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M. Carney, inspirez-vous de l'Irlande

M. Carney, inspirez-vous de l'Irlande

La Presse3 days ago
Dans la ville de Gaza, des Palestiniens déplacés par la guerre trouvent refuge dans des tentes.
« En tant que décideurs politiques, vous avez le pouvoir et la responsabilité d'imposer un changement de cap. Il est temps d'agir collectivement, en commençant par la reconnaissance de l'État de Palestine, une étape transformatrice qui doit être franchie maintenant. »
Ancienne présidente de l'Irlande, membre des Elders – un groupe de leaders indépendants mis sur pied par l'ancien président sud-africain Nelson Mandela –, Mary Robinson n'a pas mâché ses mots lundi lorsqu'elle s'est adressée à une conférence des Nations unies sur la solution à deux États pour mettre fin au conflit israélo-palestinien.
PHOTO JEENAH MOON, REUTERS
Mary Robinson, ex-présidente de l'Irlande, à la conférence des Nations unies lundi, à New York
« Pourquoi [reconnaître l'État palestinien] maintenant ? Parce que la déshumanisation des Palestiniens par le gouvernement extrémiste d'Israël a atteint un point critique », a-t-elle ajouté.
PHOTO JEHAD SHELBAK, REUTERS
Vue aérienne d'immeubles détruits dans la bande de Gaza
Coprésidée par la France et l'Arabie saoudite, cette conférence à laquelle prenaient part des dizaines de ministres, dont la ministre des Affaires étrangères du Canada, Anita Anand, a été boycottée par le gouvernement israélien et le gouvernement américain.
Ce dernier y voit même une « insulte » aux quelque 1200 victimes des attentats du Hamas du 7 octobre 2023. Et tout ça parce qu'on y parle de chemins vers la paix qui mènent à la conclusion de la guerre à Gaza, mais aussi à la fin de l'occupation israélienne des territoires palestiniens.
Mary Robinson, elle, est plutôt de celles qui estiment qu'il n'est pas permis de rester les bras croisés devant le « génocide qui se déploie » dans la bande de Gaza. Et que l'avenir des Palestiniens est intimement lié à la création d'un État qui sera le leur.
Si elle reconnaît l'horreur des attaques du Hamas et de sa prise d'otages qui s'éternise, félicitant les pays qui ont imposé de graves sanctions au mouvement islamiste et à ses dirigeants, l'ancienne haute-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme estime que le temps est venu d'aller au-delà des discours et des dénonciations pour freiner les autorités israéliennes, responsables des « punitions collectives infligées aux Palestiniens de Gaza, notamment les bombardements aveugles, les déplacements massifs répétés et l'utilisation de la famine comme arme de guerre », a-t-elle résumé.
PHOTO AMIR COHEN, REUTERS
Un char israélien revient de la bande de Gaza.
Et à ce chapitre, son pays d'origine donne l'exemple.
L'Irlande, qui a été le premier pays européen à soutenir le principe de la création d'un État palestinien en 1980, a formellement reconnu cet État en même temps que l'Espagne et la Norvège en mai 2024.
En mai cette année, le pays a été le premier à élaborer une loi pour bannir le commerce avec les entreprises qui opèrent dans les colonies israéliennes illégales à l'intérieur des territoires palestiniens. Elle sera étudiée au parlement à l'automne.
Parallèlement, le Trinity College, une des universités les plus prestigieuses d'Irlande, en réponse aux manifestations de ses étudiants, a annoncé le 4 juin qu'elle compte couper tous les liens institutionnels avec l'État d'Israël, les universités israéliennes et les entreprises établies en Israël.
« Toute coopération commerciale existante et future avec Israël devrait être revue avec la possibilité de suspension. Maintenir un accès commercial préférentiel dans le contexte actuel ne peut être justifié », a noté Mme Robinson à ce sujet.
Aujourd'hui âgée de 81 ans, l'ancienne présidente, qui a reçu un florilège de prix au cours de sa carrière pour son engagement en faveur des droits de la personne et du droit international, a aussi abordé la nécessité de mettre fin à tous les transferts d'armes vers Israël, d'imposer plus de sanctions aux dirigeants israéliens et d'adopter les mesures proposées par la Cour internationale de justice pour prévenir un génocide.
PHOTO AGENCE FRANCE-PRESSE
Camp de déplacés situé au nord-ouest de Khan Younès, dans la bande de Gaza
Des mesures identifiées depuis longtemps donc, mais que la plupart des États occidentaux tardent à mettre en œuvre.
Espérons que la ministre Anand, qui était assise à quelques mètres de Mme Robinson, en aura profité pour prendre des notes. À Ottawa, de plus en plus de voix s'élèvent pour demander au gouvernement canadien – qui a notamment dénoncé les politiques israéliennes en matière d'aide humanitaire – d'en faire plus.
PHOTO JEENAH MOON, REUTERS
Anita Anand, ministre des Affaires étrangères, à la conférence des Nations unies lundi, à New York
Et pas seulement au sein de l'opposition. Des députés libéraux demandent à Mark Carney d'imiter la France, qui vient d'annoncer qu'elle reconnaîtra l'État palestinien au début de l'automne. Le premier ministre canadien, qui est en pleines négociations commerciales avec les États-Unis, a réitéré lundi qu'il compte le faire « au moment opportun », sans détailler d'échéancier.
À cet énoncé vague, qui ressemble sensiblement à la position du Royaume-Uni, Mary Robinson y est allée d'une mise en garde. « Le Royaume-Uni a dit qu'il reconnaîtra la Palestine quand ce sera efficace et pas seulement une étape symbolique. C'est certainement le moment, parce que plus tard, ce sera simplement trop tard. »
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En amont de cette visite de Steve Witkoff, l'ONG Human Rights Watch (HRW) a fustigé le système de distribution d'aide mis en place par Israël et les États-Unis via la Fondation humanitaire à Gaza (GHF), devenu selon elle un « piège mortel » pour les Gazaouis. Après près de 22 mois d'une guerre dévastatrice déclenchée par une attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, la bande de Gaza est menacée d'une « famine généralisée » selon l'ONU et est totalement dépendante de l'aide humanitaire. La Défense civile à Gaza a recensé de son côté 11 personnes tuées depuis le début de la journée par des frappes aériennes et des tirs israéliens, dont deux se trouvaient près d'un site de la GHF en attente d'aide. Steve Witkoff et l'ambassadeur des États-Unis en Israël, Mike Huckabee, ont visité dans la matinée un centre de cette organisation. PHOTO AMIR COHEN, REUTERS Des colis d'aide humanitaire sont largués au-dessus de la bande de Gaza, le 1er août 2025. « Ce matin, j'ai rejoint […] Steve Witkoff pour une visite à Gaza afin de connaître la vérité sur les sites d'aide [de la GHF] », a indiqué sur X M. Huckabee, publiant une photo le montant au côté de l'émissaire américain. La GHF a lancé ses opérations fin mai, après près de trois mois de total blocus humanitaire imposé par Israël, écartant le système humanitaire mis en place de longue date par l'ONU. Depuis, 1373 Palestiniens qui attendaient de l'aide ont été tués dans la bande de Gaza, dont 859 à proximité des sites de cette organisation au financement opaque, « la plupart » par l'armée israélienne, a chiffré vendredi l'ONU. La Défense civile à Gaza a indiqué que 11 personnes avaient été tuées vendredi par des frappes aériennes et des tirs israéliens dans le territoire palestinien, dont deux qui attendaient près d'un site de distribution d'aide. Selon le porte-parole de la Défense civile, Mahmud Bassal, cinq personnes ont été tuées dans une frappe aérienne près de la ville de Khan Younès, dans le sud de Gaza, et quatre autres dans une frappe distincte visant un véhicule à Deir el-Balah, dans le centre de Gaza. Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne a indiqué qu'elle ne pouvait pas confirmer les frappes sans les coordonnées spécifiques de l'endroit. Deux autres personnes ont été tuées et plus de 70 blessées par des tirs israéliens alors qu'elles attendaient de l'aide près d'un centre de distribution alimentaire géré par la Fondation Humanitaire de Gaza, a encore déclaré à l'AFP M. Bassal. L'armée israélienne n'a pas commenté immédiatement. « Bains de sang » Dans un rapport, la HRW a de son côté accusé le système humanitaire « militarisé » mis en place à Gaza d'avoir provoqué de « véritables bains de sang ». « Les meurtres de Palestiniens en quête de nourriture, par les forces israéliennes, sont des crimes de guerre », a-t-elle aussi dénoncé. L'armée israélienne sollicitée par l'AFP n'a pas réagi dans l'immédiat aux annonces de la Défense civile, de l'ONU et de HRW, mais répète régulièrement faire tout son possible pour limiter les pertes civiles à Gaza. Selon la Maison-Blanche, la visite de MM. Witkoff et Huckabee vise à mettre en place un « plan pour livrer davantage de nourriture ». 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Jeudi, il s'est entretenu avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, sous pression à la fois en Israël pour tenir ses engagements à détruire le Hamas et libérer les Israéliens kidnappés le 7-Octobre, et à l'étranger pour faire taire les armes à Gaza. « Position minoritaire » Également en visite à Jérusalem, le chef de la diplomatie allemande, Johann Wadephul, a déploré une « catastrophe humanitaire à Gaza [qui] dépasse l'imagination ». Le ministre, dont le pays est un allié indéfectible d'Israël, avait auparavant estimé que ce pays était « de plus en plus en position minoritaire », alors qu'un « nombre croissant de pays, y compris européens, sont prêts à reconnaître un État palestinien ». Le Portugal a indiqué jeudi envisager de reconnaître l'État de Palestine, suivant l'exemple du Canada, de la France et du Royaume-Uni. Une telle reconnaissance reste néanmoins largement symbolique en raison du refus d'Israël de la création d'un tel État auquel aspirent les Palestiniens. Israël a dénoncé une « campagne de pression internationale déformée » venant « récompenser le Hamas ». Jeudi, le Djihad islamique, un allié du Hamas, a publié une vidéo d'un otage israélien qu'il retient. L'AFP n'a pas pu déterminer l'authenticité de la vidéo, ni la date de son enregistrement. Mais elle a, comme plusieurs médias israéliens, identifié l'otage comme Rom Braslavski, un Israélo-Allemand. L'attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. L'offensive de représailles lancée par Israël à Gaza, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007, a fait au moins 60 249 morts, en majorité des civils, d'après les données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU.

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