Royaume-Uni : la justice ordonne la fermeture d'un hôtel accueillant des migrants

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Le Figaro

3 hours ago

• Le Figaro

Les États-Unis auraient conclu des accords avec le Honduras et l'Ouganda pour y expulser des clandestins

Les deux petits États s'ajouteraient à une liste d'une dizaine de pays prêts à accueillir des personnes expulsées des États-Unis. Les États-Unis auraient conclu des accords avec le Honduras et l'Ouganda dans le cadre des efforts tous azimuts de l'administration Trump pour réduire l'immigration illégale outre-Atlantique, rapporte CBS News, sur la base de documents gouvernementaux. Ces deux petits pays d'Amérique centrale et d'Afrique de l'Est auraient ainsi accepté d'accueillir sur leur sol des migrants expulsés des États-Unis que leurs pays d'origine refusent de reprendre. Les documents en question indiqueraient notamment que l'Ouganda a récemment accepté de recevoir des personnes expulsées des États-Unis venant d'autres pays africains à condition que celles-ci n'aient pas de casier judiciaire. Aucun ordre de grandeur n'a été précisé pour l'instant. Le gouvernement hondurien aurait quant à lui accepté d'accueillir des ressortissants d'autres pays hispanophones d'Amérique latine, y compris des familles voyageant avec des enfants. Les deux accords pourraient s'appuyer sur une disposition du droit américain sur l'immigration portant sur le concept de «pays tiers sûr», qui autorise les autorités à rediriger des demandeurs d'asile vers des pays tiers (autres que leur pays d'origine) si le gouvernement américain estime que ces pays sont en mesure d'examiner de manière équitable leurs demandes. Publicité L'administration Trump est en effet en quête active de pays tiers disposés à accueillir des personnes indésirables aux États-Unis issues de pays qui refusent de reprendre leurs ressortissants, via des accords bilatéraux. Au moins dix autres États ont déjà mis en place ou prévu une telle prise en charge depuis le début de l'année selon CBS News : le Mexique, le Guatemala, le Salvador, le Costa Rica, le Panama et le Paraguay en Amérique latine, le Soudan du Sud, le Rwanda et l'Eswatini en Afrique, ainsi que le Kosovo. En mars, les États-Unis avaient notamment expulsé vers le Salvador plus de 200 Vénézuéliens accusés d'appartenir au gang Tren de Aragua, où ils ont été détenus pendant plusieurs mois dans une prison hypersécurisée - le «centre de confinement du terrorisme», présenté comme la «plus grande prison d'Amérique» par le président Nayib Bukele - avant d'être renvoyés au Venezuela mi-juillet dans le cadre d'un échange de prisonniers. Fin juin, la Cour suprême des États-Unis a donné son feu vert à cette pratique en levant une ordonnance judiciaire émise par un juge fédéral de Boston qui exigeait que les migrants visés par une expulsion vers des pays tiers reçoivent une notification préalable et obtiennent une «opportunité réelle» d'exprimer leurs craintes d'être torturés, persécutés ou tués dans leur pays de destination. L'initiative diplomatique de l'administration Trump se poursuit donc : d'autres documents internes consultés par CBS News montrent que des responsables américains ont par exemple sollicité récemment l'Équateur et l'Espagne dans cette optique. Violations des droits de l'homme Les associations de défense des droits humains dénoncent vivement ces expulsions vers des pays tiers où les migrants renvoyés des États-Unis risqueraient selon elles d'être maltraitées. C'est le cas du Soudan du Sud, où un groupe de huit migrants (originaires de Birmanie, de Cuba, du Vietnam, du Laos et du Mexique) en situation irrégulière aux États-Unis ont été pris en charge par les autorités début juillet. Le chef de la mission des Nations Unies au Soudan du Sud avait pourtant déclaré fin mars que le pays était «sur le point de retomber dans la guerre civile», indique Associated Press . Concernant l'Ouganda, le département d'État américain a lui-même mis en garde dans un rapport publié la semaine dernière contre une «évolution négative de la situation des droits de l'homme» dans le pays. Cela inclut des arrestations, des détentions et des exécutions arbitraires ou illégales, des cas de traitements dégradants ou inhumains, notamment de torture, ou encore l'enrôlement illégal de mineurs dans des groupes armés. Le département d'État constate en outre que le gouvernement ougandais «n'a pas pris de mesures crédibles pour identifier et punir les fonctionnaires qui ont commis des violations des droits de l'homme». Face aux critiques sur ces risques tangibles, le département de la Sécurité intérieure des États-Unis s'était déjà justifié en juin en affirmant que les expulsions vers des pays tiers lui permettent de mettre hors d'état de nuire des personnes «si barbares que leurs propres pays refusent de les reprendre », rapporte U.S. News & World Report. La porte-parole adjointe de la Maison Blanche avait quant à elle parlé des «pires parmi les pires» au sujet de migrants expulsés vers l'Eswatini et le Soudan du Sud. Publicité Donald Trump avait promis pendant sa deuxième campagne présidentielle de lancer «la plus grande opération d'expulsion de l'histoire» des États-Unis. Selon le Pew Research Center, un think-tank non partisan basé à Washington, environ 11 millions de migrants en situation irrégulière vivaient aux États-Unis en 2022, dont 8,3 millions travaillaient, soit les trois quarts d'entre eux. Du fait des arrivées récentes de migrants, il pourrait même y avoir 10 millions de travailleurs en situation irrégulière dans le pays aujourd'hui, soit 6 % de sa population active, explique The Economist .

Le Parisien

7 hours ago

• Le Parisien

États-Unis : les avocats de Kilmar Abrego Garcia poursuivent l'administration Trump pour acharnement politique

Les avocats de Kilmar Abrego Garcia, ce réfugié vénézuélien protégé aux États-Unis, envoyé à tort dans une prison du Salvador, et dont le nom est devenu emblématique de la lutte contre la politique anti-immigrés de l'administration Trump, ont accusé mardi les procureurs fédéraux de « poursuites vindicatives et sélectives » contre lui, espérant obtenir l'annulation des accusations criminelles portées contre lui. Le jeune père de famille pourrait être libéré vendredi de la prison du Tennessee où il a été enfermé après son retour, obtenu de haute lutte devant les tribunaux, et en dépit de l'ardeur du ministère américain de la Justice à brosser de lui le portrait d'un délinquant. Lui-même a demandé fin juin à rester en détention, de crainte d'être à nouveau expulsé, tant la pression politique est forte. « Kilmar Abrego Garcia a été ciblé par le gouvernement des États-Unis », accusent ses avocats dans le dossier de 25 pages complétant leur requête. Ils font valoir que le gouvernement l'avait inculpé « parce qu'il avait refusé d'acquiescer à la violation par le gouvernement de ses droits à une procédure régulière ». « Ciblé par le gouvernement des États-Unis » Le Salvadorien a été expulsé en mars vers la méga-prison CECOT du Salvador — malgré une décision de justice de 2019 interdisant son expulsion par crainte de persécution — après que l'administration Trump a affirmé qu'il était membre du gang ultra-violent Tren de Aragua, puis, face à la fronde, d'avoir appartenu au gang criminel MS-13, ce qu'il nie dans les deux cas. VidéoExpulsé par erreur des États-Unis, il est emprisonné dans l'une des plus grandes prisons du monde Après de multiples recours, jusqu'à la Cour suprême, il a été ramené aux États-Unis en mai, et aussitôt conduit à Nashville pour y être inculpé. Il aurait prétendument transporté des migrants sans papiers en 2022, avait accusé la ministre de la Justice lors d'une conférence de presse. Dans la foulée, un procureur fédéral du Tennessee, Ben Schrader, avait soudainement démissionné, dénonçant, selon un média américain, les motivations politiques de l'affaire. Dans le dossier déposé mardi, les avocats font valoir que leur client, lors du contrôle de police en 2022 avec des personnes « sans bagages » dans son véhicule, avait été « renvoyé chez lui sans même une contravention ». « Pourtant, trois ans plus tard, sans aucun lien avec le sujet, le gouvernement a arrêté M. Abrego dans la rue – ainsi que d'autres personnes ayant un statut d'immigration similaire – dans le cadre d'une campagne de répression de l'immigration qui a créé la surprise », ont-ils déclaré.

Le Parisien

9 hours ago

• Le Parisien

Une publicité pour le gel douche Sanex interdite, la marque accusée de racisme

Deux mannequins noirs, l'un avec des démangeaisons, l'autre avec une peau sèche, puis une femme blanche à la peau lisse et immaculée. Cet avant/après était supposé promouvoir l'efficacité d'un gel douche de la marque Sanex, dans le cadre d'une publicité diffusée sur les postes de télévision des Britanniques en juin. Pour l'Autorité des normes publicitaires (ASA), l'organisme d'autorégulation de l'industrie de la publicité au Royaume-Uni, ce spot TV ne passe pas. Selon elle, représenter une peau foncée comme sèche, craquelée et sujette aux démangeaisons « pourrait être interprété comme suggérant que la peau blanche est supérieure à la peau noire », rapporte le BBC. La peau blanche montrée comme « guérie » Colgate-Palmolive, propriétaire de Sanex, a déclaré avoir utilisé des mannequins de différentes couleurs de peau dans le cadre de son engagement en faveur de la diversité. La marque affirmait concevoir des produits pour tous les types de peau et que le recours à différents modèles visait à présenter un scénario « avant/après », et non à comparer différentes couleurs de peau ou origines ethniques. « Le soulagement pourrait être aussi simple qu'une douche », scandait la voix-off dans le spot publicitaire. L'ASA a jugé que la publicité enfreignait son code de diffusion et a interdit sa diffusion telle quelle. « La peau blanche, présentée comme plus lisse et plus propre après l'utilisation du produit, a été montrée comme ayant changé et guéri », a indiqué l'ASA. « Nous avons considéré que cela pouvait être interprété comme suggérant que la peau blanche était supérieure à la peau noire », a indiqué l'autorité. L'ASA a admis avoir compris que ce message n'était pas intentionnel, mais a averti Colgate-Palmolive de « veiller à éviter toute offense grave fondée sur l'origine ethnique » à l'avenir. À lire aussi Santé : vers une interdiction de la publicité sur les lunettes et les audioprothèses ? Clearcast, qui doit approuver les publicités diffusées à la télévision en amont de leur diffusion, a déclaré que la publicité ne perpétuait pas de stéréotypes raciaux négatifs. Un mannequin à la peau plus foncée a été représenté de manière « stylisée et irréaliste » pour illustrer sa sécheresse, mais son teint n'était pas mis en avant, a précisé l'agence. Un deuxième mannequin, également à la peau plus foncée, présentait des démangeaisons cutanées. Ces démangeaisons étaient représentées par le grattage d'une peau visiblement saine et les marques qui en résultaient. « Une peau saine pour différents types de peau » Contactée par la BBC, Sanex a déclaré : « Nous prenons note de la décision du Conseil de l'ASA. Notre publicité visait à mettre en avant la manière dont notre gamme Skin Therapy favorise une peau saine pour différents types de peau. (…) Chez Sanex, notre mission est de promouvoir la santé de la peau pour tous, et c'est ce que reflètent nos communications. »