
Comment est fixé le coût des médicaments ?
Le prix de la molécule
Le prix de la molécule est le même, peu importe la pharmacie. Le Conseil d'examen du prix des médicaments brevetés (CEPMB) fixe d'abord un prix maximum au Canada pour les médicaments brevetés. Le coût des médicaments remboursés par les régimes publics, comme la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ), est ensuite négocié au niveau pancanadien pour obtenir le meilleur prix possible pour les gouvernements. Une fois négocié, le prix est inscrit sur la Liste des médicaments de la RAMQ. Des règles encadrent aussi le prix des médicaments génériques.
La marge bénéficiaire du grossiste
Lorsqu'une pharmacie vend un médicament, elle est généralement passée par un grossiste, soit l'intermédiaire entre le fabricant et la pharmacie. Ce grossiste ajoute une marge bénéficiaire, représentant ses frais d'exploitation et son profit, qui fait partie du prix final du médicament. La marge de profit maximale permise sur le prix des médicaments est de 6,5 %, jusqu'à un maximum de 49 $. Certaines règles particulières s'appliquent, surtout pour les médicaments plus coûteux, dont le prix peut atteindre jusqu'à 754 $.
Les honoraires pour les services du pharmacien
Le coût final du médicament comprend aussi les honoraires du pharmacien, qui servent notamment à couvrir les dépenses telles que le salaire des employés, le matériel et les risques. Ce montant peut varier d'une pharmacie à l'autre et selon le type d'assurance du patient. Une personne couverte par la RAMQ paie des honoraires fixes de 10,36 $ par médicament. Mais avec une assurance privée, c'est le pharmacien qui décide du montant… et ça peut varier beaucoup d'un endroit à l'autre. Pourquoi cette différence ? Parce que la Loi sur l'assurance médicaments qui a vu le jour en 1997 n'a jamais encadré les honoraires pour les régimes privés. Les pharmaciens ont donc toujours la liberté de fixer leurs propres frais.

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3 hours ago
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La Chine impose des droits de douane temporaires sur le canola canadien
La majorité des exportations canadiennes de canola vont à seulement deux clients : les États-Unis et la Chine – deux pays avec lesquels Ottawa s'est récemment affronté sur les questions de droits de douane. La Chine impose des droits de douane temporaires sur le canola canadien (Pékin) La Chine va percevoir des droits de douane temporaires sur les importations en provenance du Canada de produits issus du canola, un oléagineux apparenté au colza, a annoncé mardi le ministère du Commerce, après une enquête ayant déterminé de façon préliminaire qu'il y avait dumping. Agence France-Presse En mars, Pékin a imposé une surtaxe de 100 % sur l'huile de colza canadienne, les pois et les tourteaux, utilisés pour l'alimentation animale. La Chine a indiqué que cette mesure était une réponse à la décision d'Ottawa l'année dernière d'imposer des droits de 100 % sur les véhicules électriques chinois, en réponse aux mesures américaines similaires. Le Canada est parmi les principaux producteurs mondiaux de canola, une culture oléagineuse utilisée pour produire de l'huile de cuisson, des aliments pour animaux et du biodiesel. La majorité de ses exportations de canola vont à seulement deux clients : les États-Unis et la Chine – deux pays avec lesquels Ottawa s'est récemment affronté sur les questions de droits de douane. Les autorités chinoises ont commencé à examiner les expéditions de canola canadien en septembre dernier. Cette enquête a conclu de manière préliminaire que les importations canadiennes avaient causé « des dommages importants » à l'industrie nationale, a déclaré le ministère du Commerce dans un communiqué. À partir de jeudi, les importations de canola canadien seront soumises à des droits de 75,8 %, à payer sous forme de « dépôt » pendant que les mesures sont finalisées, a-t-il ajouté. Également mardi, le ministère du Commerce de Pékin a annoncé une enquête antidumping sur les importations d'amidon de pois canadien. Une autre enquête sur les importations de caoutchouc butyle halogéné – un matériau utilisé pour les doublures de pneus et les tuyaux – a par ailleurs conclu de façon préliminaire que les importations de ce produit en provenance du Canada et du Japon causent « des dommages importants » à l'industrie nationale, selon le communiqué. À partir de jeudi, ces importations seront sujettes à des droits préliminaires compris entre 13,8 % et 40,5 %. Une enquête sur les expéditions de matériaux en caoutchouc en provenance de l'Inde a été interrompue après avoir constaté un volume d'importation « négligeable », a déclaré le ministère.


La Presse
4 hours ago
- La Presse
Recul notable des voyageurs américains
Le nombre de touristes américains à Montréal et à Québec a diminué cet été. Il a beaucoup été question des Québécois qui boudaient la côte Est, du Vermont à la Floride, et l'ensemble des États-Unis pour leurs vacances. Le contexte politique a aussi refroidi les ardeurs des Américains qui ont été moins nombreux à traverser la frontière canadienne pour venir passer leurs vacances chez nous. Montréal calcule un recul de 7 % par rapport à l'année dernière. À Québec, le ressac est plus marqué : une baisse estimée entre 8 % et 10 %, pour cette première moitié d'été. « Ce à quoi on s'attendait se produit », admet le PDG de Tourisme Montréal, Yves Lalumière. L'organisme publie son bilan de mi-saison ce mardi 12 août. Tourisme Montréal annonce un été « stable » parce que le nombre de Canadiens, lui, est en hausse en ville et parce que les mois d'août et septembre sont très prisés des touristes internationaux. Reste que la baisse n'est pas banale, souligne Marc-Antoine Vachon, titulaire de la Chaire de tourisme Transat ESG UQAM. « Au niveau économique, le problème est que même si les dépenses touristiques atteignaient le même niveau [que l'année dernière], d'un angle macroéconomique, c'est le même argent qui circule, dit-il. L'argent canadien reste au Canada. » Montréal a accueilli beaucoup de visiteurs des provinces de l'Atlantique : 15 % de plus que l'année dernière, qui était une excellente année pour le tourisme. Tourisme Montréal calcule qu'il y aura ici 11 millions de visiteurs cette année, au total, et qu'ils dépenseront 6,3 milliards de dollars. Des données comparables à celles de l'année dernière. Si on n'a pas de hausse dans les dépenses totales, malgré l'inflation, c'est en partie parce que les touristes américains sont aussi plus dépensiers, note Marc-Antoine Vachon. S'ils assistent à un évènement, ils vont acheter les billets les plus chers et seront généreux pour leurs dépenses sur place. « En début d'année, on s'attendait au retour à la croissance dans le tourisme au Québec », précise Marc-Antoine Vachon. Le recul est donc d'autant plus brutal, même si on l'avait vu venir à la suite des turbulences des derniers mois. « Cette année, on s'attendait à une croissance de 2,9 % du tourisme au Québec », ajoute le professeur, à propos des touristes de toutes origines. Cette prévision ne sera pas atteinte. Une baisse prévisible La clientèle américaine manque aussi aux hôteliers montréalais. « Ça n'est pas le meilleur des étés… », confie Dominique Villeneuve, PDG de l'Association hôtelière du Grand Montréal. « On voit la baisse des touristes américains. Ça se sent. » Et ça se sent comment ? « Les touristes américains privilégient souvent les hôtels, précise Dominique Villeneuve. Les Québécois et les Canadiens sont au rendez-vous, ce qui nous réjouit, mais est-ce que ça vient à 100 % compenser la baisse des touristes américains ? Pas tout à fait. » Dans un sondage réalisé auprès de la clientèle américaine potentielle, Tourisme Montréal note qu'autour de 25 % des Américains craignent de ne pas être bien reçus s'ils viennent passer leurs vacances ici, dans le contexte actuel. Avant l'été, l'organisme montréalais avait prédit une baisse des touristes américains en ville, mais un peu moins importante que celle calculée. Le plus bas scénario prédisait un recul de 5 %. Yves Lalumière estime que c'est probablement vers cela que se dirige la ville, puisque les réservations d'hôtels sont à la hausse pour les deux mois à venir et que les Américains aiment voyager à cette période. Tout cela calculé, le PDG de Tourisme Montréal dit être « relativement content » du bilan, étant donné qu'il y a aussi une baisse de l'offre aérienne pour les liaisons entre les États-Unis et Montréal. Le taux d'occupation des hôtels, stable, est une bonne nouvelle, selon lui. Ça n'est pas notre meilleure année. Mais ç'aurait pu être bien pire que ça. Yves Lalumière, PDG de Tourisme Montréal Environ la moitié des touristes américains qui visitent Montréal viennent par voie terrestre. « C'est là que ça nous fait mal », indique Yves Lalumière, qui ajoute que le mauvais temps de juin a eu un gros impact sur ce marché de proximité. Malgré tout, les grands évènements de la métropole qui se sont déroulés en cette première moitié de saison estivale ont été très populaires, rappelle Tourisme Montréal. « On a eu de super belles performances du Grand Prix, d'Osheaga et du tennis (Omnium Banque Nationale), qui ont tous connu des records. Et c'est quand même spécial, ajoute Yves Lalumière, car on a eu une belle année en 2024. » À noter : plus de 60 % des participants d'Osheaga venaient de l'extérieur. Selon Tourisme Montréal, les trois principales raisons qui amènent des voyageurs en ville sont la culture, le bien-être urbain et la gastronomie. L'organisme note d'ailleurs un effet Michelin, les restaurants ayant reçu une étoile étant particulièrement populaires auprès d'une clientèle locale, mais aussi des touristes gourmets. Du côté de Québec Québec, qui a reçu une pluie d'étoiles (Michelin) au printemps, voit aussi un recul important de sa clientèle américaine, mais une hausse du nombre de touristes québécois. « Après un été 2024 historique, nous savions que les attentes seraient élevées, malgré la situation avec les États-Unis. Les données à ce jour-ci confirment que la grande région de Québec continue de livrer une performance touristique satisfaisante […] », déclarait Philippe Caron, de Destination Québec Cité, dans le bilan mi-saison de l'organisme, publié la semaine dernière. Comme à Montréal, Québec se félicite d'un taux d'occupation comparable à celui de l'année dernière dans les hôtels. Selon Destination Québec Cité, cela s'explique en partie par « les réservations de dernière minute provenant de l'intra-Québec et de l'Ontario [qui] viennent combler la légère baisse de touristes américains. » Reste à voir si ce changement d'habitude est permanent et si les Canadiens et les Québécois vont continuer de voyager davantage localement et les Américains continuer de moins nous visiter lorsque le climat politique vivra une embellie. L'appel du voyage est fort, rappelle le titulaire de la Chaire de tourisme Transat. « On est accros aux voyages », lance Marc-Antoine Vachon qui précise que c'est globalement la tarte touristique qui grossit. Si une partie des Québécois ont continué de voyager au Québec après la pandémie, ils ont également repris les voyages. Les prévisions du tourisme mondial vont en ce sens, dit-il, car ça devient une priorité dans notre budget. « Les gens, conclut Marc-Antoine Vachon, ne font que voyager plus ! » Les Canadiens continuent d'éviter d'aller aux États-Unis Statistique Canada indiquait lundi que le nombre de voyages de retour en automobile effectués par des résidents canadiens depuis les États-Unis a diminué de 36,9 % en juillet par rapport à l'année précédente, soit le 7e mois consécutif de baisse sur 12 mois. Le nombre de voyages de retour en voiture effectués par des résidents canadiens depuis les États-Unis s'est élevé à 1,7 million en juillet, selon l'agence. Par ailleurs, le nombre de voyages de retour en avion depuis les États-Unis a augmenté à 383 700, en baisse de 25,8 % par rapport à l'année précédente. Dans l'ensemble, Statistique Canada indique que ses données préliminaires sur le nombre de résidents et de non-résidents canadiens de retour au pays, par voie aérienne et à bord d'une automobile, s'élèvent à 6,3 millions en juillet, soit une baisse de 15,6 % par rapport à juillet 2024. La Presse Canadienne


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Qui doit payer pour les routes ?
Le pitoyable état de nombreuses routes au Québec fait rager beaucoup de vacanciers. Le déficit d'entretien du réseau atteint 22,5 milliards. Or, la contribution des usagers au maintien de ce réseau ne suffit pas et l'ensemble des contribuables subventionnent les automobilistes 1. Pour que le principe de l'utilisateur-payeur soit rétabli, êtes-vous favorable au retour des péages sur les routes du Québec ? Répondez à notre sondage 1. Lisez l'éditorial de Stéphanie Grammond « Nos routes, c'est pas FORT »