
Menace de grève dans les usines fabriquant les avions de combat de Boeing
Menace de grève dans les usines fabriquant les avions de combat de Boeing
(San Francisco) Les membres d'un syndicat d'ouvriers qui assemblent les avions de chasse de Boeing dans le Missouri et l'Illinois ont rejeté dimanche la proposition de nouveau contrat d'entreprise de l'avionneur américain, ouvrant la voie à une possible grève.
Agence France-Presse
« Les membres du syndicat IAM ont envoyé un message clair : la proposition de Boeing Defense ne répond pas aux priorités ni aux sacrifices consentis par cette main-d'œuvre qualifiée », a déclaré IAM (International Association of Machinists and Aerospace Workers) dans un communiqué dimanche.
Le syndicat précise que le contrat d'entreprise actuel expire à minuit dimanche soir. Si aucun accord n'est trouvé dans les sept jours, la section 837 d'IAM pourrait déclencher une grève.
« Nous sommes déçus que nos employés aient rejeté la proposition de contrat la plus généreuse que nous ayons jamais présentée à l'IAM 837, et qui répondait à toutes leurs priorités exprimées », a réagi Dan Gillian, vice-président de Boeing Air Dominance et patron du site de St. Louis.
Dans une déclaration communiquée à l'AFP, il a précisé qu'aucune discussion n'était prévue avec le syndicat, et que l'entreprise se concentrait désormais sur les « préparatifs en vue d'une grève ».
La proposition de Boeing comprenait notamment une hausse des salaires de 20 % sur quatre ans et plus de congés.
L'écrasante majorité des 3200 membres du syndicat travaillant sur les sites de Boeing à St. Louis, St. Charles (Missouri) et Mascoutah (Illinois) ont considéré qu'elle ne répondait pas à leurs besoins et ne leur garantissait pas un avenir sécurisé, d'après le syndicat.
En mars, le président américain, Donald Trump, a annoncé un nouveau contrat avec Boeing pour une nouvelle génération d'avions de combat, baptisée F-47, qui doit remplacer les F-22, en service depuis une vingtaine d'années.
L'annonce tombait bien pour Boeing, qui traverse une crise profonde depuis l'an dernier en raison de problèmes de qualité de sa production et d'une grève de plus de cinquante jours qui a paralysé ses deux principales usines.
IAM représente environ 600 000 membres actifs et retraités dans les secteurs de l'aérospatiale, la défense, les compagnies aériennes, la construction navale, les chemins de fer, les transports, la santé, l'automobile et d'autres industries aux États-Unis et au Canada.

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