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« Tu sens une émulation folle pour Rory » : à McIlroy, rien d'impossible au British Open ?

« Tu sens une émulation folle pour Rory » : à McIlroy, rien d'impossible au British Open ?

L'Équipe19-07-2025
Malgré ses six coups de retard sur l'imperturbable leader Scottie Scheffler, Rory McIlroy, porté par la foule et ses coups de génie ce samedi, croit en ses chances de remporter une deuxième Claret Jug.
Inutile de chercher pourquoi Rory McIlroy électrise à ce point les foules. Qu'il soit en pleine quête de son Grand Chelem en carrière à Augusta, balloté dans un irrespirable enchaînement de montagnes russes le dimanche, ou lancé aux trousses de Scottie Scheffler, en plein moving day ensoleillé à Portrush, il se passe toujours quelque chose de magique. C'est peut-être ça qu'on appelle le charisme.
Prenez ce deuxième coup du 11, ce samedi, après une entame folle furieuse (birdies au 1, 2 et 4) qui l'a vu reprendre au leader américain, dans un déluge de décibels sortis des gorges de tout un peuple, 3 des 7 points de retard qu'il comptait depuis la veille. Wedge en main, le Nord-Irlandais encerclé par la foule compacte qui le suit pas à pas depuis jeudi, extrait sa balle du rough touffu où s'est fourvoyée sa mise en jeu. En frappant son coup, une autre balle, crottée de boue, sort simultanément de terre, vestige sans doute planté là depuis des lustres par un amateur égaré. Du jamais-vu.
Le visage de McIlroy s'illumine d'un sourire incrédule, rapidement effacé par la sanction d'un premier bogey depuis 24 trous, le seul de sa partie ce samedi (66, -5). « L'atmosphère a été électrique toute la journée, jubilait le héros local. C'est un plaisir absolu de jouer devant mon public, mes fans. Je fais de mon mieux chaque semaine, mais là j'ai vraiment essayé de m'accrocher et de rester dans le coup. J'ai suffisamment bien joué pour au moins sentir que j'ai une chance demain (ce dimanche). »
Un par miraculeux au 16
Au moment où McIlroy tapait deux balles simultanément, Scheffler interrompait sa série de 6 par initiaux, d'un enchaînement clinique eagle-birdie sur les trous 7 et 8, histoire de reprendre son avance matinale et de faire taire cette perfidie entendue dans le public dès son deuxième coup de la journée : « Rory's gonna get you ! » (« Rory va te rattraper ! »). « On sentait que Rory faisait un bon début de partie, notait Romain Langasque. Ça criait dans tous les sens et tu sais que c'est la partie de Rory. Mais ce qui m'a le plus étonné quand j'étais au départ du 17, c'est qu'à gauche, il y a un village de spectateurs. Et quand Scheffler a raté son petit putt au 2, les gens qui regardaient sur les écrans ont exulté. Tu sens une émulation folle pour Rory. »
Six ans après son cut raté sur ses terres, c'est le rêve de toute une nation et de son dieu vivant, bien sûr, de le voir remporter un deuxième British Open, onze ans après le premier. Mais il faudra bien des miracles pour qu'il devienne réalité. Et même si l'eagle au 12 du n°2 mondial ce samedi, en enfilant 17 m de putt, son birdie au 15 après avoir touché le mât, ou encore son par miraculeux au 16, d'un chip-putt depuis le ravin relèvent de coups de génie dont lui seul a le secret, il en faudra davantage pour faire dérailler l'imperturbable vainqueur du PGA Championship.
« Il s'est tellement amélioré au putting... Ca va être difficile d'aller le chercher s'il continue à jouer comme ça »
Rory McIlroy, à propos de Scottie Scheffler
Avec six coups d'avance sur son dauphin au classement mondial (trois sur le Chinois Li, quatre sur Matt Fitzpatrick), Scheffler (67, -14 total) a déjà une main posée sur la Claret Jug. « Même lorsqu'il n'est pas au mieux de sa forme, il reste un joueur exceptionnel, reconnaît le vainqueur du Masters. Il s'est tellement amélioré au putting... Ça va être difficile d'aller le chercher s'il continue à jouer comme ça. Mais si je peux prendre un départ similaire à celui d'aujourd'hui (samedi), faire bouger la foule, réussir un autre très bon tour, j'espère qu'il va se calmer. On ne sait jamais. »
Les pectoraux moulés dans son polo rouge, McIlroy en aura donné pour leurs pounds à ses fans, dans un style qui lui ressemble, plein de panache et de recoveries spectaculaires. À l'inverse, son rival proposait une partition classique, à la Scottie, chirurgical depuis le tee. « J'ai encore passé une bonne journée, analysait-il sobrement. J'ai été assez patient la plupart du temps, mais j'ai eu l'impression de bien taper la balle. Je ne vais pas penser à mon avance ce soir, simplement rentrer chez moi et me reposer un peu pour bien récupérer. » Ce dimanche l'attend une place aux côtés des géants de ce jeu. En cas de victoire, il rejoindrait Gary Player, Jack Nicklaus et Tiger Woods, seuls à ce jour à avoir remporté un Masters, un PGA Championship et un British Open avant l'âge de 30 ans.
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L'Équipe

time34 minutes ago

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Adrien Rabiot a obtenu la requalification de ses CDD avec le PSG en CDI. À l'instar de Lassana Diarra, qui sort d'un combat de dix ans pour faire valoir le droit d'un footballeur à quitter son club en cours de contrat, les joueurs cherchent-ils à reprendre le pouvoir ? « Son objectif à lui, c'est de jouer au foot, ce n'est pas d'être le porte-étendard de quoi que ce soit. Son conflit avec le PSG, il l'a d'abord vécu comme un club qui a essayé de nuire à sa carrière (il avait été mis au placard pendant de longs mois) car il ne voulait pas signer une prolongation à leurs conditions. Maintenant, Adrien Rabiot, c'est quelqu'un qui a une conscience politique... » À en croire son avocat, Maître Romuald Palao, par ailleurs conseil de l'UNFP, le milieu de l'OM, passé par le PSG (2012-2019) et la Juventus (2019-2024), est d'abord mû par la passion du ballon rond, bien avant de penser aux conséquences de ses actes ou de ses prises de parole. Il n'empêche : « Beaucoup de joueurs pensent qu'ils n'ont pas le choix. C'est faux. Adrien le montre. » Me Palao, fin technicien du droit, l'a aidé à obtenir, devant la Cour d'appel de Paris en juin, la requalification de ses CDD parisiens en CDI. Une décision très remarquée tant elle ouvre de perspectives... Car la question est quasiment philosophique : pourrait-il exister, à l'avenir, un football sans transferts ? Un monde dans lequel des joueurs seraient libres de s'en aller, sans devoir obtenir l'autorisation de leur club. « Les footballeurs ne sont pas des poulets sans tête. Ils doivent être à la table des négociations » Maître Romuald Palao, avocat d'Adrien Rabiot Des départs et des arrivées qui ne pourraient avoir lieu que dans des fenêtres de tir précises (mercato hivernal et estival) pour ne pas porter atteinte à l'équité du Championnat ; un monde dans lequel les footballeurs reprendraient le contrôle de leur carrière. « Les footballeurs ne sont pas des poulets sans tête », insiste Me Palao, qui ajoute : « Ils doivent être à la table des négociations . » Le risque, sinon ? « On s'éloigne du sport, pour tomber dans l'économie », conclut-il. Depuis quelques mois, un vent nouveau souffle sur la FIFA, institution privée qui édicte, depuis la Suisse, des règles régissant le droit du travail entre les footballeurs et les clubs. La tempête est d'abord venue de Lassana Diarra, l'ancien milieu du Real Madrid (2009-2012) qui, en 2014, a fait le choix de quitter le Lokomotiv Moscou avant la fin de son contrat en vue de rejoindre le club belge de Charleroi. Sauf qu'en vertu des règlements FIFA, un footballeur a en pratique l'impossibilité de quitter un club où il est engagé, sauf à payer sa rémunération jusqu'au terme prévu du contrat. Tout club qui chercherait à l'embaucher peut être condamné solidairement à payer cette rémunération, ainsi que divers frais (recherche d'un remplaçant, par exemple). Le club recruteur s'expose aussi à des sanctions sportives pouvant aller jusqu'à l'interdiction de recrutement. En clair : aucun joueur ou presque ne peut partir en cours de contrat sans avoir l'assentiment de son club. Diarra, qui s'y est risqué, a été condamné à payer 10,5 millions d'euros en 2015. Le footballeur a alors commencé une longue bataille judiciaire qui l'a mené, dix ans plus tard, devant la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE). Les syndicats ont craint un accord entre Diarra et la FIFA d'Infantino À l'époque, la bataille est rude en coulisse. 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Il y a des systèmes alternatifs à envisager pour compenser le non-renouvellement d'un CDD et pour renforcer la liberté des sportifs . » En 2015, après de premières requalifications de CDD en CDI, dans le rugby notamment, le pouvoir politique a réagi et créé un CDD dit « spécifique », qui fait du CDD le principe en matière sportive, peu importe le caractère temporaire ou non de l'emploi. « Mais il ne suffit pas d'inscrire dans la loi que le CDD "protège le sportif ou l'entraîneur" pour qu'il s'agisse d'un blanc-seing. La Cour de cassation a rappelé que l'aléa sportif n'est pas un argument pour imposer le CDD », explique Anthony Mottais, avocat en droit du sport. Pour un certain nombre d'avocats et de professeurs de droit, des CDD dits « spécifiques » pourraient tout à fait être requalifiés en CDI par les tribunaux, comme cela a été le cas pour Rabiot. Dans le cas du milieu de l'OM, la Cour d'appel de Paris s'est appuyée sur des règlements européens, pour affirmer qu'il n'était pas justifié de faire signer à un footballeur une multitude de CDD plutôt qu'un CDI, « la nécessité d'adaptation en fonction des performances du salarié concern[ant] tous les employeurs (et pas seulement les clubs de football). » « Le système est tellement basé sur le mercato, avec des petits clubs qui récupèrent de l'argent sur les gros transferts grâce à des mécanismes de solidarité. Diarra, ce n'est pas un game changer » Un agent bien installé Alors que les coups de boutoirs de la justice, française et européenne, s'enchaînent contre les règlements édictés par la FIFA, en Suisse, le marché des transferts risque-t-il d'être bouleversé ? « J'y crois pas trop, le système est tellement basé dessus, avec des petits clubs qui récupèrent de l'argent sur les gros transferts grâce à des mécanismes de solidarité, se convainc un agent bien installé. Diarra, ce n'est pas un game changer. Et Rabiot, c'est super à la marge. » Les observateurs les plus avisés auront coché sur leur agenda la date du 1er août, soit ce vendredi, à 10 heures. Ce jour-là, la CJUE doit rendre une nouvelle décision très attendue, dans l'affaire Seraing. 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