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Le chapeau de Québec a-t-il un double fond ?
Le ministre Bernard Drainville a annoncé le 16 juillet dernier l'abandon des coupes de 570 millions de dollars annoncées un mois plus tôt. Après avoir soutenu pendant des semaines que les compressions (qui n'en étaient pas, dixit M. Drainville…) étaient rendues nécessaires par la situation financière difficile de l'État québécois, le gouvernement de la CAQ a sorti 540 millions du double fond de son chapeau.
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La Presse
25 minutes ago
- La Presse
Le Conseil des ministres réuni pour discuter des États-Unis et du Moyen-Orient
Le premier ministre Mark Carney a convoqué son Conseil des ministres pour une rencontre virtuelle mercredi. Le Conseil des ministres réuni pour discuter des États-Unis et du Moyen-Orient (Ottawa) Le premier ministre Mark Carney a convoqué son Conseil des ministres pour une rencontre virtuelle, mercredi, où il sera question des négociations commerciales avec les États-Unis et de la situation au Moyen-Orient. Dylan Robertson et Catherine Morrison La Presse Canadienne La réunion doit avoir lieu à 14 heures. M. Carney a déclaré lundi que les négociations entre le Canada et les États-Unis étaient dans une « phase intense » après que le président américain, Donald Trump, a conclu un accord crucial avec l'Union européenne. Le ministre responsable du Commerce Canada–États-Unis, Dominic LeBlanc, est d'ailleurs à Washington mercredi pour rencontrer des responsables américains. PHOTO PATRICK DOYLE, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE Dominic LeBlanc, ministre responsable du Commerce Canada–États-Unis La semaine dernière, M. Trump a affirmé en mêlée de presse que le Canada n'était pas une priorité pour son administration à l'approche de la date limite pour conclure des accords commerciaux, fixée à vendredi. Les ministres fédéraux doivent également discuter de la situation au Moyen-Orient. Le premier ministre Carney s'est entretenu mardi avec son homologue britannique Keir Starmer, après que ce dernier eut annoncé que le Royaume-Uni reconnaîtrait officiellement un État palestinien si Israël n'appliquait pas un cessez-le-feu et n'augmentait pas considérablement son aide à Gaza, où de nombreuses organisations humanitaires dénoncent la famine. PHOTO DARRYL DYCK, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE Le premier ministre Mark Carney La France, l'Australie et la Nouvelle-Zélande ont également participé à cette déclaration ; la France a déjà annoncé la semaine dernière qu'elle reconnaîtrait un État palestinien. Cette déclaration a été publiée à l'issue d'une importante conférence des Nations unies sur la solution à deux États, boycottée par Israël et les États-Unis. Le groupe de défense des droits des Juifs B'nai Brith Canada a critiqué la position du Canada lors de cette conférence, qui, selon lui, « promouvait un discours partial qui excusait le terrorisme, légitimait les régimes autoritaires et bloquait toute voie sérieuse vers la paix ». Le groupe a ajouté que les propos de la ministre des Affaires étrangères, Anita Anand, selon lesquels le conflit serait ancré dans des récits contradictoires, étaient « profondément troublants ». PHOTO RICHARD DREW, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Anita Anand, ministre des Affaires étrangères Les défenseurs d'un État palestinien affirment qu'Israël tente de bloquer toute voie vers l'autodétermination, soulignant que des ministres israéliens ont ouvertement parlé de nettoyage ethnique des territoires occupés par Israël. « Nous échouons au test que nous avons établi pour prévenir des tragédies humanitaires de masse », a soutenu dimanche le député libéral Will Greaves dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, dans laquelle il soutenait la création d'un État palestinien. « Les crimes contre les civils, le nettoyage ethnique, les crimes de guerre et les actes de génocide ne sont jamais justifiés, pas plus que l'impunité criminelle pour les dirigeants qui ordonnent ou permettent que de tels actes se produisent. » Le Canada dit vouloir que l'Autorité palestinienne gouverne la Cisjordanie et Gaza, mais seulement lorsque l'organisation aura entrepris des réformes en profondeur. L'Autorité palestinienne est largement accusée de corruption et n'a pas organisé d'élections depuis 2006. Lundi, le gouvernement a annoncé qu'il ajoutait 30 millions à son aide humanitaire aux Palestiniens de la bande de Gaza et 10 millions pour « accélérer les réformes et le renforcement des capacités de l'Autorité palestinienne ».


La Presse
2 hours ago
- La Presse
La justice sociale du Québec en péril
Le premier ministre Mark Carney s'adresse aux premiers ministres des provinces canadiennes à Huntsville, en Ontario, le 22 juillet. L'ex-ministre Gilbert Paquette anticipe les effets de la guerre commerciale américaine sur le Québec et ses programmes sociaux. Gilbert Paquette Ex-ministre de la Science et de la Technologie du Québec et professeur émérite à l'Université TELUQ L'offensive tous azimuts de Donald Trump pour accaparer une partie de la richesse des autres pays s'est d'abord manifestée sur le plan commercial, mais elle affecte aussi les lois et les budgets des autres pays, contredisant leur souveraineté. Au Canada, et particulièrement au Québec, on ne souligne pas assez qu'elle affectera de plus en plus nos politiques de justice sociale. Sur le plan commercial, on estime que l'imposition de droits de douane de 25 % sur l'ensemble des produits canadiens amènerait une diminution du PIB de 2,6 %, soit une perte annuelle de 78 milliards de dollars canadiens. À 35 %, la menace de Trump la plus récente, ce sera évidemment beaucoup plus. Cet impact considérable sur le budget canadien s'accompagne aussi de pertes de revenus budgétaires. Le plan de l'OCDE auquel ont adhéré 137 pays, dont le Canada, pour forcer les multinationales à payer leur juste part d'impôt est combattu férocement par le président Trump et ses amis des GAFAM. L'abolition de la taxe canadienne sur les services numériques (TSN) à laquelle Mark Carney a cédé privera l'État canadien de recettes fiscales de 7,2 milliards de dollars d'ici à 2028. À cela, il faut ajouter l'exemption des multinationales américaines de l'impôt minimum mondial de 15 %. Lors du récent sommet en Alberta, les pays du G7 ont accepté, sous la pression de Trump, d'en dispenser les grandes entreprises américaines, s'imposant collectivement une perte estimée à 250 milliards de dollars. Ces pertes de revenus s'accompagnent d'une troisième ponction sur le budget canadien due à l'augmentation pharaonique des dépenses dans le domaine militaire. L'augmentation à 2 % du PIB, imposée par Trump aux pays de l'OTAN, augmentera ce budget de 41 milliards à 62,7 milliards cette année, et à 71,8 milliards en 2029-2030, alors que l'augmentation à 5 % du PIB ferait grimper les dépenses militaires du Canada à au moins 150 milliards annuellement d'ici 2035. Les impacts sociaux sur le Québec Les impacts sur le Québec de cette valse des milliards sont multiples. D'une part, les mesures de rétorsion américaines incitent le gouvernement Carney à adopter ici des politiques rétrogrades semblables à celles décrétées aux États-Unis : construction de grandes infrastructures pétrolières qui augmentent la détérioration du climat, abandon d'un rôle de promotion de la paix internationale, contrôle accru des demandeurs d'asile aux frontières, abandon de la protection des médias et de nos produits culturels contre l'envahissement des multinationales du numérique. À ces politiques contraires à celles souhaitées par la majorité de la population du Québec s'ajoute un accroissement prévisible du déficit de l'État canadien pour les financer. Celui-ci est difficile à évaluer, mais on peut prévoir qu'il sera considérable. Ottawa devra faire face à des pertes de revenu combinées à l'accroissement énorme de ses dépenses militaires et à des dépenses importantes pour soutenir les secteurs économiques touchés par les droits de douane. Son déficit actuel de 40 milliards pourrait facilement doubler. Pour y faire face, Ottawa ne pourra se tourner vers des augmentations de l'impôt des entreprises. La guerre tarifaire et la réduction des impôts des entreprises du côté américain inciteront plutôt le gouvernement canadien à les réduire également pour éviter le transfert d'entreprises canadiennes aux États-Unis. Il restera au gouvernement le choix entre augmenter l'impôt des particuliers ou faire des coupes draconiennes dans les transferts sociaux aux provinces, une mesure moins coûteuse politiquement qui a souvent été utilisée par le passé. Ottawa laissera ainsi aux provinces l'odieux d'expliquer les coupes de services qui en résulteront. Jusqu'à maintenant, Ottawa prévoyait des transferts au Québec de 29,28 milliards pour 2024-2025 répartis entre le transfert canadien en santé (TCS), 11,917 milliards, le transfert canadien pour les programmes sociaux (TCPS), 3,795 milliards, et la péréquation, 13,567 milliards. On peut donc prévoir une baisse importante, au cours des prochaines années, de ces retours au Québec dans des secteurs déjà en difficulté où le gouvernement du Québec a dû imposer des compressions cette année. Les coupes au TCS affecteront notamment les soins médicaux (RAMQ), les soins à domicile, les services en santé mentale, l'achat d'équipements ou d'infrastructures médicales et le soutien aux soins de longue durée. Les coupes au TCPS rendront plus difficile le soutien aux garderies subventionnées, à la protection de la jeunesse, à l'éducation postsecondaire, au logement social et communautaire ou à l'aide sociale. La baisse des paiements de péréquation, très populaire dans l'Ouest canadien, affectera également tous ces secteurs, en plus des transports, de l'environnement, de la sécurité publique et du soutien économique régional. La double dépendance du Québec comme province au sein d'un Canada, lui-même dépendant des États-Unis, créera une position intenable pour le gouvernement du Québec, quel que soit le parti au pouvoir. Cela doit nous conduire à un réexamen de la situation du Québec au sein du Canada, seule façon de tenir compte de notre structure économique, de nos orientations sociales et de notre spécificité culturelle. Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue


La Presse
5 hours ago
- La Presse
Pourquoi des Québécois devront-ils voter en plein été ?
« Il ne devrait pas être si compliqué pour nos élus de s'entendre sur la meilleure façon d'assurer plus de prévisibilité pour la tenue d'élections partielles », écrit notre chroniqueur. Pourquoi des Québécois devront-ils voter en plein été ? Parce que l'actualité suscite souvent des questionnements, un chroniqueur de Dialogue en fouille un pour vous Ah, l'été au Québec ! Une saison fantastique, synonyme de plein air, de baignade, de terrasses, de festivals, de barbecues et parfois… d'élections ! Cet été, des électeurs du Centre-du-Québec vont voter lors d'une élection partielle, qui aura lieu à la mi-août dans la circonscription d'Arthabaska. Pourquoi ? Essentiellement parce que la CAQ en a décidé ainsi. Car le pouvoir de déclencher une élection partielle se trouve entre les mains du gouvernement, qui a six mois pour le faire à partir du moment où le siège d'un député se libère. Ce qui, vous vous en doutez, ne fait pas le bonheur de tous. « Pour moi, la plus grande question, c'est pourquoi on peut attendre jusqu'à six mois pour déclencher une élection partielle ? », lance, en entrevue, le député péquiste Pascal Bérubé. J'ai d'abord sollicité son avis parce que changer les règles qui encadrent la tenue des élections partielles est un des combats menés publiquement par le Parti québécois. La formation politique a d'ailleurs annoncé en janvier dernier qu'elle allait déposer un projet de loi pour que les élections partielles se tiennent dorénavant à date fixe. « Si tu envoies le message que ça peut prendre six mois avant de pourvoir le poste, c'est comme si ce n'était pas grave d'avoir six mois sans député », dit l'élu de Matane-Matapédia. « Ça pose donc aussi la question du fait d'enlever au premier ministre le pouvoir de déterminer la date selon des considérations qui sont celles de sa formation politique », ajoute-t-il. Le directeur général des élections du Québec (DGEQ) est aussi d'avis que le choix de la date des élections partielles ne devrait plus être fait de façon arbitraire. Dans un rapport paru l'an dernier, visant à actualiser la Loi électorale pour « renforcer ses principes fondamentaux », Élections Québec a offert 30 recommandations aux élus. « Tenir des élections partielles à date fixe » est l'une d'entre elles. Les élections à date fixe favorisent l'équité entre les partis politiques et les personnes candidates et facilitent l'organisation des scrutins pour Élections Québec ainsi que les démarches liées au recrutement et à la formation du personnel électoral. Julie St-Arnaud Drolet, porte-parole d'Élections Québec « Nous pourrions donc nous préparer de façon plus efficace et productive », ajoute-t-elle. Elle précise que le DGEQ recommande de tenir les futures élections partielles à deux moments dans l'année : au printemps et à l'automne. « Peut-être que ce n'est pas assez mobile, peut-être que ça en prendrait trois », dit Pascal Bérubé, qui souligne que des maires de la circonscription d'Arthabaska ont déploré les nombreux mois passés sans député provincial pour représenter leur circonscription. Il rappelle que des élus de la couronne nord de Montréal avaient émis des critiques similaires à l'époque de la tenue de l'élection partielle dans Terrebonne, qui a eu lieu le 17 mars dernier. Le poste de député s'était libéré dans cette circonscription à la suite de la démission du caquiste Pierre Fitzgibbon, le 5 septembre 2024. C'est-à-dire tout près de six mois plus tôt. Je sens naître en vous l'envie de montrer du doigt le gouvernement caquiste et de lui reprocher de privilégier le statu quo, parce que politiquement, ça fait son affaire ! Mais attendez un instant, parce que la situation est plus complexe qu'elle en a l'air. Je m'explique. Au cours du printemps, Jean-François Roberge, qui est le ministre responsable des Institutions démocratiques, a décidé de faire adopter un projet de loi pour modifier la Loi électorale. Les recommandations du DGEQ ont servi de base à cette législation (projet de loi 98). Il y a eu, par la suite, des rencontres avec des représentants de chacun des partis qui sont représentés à l'Assemblée nationale. L'idée de mettre de l'avant des élections partielles à date fixe faisait partie des discussions, ai-je appris. Or, si le projet de loi ne contenait aucune disposition à ce sujet, c'est qu'un tel changement ne faisait pas consensus autour de la table. Et le ministre Roberge souhaitait obtenir l'accord de toutes les formations politiques pour l'ensemble des articles de la législation, explique-t-on à son cabinet. « Tout ce qui a été présenté sur la table à des fins de discussion, le ministre ne s'y opposait pas », affirme son attaché de presse, William Demers. « À ma connaissance, le seul parti qui n'est pas en faveur de ça, ce n'est pas la CAQ, c'est le Parti libéral du Québec », affirme Pascal Bérubé, au sujet des élections partielles à date fixe. Au PLQ, on ne se vante pas d'avoir mis des bâtons dans les roues de l'initiative. « Notre réflexion était bel et bien en cours à ce moment et nous n'étions pas fermés ! Cette réflexion se poursuivra également avec le nouveau chef et son caucus », fait savoir une porte-parole de l'aile parlementaire de l'opposition officielle, Catherine Dostie. C'est la députée Michelle Setlakwe qui, depuis quelques jours, est la nouvelle responsable de ce dossier. Et « la question sera bientôt discutée en caucus », précise Catherine Dostie lors d'un échange par courriel. Il reste à espérer que ces discussions porteront leurs fruits. Il ne devrait pas être si compliqué pour nos élus de s'entendre sur la meilleure façon d'assurer plus de prévisibilité pour la tenue d'élections partielles. Espérons que les astres s'aligneront en ce sens… avant le déclenchement de la prochaine élection partielle. 800 000 $ Coût estimé d'une élection partielle. Ce chiffre est basé sur les coûts des trois dernières élections partielles. Plus de la moitié de cette somme, soit 475 000 $, est utilisée pour la rémunération du personnel électoral. Source : DGEQ Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue