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Certains étaient payés 3 euros de l'heure : un maraîcher qui faisait travailler des sans-papiers condamné à de la prison

Certains étaient payés 3 euros de l'heure : un maraîcher qui faisait travailler des sans-papiers condamné à de la prison

Le Parisien6 days ago
Il se présentait comme une « victime de son bon cœur ». Un maraîcher de 64 ans a été condamné lundi à deux ans de prison ferme par le tribunal correctionnel du Mans (Sarthe)
pour avoir fait travailler des ouvriers sans-papiers
notamment pour des salaires insuffisants.
Ce producteur de tomates de Saint-Paterne-Le Chevain (
Sarthe
), déjà condamné 17 fois, dont cinq fois pour du travail dissimulé, avait été jugé le 10 juin pour de nombreuses infractions commises entre 2019 et 2024.
Il a été relaxé des faits de traite d'êtres humains, de blanchiment et de soumission à des conditions de travail indignes, mais a été déclaré coupable de plusieurs infractions, notamment de travail dissimulé, de rétribution insuffisante de plusieurs personnes vulnérables ou dépendantes, de blessures involontaires par violation d'une obligation de sécurité. Le tribunal n'a pas prononcé de mandat de dépôt.
« Il n'a eu qu'un objectif : ce souci lucratif du rendement » et ne recrutait « que des personnes dépourvues de titre de travail », avait estimé le procureur Arnaud Marie lors de l'audience. Le prévenu s'était présenté devant le tribunal comme une sorte de bienfaiteur des sans-papiers, « victime » de son bon cœur et du système judiciaire.
D'après
Ouest-France
, il aurait employé de nombreux travailleurs étrangers : sénégalais, mongols, algériens ou encore arméniens, sans les déclarer. Les périodes de travail pouvaient aller jusqu'à 12 heures par jour, parfois sept jours par semaine, le tout pour un salaire pouvant descendre jusqu'à t euros de l'heure.
Certaines personnes qui ont travaillé sur l'exploitation ont raconté les cris et insultes du maraîcher, les pulvérisations
d'insecticide
sans protection, les fortes températures dans la serre, voire des amendes en cas de pauses trop longues. « Les gens frappent à ma porte pour avoir du travail et je leur en donne. C'est un peu la maison du bon Dieu chez moi », s'est-il défendu, d'après le quotidien local.
Un mineur avait indiqué avoir été employé dès l'âge de 15 ans pendant les vacances et le week-end, en échange de trois euros de l'heure. « De l'esclavagisme moderne », avait dénoncé Me Mouna Benyoucef, avocate de la CGT de la Sarthe et de quatre des treize travailleurs qui se sont constitués parties civiles.
Le maraîcher est aussi condamné à indemniser ce syndicat et douze des treize travailleurs pour un montant de près de 30 000 euros au titre du préjudice moral. Deux de ses parcelles ont été saisies. Il lui est également définitivement interdit de diriger une entreprise.
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