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Nouvelle-Calédonie : Emmanuel Macron salue un accord « historique » et fait « le pari de la confiance »

Nouvelle-Calédonie : Emmanuel Macron salue un accord « historique » et fait « le pari de la confiance »

Le Parisien10 hours ago
Indépendantistes et non-indépendantistes de Nouvelle-Calédonie
ont trouvé un accord
dans la nuit de vendredi à ce samedi. Si le parcours du texte rédigé à Bougival, dans les Yvelines, doit encore passer par différentes approbations, il acte la création d'une sorte d'« État intégré à la France », selon les mots d'un loyaliste (non-indépendantiste).
Le chef de l'État qualifie cette signature d'« historique ». Dans un message notamment mis en ligne sur X, Emmanuel Macron, ajoute qu'un « État de Nouvelle-Calédonie dans la République : c'est le pari de la confiance ». « L'heure est désormais au respect, à la stabilité et à l'addition des bonnes volontés pour bâtir un avenir partagé », conclut celui qui recevra les différentes parties à 18 heures ce samedi.
Le texte dispose que cet État de Nouvelle-Calédonie aura une loi fondamentale et pourra modifier les signes identitaires du pays (nom, drapeau, hymne, devise), inclure un code de la citoyenneté, ainsi qu'une charte des valeurs calédoniennes. Une nationalité est également mise en place. Elle sera acquise sous certaines conditions. Les bénéficiaires seront français et calédoniens. Renoncer à la nationalité française entraînerait la renonciation à la nationalité calédonienne.
La Nouvelle-Calédonie exercera une compétence pleine en matière de relations internationales, dans ses champs de compétences, sauf défense et sécurité. Elle conduira ses actions diplomatiques « dans le respect de ses engagements internationaux et des intérêts de la France », précise le texte.
Le Premier ministre, François Bayrou, a exprimé sa « fierté d'un accord à hauteur d'Histoire ». « Honneur aux courageux négociateurs, merci à Monsieur Valls », le ministre des Outre-mer, ajoute, sur X également, le chef du gouvernement. Il acte, en utilisant des majuscules, la création d'un « État de Nouvelle-Calédonie au sein de l'ensemble national, inscrit dans la Constitution ».
Dans une réaction transmise à l'AFP (Agence France presse), Manuel Valls salue, lui, « le choix du courage et de la responsabilité ». Il se félicite d'un « engagement majeur, fruit d'un long travail de négociations » pour tenter de tracer un avenir institutionnel au territoire français du Pacifique.
Dans un communiqué, les Loyalistes et le Rassemblement-LR se félicitent d'« un accord historique » en mesure « d'instaurer une nouvelle ère de stabilité ». Ils mettent en avant le fait que l'accord permettra « la réouverture du corps électoral à de nombreux Calédoniens ». Un des points de l'accord stipule que
le corps électoral local
sera ouvert aux résidents en Nouvelle-Calédonie depuis au moins dix ans à partir des élections provinciales de 2031, alors que la réforme du corps électoral avait été à l'origine des émeutes de mai 2024, qui ont fait 14 morts.
« Un statut dans la France. Avec des Calédoniens qui restent Français. Plus aucun référendum en vue si ce n'est celui qui sera organisé pour valider cet accord. Une ouverture du corps électoral », a ainsi synthétisé le député non indépendantiste Nicolas Metzdorf.
La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a salué un moment où « chacun a su se hisser à la hauteur de l'Histoire, renouer le dialogue et aboutir à un accord historique ». Elle estime que « l'espoir renaît pour la Nouvelle-Calédonie ».
Jean-Luc Mélenchon, leader de la France insoumise, a, lui, adressé une mise en garde. « Il sera essentiel d'analyser les conséquences sur le statut constitutionnel de la France et de ses principes profondément bouleversés par ces dispositions. »
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