
« Entêtement » contre « modernisation » : le bras de fer s'intensifie sur le projet immobilier du golf de Deauville
(Calvados)
, le projet immobilier haut de gamme autour du golf de Saint-Gatien-des-Bois finira-t-il par faire son trou ? Le tribunal administratif de Caen avait, le 17 mars, rejeté la demande de la communauté de communes Cœur Côte fleurie de modifier son plan local d'urbanisme pour réaliser l'opération. Elle vient de faire appel. « Nous ne sommes pas surpris par cet entêtement », grince-t-on à l'Union des rivages de la Touques (URT), un collectif d'associations environnementales. Un de ses adhérents est engagé dans les procédures judiciaires.
Un hôtel équipé d'activités de loisirs et bien-être, une résidence hôtelière, des villas normandes… C'est tout un nouveau quartier qui verrait le jour aux abords immédiats du golf, qui bénéficierait d'un réaménagement dans l'affaire. La Justice a notamment pointé une évaluation environnementale insuffisante. « Il y a un rapport sévère contre ce projet, surdimensionné, relaie l'URT. Il soulève aussi des questions sur l'eau (zones humides, ruissellement), surtout que la population est beaucoup plus importante l'été dans ce secteur. »
Le projet oppose - comme souvent - l'environnement et le développement économique. La mairie de Saint-Gatien-des-Bois, qui le soutient fortement, et la communauté de communes, avancent l'intérêt général pour le tourisme, le sport et diverses retombées pour le territoire. « Entretenir un golf - sans produits phytosanitaires - coûte de plus en plus cher. Nous avons besoin de ressources, plaide la direction familiale du golf. Il faut moderniser et créer de nouveaux leviers économiques pour préserver ce site construit il y a 40 ans. »
Pour les opposants, ce nouveau quartier alimenterait un modèle tourné vers le tourisme et la résidence secondaire, déjà fort sur la côte fleurie. « On a 75 % de résidences secondaires sur la communauté de communes », déplore l'Union des rivages de la Touques, inquiète pour le dynamisme au quotidien sur le territoire. La direction du golf nuance : « On ne parle pas d'un complexe comme celui de Donald Trump. On accueille 30 000 à 35 000 joueurs par an. Si on peut retenir une clientèle dans un petit hôtel… »
Le site rappelle que « la transition écologique a un coût, qu'une entreprise familiale finance aujourd'hui sur ses deniers, ce qui n'est pas durable ». Le réaménagement donnerait des perspectives pour la continuité de cet espace de verdure selon ses gérants, qui invitent les opposants à venir visiter et discuter. « Certains ne daignent pas venir. Il y a des oppositions de principe sans connaître l'endroit et la réalité de son entretien », regrette une direction qui assiste à la bagarre judiciaire entre la collectivité et les associations.
La communauté de communes, qui n'a étonnamment pas donné suite à nos sollicitations, se tourne vers la cour administrative d'appel de Nantes pour parvenir à modifier son plan local d'urbanisme, étape indispensable pour porter le projet.
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