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«On a créé une bulle autour de cet établissement» : reportage à Vendin-le-Vieil, où seront incarcérés les 100 plus dangereux narcotrafiquants

«On a créé une bulle autour de cet établissement» : reportage à Vendin-le-Vieil, où seront incarcérés les 100 plus dangereux narcotrafiquants

Le Figaro7 days ago
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Gérald Darmanin s'est rendu, vendredi, dans cette prison où une trentaine de détenus ont déjà été transférés. Les riverains, eux, ne débordent pas d'inquiétude.
Ce vendredi, dans la soirée, Gérald Darmanin, garde des Sceaux, s'est discrètement rendu au centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil. Pour échanger avec les surveillants, constater le bon déroulement des premiers transferts et surtout vérifier la mise en place de « son » idée de création d'une prison réservée aux narcotrafiquants les plus dangereux de France. Une trentaine de détenus venus essentiellement de la région parisienne et de Normandie ont été transférés cette semaine dans des conditions de sécurité exceptionnelles. D'autres, venus de Marseille, Grenoble ou des Antilles, arriveront prochainement. Ce jeudi, le narcotrafiquant Mohamed Amra est arrivé de Condé-sur-Sarthe (Orne) à bord d'un hélicoptère qui s'est posé au sein de la prison, entouré de policiers encagoulés et de CRS. Un symbole fort, puisque le projet de création de ce quartier de haute sécurité a été annoncé à la suite de l'attaque d'un fourgon pénitentiaire et de son évasion, qui a coûté la vie à deux agents en…
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Morangis : 60 000 euros de dégâts dans une école vandalisée à coups de peinture par des élèves de CM2
Morangis : 60 000 euros de dégâts dans une école vandalisée à coups de peinture par des élèves de CM2

Le Parisien

time30 minutes ago

  • Le Parisien

Morangis : 60 000 euros de dégâts dans une école vandalisée à coups de peinture par des élèves de CM2

De la peinture projetée façon Jackson Pollock dégoulinant sur du mobilier scolaire. C'est ce qu'ont découvert les agents de la ville de Morangis (Essonne) le 25 juillet dernier en pénétrant dans les salles de classe de l'école élémentaire Édouard Herriot. Plus tôt dans la journée, plusieurs élèves de CM2 scolarisés dans cet établissement ont transformé quatre d'entre elles en toile géante en utilisant de la peinture et de l'encre à disposition sur les tables des ateliers de travaux manuels. Ces dégradations ont été commises alors que des activités organisées par le centre de loisirs municipal se déroulaient dans la cour d'école. Après que des effectifs policiers ont procédé tôt ce lundi à des constatations, la mairie de Morangis a porté plainte et les familles des enfants auteurs de ces atteintes matérielles ont été convoquées au commissariat dans le cadre d'une enquête de police. Celle-ci est toujours en cours et doit permettre de préciser le nombre d'enfants impliqués dans ces actes de vandalisme commis dans le dos des animateurs du centre de loisirs. La maire (LR), Brigitte Vermillet, indique que la première estimation de remise en état des quatre salles « avoisine les 60 000 euros ». De la peinture a ainsi été retrouvée « du sol au plafond » sur des classes mobiles — des sortes de meubles roulants où se trouve le matériel scolaire numérique — mais aussi sur des luminaires, les tableaux de classes, des armoires. « Certains sols sont si abîmés qu'on ne pense pas pouvoir les récupérer au nettoyage », déplore l'édile. Face à l'ampleur des dégâts, elle anticipe qu'une partie des travaux se déroulera aux prochaines vacances de La Toussaint. Et tient à rassurer les parents dont les enfants sont scolarisés dans cette école : « Ça ne va pas impacter la rentrée, on va faire en sorte que tous les enfants puissent être accueillis dans les meilleures conditions. Mais tous les travaux ne pourront sans doute pas être effectués d'ici là étant donné que nous sommes en pleine période estivale et que nous attendons encore des devis d'experts. »

« Ils nous baladent tous » : relaxe surprise après la saisie d'un kilo de cannabis et d'ecstasy, le parquet fait appel
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Le Parisien

time30 minutes ago

  • Le Parisien

« Ils nous baladent tous » : relaxe surprise après la saisie d'un kilo de cannabis et d'ecstasy, le parquet fait appel

« Nous sommes face à deux prévenus qui nous baladent tous. Ces deux-là ne disent pas la vérité. » La substitute du procureur de la République de Senlis ( Oise ), Anaïs Boucher, ne mâche pas ses mots lors de ses réquisitions : douze mois ferme pour Fred A., un homme de 30 ans déjà condamné pour des faits similaires, et douze mois avec sursis pour Camille M., une étudiante en droit de 22 ans au casier vierge, jugés ce jeudi 31 juillet. Tous deux ont été contrôlés samedi 26 juillet en possession d'une enveloppe contenant 2 g de LSD, 82 g d'ecstasy, 52 g de méthamphétamine et 1 kg de résine de cannabis . Mais les incohérences dans le discours de chacun et les doutes soulevés par leurs conseils leur ont finalement bénéficié : les deux ont été relaxés de toutes les poursuites, pour transport et détention de stupéfiants. Une décision dont le parquet a décidé de faire appel.

Reconnaissance de la Palestine : «Pourquoi la France n'aurait pas dû écarter Israël des négociations de paix»
Reconnaissance de la Palestine : «Pourquoi la France n'aurait pas dû écarter Israël des négociations de paix»

Le Figaro

time2 hours ago

  • Le Figaro

Reconnaissance de la Palestine : «Pourquoi la France n'aurait pas dû écarter Israël des négociations de paix»

FIGAROVOX/TRIBUNE - En reconnaissant un État palestinien mi-juillet, Emmanuel Macron a agi trop vite. Il fallait d'abord conférer aux Palestiniens des institutions viables et négocier avec Israël, sans lequel aucune paix ne sera possible, estime la géopolitologue Léa Landman. Léa Landman est géopolitologue et spécialiste du Moyen-Orient. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié Depuis les images de famine à Gaza, l'opinion publique occidentale a basculé. Peu importe que l'ONU ait refusé d'aider à la distribution, que le Hamas ait volé et revendu la nourriture, ou que l'armée israélienne ait ouvert les corridors humanitaires : dans la rue, à Paris comme à Londres, cela n'a plus d'importance. Pour beaucoup, la Palestine est LA cause par excellence, et la reconnaissance d'un État palestinien devient un geste de justice. La brutalité et la destruction à Gaza, ajoutées à des négociations pour la libération des otages qui progressent trop lentement, rendent les justifications d'Israël de plus en plus inaudibles. Publicité C'est dans ce contexte qu'Emmanuel Macron, au nom d'un «devoir moral », a reconnu un État palestinien. Mais un devoir envers qui ? Les Palestiniens ? Leur direction actuelle ? Ou envers une image abstraite de la paix ? Car au fond, Emmanuel Macron sait que cette reconnaissance ne nourrira pas Gaza, ne ramènera pas les otages, ni ne changera la réalité militaire sur le terrain. Quel est donc le but de cette reconnaissance ? La reconnaissance d'Israël par la France, en 1949, n'était pas gratuite. Elle s'est faite dans le cadre des résolutions 181 et 194, avec l'idée que la reconnaissance internationale devait aller de pair avec des garanties concrètes : accès aux Lieux Saints, respect des minorités, négociations sur le statut des réfugiés. Aujourd'hui, Emmanuel Macron reconnaît un État palestinien sans cadre, sans exigence. Ni sur la gouvernance palestinienne. Ni sur le démantèlement du Hamas. Ni sur la sécurité régionale. Ni sur la fin des incitations à la haine. La reconnaissance devient une fin, plus un levier. Et pourtant, la position française dans d'autres conflits récents montre une tout autre logique. Elle a reconnu le Sahara occidental comme marocain en 2024 en rupture avec sa position historique, soutient l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan face au Nagorno-Karabakh malgré les pressions, tout en ayant reconnu l'indépendance du Kosovo dans un cadre international négocié et encadré. La France, en matière de reconnaissance, adapte sa stratégie au contexte. Mais ici, dans le cas palestinien, elle choisit l'absolu. Un saut diplomatique sans filet. L'impunité précédera-t-elle l'État ? Reconnaître un État sans frontières, sans responsabilités, sans institutions viables, c'est ouvrir la porte à un simulacre d'État, pas à une solution Léa Landman Emmanuel Macron a offert un État avant toute négociation. Cela revient à poser la ligne d'arrivée sans avoir couru. Gaza, Cisjordanie (quelles zones ? A, B, C ?), Jérusalem Est comme capitale, et quoi ? Un droit de visite «supervisé» au mur des Lamentations ? Que fait-on des réfugiés, du contrôle sécuritaire, de la démilitarisation de Gaza ? Et les responsabilités de cet État ? Qui les assume ? L'Autorité palestinienne ? L'impunité précédera-t-elle l'État ? Reconnaître un État sans frontières, sans responsabilités, sans institutions viables, c'est ouvrir la porte à un simulacre d'État, pas à une solution. En offrant un État avant tout compromis, Emmanuel Macron change les règles du jeu. Pourquoi se réformer, pourquoi négocier, pourquoi désarmer, si la récompense vient d'abord ? L'Autorité palestinienne, affaiblie, corrompue et illégitime, n'a aucun intérêt à se transformer. Le Hamas peut tranquillement se présenter comme «résistant» tout en sabotant toute perspective d'État. Publicité Le Kosovo n'a pas été reconnu d'un claquement de doigts. Sa déclaration d'indépendance a été accompagnée d'un mandat international, d'une supervision civile et militaire, d'un calendrier de transition. Pourquoi ne pas envisager un modèle similaire pour la Palestine ? Une gouvernance provisoire, un désarmement supervisé, un plan de développement économique piloté par les puissances régionales. Bref, un minimum de sérieux avant de parler de reconnaissance. Et maintenant ? D'autres pays occidentaux vont suivre : l'Australie, le Portugal, le Luxembourg et d'autres. On aura bientôt une majorité de membres l'UE reconnaissant un État palestinien sans contour, sans réforme, sans discussion. Résultat : siège à l'ONU, accords bilatéraux, et une nouvelle série d'armes diplomatiques pour accuser Israël de «bloquer la mise en œuvre». Même le Royaume-Uni, qui n'a pourtant rien d'un bastion pro-israélien, conditionne sa propre reconnaissance à des demandes précises - mais exclusivement adressées à Israël. Suspension de la colonisation, engagements territoriaux, garanties diplomatiques. Aucun mot sur la réforme de l'Autorité palestinienne, sur la fin du financement des familles de terroristes, ou sur la question des manuels scolaires. Une diplomatie asymétrique, qui risque de produire l'effet inverse de celui recherché. Tout le monde sait qu'aucun accord de paix ne verra le jour sans Israël. L'éloigner, c'est saboter l'avenir Léa Landman Oui, l'Europe a des leviers : suspension du programme Horizon Europe (dont Israël est un bénéficiaire stratégique mais qui n'est pas passée), gels d'accords commerciaux, sanctions ciblées. Mais les utiliser dans ce contexte, sans coordination avec Washington, revient à isoler Israël davantage - et donc à saboter toute perspective de dialogue. Car au fond, tout le monde sait qu'aucun accord de paix ne verra le jour sans Israël. L'éloigner, c'est saboter l'avenir. Emmanuel Macron aurait pu faire autrement. Il aurait pu lier sa déclaration à la libération des otages. Il aurait pu l'inscrire dans une initiative régionale, comme celle des Accords d'Abraham. Il aurait pu attendre une sortie de guerre. Il aurait pu poser des jalons clairs pour un État conditionné à une réforme. Il a préféré l'effet d'annonce. Publicité Si la France était sérieuse, elle coordonnerait ses efforts avec les États-Unis, seul acteur ayant des leviers sur tous les protagonistes : Israéliens, Palestiniens, et Arabes. Elle proposerait des pas concrets, utiles. Emmanuel Macron avait même proposé, au tout début de la guerre, la création d'une coalition internationale contre le Hamas. Où en est-on ? Initiative oubliée, élan dissipé, voix inaudible. Là où la France aurait pu peser, elle s'est effacée. Elle construirait sa politique avec ceux qui ont du poids en Israël – et non des conseillers nostalgiques d'Oslo, qui n'y ont aucun pouvoir. Elle poserait des conditions aux deux parties, pas à une seule. Elle s'inspirerait des propositions concrètes portées par des experts israéliens comme Koby Huberman, moteur de la pensée régionale depuis 20 ans, à la tête d'Israël Initie et de l'Initiative de paix israélienne. Il invite à repenser un modèle à deux États, mais à horizon long, dans un cadre régional ; exiger un leadership pragmatique des deux côtés, passer par une période de transition (mandat international, zones démilitarisées, sécurité conjointe) ; réformer l'Autorité palestinienne ; superviser la démilitarisation de Gaza ; intégrer les États arabes dans une logique de reconstruction. Le 7 octobre a tout bouleversé. Et pourtant, des opportunités ont émergé : Le Liban a une fenêtre historique pour se libérer du Hezbollah, Bachar el-Assad est tombé, l'Iran est affaibli, replié sur ses lignes intérieures Léa Landman La plus grande erreur stratégique de Paris est peut-être d'avoir ignoré les changements profonds dans la région post-7 octobre. Depuis les Accords d'Abraham, une dynamique nouvelle s'était enclenchée. L'Arabie saoudite s'approchait d'une normalisation avec Israël. L'accord IMEC (corridor Inde-Moyen-Orient-Europe) signé en septembre 2023 aurait pu concrétiser une architecture régionale inédite. Mais le 7 octobre a tout bouleversé. Et pourtant, des opportunités ont émergé : Le Liban a une fenêtre historique pour se libérer du Hezbollah, Bachar el-Assad est tombé, l'Iran est affaibli, replié sur ses lignes intérieures. Dans cette région où, à part la Turquie, aucun acteur majeur n'a de projet expansionniste, la stabilisation est devenue la priorité. Et dans cette stabilisation, Israël est un pilier du paysage régional. Alors que fait cette reconnaissance unilatérale ? Elle impose un découplage absurde : la paix sans Israël, la solution sans coordination régionale. C'est l'anti-Accords d'Abraham. Au lieu de cela, la France aurait pu - aurait dû - poser ses conditions aussi aux États arabes partenaires : accompagner une réforme profonde de l'Autorité palestinienne ; garantir le démantèlement militaire et politique du Hamas ; s'engager à une reconstruction coordonnée de Gaza ; intégrer la Palestine dans une vision régionale de coopération et de stabilité. En outre, si l'aide humanitaire constitue un argument moral est puissant, il ne peut masquer la réalité du terrain. Celui qui contrôle la distribution de l'aide à Gaza contrôle Gaza. Et aujourd'hui, ce contrôle est entre les mains du Hamas. Les entrepôts de l'ONU et de l'UNRWA sont infiltrés. Le Hamas y place ses hommes, détourne les convois, revend et redistribue à sa guise. L'ONU elle-même a reconnu avoir perdu le contrôle logistique dans plusieurs zones de la bande. La majorité des camions humanitaires sont contraints de verser un «droit de passage». Et pourtant, rien de tout cela n'a de poids dans l'opinion publique internationale. Les images de famine ont suffi. Les accusations de pillage, les détournements, les missiles lancés depuis les zones d'aide n'ont pas de voix médiatique. La France aurait pu insister pour créer une chaîne d'aide indépendante, neutre, contrôlée par des acteurs régionaux. Elle aurait pu construire une coalition autour de la logistique humanitaire. Elle a préféré déclarer un État. À lire aussi «Inefficace et dangereux», «effet de communication»... Le largage d'aide humanitaire à Gaza par la France décrié par les ONG Israël a indéniablement réaffirmé sa position de puissance militaire régionale ; il lui revient désormais de la convertir en influence diplomatique. La France pourrait en faire le point de départ de sa propre stratégie. Il est encore temps pour la France de changer de cap. Non pas en retirant sa reconnaissance, mais en décidant d'y adosser une vraie stratégie. En mettant tout son poids diplomatique derrière une reconstruction des rapports au Levant : Israël, Liban, Syrie, Jordanie, Égypte. En redevenant un acteur d'équilibre, pas de slogans. En s'adressant aux voix qui comptent réellement dans le paysage politique et diplomatique israélien - celles du mainstream - et pas seulement à celles qui réconfortent mais restent sans influence en Israël. En s'alignant sur la seule puissance qui pèse dans la région - les États-Unis. En cessant de parler de paix comme d'un mot magique, mais comme d'un processus exigeant, long, douloureux, mais possible.

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