
Le bénéfice de la Financière Sun Life progresse de 11 %
Le bénéfice de la Financière Sun Life progresse de 11 %
(Toronto) La Financière Sun Life a annoncé une hausse de 11 % de son bénéfice au deuxième trimestre par rapport à l'année précédente.
La Presse Canadienne
L'assureur torontois a déclaré avoir réalisé un bénéfice de 716 millions au deuxième trimestre, en hausse par rapport à 646 millions un an plus tôt.
Le bénéfice par action pour la période close le 30 juin s'est établi à 1,26 $, représentant une augmentation par rapport à 1,11 $ un an plus tôt.
La société a attribué une partie de cette hausse à la croissance en Asie, mais a précisé qu'elle a été compensée par une charge de dépréciation de 61 millions liée à la résiliation anticipée d'un contrat de soins dentaires collectifs aux États-Unis.
Ce résultat est bien inférieur aux 1,80 $ par action attendus par les analystes, selon LSEG Data & Analytics.
Son bénéfice par action sous-jacent s'est établi à 1,79 $, par rapport à 1,72 $ un an plus tôt.
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an hour ago
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La Caisse affiche un rendement de 4,6 %
Le président et chef de la direction de La Caisse, Charles Emond La Caisse affiche un rendement de 4,6 % pour les six premiers mois de l'année 2025, une performance supérieure à son portefeuille de référence qui pointe à 4,3 %. L'année dernière à pareille date, le rendement global de La Caisse était de 4,2 % et l'année 2024 s'est terminée avec un rendement de 9,4 %. Le portefeuille immobilier de La Caisse continue de tirer sa performance vers le bas. Son rendement de 0,1 % pour les six premiers mois de l'année est inférieur à sa référence de 1,2 %. Ce secteur présente toujours des défis, selon La Caisse, mais des signes de stabilisation se manifestent. En Bourse, les gestionnaires de La Caisse ont obtenu un rendement de 6 %, ce qui est mieux que l'indice de référence de 5,5 %. Le rendement a été propulsé par les titres canadiens et ceux des marchés émergents. La Caisse précise qu'une « prise de risque opportune lors de la glissade d'avril » a contribué à bonifier le rendement du portefeuille boursier. Sur cinq ans, le rendement annualisé de La Caisse en bourse atteint 13,3 %. Dans un environnement marqué par l'incertitude accrue liée à la politique tarifaire des États-Unis, la prudence est de mise, a prévenu le président et chef de la direction de La Caisse. « Il faut demeurer vigilants puisque l'effet des mesures de l'administration américaine n'a pu être encore pleinement observé », a dit Charles Emond. Aux États-Unis, on commence à percevoir un ralentissement de la demande intérieure et une hausse de l'inflation, a-t-il pointé en conférence de presse. La dévaluation du dollar américain liée aux perturbations commerciales a eu un effet négatif inattendu sur le rendement de La Caisse, qui n'a pas pu être entièrement compensé par les opérations de couverture. Le portefeuille de placements privés affiche un rendement que La Caisse qualifie de modéré, à 3,4 % en raison du ralentissement économique. Depuis le début de l'année, La Caisse a vendu pour 8 milliards de dollars de ses participations dans des entreprises privées au Québec et à l'international, et réinvesti 4 milliards dans ce portefeuille. Les titres obligataires ont profité de l'environnement de taux élevés et de l'escalade des tensions commerciales et leur rendement pour le semestre est de 3,9 %, ce qui est supérieur à l'indice de 3 %. La Caisse indique que ses investissements en infrastructures continuent d'être un pilier de stabilité pour son rendement global. Cette catégorie a réalisé un rendement de 4,5 %, principalement à cause des actifs de transport. Cette performance est toutefois très inférieure à l'indice de référence qui s'établit à 8,1 %. L'actif de La Caisse a augmenté de 23 milliards depuis le début de l'année, pour atteindre 496 milliards. La Caisse gère les fonds de 48 clients, principalement des régimes de retraite, dont la Régie des rentes du Québec. La caisse de retraite des enseignants de l'Ontario, Teacher's, à laquelle La Caisse est souvent comparée, affiche un rendement de 2,1 % pour les six premiers mois de l'année.


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5 hours ago
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Des prêts publics pour le logement abordable
Depuis juin, la Société d'habitation du Québec (SHQ) agit comme prêteur financier pour bâtir des logements abordables. Ce changement réduira significativement les coûts de développement des projets, mais permettra aussi d'en construire plus à long terme, selon le gouvernement. Depuis plus de trois décennies, la seule façon de financer le logement à but non lucratif était par des subventions. Et les montants de ces aides ont connu une ascension impressionnante au cours des dernières années, notamment en raison des coûts de construction. « On ne peut plus du tout fonctionner comme avant, parce qu'on va frapper le mur », déplore la ministre responsable de l'Habitation, France-Élaine Duranceau, en entrevue avec La Presse. « Puis on a tellement besoin de logements, on ne peut pas penser que les subventions vont augmenter indéfiniment », ajoute-t-elle. Ce constat a mené le gouvernement à repenser son approche, dans la dernière année. Dorénavant, les promoteurs pourront bénéficier d'une combinaison de prêts publics et de subventions pour les projets de logements abordables. « Des fois, ça va être un prêt patient, d'autres fois, ça va être un prêt à faible taux », indique la ministre. Concrètement, cette façon de faire permettrait de construire plus de logements avec le même investissement. Sur une décennie, il pourrait être possible de créer par exemple jusqu'à 20 % de logements abordables supplémentaires. La Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) offrait déjà ce type de financement, notamment par le produit APH Sélect, mais le gouvernement du Québec ne s'était jamais avancé en ce sens. « Il va y avoir des annonces [de projets qui en bénéficient] prochainement », précise Mme Duranceau. La SHQ précise que de nombreux projets, actuellement, révisent leurs montages financiers afin de voir comment ils pourraient être bonifiés. « On est bien contents de varier les façons d'intervenir, ça donne une corde de plus à notre arc », estime Sébastien Olivier, directeur des communications à la SHQ. En parallèle, le gouvernement a ajouté la notion de logement abordable intermédiaire dans son Programme d'habitation abordable du Québec. Il s'agit d'un logement dont le loyer est inférieur à celui du marché, mais plus élevé que celui du logement social. En intégrant ce type de logements dans un projet, le coût de construction du projet fond encore plus, et ne réduit pas l'offre d'abordabilité, puisqu'elle peut répondre au besoin d'un autre type de ménage, soutient Mme Duranceau. Une nouvelle attendue Dans le milieu communautaire, la combinaison de prêts et de subventions était une voie à emprunter depuis longtemps pour contrer la crise. « On est très favorable à la diversification des outils de financement, disons que ça va vraiment dans la bonne direction », réagit d'emblée Sébastien Parent-Durand, directeur général de l'Alliance des corporations d'habitations abordables du territoire du Québec (ACHAT). L'initiative est aussi saluée par le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU). Mais le concept de logement abordable intermédiaire ne fait pas l'unanimité. Pour l'ACHAT, cette option offre de la flexibilité au modèle de financement, même si elle ne réglera pas la crise du logement dans l'immédiat. C'est sûr que ce n'est peut-être pas l'idéal parce que bon, ça ne permettra pas de loger quelqu'un qui a vraiment de très faibles revenus le jour 1. Mais par contre, dans 5 ans, dans 10 ans, dans 15 ans, tandis que le marché privé va augmenter, à côté de ça, ce loyer-là, on va progressivement pouvoir l'offrir à des gens qui sont de plus en plus vulnérables ou à des gens qui gagnent moins. Sébastien Parent-Durand, directeur général de l'ACHAT Véronique Laflamme, organisatrice communautaire et porte-parole du FRAPRU, craint que cela ne provoque une pression d'augmenter une partie des loyers, sur le terrain. À son avis, même si cela permettrait tout de même d'augmenter l'offre de logements, cela « nuit aux besoins d'abordabilité immédiate » et, ultimement, « contribuerait à augmenter encore le prix du loyer médian ». Actuellement, on compte plus de 10 000 logements abordables en construction au Québec, un nombre inédit selon le gouvernement du Québec.


La Presse
6 hours ago
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Briser le monopole chinois des terres rares
Depuis qu'il a été nommé PDG de Métaux Torngat, en mars dernier, Yves Leduc est en mission. Il doit coordonner le lancement des activités d'une mine à ciel ouvert de terres rares dans le Nord-du-Québec, construire une route de 165 kilomètres pour atteindre la côte du Labrador, ériger une usine de raffinage de métaux de 8 millions de pieds carrés à Sept-Îles et lever 2 milliards de capitaux pour financer l'ensemble de l'œuvre. Et tout ça, en trois ans. C'est dans les années 1980 que l'on a découvert un important gisement de terres rares sur le site Strange Lake, dans les monts Torngat, dans le Nord-du-Québec, à la frontière du Labrador. À l'époque, on ne connaissait pas les propriétés stratégiques de ces minéraux critiques qui rentrent dans la fabrication de quantités d'objets technologiques indispensables. « Le marché des métaux rares est petit, 10 milliards par année, mais il permet de fabriquer pour 15 000 milliards de biens dans le monde entier, notamment les aimants permanents utilisés dans la fabrication d'à peu près tous les produits électroniques : cellulaires, téléviseurs, ordinateurs, avions à réaction, éoliennes, véhicules électriques… », expose Yves Leduc. Propriété de l'Iron Ore du Canada, les droits miniers du site Strange Lake ont été acquis par Quest Minerals dans les années 2000 et rachetés par Cerberus Capital, un fonds d'investissement alternatif américain, en 2022, dans le but d'exploiter le site de Strange Lake. Cerberus Capital a lancé un fonds dédié aux infrastructures stratégiques. C'est la Chine qui a le monopole des terres rares lourdes et le gisement de Strange Lake est le seul qui est exploitable à l'extérieur de la Chine. Yves Leduc, PDG de Métaux Torngat Les terres rares lourdes servent à la fabrication d'aimants permanents beaucoup plus gros que ceux qui utilisent des terres rares légères. Le dysprosium et le terbium, les deux métaux issus des terres rares lourdes, sont essentiels à la fabrication d'armements et d'équipements militaires, et l'armée américaine ne veut plus dépendre de la Chine pour ses besoins. « Le gisement de Strange Lake a des réserves estimées à 30 ans, durant lesquels on pourra extraire chaque année 600 tonnes de dysprosium, 200 tonnes de terbium et plusieurs milliers de tonnes de terres rares légères », évalue Yves Leduc. Le dysprosium se vend aujourd'hui à 453 000 $ US et la tonne de terbium, à près de 2 millions US, comparativement à 70 000 $ US la tonne de lithium. Un chef d'orchestre Cerberus Capital est allé chercher Yves Leduc pour sa longue et riche expérience dans le secteur manufacturier, puisqu'il a été durant 16 ans chez BRP, d'abord comme chef de la division autrichienne Rotax, puis comme chef des opérations nord-américaines, où il a orchestré des ouvertures d'usines tant au Canada qu'au Mexique. Il a aussi été PDG de Velan, fabricant de robinetterie industrielle, où il a aussi supervisé l'implantation de nouveaux sites industriels. Le projet Strange Lake n'a pas encore terminé le stade des études environnementales, ce qui devrait se faire au cours de la prochaine année, alors qu'il sera soumis au Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE). L'entreprise doit également s'entendre avec les communautés autochtones qui vont être invitées à devenir actionnaires de Métaux Torngat. « On les avait invitées l'an dernier à devenir actionnaires de Torngat, et là, Mark Carney vient de créer un fonds pour financer la participation des communautés à des projets comme le nôtre », se réjouit Yves Leduc. PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE Yves Leduc, PDG de Métaux Torngat Même si Métaux Torngat n'a pas encore franchi toutes les études requises, EDC et la Banque de l'infrastructure du Canada lui ont accordé un financement de 165 millions, ce qui constitue une première, selon Yves Leduc, et qui témoigne de l'importance stratégique qu'on accorde au développement d'un premier gisement de terres rares lourdes à l'extérieur de la Chine. Le PDG est en train de compléter une ronde de financement préliminaire auprès d'investisseurs québécois et canadiens et prévoit lever 110 millions d'ici le mois d'octobre. « Cerberus Capital détient 75 % des actions et des investisseurs canadiens privés détiennent 25 %. Cerberus souhaite avoir le plus d'actionnaires canadiens possible de façon à rendre plus facile la collaboration avec les autorités gouvernementales », explique le PDG. Métaux Torngat va démarrer son projet avec ce financement préliminaire de 275 millions, mais d'autres rondes vont être nécessaires au cours des prochaines années. L'entreprise prévoit, dans un premier temps, aménager le camp minier à Strange Lake et installer un concentrateur, tout en construisant la route par où seront acheminés les concentrés de terres rares jusqu'au port de Voisey's Bay, au Labrador. Par la suite, ces concentrés vont partir par bateau vers Sept-Îles, où ils vont être raffinés dans l'usine qui sera construite à Pointe-Noire sur un terrain appartenant au port de Sept-Îles. « On va d'abord s'entendre avec les communautés autochtones sur les paramètres de la route. J'ai aussi rencontré le premier ministre de Terre-Neuve, qui s'intéresse à notre projet, puisque le gisement de terres rares se poursuit sur le territoire du Labrador et pourrait être exploité dans une deuxième phase », soumet Yves Leduc. Le chef d'orchestre n'est pas un homme-orchestre, Yves Leduc est entouré d'experts dans leur domaine avec notamment Olga Kovalik comme cheffe des opérations, une spécialiste du monde minier qui compte 30 années d'expérience, et Sylvie St-Jean comme vice-présidente, environnement. Mme St-Jean a fait un doctorat sur l'impact des activités humaines sur la biodiversité et compte plus de 25 ans d'expérience. Le projet des monts Torngat est en train de prendre forme et le Québec pourrait bientôt devenir la seule source de production de terres rares lourdes et légères à l'extérieur de la Chine, brisant ainsi un monopole qui dure depuis toujours et qui n'est ni sain ni normal.