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«L'Albanie a un avenir très prometteur» : après des décennies d'isolement, voyage au cœur du grand pays inconnu de l'Europe

«L'Albanie a un avenir très prometteur» : après des décennies d'isolement, voyage au cœur du grand pays inconnu de l'Europe

Le Figaro3 days ago
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VU D'AILLEURS - Le pays s'éveille aujourd'hui, porté par un riche héritage culturel, son dynamisme économique et son essor touristique, malgré les ombres de la corruption et de la spéculation.
Par Berna Gonzáles Harbour (El País)
Comment dépeindre un pays ? Nous pourrions nous appuyer sur des chiffres, des rapports officiels, des ouvrages récents – et nous le ferons. Mais ici et maintenant, dans l'Albanie émergente de 2025, une simple promenade dans la rue suffit à brosser le tableau vibrant et cosmopolite d'un pays trop longtemps resté en marge, et qui aspire désormais à rattraper le temps perdu à toute vitesse.
À Tirana, les trottinettes filent entre les chantiers de gratte-ciel signés par de grands noms de l'architecture, les grues, les klaxons, et une bande-son pop omniprésente : prendre un taxi donne l'impression de plonger dans l'univers de l'Eurovision. Échafaudages, cimenteries et enseignes de matériel de construction côtoient les boutiques de téléphonie mobile et d'internet, tandis que camions, charrettes tirées par des ânes et innombrables Mercedes se partagent les rues. Les terrasses et les nouveaux immeubles résidentiels supplantent peu à peu les scènes de…
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«Elle garde son sang-froid» : qui est Ioulia Svyrydenko, l'économiste pressentie pour diriger le gouvernement ukrainien ?
«Elle garde son sang-froid» : qui est Ioulia Svyrydenko, l'économiste pressentie pour diriger le gouvernement ukrainien ?

Le Figaro

time38 minutes ago

  • Le Figaro

«Elle garde son sang-froid» : qui est Ioulia Svyrydenko, l'économiste pressentie pour diriger le gouvernement ukrainien ?

Cette diplômée de commerce et d'économie s'est illustrée cette année en jouant un rôle central dans les négociations avec Washington sur l'exploitation des ressources naturelles de l'Ukraine. Ioulia Svyrydenko, figure clé des négociations houleuses pour un accord sur les minerais finalement conclu avec Washington, incarne une nouvelle génération de responsables politiques guidant l'Ukraine à travers les tumultes de la guerre. À 39 ans, elle a été choisie lundi par le président Volodymyr Zelensky pour devenir première ministre, une nomination qui constitue un remaniement majeur, même si elle doit encore être approuvée par le Parlement. Ioulia Svyrydenko occupait jusqu'alors le poste de ministre de l'Économie, un secteur en souffrance en Ukraine. Elle avait pris ses fonctions seulement quelques mois avant le début de l'invasion russe en février 2022. Cette diplômée de commerce et d'économie s'est illustrée cette année en jouant un rôle central dans les négociations avec Washington sur l'exploitation des ressources naturelles de l'Ukraine. Les profonds désaccords sur ce sujet avaient bien failli provoquer une rupture entre Kiev et son principal allié militaire. À lire aussi Stéphane Audoin-Rouzeau : «Nous sommes dans le déni de la défaite de l'Ukraine car c'est aussi la nôtre» Publicité Personne «très efficace» L'accord avait été au centre d'une dispute à la Maison Blanche entre Volodymyr Zelensky et le président américain Donald Trump, devant les caméras de nombreux médias et sous les yeux de journalistes médusés. Mais peu après, Ioulia Svyrydenko s'était rendue à Washington pour conclure l'accord, vu en Ukraine comme une façon d'apaiser le président américain et de s'assurer le soutien continu des États-Unis. «Elle a été la figure clé et la seule à mener ces négociations. Elle a réussi à éviter qu'elles ne capotent», juge Tymofiï Mylovanov, ancien ministre de l'Économie ayant travaillé avec elle. Tymofiï Mylovanov, qui dirige aujourd'hui l'École d'économie de Kiev, garde le souvenir d'une personne «très efficace», qui sait persuader en évitant les confrontations inutiles. «C'est une professionnelle. Elle garde son sang-froid», estime-t-il auprès de l'AFP. «Emblématique de la résilience du peuple ukrainien» Si sa nomination est confirmée, ce qui semble bien engagé car le parlement soutient Volodymyr Zelensky, elle prendra la tête d'un gouvernement à un moment déterminant pour le pays. L'Ukraine est épuisée par trois ans de guerre et dépend largement de ses alliés occidentaux pour survivre. Le premier ministre n'a généralement pas d'influence sur la stratégie militaire, chasse gardée du président et du commandement de l'armée. Mais Ioulia Svyrydenko, comme Volodymyr Zelensky, fait partie d'une jeune génération de responsables politiques ukrainiens qui guident le pays pendant l'invasion russe. Ils offrent un contraste frappant avec l'élite vieillissante qui gouverne la Russie selon des schémas hérités de l'ère soviétique. Elle n'avait pas encore 30 ans lorsque la Russie a orchestré un soulèvement contre les autorités ukrainiennes dans l'est du pays, déclenchant un conflit en 2014. Sa région natale de Tcherniguiv, frontalière de la Russie et du Bélarus, a été brièvement occupée par les troupes russes au début de l'invasion en 2022. En 2023, Gina Raimondo, alors secrétaire au Commerce, avait jugé que Ioulia Svyrydenko était «emblématique de la résilience du peuple ukrainien». «Avec des responsables jeunes, intelligents et déterminés, comme elle, l'avenir de l'Ukraine après la guerre est plus prometteur que jamais», louait-elle dans les colonnes du Time Magazine. À lire aussi Guerre en Ukraine : pourquoi livrer des armes américaines financées par l'Otan s'annonce difficile Publicité Détour par le secteur privé Lors de ses occasionnelles apparitions publiques, Ioulia Svyrydenko se montre discrète mais s'exprime avec assurance. Elle a gravi rapidement les échelons de la fonction publique, après un détour par le secteur privé. Elle a occupé plusieurs responsabilités locales dans la région de Tcherniguiv, avant de rejoindre l'administration présidentielle en 2020. Moins d'un an plus tard, elle était nommée vice-première ministre et ministre de l'Économie. Selon les médias ukrainiens, Ioulia Svyrydenko nourrit depuis longtemps des ambitions politiques. D'après le média économique RBC-Ukraine, Volodymyr Zelensky avait cependant fait échouer ses précédentes tentatives d'accéder au poste de première ministre, arguant que ce rôle lui conviendrait mieux après la fin du conflit. Dans une interview récente, Ioulia Svyrydenko expliquait que le service public faisait partie de sa vie depuis l'enfance, ses deux parents travaillant dans ce secteur. «J'ai vu à quel point ils se dévouaient au service de la communauté, comment leur ville natale et son essor étaient au cœur de leurs valeurs», a-t-elle déclaré.

Pourquoi le budget de François Bayrou a (déjà) des airs de mission impossible
Pourquoi le budget de François Bayrou a (déjà) des airs de mission impossible

Le HuffPost France

time3 hours ago

  • Le HuffPost France

Pourquoi le budget de François Bayrou a (déjà) des airs de mission impossible

POLITIQUE - « Premier ministre cherche solution pour équation budgétaire insoluble ». Ce n'est pas une petite annonce, mais probablement l'état d'esprit qui anime François Bayrou ce mardi 15 juillet. Le chef du gouvernement doit effectivement lever le voile ce jour sur ses orientations budgétaires et ce, dans un contexte particulièrement difficile, marqué par l'état alarmant du déficit public, les injonctions contradictoires formulées dans son propre camp et une situation politique ne laissant quasiment aucune marge de manœuvre. Avec en bonus, la pression mise par le chef de l'État. Emmanuel Macron a effectivement appelé dimanche 13 juillet à une hausse des crédits alloués à la défense, chiffrée par ses soins à 6,5 milliards d'euros d'ici deux ans. « Pour être libre dans ce monde, il faut être craint et pour être craint, il faut être puissant », a prévenu le président de la République, complexifiant de facto la mission budgétaire de son Premier ministre. Face à ce défi, les Français ne se font guère d'illusions. Selon un sondage réalisé par YouGov pour Le HuffPost, seulement 11 % des Français font confiance à François Bayrou pour parvenir aux 40 milliards d'euros d'économies attendues. Avant d'en dire plus, le Premier ministre avait déjà annoncé la philosophie de sa feuille de route : pas de hausse d'impôts généralisée (pour remédier au manque de recettes), mais un « effort » demandé à « tous les Français ». Ce qui signifie, en langue courante, un budget difficile à faire accepter, faisant peser le plus gros du travail sur la baisse des dépenses publiques. Soit la perspective d'une cure d'austérité qui ne dit pas son nom, tant il est impossible pour François Bayrou d'envisager une hausse exceptionnelle de la contribution des plus riches, puisque les partis composant le « socle commun » soutenant son gouvernement y sont allergiques. Dramatisation Depuis plusieurs semaines, ses ministres préparent les esprits à cette perspective peu réjouissante. Quitte à pousser très fort le curseur de la dramatisation pour favoriser son acceptation. À l'image de la ministre chargée des Comptes publics, Amélie de Montchalin, qui a agité le spectre d'une mise sous tutelle du FMI en cas de budget trop dépensier. Face à l'émoi provoqué par cette hypothèse reléguant la France au rang de pays en voie de développement, la ministre a tenu à faire baisser la température. « Je sens un très grand climat de psychose dans le pays qui arrive parce que d'un seul coup il y aurait des annonces budgétaires », a-t-elle ensuite relativisé sur TF1, après avoir elle-même alimenté des scénarios funestes. Dans ce brouillard, la perspective d'une année blanche (soit un gel des budgets, du barème de l'impôt, des prestations sociales et des pensions de retraite sans tenir compte de l'inflation) devient chaque jour plus crédible. Problème : cette solution en vogue chez Renaissance, qui toucherait de facto au portefeuille des retraités, présente un coût politique bien trop important. Le Rassemblement national, bien conscient du potentiel électoral de ce segment de la population, a promis une censure si le gouvernement franchissait cette « ligne rouge ». C'est d'ailleurs, entre autres, parce que le budget de Michel Barnier prévoyait une sous-indexation des retraites que le RN avait voté la chute du gouvernement à l'automne. Résumons : François Bayrou doit donc trouver 40 milliards d'euros sans toucher aux impôts, sans taxer les plus riches et sans mettre davantage à contribution les retraités. Le tout dans un contexte où, études après études, les Français constatent une dégradation des services publics. Or, plusieurs économistes soulignent que tout ne pourra reposer sur une baisse drastique des dépenses publiques, d'autant que ce type de cure pourrait avoir des effets récessifs affectant négativement la croissance. Raison pour laquelle sept prix Nobel d'économies exhortent dans Le Monde l'exécutif à s'asseoir sur le dogme macroniste, en ciblant les patrimoines des milliardaires. Dit autrement, à instaurer la « taxe Zucman » laquelle pourrait, selon les estimations, rapporter entre 15 milliards et 25 milliards d'euros par an. Sauvé grâce au RN ? Mais, comme dit plus haut, les soutiens du Premier ministre au Parlement sont majoritairement hostiles à cette idée. Retour à la case départ donc, avec une équation qui semble, sur le papier, impossible à résoudre. À moins que le salut ne vienne du… Rassemblement national. En effet, selon Le Point, le parti d'extrême droite pourrait finalement s'accommoder d'un budget sévère, dans l'optique de se montrer « responsable » aux yeux des marchés. C'est à ces mêmes fins que le parti présidé par Jordan Bardella a (discrètement) opéré un spectaculaire changement de doctrine sur la règle d'or des 3 % de déficit public, telle que recommandée par l'Europe. L'intérêt d'un tel revirement ? S'éviter d'avoir à assumer une cure d'austérité en cas de victoire en 2027. Une alliance d'intérêts qui devra se confirmer mais qui pourraît, en théorie, sauver le budget. Et donc François Bayrou. À moins que le Premier ministre se souvienne du seul enseignement retenu du passage de Michel Barnier à Matignon, marqué par de multiples (et infructueuses) concessions au RN : il n'est jamais prudent de mettre son destin politique dans les mains de Marine Le Pen.

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Le Figaro

time14 hours ago

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Réservé aux abonnés Après avoir lâché les cordons de la bourse pour la défense et les infrastructures, le chancelier allemand veut freiner les dépenses sociales. Il prévoit des réformes au second semestre 2025. Trois semaines après avoir signifié aux Allemands que l'argent public coulait à flot et annoncé une hausse vertigineuse de la dette afin de rénover les infrastructures publiques et renforcer la Bundeswehr, le gouvernement Merz commence à distiller à la population un tout autre message : pour assurer la santé et la retraite des cotisants, le temps des économies et des sacrifices est venu. « Nous devons garantir que notre État social reste abordable et qu'il n'entraîne pas de coûts supplémentaires susceptibles de limiter de plus en plus notre compétitivité », a déclaré le chancelier allemand à plusieurs reprises ces derniers jours, devant les représentants du groupe des PME au sein du parti conservateur (CDU/CSU) puis dans l'hémicycle du Bundestag, réuni en session plénière. Et le nouveau chef du gouvernement d'annoncer « la mise en œuvre de réformes très concrètes au cours du second semestre 2025 ». Appui des milieux d'affaires Les milieux d'affaires se félicitent. « Cette annonce arrive à point nommé et…

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