
Droits de douane: l'Union européenne veut discuter avec les États-Unis ce lundi
L'Union européenne veut discuter lundi avec les négociateurs américains des droits de douane de 30% annoncés par Donald Trump ce week-end, a déclaré le commissaire européen pour le Commerce Maros Sefcovic. «J'ai l'intention de m'entretenir à nouveau avec mes homologues américains dans le courant de la journée, car je ne peux pas m'imaginer en rester là sans effort véritable», a-t-il déclaré avant une réunion des ministres du Commerce de l'UE à Bruxelles. «Nous devons nous préparer à toutes les éventualités, y compris, si nécessaire, à des contre-mesures proportionnées et bien calibrées pour rétablir l'équilibre de notre relation transatlantique», a-t-il averti, alors que Bruxelles peaufine d'éventuelles mesures de représailles.
«L'incertitude actuelle causée par des droits de douane injustifiés ne peut pas durer indéfiniment», a-t-il encore souligné. «Nous ne voulons pas d'une guerre commerciale, nous ne voulons pas d'une escalade», a affirmé de son côté le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Lokke Rasmussen, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l'UE. «Nous voulons un accord, mais il y a un vieux dicton qui dit: 'si tu veux la paix, tu dois te préparer à la guerre'», a-t-il toutefois souligné. La situation a changé depuis l'annonce samedi de Donald Trump, a indiqué de son côté le ministre français chargé du Budget Laurent Saint-Martin. «Évidemment, la situation depuis samedi doit nous amener à changer de méthode», a-t-il déclaré devant la presse à Bruxelles, soulignant la nécessité de n'avoir «aucun tabou».
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La Commission européenne est compétente pour négocier les accords commerciaux au nom des 27 et sa présidente Ursula von der Leyen a choisi pour le moment de temporiser. Après la menace ce week-end du président américain Donald Trump d'imposer des droits de douane de 30% sur les importations européennes, Ursula von der Leyen a annoncé dimanche que l'UE n'allait pas riposter pour l'instant, dans l'espoir d'obtenir un accord avant la date butoir du 1er août. «Nous avons toujours été très clairs sur le fait que nous préférons une solution négociée. Cela reste le cas et nous utiliserons le temps dont nous disposons maintenant jusqu'au 1er août», a déclaré Mme von der Leyen.
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