entraves qui pèsent sur le métier des agriculteurs », avait-elle complété. La décision du Conseil constitutionnel très attendue Dans les prochains jours, une autre date sera également cruciale concernant ce texte : le 7 août, et la délibération du Conseil constitutionnel sur cette loi Duplomb qui devrait « a priori » être rendue ce jour-ci. La décision des Sages, qui peuvent censurer tout ou partie de la loi, sera scrutée de très près, Des députés et sénateurs de gauche avaient saisi mi-juillet le Conseil constitutionnel, arguant que la loi, adoptée au Parlement le 8 juillet, est incompatible avec la préservation de l'environnement et le droit à la santé. Les députés dénoncent également les conditions d'examen du texte. Aucun amendement n'avait pu être débattu dans l'hémicycle de l'Assemblée, le texte ayant été rejeté d'entrée par ses défenseurs pour contourner ce qu'ils avaient qualifié « d'obstruction » de la gauche. Si le texte n'est pas censuré par le Conseil constitutionnel, la gauche appelle d'ores et déjà Emmanuel Macron à demander une nouvelle délibération de la loi au Parlement, comme le lui permet la Constitution. Si elle est bien promulguée par le président, plusieurs groupes de gauche dont les socialistes, ont annoncé vouloir porter une proposition de loi abrogeant les dispositions du texte agricole.


Le Parisien
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- Le Parisien
Déraillement de train mortel en Allemagne : glissement de terrain, victimes… Ce que l'on sait du drame
Les circonstances du drame commencent à s'éclaircir. Dimanche, vers 18h10, un train régional a déraillé dans une zone boisée du sud-ouest de l'Allemagne , dans le Bade-Wurtemberg, à une centaine de kilomètres au sud de Stuttgart. L'accident a fait au moins trois morts et des blessés, selon le dernier bilan communiqué par la police. Une centaine de passagers se trouvaient à bord. Le chancelier allemand s'est dit sous le « choc » et a présenté ses condoléances aux familles des victimes. Dimanche, peu après 18 heures, un train express régional avec une centaine de personnes à son bord reliant Sigmaringen à Ulm a déraillé, alors qu'il se trouvait à 45 km de sa ville d'arrivée. Au moins deux rames sont sorties des rails . Les secours ont mis plusieurs heures pour évacuer les victimes avant de s'employer à dégager les voitures jaunes et grises du train renversées sur le flanc, selon les images diffusées sur les télévisions, dans un endroit encaissé et difficile d'accès. Comme le rapport le quotidien allemand Bild , la cause du déraillement est encore incertaine, mais un glissement de terrain près des voies pourrait avoir joué un rôle. C'était, déjà, l'une des hypothèses évoquées par le ministre allemand de l'Intérieur, Thomas Strobl (CDU), peu après les faits. « Il y a eu de fortes pluies ici. Il n'est donc pas exclu que les fortes pluies et le glissement de terrain qui en a résulté » soient « la cause » de l'accident, avait avancé celui qui est également vice-ministre-président de Bade-Wurtemberg. Selon le ministre fédéral des Transports, des experts se sont rendus sur place pour enquêter aux côtés des autorités, rapporte le magazine Der Spiegel . Les transports allemands sont régulièrement pointés du doigt par les passagers en raison du retard des trains et de la vétusté des infrastructures. Le nouveau gouvernement conservateur s'est engagé à investir plusieurs centaines de milliards d'euros au cours des prochaines années, notamment pour moderniser les infrastructures. Le dernier bilan officiel fait état de trois morts. D'après la cheffe des pompiers du district, Charlotte Ziller, le conducteur du train a été tué, ainsi qu'un autre employé de la Deutsche Bahn - la compagnie ferroviaire allemande - rapporte le journal Bild . L'identité de la troisième victime n'est pas encore connue. Par ailleurs, au moins 50 personnes ont été blessées dont 25 grièvement.