
« On n'a aucun respect pour nous » : le baroud d'honneur des « touristes » bleus face aux All Blacks
XV de France
a échoué
de peu (31-27)
lors du premier des trois test-matchs de cette tournée en Nouvelle-Zélande mais il a réussi à faire taire
les critiques nées de sa composition.
Au prix d'un engagement et d'une résistance de tous les instants, les « touristes », comme ils ont été surnommés par les médias locaux remontés contre l'absence des stars tricolores, ne sont pas passés loin d'un exploit. Sans
Dupont
, Ntamack,
Bielle-Biarrey,
Penaud, Ramos, Alldritt et bien d'autres, les protégés de
Fabien Galthié
ont prouvé qu'avant de juger la saveur d'un plat, encore faut-il le goûter.

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L'Équipe
14 minutes ago
- L'Équipe
« Regarder les All Blacks dans les yeux jusqu'au bout » : Laurent Sempéré plante le décor de la revanche des Bleus contre la Nouvelle-Zélande
Après avoir analysé le premier test des Français face aux All Blacks, perdu de peu samedi (31-27), Laurent Sempéré, entraîneur adjoint de Fabien Galthié en charge des avants, a planté le décor de la montée vers la revanche, dans six jours à Wellington. Il est 20 heures, à l'hôtel Rydges de Wellington. La nuit noire est tombée sur la capitale, le froid mord sèchement la ville. Le bar de l'établissement où les Bleus viennent de poser leurs valises partage sa salle avec un steakhouse dont les effluves de viande grillée chatouillent les naseaux et les papilles. Laurent Sempéré, entraîneur en charge des avants, n'a pas encore dîné. Le transit depuis Dunedin a été long, et une réunion s'est tenue dès l'arrivée afin de poser sur la table la lecture du match de chacun. Une méthodologie autant qu'un rituel, que détaille l'adjoint de Fabien Galthié : « On le fait le lendemain de match, chacun dans son coin, chacun par son prisme, sans être pollué par les avis des autres. Ensuite, on se rejoint et on fait un débrief ouvert, qui dure souvent plus de deux heures, où l'on échange sur des images. Chacun dit ce qu'il veut : des choses positives, négatives, et potentiellement des éléments qui peuvent nous servir pour le match suivant. » Comment préparer une équipe en cinq entraînements chrono ? Galthié aime répéter que l'environnement du XV de France est un univers stressé, où le temps est un luxe que l'on peut tout juste regarder en vitrine. Alors, quand il s'agit de configurer une équipe avec autant de novices pour défier les All Blacks, finalement vainqueurs de justesse, samedi (31-27), par quoi commence-t-on ? « Un de nos grands principes, c'est de maîtriser les choses simples, avec une stratégie bien précise, comprise et portée par tous, poursuit Sempéré. Avant le test de Dunedin, on avait cinq entraînements, et un match à Twickenham. Ce match a été super important dans la construction de ce groupe, parce qu'il a permis à des mecs de toucher un niveau international qu'ils ne connaissaient pas, et parce que, malgré un scénario contraire, ils sont allés chercher une victoire (24-26). » Chaque jour, chaque heure étant comptés, le staff fait passer le message à tous, spécialement aux nouveaux, qu'il faut gagner du temps, et donc communiquer le plus ouvertement et le plus vite possible. « Pour gagner du temps, il faut casser cette bulle qu'on a tous autour de nous » Laurent Sempéré, entraîneur des avants du XV de France « Il n'y a pas de questions bêtes, et nous, coaches, devons être disponibles 24/24, affirme le technicien de 40 ans. C'est aussi l'avantage d'être en tournée. Pour faire germer l'idée que la performance est possible, pour dénouer un noeud chez un joueur, ça peut se passer au café, dans l'ascenseur, à la muscu ou en tapant à la porte de sa chambre. Si tu vois le joueur arriver de l'autre côté du couloir et qu'il tourne la tête, peut-être que c'est le moment de le laisser tranquille (sourire). Il y a eu des discussions fortes, oui. » Plus terre à terre, ce qui a aidé cette équipe à croire en elle, c'est « le niveau des entraînements à 42, effectif contre effectif. Une prise de conscience s'est produite. Un seul entraînement a été moins bon, le premier en arrivant ici. C'est peut-être la pression d'arriver sur le sol des Blacks, de mesurer l'enjeu. » Sur la route de Dunedin, un autre signal a permis de sentir que le ciment prenait : l'entraînement du capitaine, la veille du match, fut, au dire du staff, un des meilleurs de l'ère Galthié, par sa précision et son intensité. La mi-temps, l'autre « moment fort de la journée » C'est humain, et même rassurant : un des faits saillants du débrief de ce premier test reste la note d'amertume, la même au coucher qu'au réveil, « parce que les occasions de gagner en Nouvelle-Zélande sont très rares, souligne Sempéré. Mais pour le reste, l'état d'esprit des joueurs a été formidable. On a noté aussi ce qui s'est passé pendant la mi-temps, les clés qu'on a chacun pu amener, le rôle du capitaine (Gaël Fickou), tout a été très bénéfique. La mi-temps a été un moment fort de la journée. » L'ardeur déployée pour rattraper les coups et pour plaquer a été relevée, comme l'ont été les erreurs, parfois grossières, qui ont ouvert des espaces aux Blacks. « Le plus gros de la performance défensive ce week-end, ç'a été la façon dont on a pu perturber les libérations des Néo-Zélandais, ralentir leurs rucks. Ils nous ont joué pas mal de côtés fermés. On ne s'y attendait pas. On a bien réussi à bloquer leur jeu de passes devant la défense, notamment en fermant bien à l'extérieur. Mais on s'est fait breaker par un retour intérieur. Tout mis bout à bout, le bilan, c'est que tout ce qu'on a travaillé, tout le temps investi, les joueurs l'ont rendu sur le terrain. Il n'y a pas eu de déperdition. » La fierté comme « plus gros levier » de préparation La belle performance de Dunedin ne fera pas oublier au staff que ce premier résultat rageant entre dans un ensemble, avec une intention réelle derrière : « On est obligés de se projeter très vite sur le match. On a eu un peu le sourire dans le vestiaire, mais il a fallu vite se mettre au travail pour le deuxième test », insiste l'adjoint de Galthié. Pour le deuxième match de la série, samedi (9h05) à Wellington, quelle sera la tentation : faire confiance à l'équipe qui s'est procuré une balle de match, ou changer ? « On est conscients qu'on va amener des évolutions, mais toujours en maîtrisant le temps que cela prend pour les entraîner, pour les introduire, affirme Sempéré. Là, on récupère les finalistes (Pierre Bochaton, Nicolas Depoortère, Bastien Vergnes-Taillefer, Pierre-Louis Barassi et Joshua Brennan). Ils vont nous amener de la fraîcheur. Il va falloir les intégrer à ce projet. On va donc mesurer un peu le bénéfice-risque de l'évolution. » Des nouvelles séances de la semaine naîtra l'équipe du second test, avec toujours le même levier de motivation. « Le plus gros levier, c'est de les regarder dans les yeux jusqu'au bout et gagner une nouvelle balle de match, assure l'ex-talon parisien. C'est ce qui, cette semaine, va nous motiver. Tout en sachant qu'en face, on a une machine très bien huilée. » Et que les intentions néo-zélandaises devraient rester les mêmes, avec une chance de les voir progresser, encore, eux aussi. « On sait qu'ils veulent mettre de la vitesse. Ils ont réussi à le faire, mais on leur en a ralenti aussi, et ils ont eu aussi beaucoup de déchets. Est-ce que ce sont eux qui n'ont pas bien fait, ou nous qui avons bien fait ? » À lire aussi Holland, le colosse qui a contenu les Bleus pour sa première avec les All Blacks Pas réalistes, maladroits, surpris : les Blacks en ont bavé Ces Bleus n'ont rien d'une équipe «bis» Un pari réussi par les Bleus


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Top 14 : vers une grève des joueurs pour protester contre une plus grande transparence de leurs revenus ?
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Rugby : les All Blacks ont signé contre les Bleus la 500e victoire de leur histoire, un record
Depuis 1903, la Nouvelle-Zélande affiche un taux record de victoires de 76,80%, avec 500 succès en 652 rencontres. Quelques frayeurs mais l'essentiel est assuré. La Nouvelle-Zélande s'est imposée de justesse, samedi à Dunedin, face à un XV de France fortement remanié et privé de ses joueurs «premium». L'ailier Will Jordan a inscrit un essai dans chaque mi-temps et l'ouvreur Beauden Barrett a été irréprochable au pied (11 points), mais les All Blacks se sont vus refuser trois essais refusés et se sont fait peur jusqu'au bout pour s'imposer 31-27. En disposant des Bleus de Fabien Galthié (qui restaient sur trois succès de rang), les Néo-Zélandais ont signé la 500e victoire de leur histoire en 652 matches depuis 1903, soit un taux de victoires record de 76,65%, rappelle le site de la Fédération néo-zélandaise (NZRU). Petit retour en arrière : la 100e victoire de la Nouvelle-Zélande avait été signée le 31 mai 1969 à Christchurch contre le pays de Galles, la 200e le 22 avril 1995 face au Canada, la 300e le 22 juillet 2006 à Wellington face à l'Afrique du Sud. Et la 400e le 15 novembre 2014 à Murrayfield face à l'Écosse. Publicité En termes de victoires, la France est deuxième au classement mondial avec 460 succès, devant l'Angleterre (449) et le pays Galles (406). Toutefois, si l'on s'attache au pourcentage de matches gagnés, c'est l'Afrique du Sud qui arrive deuxième (67,2%, 353 victoires en 525 rencontres), devant l'Angleterre (57,7%), la France (55%, 460 succès en 829 matches) et le pays de Galles (51,1%). Les All Blacks ne se sont imposés que 10 fois sans marquer d'essai, la dernière fois en 2002 contre les Wallabies (2002). Et cela s'était produit contre le XV de France en 1968 : 9-3 à Wellington.