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Le lecteur

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La Presse02-08-2025
Cette chronique a été publiée le mardi 4 novembre 1997, en page A5. Nous la republions sans altérer les mots que l'auteur a utilisés à l'époque.
Savez-vous pourquoi je ne vous parle jamais de cinéma, de théâtre, de peinture, de sculpture, de concert, d'opéra ? Parce que je ne vais jamais au cinéma, ni au théâtre, ni au musée, ni dans les expositions, ou au concert.
Moi, dans la vie, je lis.
Le matin en me réveillant je termine le chapitre que j'étais en train de lire quand le livre m'est tombé des mains avant de m'endormir. Je lis en mangeant, en regardant le football, le hockey et le basketball. Je lis partout, douze livres en même temps. Dans la salle de bains, ces jours-ci, je lis L'Ecclésiaste, Rebâtir les campagnes (un document sur le développement rural au Québec), et Cahier d'un retour au pays natal d'Aimé Césaire.
Je lis La Légende des petits matins de Jean-Claude Pirotte. Je lis – utilitaire – Chronique japonaise de Nicolas Bouvier parce que je vais peut-être aller à Nagano.
Depuis au moins trois mois, je lis et relis chaque jour quelques paragraphes de Agonie de Jacques Brault, un tout petit livre de 75 pages que j'ai barbouillé de mille gribouillis (certains très en colère) dans la marge. Ne courez pas acheter Agonie, ce n'est pas pour cela que je vous en parle ; au fait, aucun des livres que je nomme dans cette chronique, sauf le dernier, ne sont « à ploguer ». Vous voilà avertis. Si j'entends dire dans les jours qui viennent qu'un tôton est entré dans une librairie, cette chronique à la main, je le tue.
Je lis Barrel Fever de David Sedaris. Je lis Ah !, les chroniques de Suzanne Jacob. Je lis Fernando Pessoa depuis des années, quelques pages toutes les semaines ; j'ai si souvent ouvert son Livre de l'intranquillité à la page 213 où il est dit que nous n'aimons pas vraiment les gens que nous aimons, nous aimons seulement l'idée que nous nous en faisons et finalement c'est nous-même que nous aimons, je me suis si souvent amusé à remplacer « aimons » par « détestons » que lorsque quelqu'un m'énarve vraiment beaucoup, une lumière rouge clignote maintenant dans ma tête, attention, attention, code 213…
Je lis parfois des choses que je ne comprendrai jamais quand bien même les relirais-je cent fois. Je les relis sans espoir d'une soudaine illumination, pour le seul vertige de lire dans le noir total, ainsi dans La Guerre du goût, un essai de Philippe Sollers, le premier texte consacré au peintre Fragonard pourrait être écrit en serbo-croate, je n'en sortirais pas plus hébété.
Je lis La Fissure de la fiction de Patrice Desbiens que Stéphane, le jeune homme qui travaille à la librairie du Square, m'a mis de force dans les mains. Je crois que mes lectures le désespèrent un peu, trop franco-françaises, hein Stéphane ? C'est vrai. Je ne lis pas beaucoup Soucy, Turcotte, Mistral, Hamelin. Pas du tout Lalonde. Morency pas capable. Kokis ne me dit rien. Mais toi Stéphane, as-tu lu Victor-Lévy ? Monsieur Melville ? Tu devrais. Un grand livre.
Je lis douze livres en même temps et ce n'est pas assez, je viens de faire mettre de côté Risible et noir de Maxime-Olivier Moutier.
Je lis encore, tous les jours ou presque Le Monde de Sophie, ce livre qu'un incroyable battage médiatique a rendu aussi célèbre que la Bible et… finalement, aussi peu lu.
Je lis Tout m'énerve de Georges Picard, à cause du titre, et de l'éditeur, José Corti, chic et cher. Je l'ai acheté dans une FNAC, ces méga librairies des grandes villes de France, où on trouve, à meilleurs prix, des livres qu'on ne trouve pas ailleurs. On trouve aussi à la FNAC les employés les plus fatigués du monde, toujours au bord de l'évanouissement, ils vous renseignent d'un air dégoûté en ouvrant à peine la bouche… « Je ne viens en France que tous les dix ans, ai-je menti au superviseur de la FNAC des Halles et comme j'ai 57 ans, qui sait, c'est peut-être la dernière fois que je mets les pieds dans votre établissement, alors avant de mourir j'aimerais savoir un truc monsieur le superviseur, pourquoi vos libraires sont-ils aussi épouvantablement chiants ? Ont-ils contracté leur complexe de supériorité à la suite de trop longues études en littérature comparée ? »
– Pas du tout, c'est une consigne syndicale, m'a répondu le superviseur en se foutant de ma gueule. Ou peut-être était-il sérieux.
J'ai lu Ici, le nouvel hebdo montréalais. Je le trouve moins mauvais qu'on le dit (on en dit vraiment beaucoup de mal partout), mais je le trouve aussi loin d'être assez bon pour inquiéter Voir. C'était pourtant l'idée de départ, non ? Mal parti, disons. J'ai acheté Le Couac, le nouveau journal humoristique qui fait beaucoup penser au Canard Enchaîné. Sauf que le Canard Enchaîné lui-même ne fait plus penser à rien depuis longtemps, fait que…
En fin de semaine j'ai lu Cité de mon collègue Mario Roy. Je n'ai pas tellement aimé. Ça me peine énormément de le dire. Je vais même vous confier un truc : je m'accorde de putasser une fois ou deux par année et me suis dit pourquoi pas cette fois ? René Homier-Roy et madame Bazzo ont adoré. Monsieur Roger Landry aussi. Le livre à peine sorti est déjà en tête de la liste des best-sellers, alors pourquoi je ferme pas ma grande gueule ? Hein ?
Je vous l'ai expliqué l'autre jour : parce que je ne peux pas.
Si, si, je suis un lecteur de thrillers. Comme tout le monde. Pas un spécialiste. Mais j'aime comme tout le monde les histoires avec du suspense, de la violence et un peu de cul. Cité est un livre comme ça. Sauf qu'il y a 150 pages de trop. Des descriptions qui ne finissent plus et des personnages encombrants, parasitaires qui m'ont fait lâcher le livre dix fois… On me rapporte que Mario se réclame, en entrevues, du Bûcher des vanités de Tom Wolfe, bien, moi je trouve qu'il n'a pas assez lu les premiers Ludlum (La Mémoire dans la peau, etc.). Les grands thrillers sont des mécaniques de haute précision, et il manque à Cité cette précision, il manque un an de travail, il manque un éditeur qui eût dit à Mario coupe-moi cent pages, fais-moi un livre.
Mais bon, quand je pense aux derniers grands thrillers que j'ai lus, Clockers de Richard Price (porté au cinéma par Spike Lee), The Firm de Grisham (qui a donné le film avec Tom Cruise), Sleepers de Carcaterra, (qui a donné le film avec Brad Pitt), je me dis que le livre finalement, bof, ce n'est peut-être pas si important.
Alors, voilà, attendez le film.
Pour moi je vous l'ai dit, dans la vie, je lis.
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