
Le pétrole serein face à l'expiration de l'ultimatum lancé par Donald Trump à la Russie
La semaine dernière, Washington a menacé de s'en prendre aux pays qui commercent avec la Russie, comme l'Inde et la Chine, en sanctionnant notamment les achats de pétrole russe, une manne financière indispensable pour Moscou. La mise en application de ces menaces est très scrutée par les opérateurs, alors que Moscou est le troisième producteur et le deuxième exportateur mondial de pétrole brut.
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Pression sur New Dehli
Jeudi, interrogé sur le maintien ou non de son ultimatum adressé à la Russie, le président américain a esquivé: «Cela va dépendre de Poutine, on va voir ce qu'il va dire.» Ces derniers temps, il s'est dit «déçu» à plusieurs reprises par Vladimir Poutine du fait de l'absence d'avancées dans les négociations entre Kiev et Moscou.
«Une rencontre entre Trump et Poutine pourrait avoir lieu dans un avenir proche, ce qui pourrait indiquer que Trump adopte une approche attentiste en ce qui concerne de nouvelles sanctions contre la Russie et ses alliés», souligne Carsten Fritsch, de Commerzbank. Cependant, ajoute l'analyste, «Trump est imprévisible, ce qui empêche de prédire ses prochaines mesures».
En début de semaine, la Maison Blanche s'est montrée ferme à l'égard de l'Inde en annonçant des droits de douane de 50% sur les produits indiens en représailles aux achats de pétrole russe par New Delhi, le deuxième plus important client de Moscou derrière la Chine. Possible conséquence de cette annonce: les dernières données disponibles montrent des importations maritimes de brut russe par l'Inde au «niveau le plus bas depuis avril 2022», relève Carsten Fritsch. Selon l'analyste, New Delhi a fait acheminer depuis la Russie 460.000 barils par jour la semaine dernière contre «environ 1,6 million» en juillet.
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Chine : les prix à la consommation stagnent en juillet
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