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Des attaques armées contre des civils font 14 morts

Des attaques armées contre des civils font 14 morts

La Presse28-07-2025
Au cours des cinq premiers mois de l'année 2025, l'Équateur a enregistré 4051 homicides, selon les chiffres officiels. Les experts considèrent qu'il s'agit du début d'année le plus violent de l'histoire récente du pays,
(Quito) Deux attaques armées contre des civils ont fait au moins 14 morts dimanche dans une région côtière de l'Équateur, où les gangs de trafiquants de drogue luttent pour le pouvoir, a annoncé la police.
Agence France-Presse
« Nous avons environ 12 morts et trois blessés », a déclaré à la presse le commandant Oscar Valencia, chef de la police de la ville d'El Empalme, dans le sud-ouest du pays.
Les mêmes assaillants ont tiré sur un autre groupe non loin du site du premier massacre, tuant deux autres personnes, a-t-il précisé.
Le pays est devenu l'un des plus violents de la région, avec un taux d'homicide de 38 pour 100 000 habitants en 2024.
En prêtant serment en mai pour un second mandat, le président équatorien Daniel Noboa a promis de « sauver » des « mafias » son pays aux prises avec les gangs de narcotrafiquants.
La tuerie de dimanche a eu lieu devant un magasin de vente d'alcool à La Guayas, près d'El Empalme.
Le commandant Valencia a précisé dimanche que des personnes circulant à bord de deux camionnettes ont attaqué avec « des pistolets et des fusils » des civils rassemblés dans la rue.
« Ils ont ouvert le feu sur tout le monde », a-t-il ajouté.
La police a rassemblé au moins 40 pièces à conviction balistiques sur les lieux, a déclaré le chef de la police, ajoutant qu'un garçon de 12 ans était une « victime collatérale ».
Il y a une semaine, neuf personnes ont été tuées alors qu'elles jouaient au billard dans un bar de la station touristique de General Villamil (Sud-Ouest).
Une vingtaine d'homicides avaient déjà été enregistrés dans le port de pêche de Manta (également dans le sud-ouest), où le baron de la drogue équatorien Adolfo Macias, alias Fito, a été repris en juin et extradé vers les États-Unis pour y être jugé en juillet.
Au cours des cinq premiers mois de l'année 2025, l'Équateur a enregistré 4051 homicides, selon les chiffres officiels. Les experts considèrent qu'il s'agit du début d'année le plus violent de l'histoire récente du pays,
De par sa situation géographique entre la Colombie et le Pérou – les plus grands pays producteurs mondiaux de cocaïne – et ses ports stratégiques sur le Pacifique, l'Équateur est devenu ces dernières années le théâtre de violents affrontements liés au narcotrafic.
Les organisations locales de narcotrafiquants sont liées aux cartels mexicains et colombiens, ainsi qu'à la mafia albanaise.
Selon des sources officielles, 73 % de la cocaïne produite dans le monde transite par le territoire équatorien.
En 2024, le pays a saisi un record de 294 tonnes de drogue, principalement de la cocaïne, contre 221 tonnes en 2023.
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Le décalage horreur
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Cette chronique a été publiée le lundi 20 novembre 1989, en page A5. Nous la republions sans altérer les mots que l'auteur a utilisés à l'époque. Ce matin-là, ça faisait quatre jours que j'étais à Bogotá, j'ai appelé ma fiancée à Saint-Armand… – T'as une drôle de voix, fiancée, on dirait que tu vas pleurer… – Qu'est-ce tu penses, je suis inquiète. Je viens d'entendre la fille de Radio-Canada à Bogotá : deux bombes, onze assassinats, un journaliste dans le coma, une juge tuée, un député enlevé, une voiture piégée, et quoi encore, juste pour la nuit… – C'est drôle… – Tu trouves ça drôle ? – C'est le décalage horreur. Toi à Saint-Armand, tu freakes. Moi à Bogotá, je prends mon café tranquillement avec… avec la fille de Radio-Canada. Fallait que je passe chez elle ce matin, et on parlait justement de ça. Des bombes qu'on fait péter dans la gueule des gens de Saint-Armand au bulletin de 8 h, répété à 10 h, à midi, au téléjournal, jour après jour, mois après mois. Tous ces bouts d'actualité qui ne finissent pas par faire la réalité colombienne mais la prolongent de toutes sortes d'excroissances hyperréalistes qui caricaturent le réel… En regardant la ville par la grande baie vitrée de son salon, la fille de Radio-Canada et moi, on voyait bien que le bilan de la nuit n'avait rien à voir avec le Bogotá de ce matin-là. De toute façon, l'horreur ne vient pas comme ça en chiffres, huit morts, 30 blessés. L'horreur est tissée à même le quotidien, en filidrame pourrait-on dire, ce qui ne le rend pas moins horrible, mais au moins ça l'étale… Je disais à la fille de Radio-Canada qu'il faudrait qu'elle parle de la rumeur de la rue qui monte jusqu'à son appartement, qu'elle précise que c'est un matin de novembre un peu gris, que le trafic est heavy, que les trottoirs débordent d'employés cravatés et de petites madames en tailleur qui se hâtent vers leur bureau, qu'il y a deux chiens qui baisent sur la place des Periodistas, et que là, juste en bas, une vieille qui tire un âne au bout d'une corde, traverse la rue entre deux taxis jaunes. Il faudrait aussi qu'elle ajoute que devant le collège del Rosario, les ejecutivos qui se font cirer les souliers lisent des journaux dont on peut voir d'ici les manchettes gigantesques qui ne parlent ni de bombes, ni de mort, mais de football. « O felicitad immortal », délire la une du El Espacio – Ô joie immortelle –la Colombie s'est qualifiée pour la coupe du monde de soccer… – C'est impensable de dire tout ça dans un topo de deux minutes, dit la fille de Radio-Canada… J'ai décidé que je le dirais à sa place. Jusqu'à ce matin-là, je n'étais pas sûr de ce que j'étais venu faire en Colombie. Les narcos ne se précipitaient pas pour me donner des entrevues et me faire visiter leurs laboratoires. Les guerilleros ne se disputaient pas l'honneur de m'accueillir dans leurs montagnes et je perdais mon temps dans les officines officielles où l'on me tenait des discours plats et convenus… Et puis, avouons-le, j'avais la peur au cul. J'arrivais de Saint-Armand où, je vous l'ai dit, la Colombie c'est le chaos et des tueurs qui guettent les journalistes à tous les coins de rue… Les choses ont basculé ce matin-là. Après la fille de Radio-Canada, j'avais un autre rendez-vous dans le nord de la ville, le Westmount de Bogotá, avec un personnage politique qui, sur fond de musique de chambre, s'est mis à me parler de la pauvreté en Colombie. Chaque fois qu'il bougeait une fesse, son fauteuil expirait des pets soyeux de cuir froissé, des schlouffs mouillés de ballon dégonflé. De schlouff en schlouff, je perdais de vue la pauvreté et j'ai brusquement et grossièrement, je le crains, pris congé… Au coin de la rue, j'ai commandé un café (le fameux tinto), et je ne l'ai pas bu. C'est la première fois que je me l'avouais après quatre jours à faire semblant : le café colombien ne goûte rien. C'est le café des Américains, pas des Européens… Les choses ont basculé à partir de là. J'étais sorti de ma coquille. 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A Genève, les États amorcent les discussions en vue d'un traité mondial
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A Genève, les États amorcent les discussions en vue d'un traité mondial

A Genève, les États amorcent les discussions en vue d'un traité mondial (Genève) Les représentants de près de 180 pays ont commencé de se réunir mardi à Genève sous l'égide de l'ONU : ils ont dix jours pour tenter d'écrire ensemble le premier traité mondial s'attaquant au fléau de la pollution plastique qui menace d'asphyxier la planète. Isabel MALSANG Agence France-Presse En ouvrant officiellement les discussions en Suisse, le diplomate Equatorien Luis Vayas Valdivieso, qui préside les débats, a mis les États devant leur responsabilité pour juguler une « crise mondiale ». « La pollution plastique endommage les écosystèmes, pollue nos océans et nos rivières, menace la biodiversité, affecte la santé humaine et pèse de façon injuste sur les plus vulnérables. L'urgence est réelle, la preuve est claire et la responsabilité repose sur nous », a-t-il lancé. En discussion depuis trois ans, ce texte « juridiquement contraignant » pour les États « n'arrivera pas automatiquement », avait-il prévenu lundi en recevant les représentants de plus de 600 ONG qui suivent les débats. Dans un contexte de tensions géopolitiques et commerciales exacerbées, cette session supplémentaire de négociations intergouvernementales – baptisée CIN5-2 – a été ajoutée après l'échec des discussions menées à Busan, en Corée du Sud, fin 2024. Un groupe de pays producteurs de pétrole y a bloqué toute avancée. « Il y a eu beaucoup de diplomatie depuis Busan », a indiqué à l'AFP la directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), Inger Andersen, qui organise les débats. « La plupart des pays à qui j'ai parlé ont dit qu'ils venaient à Genève pour trouver un accord », a-t-elle ajouté. « Est-ce que les choses vont être faciles ? Non. Est-ce qu'elles seront simples ? Non. Y a-t-il de la complexité ? Oui. Est-ce qu'il y a un chemin pour arriver à un traité ? Absolument », a affirmé la diplomate danoise chevronnée, rompue aux négociations environnementales compliquées. Elle a fait part de sa « détermination » à parvenir à un accord. « Des leçons ont été apprises » depuis Busan, a précisé M. Valdivieso, assurant que les ONG et la société civile auraient droit d'accès aux groupes de contact où sont négociés les points les plus épineux du texte : substances chimiques à interdire, plafonds de production, etc. Lundi, scientifiques et ONG avaient fait monter la pression sur les délégués. « Danger grave, croissant et sous-estimé » La pollution plastique est un « danger grave, croissant et sous-estimé » pour la santé qui coûte au monde au moins 1500 milliards de dollars par an, ont averti des experts dans un rapport paru lundi dans la revue médicale The Lancet. Selon Philip Landrigan, médecin et chercheur au Boston College aux États-Unis, les personnes vulnérables, en particulier les enfants, sont les plus touchées par la pollution plastique. PHOTO SALVATORE DI NOLFI, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Une installation artistique éphémère et évolutive, baptisée Le fardeau du Penseur a été installée à Genève. En République Démocratique du Congo (RDC), « les eaux, les lacs, les fleuves sont pollués et les particules de plastique qui restent dans ces eaux polluées sont à l'origine de plusieurs maladies, notamment chez les enfants », a notamment expliqué à l'AFP Robert Kitumaini Chikwanine, directeur exécutif de l'ONG Solidarité Protection droits de l'enfant, devant le siège de l'ONU. Pour matérialiser le sujet, une installation artistique éphémère et évolutive, baptisée « Le fardeau du Penseur » a été installée à Genève : une reproduction de la célèbre statue du sculpteur Auguste Rodin se retrouve engluée dans une mer de déchets plastique. Son auteur, l'artiste et activiste canadien Benjamin Von Wong souhaite que les délégués réfléchissent à « l'impact de la pollution plastique sur la santé humaine » lorsqu'ils négocieront. « Vital pour la santé publique » Mais le porte-parole du Conseil américain de l'industrie chimique Matthew Kastner, présent à Genève, a lui défendu le plastique et les services qu'il rend aux sociétés modernes. Il est « vital pour la santé publique », a-t-il affirmé, notamment grâce à tous les équipements médicaux stériles, masques chirurgicaux, tuyaux, tubes, emballages, qui permettent d'améliorer l'hygiène et la sécurité alimentaire notamment. Un argument peu prisé par l'ONG Greenpeace dont le chef de la délégation Graham Forbes a appelé lundi à « arrêter de fabriquer autant de plastique afin d'arrêter la crise de la pollution plastique » lors d'une manifestation à Genève.

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