
80 ans après Hiroshima et Nagasaki, 5 œuvres qui racontent les bombes atomiques et leurs conséquences
Les 6 et 9 août 1945, ont lieu les largages de deux bombes « Little Boy » et « Fat Man » sur les villes d'Hiroshima et de Nagasaki. En une fraction de seconde, des dizaines de milliers de japonais sont brûlées vifs tandis que les survivants sont sévèrement irradiés. Le Japon sévèrement affaibli capitule le 2 septembre 1945. D'après les dernières estimations, l'explosion des deux bombes serait responsable de la mort de plus de 210 000 japonais.
À l'occasion des 80 ans de commémoration de ces drames, Le HuffPost vous livre une sélection d'œuvres qui par différents prismes reviennent sur la conception et les conséquences qu'ont eu les deux bombes.
Oppenheimer de Christopher Nolan (2023)
Dans ce long-métrage, le réalisateur d' Inception et Interstellar raconte l'histoire de l'homme à l'origine de la bombe atomique, Robert Oppenheimer. Impulsif, effronté et sympathisant communiste, Christopher Nolan dépeint le profil du physicien d'origine juive, conscient du traitement de ses semblables de l'autre côté de l'Atlantique.
Nolan oblige, Oppenheimer dépeint un point de vue très centré sur la vision américaine. Si certains détails historiques sont présents, d'autres sont omis volontairement ou transformé pour la fluidité du film. Au final, si Oppenheimer s'inspire de faits réels, il n'en reste pas moins une fiction. Cependant, il reste une porte d'entrée pour découvrir l'origine du projet Manhattan jusqu'à sa résolution. Le dernier film de Christopher Nolan est disponible en VOD sur Canal+, Amazon Prime et AppleTV+.
La Bombe par Didier Alcante, Laurent-Frédéric Bollée et Denis Rodier (2020)
Pour les commémorations des 75 ans, la maison d'édition Glénat a publié ce roman graphique de 450 pages afin de raconter tous les pans de l'histoire sur la course à la bombe. Par un très gros travail de recherches, la bande dessinée respecte l'histoire avec une rigueur très pointilleuse. Elle se permet de prendre en compte les différents points de vue du conflit, intégrant les visions allemandes et japonaises.
Elle s'emploie également à décrire la réalité des dégâts infligés sur les deux villes du pays du soleil levant. De l'extraction de l'uranium dans les mines au dénouement de la Seconde Guerre mondiale, la bande dessinée pourrait faire office de manuel d'histoire tant elle accorde de l'importance aux faits historiques.
Hiroshima, mon Amour d'Alain Resnais (1959)
Alain Resnais collabore avec l'écrivaine Marguerite Duras comme scénariste pour réaliser son long-métrage. Un film qui raconte une histoire d'amour entre une Française et un Japonais, à l'endroit où quinze ans plutôt la bombe atomique a explosé. Une romance qui va raviver des souvenirs douloureux.
Salué par la critique à sa sortie en 1959, le film est considéré comme révolutionnaire pour son époque et provoquera des remous. Quasi censurée, l'œuvre est écartée de la sélection officielle au festival de Cannes 1959, pour ne pas déplaire aux États-Unis (mais sera tout de même projetée hors compétition). En plus d'évoquer l'horreur atomique, Marguerite Duras brise également l'un des plus gros tabous de l'histoire française. Celui des femmes tondues pour leurs rapports sexuels avec les Allemands sous l'occupation. Pour découvrir ce classique, il est disponible en VOD sur AppleTV +.
Lumières d'été par Jean-Gabriel Périot (2016)
Dans ce film, Akihiro est un réalisateur japonais vivant à Paris qui se rend à Hiroshima pour interviewer des survivants de la bombe atomique. Bouleversé par l'horreur des témoignages, il erre en ville pour souffler.
Il y fait la rencontre de Himiko. Porté par l'enthousiasme de la jeune femme, le réalisateur va découvrir l'histoire de la ville d'Hiroshima sous un nouvel aspect. Celui des générations futures qui se construisent sur les événements du passé. Ce film documentaire est le second projet du réalisateur français Jean-Gabriel Périot après le court-métrage 200 000 fantômes produit en 2007 qui concernait déjà les catastrophes d'Hiroshima et de Nagasaki. Disponible a la location sur Amazon Prime.
Dans un recoin de ce monde par Fumiyo Kôno (2008)
Lorsqu'on évoque le Japon, il est difficile de le dissocier de la culture mange et anime. Fumiyo Kono est une autrice japonaise qui a été profondément marquée par les événements d'Hiroshima et de Nagasaki. Après avoir dessiné le Pays des cerisiers en 2004, la mangaka réalise un second projet sur les conséquences des bombes atomiques pour le peuple japonais, Dans un recoin de ce monde.
La mangaka conte l'histoire de Suzu, une jeune femme qui a passé son enfance près d'Hiroshima, qu'elle immortalise à travers ses dessins. Par ses traits enfantins, le recueil de Fumiyo Kono s'ouvre à tous les publics afin de parler de ce sujet traumatisant pour bon nombre de familles japonaises. Grâce à son succès, l'œuvre connaîtra une adaptation au cinéma en film d'animation en 2015 sous la direction de Sunao Katabuchi à retrouver sur Crunchyroll.
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19 hours ago
- Le HuffPost France
Petunia, un bouledogue français, élue chien le plus laid du monde (avec un beau message)
ANIMAUX - Cocorico ? Presque. Petunia, une femelle bouledogue français, a été élue ce vendredi 8 août le chien le plus laid du monde aux États-Unis, dans une compétition devenue célèbre pour la mise à l'honneur d'animaux au profil atypique. Pétunia dispose d'une spécificité : elle ne dispose pas de poils, de quoi forcément lui conférer un look unique. En plus d'un titre à vie, sa propriétaire, Shannon Nyman, a remporté 5 000 dollars dans ce concours organisé à la foire du comté de Sonoma, en Californie, rapporte notamment la chaîne CBS News. Mais cette compétition, qui existe depuis près de 50 ans, ne consiste pas vraiment dans ces quelques milliers de dollars de récompense que dans la célébration de tous les chiens. Même ceux ne paraissant pas les plus gracieux pour alimenter son compte Instagram. Selon les organisateurs, le concours cherche notamment à « prouver que le pedigree ne définit pas l'animal ». « Des chiens de toutes les races et de toutes les tailles ont réchauffé nos cœurs et rempli nos vies d'un amour inconditionnel. Cet événement de renommée mondiale célèbre les imperfections qui rendent tous les chiens spéciaux et uniques », écrivent ainsi sur leur site les organisateurs de la foire de Sonoma-Marin. L'adoption plutôt que l'achat Le concours plaide également pour l'adoption de chiens, plutôt que l'achat auprès d'un éleveur. Beaucoup de participants en effet sont des chiens recueillis ou sauvés de refuges ou d'élevages intensifs. Wild Thang, le vainqueur du concours 2024, avait pour spécificité d'avoir la langue qui pendait en permanence. Mais cela était dû à une histoire bien plus sérieuse que sa dégaine loufoque laissait à voir. Ce pékinois de 8 ans avait survécu à une affection virale très dangereuse lorsqu'il était chiot, la maladie de Carré. Celle-ci avait néanmoins fait que ses dents n'avaient jamais poussé correctement, et qu'une de ses pattes avant tremblait en permanence. Comme son prédécesseur, Pétunia sera présentée en prime time sur NBC, dans l'émission matinale The Today Show. « Nous avons été assaillis. Il adorait ça », avait raconté la propriétaire de Wild Thang, Ann Lewis, lorsqu'ils avaient atterri à New York pour se rendre à la télévision américaine. « Il remuait la queue. Il était heureux. Il se faisait prendre en photo avec les gens. » Une belle occasion de célébrer tous les chiens et leurs différences.


Le HuffPost France
a day ago
- Le HuffPost France
80 ans après Hiroshima et Nagasaki, 5 œuvres qui racontent les bombes atomiques et leurs conséquences
CULTURE - Le 8 mai 1945, entre en vigueur l'armistice, symbole de la fin du régime nazi et qui vient clore plusieurs années de guerre en Europe. Seulement, dans le Pacifique, le conflit entre le Japon et les États-Unis n'est toujours pas résolu. Par l'intermédiaire de son président Harry S. Truman, l'armée américaine annonce, avoir développé la solution. Une nouvelle arme qui serait capable de lui faire gagner la guerre. Les 6 et 9 août 1945, ont lieu les largages de deux bombes « Little Boy » et « Fat Man » sur les villes d'Hiroshima et de Nagasaki. En une fraction de seconde, des dizaines de milliers de japonais sont brûlées vifs tandis que les survivants sont sévèrement irradiés. Le Japon sévèrement affaibli capitule le 2 septembre 1945. D'après les dernières estimations, l'explosion des deux bombes serait responsable de la mort de plus de 210 000 japonais. À l'occasion des 80 ans de commémoration de ces drames, Le HuffPost vous livre une sélection d'œuvres qui par différents prismes reviennent sur la conception et les conséquences qu'ont eu les deux bombes. Oppenheimer de Christopher Nolan (2023) Dans ce long-métrage, le réalisateur d' Inception et Interstellar raconte l'histoire de l'homme à l'origine de la bombe atomique, Robert Oppenheimer. Impulsif, effronté et sympathisant communiste, Christopher Nolan dépeint le profil du physicien d'origine juive, conscient du traitement de ses semblables de l'autre côté de l'Atlantique. Nolan oblige, Oppenheimer dépeint un point de vue très centré sur la vision américaine. Si certains détails historiques sont présents, d'autres sont omis volontairement ou transformé pour la fluidité du film. Au final, si Oppenheimer s'inspire de faits réels, il n'en reste pas moins une fiction. Cependant, il reste une porte d'entrée pour découvrir l'origine du projet Manhattan jusqu'à sa résolution. Le dernier film de Christopher Nolan est disponible en VOD sur Canal+, Amazon Prime et AppleTV+. La Bombe par Didier Alcante, Laurent-Frédéric Bollée et Denis Rodier (2020) Pour les commémorations des 75 ans, la maison d'édition Glénat a publié ce roman graphique de 450 pages afin de raconter tous les pans de l'histoire sur la course à la bombe. Par un très gros travail de recherches, la bande dessinée respecte l'histoire avec une rigueur très pointilleuse. Elle se permet de prendre en compte les différents points de vue du conflit, intégrant les visions allemandes et japonaises. Elle s'emploie également à décrire la réalité des dégâts infligés sur les deux villes du pays du soleil levant. De l'extraction de l'uranium dans les mines au dénouement de la Seconde Guerre mondiale, la bande dessinée pourrait faire office de manuel d'histoire tant elle accorde de l'importance aux faits historiques. Hiroshima, mon Amour d'Alain Resnais (1959) Alain Resnais collabore avec l'écrivaine Marguerite Duras comme scénariste pour réaliser son long-métrage. Un film qui raconte une histoire d'amour entre une Française et un Japonais, à l'endroit où quinze ans plutôt la bombe atomique a explosé. Une romance qui va raviver des souvenirs douloureux. Salué par la critique à sa sortie en 1959, le film est considéré comme révolutionnaire pour son époque et provoquera des remous. Quasi censurée, l'œuvre est écartée de la sélection officielle au festival de Cannes 1959, pour ne pas déplaire aux États-Unis (mais sera tout de même projetée hors compétition). En plus d'évoquer l'horreur atomique, Marguerite Duras brise également l'un des plus gros tabous de l'histoire française. Celui des femmes tondues pour leurs rapports sexuels avec les Allemands sous l'occupation. Pour découvrir ce classique, il est disponible en VOD sur AppleTV +. Lumières d'été par Jean-Gabriel Périot (2016) Dans ce film, Akihiro est un réalisateur japonais vivant à Paris qui se rend à Hiroshima pour interviewer des survivants de la bombe atomique. Bouleversé par l'horreur des témoignages, il erre en ville pour souffler. Il y fait la rencontre de Himiko. Porté par l'enthousiasme de la jeune femme, le réalisateur va découvrir l'histoire de la ville d'Hiroshima sous un nouvel aspect. Celui des générations futures qui se construisent sur les événements du passé. Ce film documentaire est le second projet du réalisateur français Jean-Gabriel Périot après le court-métrage 200 000 fantômes produit en 2007 qui concernait déjà les catastrophes d'Hiroshima et de Nagasaki. Disponible a la location sur Amazon Prime. Dans un recoin de ce monde par Fumiyo Kôno (2008) Lorsqu'on évoque le Japon, il est difficile de le dissocier de la culture mange et anime. Fumiyo Kono est une autrice japonaise qui a été profondément marquée par les événements d'Hiroshima et de Nagasaki. Après avoir dessiné le Pays des cerisiers en 2004, la mangaka réalise un second projet sur les conséquences des bombes atomiques pour le peuple japonais, Dans un recoin de ce monde. La mangaka conte l'histoire de Suzu, une jeune femme qui a passé son enfance près d'Hiroshima, qu'elle immortalise à travers ses dessins. Par ses traits enfantins, le recueil de Fumiyo Kono s'ouvre à tous les publics afin de parler de ce sujet traumatisant pour bon nombre de familles japonaises. Grâce à son succès, l'œuvre connaîtra une adaptation au cinéma en film d'animation en 2015 sous la direction de Sunao Katabuchi à retrouver sur Crunchyroll.


Le Figaro
2 days ago
- Le Figaro
Starsky et Hutch : qu'est devenue l'emblématique Ford Gran Torino rouge et blanche de la série ?
Cinquante ans après le lancement de la série policière aux États-Unis, quelques rares exemplaires de la voiture des comédiens Paul Michael Glaser et David Soul existent encore. Nous les avons retrouvés. Dans les années 70 et 80, Starsky et Hutch faisait partie des séries en vogue à la télévision. Diffusées entre 1975 et 1979 aux États-Unis, sur ABC, les aventures des deux flics de la ville fictive de Bay City en Californie ont passionné des millions de téléspectateurs à travers le monde. Dès juin 1978, TF1 avait écoulé les 94 épisodes les dimanches en début d'après-midi. Outre les comédiens Paul Michael Glaser (Starsky) et David Soul (Hutch), l'autre star du programme était la voiture rouge à bande blanche utilisée par les deux héros : une Ford Gran Torino 1976 customisée par George Barris devenue culte et emblématique de la série. Dès le premier épisode, l'automobile est un thème central des échanges entre Starsky et Hutch. « Alors, on prend quelle voiture ? », demande le premier. « La mienne ou je rentre à pied », lui répond le second. « C'est une voiture sport ! Tu la trouves bien la tienne avec une couleur pareille ? On dirait une voiture de vieille dame », le chambre Starsky. L'un et l'autre patrouillent ensemble dans leur propre quatre roues mais ont des goûts diamétralement opposés. Si Starsky apprécie la singularité de son puissant véhicule rouge flamboyant, Hutch préfère la discrétion de sa vieille Ford Galaxie 500 de 1973 à la carrosserie beige terne et imparfaite. À lire aussi Columbo : nous avons retrouvé la légendaire Peugeot 403 de Peter Falk et elle est à vendre ! Publicité Trois Ford Gran Torino de Starsky et Hutch encore existantes ? Le nombre exact de Ford Gran Torino 1976 utilisées pour l'ensemble des tournages de la série oscille de deux à dix selon les sources. Près de 50 ans plus tard, retrouver les véhicules étant véritablement passés entre les mains de Paul Michael Glaser et David Soul s'avère difficile. Entre les modèles transformés à l'identique par des passionnés de Starsky et Hutch et le millier de répliques produit par le constructeur comme une édition spéciale, l'identification nécessite un long travail d'observation. Lors du tournage de l'adaptation cinématographique de la série en 2004, aucun des exemplaires originaux encore existant n'avait été utilisé. Entre mars 2022 et février 2023, l'un d'entre eux a été exposé au musée automobile Petersen à Los Angeles dans le cadre de l'exposition « Hollywood Dream Machines ». « Cette voiture est l'une des trois Gran Torino encore existantes utilisées dans la série entre 1975 et 1979, assuraient les exposants dans leur descriptif. Connu sous le nom de 'Voiture numéro 1', ce véhicule a été commandé par Spelling Goldberg Productions via le programme de prêt de voitures Studio-TV de Ford Motor Company. Une caméra latérale d'origine, utilisée pour filmer les acteurs Paul Michael Glaser et David Soul des saisons 2 à 4, y est toujours accrochée. Des autographes des acteurs et d'autres membres de la distribution et de l'équipe figurent sur les appuie-tête et d'autres éléments de la voiture. » À lire aussi Qu'est devenue la légendaire voiture de David Hasselhoff dans K2000 ? Nous l'avons retrouvée ! Entre 30.000 et 95.000 euros pour la voiture de Starsky et Hutch En mai 2021 à Pittsburgh, un des modèles de la série avait été vendu par l'entreprise Maxmotive avec un prix de réserve fixé à 109.300 dollars. Le Ford Gran Torino 1976 était accompagné d'un certificat d'authenticité de Spelling Goldberg, producteurs de la série, tandis que les pare-soleil étaient dédicacés par Paul Michael Glaser et David Soul. « Nous avions acheté cette voiture pour notre collection et mon frère a finalement décidé de la revendre », nous a expliqué Bob Maxwell. Le 23 mai 2024 à Northlake, au Texas, ce même exemplaire a changé de propriétaire après une vente aux enchères conclue par une offre de 50.900 dollars. En France, en décembre 2010, un passionné de Starsky et Hutch a acquis un des modèles ayant servi aux tournages pour 7000 euros. Un montant auquel il a ajouté 10.000 euros de frais de réparations. « La voiture était en très mauvais état et ne roulait pas. Le vendeur ne savait pas trop ce qu'il allait en faire. Je l'ai littéralement harcelé », avait raconté Jean-Louis Chazet-Chavy à nos confrères du Progrès . La voiture, dédicacée par les deux comédiens américains, appartenait à un collectionneur du nord de la France qui l'avait fait venir de Los Angeles. Après sa remise en état, elle a été estimée par un expert à 30.000 euros.