
Sommet Trump-Poutine : une rencontre trilatérale avec Zelensky est nécessaire, insiste le président américain
« La seconde rencontre sera très, très importante, car ce sera une rencontre où ils passeront un accord. Et je ne veux pas utiliser le terme se partager les choses, mais d'une certaine manière, ce n'est pas un mauvais terme. Il y aura du donnant donnant en ce qui concerne les frontières, les territoires », a déclaré le président américain à la radio Fox News.
Le chef d'État a également estimé à « 25 % » le risque d'échec de sa rencontre vendredi avec Vladimir Poutine, auquel cas, a-t-il dit, il retournerait s'occuper de diriger les États-Unis. La veille, Donald Trump avait averti la Russie de « conséquences très graves » si elle n'acceptait pas de mettre un terme à la guerre en Ukraine.
Rubio fait part de son « bon espoir »
Face à la presse, le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a quant à lui dit avoir « bon espoir » en vue du sommet entre les présidents américain et russe. « Pour parvenir à la paix, je pense que nous reconnaissons tous qu'il faudra discuter des garanties de sécurité », a-t-il affirmé, jugeant « crucial » d'obtenir un cessez-le-feu dans la guerre en Ukraine.
« Il faudra bien discuter, entre autres, des différends territoriaux, des revendications et des raisons qui motivent les combats. Tous ces éléments feront partie d'un ensemble global, mais je pense que le président espère obtenir un arrêt des combats afin que ces discussions puissent avoir lieu », a poursuivi le secrétaire d'État américain.
« Comme l'a dit le président, son espoir est d'interagir (avec Poutine) et de se faire très rapidement et très tôt une idée de la possibilité ou non d'une paix », a expliqué Marco Rubio à des journalistes au département d'État, en marge d'une réunion avec le Paraguay.
« Le président lui a parlé, je crois, quatre fois au téléphone. Il estimait qu'il était important de lui parler maintenant en personne, de le regarder dans les yeux et de déterminer ce qui était possible et ce qui ne l'était pas », a-t-il ajouté.
Zelensky, le grand absent du sommet
Ce vendredi, Vladimir Poutine et Donald Trump discuteront « principalement » en Alaska du règlement du conflit armé en Ukraine, lors d'une conversation « en tête-à-tête » avec des interprètes, a annoncé jeudi le Kremlin.
VidéoUkraine : Rubio dit avoir « bon espoir » à propos du sommet Trump-Poutine
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It's impossible to have mail in voting and have honest… — Aaron Rupar (@atrupar) August 16, 2025 Le président russe est même allé jusqu'à reprendre des éléments de langage trumpien pour se faire apprécier de son hôte. « Vladimir Poutine m'a dit quelque chose, une des choses les plus intéressantes, il m'a dit : L'élection 2020 a été truquée parce que vous avez le vote par correspondance », glisse encore Donald Trump. « Si tu avais gagné, nous ne serions pas en guerre » « Si tu avais gagné nous ne serions pas en guerre et des millions de personnes seraient en vie et non pas mortes », a estimé le président russe lors de la conférence de presse se permettant ainsi une petite pique à l'égard de l'ancien président démocrate Joe Biden, adversaire et ennemi de Donald Trump. Dernier élément invoqué par Poutine pour faire plier le locataire de la Maison Blanche, la chaleur qu'il a pu montrer lors de la conférence de presse avec des mimiques, des gestes amicaux et bien sûr cette invitation à un nouveau sommet lancée à Donald Trump : « Next time in Moscow (La prochaine fois à Moscou) ». Une stratégie bien huilée qui poursuit un but clair selon Ulrich Bounat : « Gagner du temps » dans la guerre russo-ukrainienne et « relancer les relations bilatérales avec les États-Unis ».