logo
Le réchauffement climatique a amplifié la canicule en Europe jusqu'à 4 °C

Le réchauffement climatique a amplifié la canicule en Europe jusqu'à 4 °C

24 Heures09-07-2025
Une étude londonienne publiée mercredi estime que le dérèglement climatique a réchauffé la plupart des villes de 2 à 4 °C, exposant les personnes vulnérables à un «stress thermique dangereux».
Publié aujourd'hui à 09h42
Les experts ont estimé le nombre de décès attribuables à la canicule dans les 12 villes étudiées et la proportion attribuable au changement climatique (image d'archive).
AFP/John MACDOUGALL
Le changement climatique causé par la combustion des énergies fossiles a rendu la récente vague de chaleur dans l'ouest de l'Europe jusqu'à 4 °C plus chaude dans de nombreuses villes, exposant des milliers de personnes vulnérables à un stress thermique dangereux, selon une «étude rapide» publiée mercredi.
Entre fin juin et début juillet, les températures ont largement dépassé les 40 °C dans de nombreux pays européens, lors d'une exceptionnelle et précoce vague de chaleur, qui a déclenché de nombreuses alertes sanitaires.
«Nous estimons que le réchauffement climatique a amplifié la vague de chaleur d'environ 2 à 4 °C dans la plupart des villes» étudiées, notamment Paris, Londres et Madrid , a déclaré Ben Clarke de l' Imperial College de Londres , qui a mené cette étude avec la London School of Hygiene and Tropical Medicine .
L'épisode a probablement entraîné un nombre bien plus élevé de décès liés à la chaleur que sans l'influence du réchauffement climatique, a conclu cette «étude rapide», menée par plus d'une dizaine de chercheurs de cinq institutions européennes, en attendant les bilans officiels dans plusieurs semaines. Le réchauffement climatique influence les canicules
Pour évaluer l'influence du changement climatique, les scientifiques ont simulé l'intensité de cet épisode dans un monde qui n'aurait pas connu la combustion massive du charbon, du pétrole et du gaz, en partant des données météo historiques.
Ils ont conclu que la vague de chaleur «aurait été de 2 à 4 °C moins intense» sans le changement climatique dans 11 des 12 villes étudiées. Ces degrés supplémentaires ont considérablement accru le risque sanitaire pour les 30 millions d'habitants des villes étudiées, dont Paris , Londres et Madrid.
«Cela place certains groupes de personnes dans une situation plus dangereuse», a déclaré le chercheur Ben Clarke de l'Imperial College de Londres. «Pour certains, c'est encore un temps chaud et agréable. Mais pour une grande partie de la population, ça devient dangereux», a-t-il déclaré aux journalistes. 2300 décès dus à la chaleur estimés
L'étude tente pour la première fois d'estimer le nombre de décès attribuables à la canicule dans les 12 villes étudiées et la proportion attribuable au changement climatique.
Sur la base de méthodes scientifiques évaluées par des pairs et de recherches établies sur la chaleur et la mortalité, l'étude estime que la vague de chaleur a probablement causé environ 2300 décès prématurés entre le 23 juin et le 2 juillet dans ces villes.
Et environ 1500 décès, soit environ deux tiers, n'auraient pas eu lieu sans les degrés ajoutés par le dérèglement du climat par l'humanité.
Les auteurs, issus d'institutions au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, au Danemark et en Suisse, ont souligné que cette estimation n'était qu'un aperçu, avant tout décompte officiel.
À lire aussi sur la canicule en Europe Newsletter
«Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde.
Autres newsletters
AFP
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

La solitude frappe plus d'un Suisse sur dix
La solitude frappe plus d'un Suisse sur dix

24 Heures

timean hour ago

  • 24 Heures

La solitude frappe plus d'un Suisse sur dix

Notre sondage révèle l'ampleur d'un fléau désormais considéré comme un problème de santé publique par l'OMS. Témoignages et solutions face à ce défi contemporain. Publié aujourd'hui à 18h47 Et si la solitude était le véritable mal du siècle? IMAGO En bref: Se sentir seul, inutile, mal-aimé. C'est l'une des pires choses pour l'être humain, animal social par nature. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de tirer la sonnette d'alarme. La solitude représente «le défi de notre époque» et provoque de graves problèmes de santé. Nous avons demandé à nos lecteurs à quelle fréquence ils ressentent ce sentiment de solitude . Nous voulions également savoir ce qu'ils faisaient pour lutter contre l'isolement, et si cela les aidait. Plus de 700 personnes ont participé à cette enquête non représentative. Plus d'un lecteur sur dix se sent «seul en permanence». Au niveau international comme en Suisse, on évoque une «épidémie de solitude masculine». Notre enquête confirme cette tendance. Les lecteurs masculins de moins de 65 ans sont légèrement plus nombreux que les lectrices à se sentir «seuls en permanence». Dans le groupe d'âge des plus de 65 ans, la tendance s'inverse. Tous âges confondus, près d'un homme sur trois affirme ne jamais se sentir seul, avec 28%, contre moins d'une femme sur cinq. Plusieurs facteurs favorisent l'isolement: l'âge, les maladies chroniques, la précarité financière, le statut d'étranger ou de célibataire, la monoparentalité et la honte. Même la vie au sein d'une famille nombreuse peut donner une impression de solitude. Parmi ceux qui se sentent seuls «de manière constante» ou «de temps en temps», 92% ont tenté de changer leur situation. Nous avons classé leurs témoignages en quatre catégories et publions ici une sélection de courriers en version abrégée. Quand la solitude s'installe Malgré de nombreuses tentatives pour se faire des amis, que ce soit lors de sorties ou en groupe, les efforts ont échoué. Marie S.* (*tous les noms ont été changés) représente les 65 ans et plus. Elle souffre de solitude permanente. «J'essaie de nouer des contacts, mais c'est très difficile. Quand je rencontre quelqu'un, cela ne dure pas. Je passe chaque jour isolée dans un grand appartement. La journée est deux fois plus longue. Je suis toujours seule, il m'arrive de ne parler à personne pendant des semaines.» Lea M.*, 15-29 ans, vit aussi dans une solitude qui dure. «Il est difficile de se faire des amis. C'est un tabou, une mission presque impossible, les rapports sont inauthentiques. Dans la vie quotidienne – travail, école, université, association – les contacts restent souvent superficiels. Beaucoup ont déjà quelqu'un ou se sentent bloqués.» Salomé G.*, 30-65 ans, évoque une solitude temporaire. «Je trouve très difficile et épuisant de nouer de nouveaux contacts ou de raviver d'anciens liens depuis ma séparation, après un long mariage sans enfants. J'ai encore du mal à croire que j'ai pu me retrouver dans cette situation.» La solitude est devenue l'un des principaux problèmes de santé du XXIe siècle. WOLFGANG MARIA WEBER/IMAGO Pierre W.*, 30-65 ans, vit seul en permanence. «Je suis dans des associations et sur des applications de rencontre . Je cherche aussi activement à entrer en contact avec des proches, mais je n'ai pas encore trouvé de relation solide.» Danièle L.*, 30-65 ans, souffre elle aussi de solitude régulière. «Cours de danse et autres, événements spéciaux, excursions, loisirs, inscription sur un site de rencontre, paroisse, invitations, rien ne porte ses fruits sur du long terme. Je pense que cela a aussi à voir avec la mentalité en Suisse. Les gens sont gentils, mais quand ils ont leur propre cercle, on n'y entre pas. On reste en dehors.» Rosa I.*, 65 ans et plus, a l'impression de vivre dans une solitude partielle. «Je fais souvent des rencontres lorsque je me promène avec mon chien, et j'aimerais parfois discuter avec les gens. Mais il est rare que quelqu'un s'attarde.» Sandra H.*, 30-65 ans, partage ce sentiment. «J'ai été malade pendant des années, toujours à l'hôpital. J'ai perdu mes contacts sociaux. On me croyait déjà morte alors que j'étais encore en vie.» Anne K.*, 65 ans et plus, vit seule durablement. «Je suis touchée par la pauvreté. Beaucoup de choses sont pour moi inaccessibles. Des connaissances ont pris leurs distances, ma famille aussi.» Sabrina G.*, 30-65 ans, est très souvent seule. «J'ai tenté de me créer un réseau en tant que mère célibataire , travaillant presque à plein temps. J'ai un bon métier. Sur internet, en faisant du sport. Je n'y suis pas parvenue. Nos réalités de vie et nos intérêts sont trop différents.» Iris H.*, 30-65 ans, éprouve parfois un sentiment de solitude. «Je me sens plutôt seule car, entre la famille, les enfants et le travail, je n'ai pas le temps de voir mes anciennes amies. Elles vivent la même course effrénée que moi et manquent également de temps et d'énergie. Ce ne sont pas les contacts qui manquent, c'est la qualité qui fait défaut.» Antoinette U.*, 30-65 ans, elle aussi, en souffre un peu. «Sans chien, je serais très seule.» Comment vaincre la solitude? Parfois, de vieilles amitiés ressurgissent ou des liens familiaux aident. Parfois de nouveaux liens se sont créés lors d'activités. Certains témoignent de bonnes expériences avec des applications de rencontre comme Meetup ou Spontacts , côté Suisse alémanique. André N.*, 93 ans, ne se sent jamais seul. «Je n'ai pas le temps de me sentir isolé, bien que je vive sans aide depuis le décès de ma femme il y a quatre ans. Je suis très connecté avec les voisins, de nombreux amis et parents. Le problème est plutôt de trouver le temps pour se réunir. J'écris l'histoire de ma famille, mais je n'avance pas par manque de disponibilité.» Lara B.*, 15-29, redoute parfois la solitude. «J'ai vécu en colocation pendant des années, mais j'en avais marre. Puis, je suis partie pour le travail. Je me sentais seule dans mon nouveau lieu de vie. Je partage à nouveau un appartement.» Sarah V.*, âgée de 30 à 65 ans, fuit la solitude par moments. «Je prends un cours de salsa pour guérir mon âme. Rire et danser me rend très heureuse. J'aime sourire aux gens et recevoir un sourire en retour. Je cultive mes relations sociales et reste ouverte aux nouvelles rencontres. Parler à mon personnel, saluer des gens que je ne connais que de vue, l'effet est stupéfiant.» Une danse latine décontractée met de bonne humeur. NEIL MILTON/IMAGO Adèle T.*, 30-65 ans, se dit seule de temps en temps. «J'ai rencontré des gens sur différentes plateformes et j'ai fait de belles rencontres.» Louise G.*, 65 ans et plus, aimerait parfois voir davantage de monde. «J'organise des lectures, des cercles de yoga et je fais partie d'une chorale. Mais cela n'atténue le sentiment de solitude que le temps de l'activité. Rentrer chez moi devient pesant. Il faut réfléchir chaque jour à qui contacter, rencontrer ou inviter, ce qui demande un effort constant.» Eva K.*, 65 ans et plus, est du même avis. «Après la retraite, tous mes contacts sociaux ont disparu. Je participe à présent aux activités de Pro Senectute et je me sens mieux.» Patricia M.*, 65 ans et plus, ne connaît pas la solitude. «Mon mari est mort quand j'avais 43 ans. Nous n'avons pas eu d'enfants. J'ai toujours investi beaucoup de temps et d'énergie dans mon mariage, mon travail, ma famille et mon cercle d'amis. On récolte ce que l'on sème. Aujourd'hui, j'ai 66 ans, je vis seule et je suis heureuse. Je ne me sens pas mal. Je fais partie intégrante de plusieurs groupes, portée et aimée. En tant que demi-italienne, j'ai aussi beaucoup de contacts grâce à cette culture.» Aude F.*, 30-65 ans, aimerait plus de liens. «Je loue des chambres à des étudiants et à des touristes. Comme ça, je ne suis jamais seule à la maison.» Philippe W.*, 65 ans et plus, ne redoute pas la solitude. «Je suis actif en tant que président d'un club de cuisine. Je participe à divers groupes automobiles sur Facebook. J'entretiens activement mon cercle d'amis. Beaucoup de mes pairs sont trop paresseux, passifs et peu motivés. Je préfère me déplacer avec des personnes parfois beaucoup plus jeunes.» Aider les autres Le bénévolat est généralement perçu comme une démarche bénéfique pour tous, tout comme les invitations faites aux personnes isolées. Philippine S.*, 65 ans et plus, affirme ne pas en souffrir. «Je ne suis pas seule, car je fais du bénévolat dans le domaine social. Je recommande vivement de s'engager, un retour gagnant-gagnant.» Le bénévolat est possible aussi bien dans la protection de la nature et des animaux que dans le domaine social. BIRDLIFE Karin L.*, 30-65 ans, prétend ne jamais être seule. «Je rends visite aux personnes âgées du village. Les visites surprises font plaisir aux deux parties. Mais parfois elles génèrent un refus. Il faut l'accepter sans frustration.» Pauline S.*, 30-65 ans, a besoin d'être seule de temps en temps. «Je rends régulièrement visite à une collègue à la maison de retraite. Cela nous aide toutes les deux.» Aimer être seul Enfin, il y a aussi ceux qui célèbrent la solitude. Pour certains, le désir d'être seul naît d'une expérience de vie. Pour d'autres, il existe depuis toujours. Sophie F.*, 65 ans et plus, ne redoute pas la solitude. «Je ne me sens pas seule, même si j'ai peu de contacts. Je suis malentendante à cause d'une maladie. Au début, j'avais du mal, puis j'ai découvert qu'il y a beaucoup de choses que l'on peut faire avec plaisir, même seule. Je vais à la salle de sport et je fais 8000 pas par jour avec mon podomètre. Je me déplace en train. Le soir, je suis contente d'avoir la paix. Il y a la télé et internet.» Leo U.*, 30-65, apprécie la solitude. «Je n'ai jamais été et ne suis jamais seul. J'aime être seul.» Alessia M.*, 30-65, se sent rarement seule. «J'aime être seule. Beaucoup sont accompagnés et pourtant se sentent seuls. Je préfère être seule qu'en mauvaise compagnie. Je sais m'occuper ou ne rien faire.» François M.*, 65 ans et plus, en a besoin. «J'apprécie les moments où je suis seul.» Traduit de l'allemand par Emmanuelle Stevan À propos de la solitude Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Alexandra Kedves travaille comme journaliste culturelle. Elle écrit principalement sur le théâtre et sur des sujets de politique sociale et éducative. Elle a étudié la philologie allemande, la philologie anglaise et la philosophie à Constance, Oxford et Fribourg-en-Brisgau. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Notre cerveau a pris un coup de vieux pendant la pandémie
Notre cerveau a pris un coup de vieux pendant la pandémie

24 Heures

time2 hours ago

  • 24 Heures

Notre cerveau a pris un coup de vieux pendant la pandémie

D'après une étude, ce vieillissement n'est pas dû à l'infection au Covid-19 elle-même, mais s'expliquerait plutôt par des facteurs sociaux. Publié aujourd'hui à 16h57 Une étude portant sur près de 1000 personnes a montré que le vieillissement du cerveau lors de la pandémie n'était pas lié au statut infectieux. Unsplash Et si la pandémie avait fait vieillir notre cerveau plus vite, même pour ceux que le virus a épargnés? C'est ce que montre une étude parue mardi dans «Nature communications» . Elle révèle que ce n'est pas l'infection au Covid 19 qui a changé notre cerveau , mais plutôt tout ce qui a entouré la crise, soit le stress, l'isolement et les innombrables bouleversements de notre quotidien. Un vieillissement cérébral accéléré de 5,5 mois Cette étude, menée par des chercheurs britanniques, s'appuie sur les données de l' UK Biobank, une vaste base d'informations médicales. Les scientifiques ont analysé les IRM cérébrales de près de 1000 personnes ayant chacune passé deux scanners du cerveau à plusieurs années d'intervalle: avant la pandémie et après. Ensuite, à partir de 15'000 images cérébrales, les scientifiques ont entraîné un programme d'intelligence artificielle pour analyser l'âge du cerveau d'après les clichés obtenus. Grâce à l'IA, il a été possible d'estimer l'âge cérébral de chaque participant et de le comparer à son âge réel. Le but de la démarche: déterminer si le cerveau vieillissait plus rapidement que la normale. Et résultat: les personnes ayant vécu la période pandémique présentaient un vieillissement cérébral accéléré d'environ 5,5 mois… même sans avoir contracté le virus. Cette transformation structurale du cerveau s'explique donc, selon les auteurs, par l'environnement social propre à la pandémie. Des profils plus vulnérables que d'autres Même dans la santé, des inégalités persistent. En effet, le stress lié à la pandémie n'a pas touché tout le monde de la même façon: ce sont les personnes les plus vulnérables, comme celles en situation précaire, âgées ou isolées, dont le cerveau semble avoir été le plus affecté par ce vieillissement rapide. Enfin, s'il est vrai que le cerveau a pris de l'âge (plus) rapidement que prévu, cela n'a pas nécessairement affecté nos capacités mentales, relèvent les scientifiques. Sur ce point, l'infection est responsable des éventuels dégâts, car seules les personnes ayant contracté le Covid-19 (entre les deux examens cérébraux) ont présenté un léger déclin , notamment au niveau de la vitesse de réflexion et de leur souplesse mentale. Pour les autres, le cerveau a certes pris quelques rides, mais a priori sans conséquence visible au quotidien. En lire plus sur les impacts de la pandémie Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

La Suisse fonce vers un mois d'août… brûlant, digne de l'été 2003
La Suisse fonce vers un mois d'août… brûlant, digne de l'été 2003

24 Heures

time3 hours ago

  • 24 Heures

La Suisse fonce vers un mois d'août… brûlant, digne de l'été 2003

MeteoNews a identifié des similitudes frappantes entre les conditions météorologiques actuelles et celles de l'été record de 2003 avec son mois d'août brûlant. Publié aujourd'hui à 16h20 Depuis 2003, la Suisse a pris des mesures en lançant notamment des plans canicule en cas de fortes chaleurs. Lucien FORTUNATI En Suisse, le mois d'août 2003 s'était révélé être le plus torride depuis l'instauration des relevés. Aujourd'hui, les débuts de cette période estivale présentent de nombreuses ressemblances avec celle de 2003, relève MeteoNews . Il y a vingt-deux ans, la période de juillet avait également connu une baisse des températures . MeteoNews a réussi à identifier des similitudes frappantes avec l'été brûlant de 2003 en analysant les conditions météorologiques actuelles. Le centre météorologique remarque également qu'un mois d'août extraordinairement chaud avait succédé au mois de juin le plus torride il y a vingt-deux ans. Comparaison des températures maximales à Zurich entre les années 2003 et 2025. MeteoNews/DR À l'instar de 2003, les pressions barométriques sur l'Europe centrale se sont avérées nettement supérieures aux moyennes habituelles le mois dernier. Ce phénomène, combiné à des configurations anticycloniques fréquentes, a favorisé un ensoleillement exceptionnel et des températures élevées, d'après Michael Eichmann, expert en météorologie chez MeteoNews. Comme cette année, la période de juillet 2003 avait également été caractérisée par une diminution des températures. Grâce à ces correspondances, Michael Eichmann a esquissé des premières hypothèses prudentes concernant le mois d'août à venir. En 2003, août avait été largement – avec juin – le mois le plus torride depuis le commencement des mesures. Un été 2003 meurtrier Pendant l'été 2003, une vague de chaleur intense a submergé l'Europe particulièrement durant douze jours en août. Cette année-là, si le mois de juin s'était déjà distingué comme le plus ardent depuis 1864, le mois d'août a fracassé tous les records: en Suisse, un sommet historique de 41,5 degrés a notamment été enregistré aux Grisons. Cette canicule n'a pas été sans conséquences sur la population. Dans le pays, 975 personnes ont trouvé la mort, soit une surmortalité de 7%. Michael Eichmann remarque que cette année, les premières projections de MeteoNews prévoient également un climat anticyclonique en août sur les îles Britanniques, similaire à 2003. Il prévient néanmoins que, dans le domaine des prévisions météorologiques, «de petits écarts entre les modèles peuvent entraîner de grandes différences entre le modèle et la réalité». Canicule ou pas finalement? Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Claude Béda est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 heures. Licencié en sciences sociales et politiques, passionné par les sujets de société et la vie des gens d'ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction lausannoise. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store