
Pétrole et gaz, ces deux armes redoutables à la main des pays producteurs
Chaque jour, Le Figaro explique les mécanismes par lesquels l'économie se retrouve au cœur de la confrontation entre les puissances.
1973, année zéro. Celle du premier choc pétrolier et de la grande bascule. Le 6 octobre, le jour de Yom Kippour, la plus sainte des fêtes juives, l'Égypte, appuyée par la Syrie, lance une vaste offensive sur Israël. Le 20 octobre, alors que les Américains ont volé au secours de l'État hébreu, le roi Fayçal d'Arabie saoudite appuie sur son bouton rouge : la mise en place d'un embargo sur le pétrole à destination des États-Unis et des Pays-Bas, sanctionnés pour être les États européens le plus proches d'Israël. La machine s'emballe, les marchés mondiaux s'affolent, les cours du brut s'envolent, multipliés par deux puis par quatre.
« Depuis le début des années 1950, le monde arabe réfléchissait à l'utilisation de l'arme du pétrole pour atteindre ses différents objectifs concernant Israël », relate Daniel Yergin, dans son ouvrage The Prize. Mais il y avait un frein majeur : la capacité des Américains à augmenter leur production en cas de besoin. En 1967, la guerre des Six-Jours

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« Il y a là un effort louable, mais ça ne marche pas » : François Bayrou, youtubeur confidentiel
Parler « directement » aux Français, en espérant convaincre le plus largement possible de l'urgence de la situation économique du pays et, dès lors, des efforts qu'il estime nécessaire de fournir pour s'en sortir. Et faire passer la pilule amère des 43,8 milliards d'euros d'économies dans le budget 2026, qui sera discuté cet automne ; objet politique explosif dont les oppositions jurent déjà qu'elles se saisiront pour faire tomber le gouvernement du centriste, mis en place en décembre 2024.


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Semi-conducteurs, acier : Trump précisera dans les prochaines semaines le taux des nouveaux droits de douane
«Je vais annoncer de nouveaux droits de douane la semaine prochaine ou celle d'après, sur l'acier et, je pense, sur les semi-conducteurs», a déclaré Donald Trump avant d'embarquer dans Air Force One, avant sa rencontre avec Vladimir Poutine. Le président américain prévoit d'annoncer «la semaine prochaine ou celle d'après» les droits de douane qui seront imposés sur les semi-conducteurs, a-t-il affirmé vendredi avant son départ pour l'Alaska, où il doit rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine. «Je vais annoncer de nouveaux droits de douane la semaine prochaine ou celle d'après, sur l'acier et, je pense, sur les semi-conducteurs», a déclaré Donald Trump avant d'embarquer dans Air Force One. «Ce sera à un taux plus bas dans un premier temps pour leur (les fabricants, NDLR) laisser le temps de venir s'installer ici puis ce sera très élevé. Et s'ils ne les fabriquent pas ici ils auront à payer une surtaxe très élevée», a-t-il ajouté. Donald Trump présente notamment ses droits de douane comme un moyen d'inciter à la relocalisation d'usines, en particulier dans les secteurs qu'il juge stratégiques tels que les semi-conducteurs, l'acier et l'aluminium, l'automobile ou l'industrie pharmaceutique. Publicité «Je n'ai pas encore vérifié les taux» «Ils vont tous venir parce qu'ils veulent éviter les droits de douane. S'ils ne s'installent pas ici, ils auront à payer, dans certains cas, 200%, 300%, je n'ai pas vérifié encore les taux», a avancé Donald Trump, sans préciser à quels secteurs il faisait référence. Le président américain avait annoncé le 6 août sa volonté d'imposer 100% de droits de douane sur les semi-conducteurs, sans néanmoins préciser la date d'entrée en vigueur de cette nouvelle surtaxe. En parallèle, il souhaite imposer une surtaxe également sur les produits pharmaceutiques, qui sera d'abord «un droit de douane bas». Mais «dans un an, un an et demi maximum, cela sera 150% et ensuite 250%», avait précisé Donald Trump le 5 août. Il avait ajouté que les taux appliqués, tant pour les produits pharmaceutiques que les semi-conducteurs, devraient être connus «dans le courant de la semaine prochaine». Cette annonce semble donc être reportée de plusieurs jours. La possible instauration de droits de douane sur les semi-conducteurs inquiète cependant les marchés. Les titres de Nvidia et AMD, deux des principaux fabricants, perdaient respectivement 1,37% et 1,60% dans la matinée à Wall Street. Concernant l'acier, 50% de droits de douane sont déjà appliqués depuis le mois de mars sur les importations aux Etats-Unis. La Maison Blanche n'a jusqu'ici pas laissé entendre qu'une nouvelle hausse devrait intervenir.


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Sommet Trump-Poutine en Alaska: «L'histoire montre que les sanctions, même massives, n'ont jamais suffi à mettre fin à une guerre»
Réservé aux abonnés ENTRETIEN - Pour Elina Ribakova, chercheuse associée à l'Institut Bruegel, les sanctions occidentales ont «fragilisé l'économie russe», mais leur effet reste limité si elles ne sont pas appliquées strictement et renfoncées au fil du temps. À quelques heures de la rencontre très attendue entre Donald Trump et Vladimir Poutine, prévue ce vendredi 15 août en Alaska, les efforts diplomatiques se multiplient pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. Selon Elina Ribakova, également vice-présidente pour la politique étrangère à la Kyiv School of Economics et chercheuse associée au Peterson Institute for International Economics, la portée des sanctions actuelles est réelle, mais il ne faut pas surestimer leur pouvoir : «Beaucoup de personnes pensent que les sanctions peuvent mettre fin à un conflit en un claquement de doigts, mais ce n'est pas comme cela que ça fonctionne». Elle analyse auprès du Figaro leur effet jusqu'alors et les leviers permettant de renforcer leur efficacité. «L'histoire montre que les sanctions, même massives, n'ont jamais suffi à mettre fin à une guerre», juge Elina Ribakova. Peterson Institute for International Economics. LE FIGARO. – Quel est le bilan des sanctions imposées à la Russie depuis 2022 ? ELINA RIBAKOVA. – Les sanctions occidentales ont été très larges, couvrant trois domaines majeurs : le secteur financier, l'énergie et les exportations…