logo
Droits de douane, blocus, dumping… La guerre commerciale, ou la confrontation des puissances «au cœur de la paix »

Droits de douane, blocus, dumping… La guerre commerciale, ou la confrontation des puissances «au cœur de la paix »

Le Figaro4 days ago
Réservé aux abonnés
Des canonnières de l'Empire britannique sur la rivière des Perles à Donald Trump en passant par les magnétoscopes de Poitiers, les buts des conflits commerciaux sont immuables: conquérir des marchés, protéger le sien mais aussi asseoir sa puissance politique.
Juin 1840. Des dizaines de vaisseaux, dont plusieurs canonnières, fendent les eaux troubles du delta de la rivière des Perles. Un vent de panique souffle sur Canton, la plus grande ville portuaire chinoise, lorsque l'armada britannique perce l'horizon. À sa tête, l'amiral Charles Elliot, surintendant du commerce britannique en Chine. Son ordre est clair : obtenir du gouvernement chinois, par la force s'il le faut, l'ouverture de ses ports au commerce international. Pour Londres, alors puissance dominante, l'enjeu est crucial : l'équilibre de la balance des paiements de la Couronne est en jeu.
Depuis le XVIIIe siècle, en effet, l'Europe raffole de produits chinois. Thé, soie, et porcelaine affluent vers Londres, mais pas grand-chose ne circule dans le sens inverse. Pour remédier à ce déséquilibre, l'Empire britannique organise en sous-main un vaste trafic d'opium, interdit en Chine par édit impérial. Cultivée dans le Bengale indien, la drogue est revendue par la Compagnie des Indes…
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

À la veille de sa rencontre avec Poutine, Trump est très optimiste et juge à « 25 % » le risque d'échec
À la veille de sa rencontre avec Poutine, Trump est très optimiste et juge à « 25 % » le risque d'échec

Le HuffPost France

timean hour ago

  • Le HuffPost France

À la veille de sa rencontre avec Poutine, Trump est très optimiste et juge à « 25 % » le risque d'échec

INTERNATIONAL - Donald Trump se veut confiant et optimiste. Le président américain a estimé ce jeudi 14 août à « 25 % » le risque d'échec de sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine de ce vendredi en Alaska, au sujet de la guerre en Ukraine. « Cette rencontre va ouvrir la voie à une autre, mais il y a 25 % de chances qu'elle ne soit pas un succès », a dit le président américain lors d'un entretien à Fox News Radio. Donald Trump a également estimé que tout accord pour mettre fin à la guerre en Ukraine devra passer par un sommet trilatéral avec Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, consécutif à sa rencontre vendredi en Alaska avec le président russe. « La deuxième rencontre sera très, très importante, car ce sera celle où ils concluront un accord. Et je ne veux pas utiliser le terme 'se partager les choses', mais d'une certaine manière, ce n'est pas un mauvais terme. Il y aura du donnant-donnant en ce qui concerne les frontières, les territoires », a-t-il précisé. Poutine salue les « efforts assez énergétiques et sincères » de Trump « Je ne sais pas où aura lieu cette deuxième rencontre », a ajouté Donald Trump. « On pense à trois lieux différents ainsi qu'à la possibilité, car ce serait de loin la facile, de rester en Alaska ». Vladimir Poutine a lui salué ce jeudi les « efforts assez énergiques et sincères » des États-Unis « pour mettre fin aux hostilités, sortir de la crise et parvenir à des accords qui satisfassent toutes les parties impliquées ». En cas d'échec des discussions de ce vendredi en revanche, Donald Trump a affirmé qu'il retournerait s'occuper de diriger les États-Unis - sans que l'on ne sache vraiment ce qu'il considérerait comme une réussite ou un échec. La veille, le président américain avait néanmoins averti la Russie de « conséquences très graves » si elle n'acceptait pas de mettre un terme à la guerre en Ukraine. Marco Rubio a « bon espoir » pour la rencontre Toujours ce jeudi, le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a dit avoir « bon espoir » avant le sommet vendredi, jugeant « crucial » d'obtenir un cessez-le-feu dans la guerre en Ukraine. « Comme l'a dit le président, son espoir est d'interagir (avec Poutine) et de se faire très rapidement et très tôt une idée de la possibilité ou non d'une paix », a déclaré Marco Rubio à des journalistes, en marge d'une réunion avec le Paraguay. « Le président lui a parlé, je crois, quatre fois au téléphone. Il estimait qu'il était important de lui parler maintenant en personne, de le regarder dans les yeux et de déterminer ce qui était possible et ce qui ne l'était pas », a-t-il ajouté. Interrogé pour savoir si des concessions territoriales seront discutées, le secrétaire d'État américain a répondu : « il faudra bien discuter, entre autres, des différends territoriaux, des revendications et des raisons qui motivent les combats. Tous ces éléments feront partie d'un ensemble global, mais je pense que le président espère obtenir un arrêt des combats afin que ces discussions puissent avoir lieu ». Il a également estimé, comme le réclament l'Ukraine et les Européens, que « pour parvenir à la paix, je pense que nous reconnaissons tous qu'il faudra discuter des garanties de sécurité ». « Voyons comment se déroulent les pourparlers. Nous avons bon espoir », a-t-il encore dit tout en soulignant qu' « en fin de compte, c'est à l'Ukraine et à la Russie de s'entendre » pour parvenir à la paix.

Sommet Trump-Poutine : une rencontre trilatérale avec Zelensky est nécessaire, insiste le président américain
Sommet Trump-Poutine : une rencontre trilatérale avec Zelensky est nécessaire, insiste le président américain

Le Parisien

time2 hours ago

  • Le Parisien

Sommet Trump-Poutine : une rencontre trilatérale avec Zelensky est nécessaire, insiste le président américain

Donald Trump a estimé jeudi que tout accord pour mettre fin à la guerre en Ukraine devra passer par un sommet trilatéral avec Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, consécutif à sa rencontre vendredi en Alaska avec son homologue russe. « La seconde rencontre sera très, très importante, car ce sera une rencontre où ils passeront un accord. Et je ne veux pas utiliser le terme se partager les choses, mais d'une certaine manière, ce n'est pas un mauvais terme. Il y aura du donnant donnant en ce qui concerne les frontières, les territoires », a déclaré le président américain à la radio Fox News. Le chef d'État a également estimé à « 25 % » le risque d'échec de sa rencontre vendredi avec Vladimir Poutine, auquel cas, a-t-il dit, il retournerait s'occuper de diriger les États-Unis. La veille, Donald Trump avait averti la Russie de « conséquences très graves » si elle n'acceptait pas de mettre un terme à la guerre en Ukraine. Rubio fait part de son « bon espoir » Face à la presse, le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a quant à lui dit avoir « bon espoir » en vue du sommet entre les présidents américain et russe. « Pour parvenir à la paix, je pense que nous reconnaissons tous qu'il faudra discuter des garanties de sécurité », a-t-il affirmé, jugeant « crucial » d'obtenir un cessez-le-feu dans la guerre en Ukraine. « Il faudra bien discuter, entre autres, des différends territoriaux, des revendications et des raisons qui motivent les combats. Tous ces éléments feront partie d'un ensemble global, mais je pense que le président espère obtenir un arrêt des combats afin que ces discussions puissent avoir lieu », a poursuivi le secrétaire d'État américain. « Comme l'a dit le président, son espoir est d'interagir (avec Poutine) et de se faire très rapidement et très tôt une idée de la possibilité ou non d'une paix », a expliqué Marco Rubio à des journalistes au département d'État, en marge d'une réunion avec le Paraguay. « Le président lui a parlé, je crois, quatre fois au téléphone. Il estimait qu'il était important de lui parler maintenant en personne, de le regarder dans les yeux et de déterminer ce qui était possible et ce qui ne l'était pas », a-t-il ajouté. Zelensky, le grand absent du sommet Ce vendredi, Vladimir Poutine et Donald Trump discuteront « principalement » en Alaska du règlement du conflit armé en Ukraine, lors d'une conversation « en tête-à-tête » avec des interprètes, a annoncé jeudi le Kremlin. VidéoUkraine : Rubio dit avoir « bon espoir » à propos du sommet Trump-Poutine

Réunion Trump-Poutine en Alaska : comment leur dernier tête-à-tête en 2018 avait viré au fiasco
Réunion Trump-Poutine en Alaska : comment leur dernier tête-à-tête en 2018 avait viré au fiasco

Le HuffPost France

time3 hours ago

  • Le HuffPost France

Réunion Trump-Poutine en Alaska : comment leur dernier tête-à-tête en 2018 avait viré au fiasco

INTERNATIONAL - Leur sommet est autant attendu que craint, notamment en Europe. Donald Trump reçoit Vladimir Poutine ce vendredi 15 août dans l'Alaska pour discuter d'une possible paix en Ukraine, en l'absence de Volodymyr Zelensky, exclu. La position du président américain paraît bien dure à sonder, entre menaces de sanctions contre Moscou un jour, et coups de pression sur Kiev pour accepter un morcellement de son territoire le lendemain. Si personne ne peut encore prédire l'avenir, il est néanmoins possible de se replonger dans le passé afin de comprendre la dynamique des relations entre les deux chefs d'État. Et plus particulièrement sept ans en arrière, lors de l'unique sommet bilatéral jusqu'ici organisé entre Donald Trump et Vladimir Poutine, à Helsinki en Finlande, le 16 juillet 2018. Le contexte était alors bien différent d'aujourd'hui. La Russie n'avait pas encore lancé l'invasion de l'Ukraine, et malgré l'annexion de la Crimée quatre ans plus tôt, les relations n'étaient pas à ce point dégradées entre Moscou et l'Occident. Mais un sujet était alors au cœur des discussions aux États-Unis : les accusations d'ingérence russe dans l'élection présidentielle américaine de 2016, et la possible collusion de Donald Trump avec les équipes de Moscou. Le « caniche » de Poutine Trois jours avant le sommet, le procureur général adjoint américain avait ainsi annoncé l'inculpation de 12 officiers des renseignements russes. Une date validée soigneusement par le président américain et ses équipes, afin d'espérer avoir un atout dans sa manche contre le président russe dans les discussions. Mais à la surprise générale, à la sortie de leur réunion à huis clos (hormis les interprètes) de près de deux heures, c'est un Donald Trump particulièrement enjoué envers la Russie qui arrive à la conférence de presse. « J'ai le président Poutine qui vient de dire que ce n'était pas la Russie. Je dirai ceci : je ne vois pas pourquoi cela le serait (...) Les dénégations du président Poutine ont été très fortes, et très puissantes », lance-t-il, sous le regard médusé de l'auditoire. Un désaveu en direct de Donald Trump des rapports de ses propres services de renseignement, simplement pour la parole donnée de Vladimir Poutine : cette déclaration provoque aussitôt un tollé dans la classe politique américaine, y compris dans le camp républicain. Fiona Hill, la conseillère principale de Donald Trump sur le Kremlin, se rappelle assister à un « spectacle d'humiliation », comme elle le raconte dans le documentaire Trump : l'homme de Moscou à la Maison Blanche ?, diffusé en juillet dernier par la chaîne américaine Channel 4. « Je me suis demandé : comment je peux arrêter ça ? Je pourrais simuler une crise cardiaque. J'ai commencé à regarder la salle : est-ce que je peux enclencher l'alarme incendie ? », raconte l'ancienne conseillère. L'excuse du lapsus John McCain, candidat républicain à l'élection présidentielle de 2008 et sénateur très critique de Donald Trump, affirme alors de son côté qu' « aucun président américain ne s'était aplati de manière aussi abjecte devant un tyran », tandis que le surnom de « caniche » de Poutine est également attribué au président américain. Ces propos posent un tel souci qu'à son retour à la Maison Blanche, le président américain tient une réunion de crise, puis est obligé de prendre la parole pour revenir sur ses propos. Une intervention qui semble presque forcée où Donald Trump, qui lit ses fiches mécaniquement, plaide le lapsus. « Dans une phrase très importante de mon discours, j'ai utilisé le verbe 'serait' au lieu de 'ne serait pas'. La phrase aurait dû être : 'je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas la Russie qui s'est ingérée dans les élections' », avait ainsi assuré Donald Trump. Avant de déclarer : « j'ai toute confiance et je soutiens totalement les agences de renseignement américaines. J'accepte les conclusions des agences américaines de renseignement sur l'intrusion russe dans l'élection de 2016 ». Un an plus tard, en 2019, l'enquête du procureur spécial Robert Mueller confirmera que l' « État russe s'est immiscé dans l'élection présidentielle de 2016 d'une façon systématique », mais sans avoir assez de preuves pour établir une « collusion » entre Moscou et les équipes de Donald Trump. Les craintes d'un scénario similaire en 2025 Si les discussions de l'époque étaient évidemment éminemment importantes, car relatives à la sécurité de la démocratie américaine, la réunion de ce vendredi 15 août touche peut-être à encore plus crucial : la souveraineté d'un État tiers, l'Ukraine. Or, beaucoup d'experts craignent justement que cet exercice de tête-à-tête suive le même destin qu'en 2018, à Helsinki : un Vladimir Poutine retournant l'opinion de Donald Trump. D'autant plus que la porte-parole de la Maison Blanche elle-même, Karoline Leavitt, l'a assuré mardi : cette rencontre doit être un « exercice d'écoute » pour le président américain, durant lequel il sonderait la position russe. Pour le dirigeant russe, l'ambition pourrait être de « conclure un accord avec Trump qui sera présenté à Kiev et aux autres capitales européennes comme un fait accompli », anticipe John Herbst, directeur du Centre Eurasie de l'Atlantic Council et ancien ambassadeur en Ukraine. Avec l'idée de pousser notamment pour des annexions définitives de territoires ukrainiens occupés, ce que Volodymyr Zelensky refuse catégoriquement. Un élément peut néanmoins possiblement s'avérer rassurant : la capacité de Donald Trump à annoncer des choses qui ne voient ensuite jamais le jour. En 2018, toujours au sommet d'Helsinki, le président américain avait ainsi assuré avoir conclu un accord avec Vladimir Poutine pour que les enquêteurs américains puissent interroger les agents du renseignement russes accusés d'avoir influencé l'élection présidentielle... en échange que la Russie puisse faire de même avec des agents américains. « Bien sûr, cela n'a abouti à rien. Trump n'avait pas bien compris ce que Poutine lui avait dit. [...] En d'autres termes, ce n'est pas parce qu'il y a une réunion que cela va nécessairement déboucher sur quelque chose », rappelle Fiona Hill.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store